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Citations de Mireille Pluchard (232)


— Élégant, un brin d’herbe ? Où vas-tu chercher ça, petiote ?
— Pas n’importe quel brin, voyons, il faut prendre le temps de l’observer. Tiens, par exemple, s’embarrasse-t-elle d’un corselet comme le coquelicot, ce prétentieux sans odeur ? Non ! A-t-elle besoin de cligner de l’œil tel l’aguichant volubilis qui s’ouvre et puis se ferme sans jamais exhaler le moindre parfum ? Que nenni ! Se hisse-t-elle sur sa longue tige pour être repérée ? Elle n’en a pas besoin, son parfum nous guide vers elle, nous envoûte et nous séduit.
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Dès que l'huile frémit, elle y casse deux oeufs et s'exclame, joyeuse :
_ Deux roussets* ! Voilà qui est de bon augure.
Jehan sourit à ces remarques de jeune femme superstitieuse. Ils mangent en silence, savourant le calme enveloppant de la pièce ; la cheminée que Mathilde prend bien garde de garnir en abondance - le bois désormais ne leur est plus compté - la soupe fumante et les grandes tranches de pain qui aident à crever les roussets comme un jeu voluptueux de gourmandise : tout est bombance ce soir- là. (p. 56)

* deux jaunes
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« Comme il aurait voulu qu’elle ne soit que servante ! Que fille de palefrenier ! Combien lui déplaisait l’idée d’une sœur à choyer alors qu’en elle il avait reconnu la femme à aimer, à adorer, dont s’enivrer chaque jour de sa vie ! »
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Il se tait soudain. Ses yeux rivés sur le visage à jamais endormi ont cru apercevoir une larme se formant au bord de ses paupières closes. Bertrand s'approche du lit et pose une main tremblante sur le front de marbre de la gisante. Il n'a pas rêvé ; la larme en formation au bord des cils, roule sur la joue froide d'Isabel. Bertrand la boit, elle est glacée et cependant tel un baume, elle coule en son coeur, le réchauffe lentement, en tapisse les parois d'une douceur ouatée qui calme ses battements affolés.
_ Isabel, mon amour, murmure Bertrand, je vais aimer notre fille doublement par amour pour vous.
Il a suffit d'un pleur échappé du corps d'Isabel, larme d'amour posthume, larme-testament pour que messire Bertrand s'ouvre à l'amour paternel. (p. 36)
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-Voulez-vous, belle-sœur, que nous laissions un peu d'espace à Chantelone et Antoine ?
Leurs souvenirs ne sont pas les nôtres, leur chagrin non plus, quoique je vous devine fort éprouvée, comme moi-même.
- Vous avez raison, Élie. C'est une partie de leur vie qu'ils mènent au tombeau, la plus belle peut-être. En tout cas; la plus importante. L'enfance est le temps de l'ensemencement des valeurs, des espoirs et des rêves.
- Vous parlez vrai, Appoline, rien n'est plus beau que le temps des rêves et peu importe s'il y a un jour une moisson. L'essentiel est d'entretenir l'espérance tout au long de la vie.
page 753.
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Mon cœur se répand en soupirs,
mes yeux en larmes dans l’excès de ma passion…
J’ai moins de sagesse qu’un enfant,
tellement je suis dominé par l’amour… 
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Certes, elle pleurait encore son bel amour perdu mais il n’est pas de cicatrice qui ne se referme un jour, alors que ce petit bâtard, si obstiné à vivre, serait pour elle et sa famille une plaie inguérissable.
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Plus rien ni personne n’existe, ni les gens, ni les murs, ni la vieillesse de la maman retrouvée, ni la maladie du fils revenu. Être à nouveau réunis, cela seul compte en dépit de l’échéance d’une nouvelle séparation ; le temps accordé n’a que peu d’importance.
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Ah, ses livres ! Ses chers livres !
"La meilleure façon de voyager à moindres frais".
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UN PETIT ENFANT NAÎT… un homme quitte ce monde… Ainsi va la loi du remplacement, la loi logique de la vie. Mais que de bouleversements dans les familles quand le petit d’homme pousse son premier cri et quand le moribond exhale son dernier soupir !
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- Tais-toi, fils. Il n'est pas plus grand sot que celui qui ne sait pas regarder, entendre, écouter, que celui qui s'enferre dans ses décisions sans rien voir de la souffrance de ceux qu'il aime. Ah, si j'avais écouté ta grand-mère !
page 737.
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Pour cela, comme pour beaucoup de choses, Jaquette en avait bien conscience, l'argent était le nerf de la guerre. Sans ressources, sans le moindre bien au soleil, pas de liberté. Ah, que ce mot était porteur d'espérance ! Elle qui n'avait fait que subir, saurait-elle un jour se délivrer de tous ces statuts qu'elle avait connus et qui n'étaient que carcans, celui de fille, celui de pupille, celui d'épouse, et maintenant celui de veuve spoliée et impécunieuse ?
pages 82-83.
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Le malheur est une étape nécessaire pour apprécier les joies et les dons de l'existence.
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Arrêter le temps sur des bonheurs si merveilleusement simples qu'ils paraissent banals ! Caser dans sa mémoire, sans en déloger la plus infime parcelle de souvenir, une sorte d'album photos de ces précieux moments !
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Faudra-t-il que je sois le premier à crever de faim sur le sol de mes ancêtres ?
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Les nouvelles vont vite, surtout celles porteuses de malheur qui se propagent à la vitesse de l'éclair.
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Le forgeron méticuleux a contrôlé avec le fil l'aplomb du scellement , lustré d'un revers de manche l'enseigne et, descendant de son échelle, répond en lieu et place d'une Mathilde admirative et rêveuse.
_ En tous points le modèle que vous m'avez commandé, messire : d'or à trois cardes de sable* ; l'hôtel des corporations de Nismes m'a fournit l'emblème des cardeurs et fileurs de soie.
Puis, se tournant vers Jehan :
_ Maître Cabreyret, voici le poinçon dont vous estampillerez désormais votre production. Tenez-le en lieu sûr, c'est là une étampe précieuse et de grande convoitise.
Messire Bertrand extirpe de sa pelisse une lettre patente qu'il tend à Jehan Cabreyret :
_ Ceci atteste, mon brave, que vous pouvez de plein droit commercialiser votre production par tout moyen licite en pays de France, précise-t-il, soupçonnant l'illétrisme du trahandier. (p. 46)
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Elle n'avait pas connu la tendresse d'une mère, et sans Amélie, aurait ignoré les câlins et l'affection qui aident, tout autant que la soupe, les enfants à grandir.
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Il faut savoir se réjouir de chaque bonheur du jour et non pas s'interroger sur le malheur qui peut arriver demain.
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Attaquée sur quatre fronts, la montagne allait enfin donner sa première satisfaction. Si la cadence imposée se maintenait sans incident, et si les prévisions étaient bonnes, dans cinq jours, six tout au plus, on fêterait une première jonction. Une façon à eux, tous ces forçats du tunnel, de saluer la nouvelle année. Les hommes travaillaient avec une ardeur nouvelle, une prime étant promise aux deux veinards qui se toucheraient la main à travers les monstrueux éboulis.
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