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Citations de Mireille Pluchard (232)


- Comme je le dis toujours à mes patients : il ne faut jamais désespérer, la science avance à pas de géant. Toute vie est espoir à qui sait prier avec ferveur....
page 227
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- La nostalgie n'empêche pas le bonheur, Pierre, elle fait partie de la vie. On renonce toujours à quelque chose pour en avoir une autre, es-t-on malheureux pour autant ? Non, simplement nostalgique.
page 157
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Plus rien, ensuite, ne se produisit jusqu'au son de cloche qui s'éleva dans l'air. Il se voulait appel, il se voulait prière, il se voulait espoir mais ne réussissait qu'à semer la panique, faire battre plus fort les cœurs et sourdre les larmes au coin des yeux.
page 48
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Treize ans ! Tout une enfance et une adolescence englouties dans un univers de mépris, d’insultes, de corvées les plus basses à accomplir, voilà où l’avaient conduit ses rébellions de gamin indiscipliné !
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Ne l’oublie pas, mon amour, un enfant, c’est un cadeau de Dieu qu’il nous appartient d’accueillir avec joie.
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Les bonheurs sont d’autant plus transcendés qu’ils sont précédés des plus noires angoisses. Celles qu’avait vécues Jaume suspendu au souffle de son épouse terrassée par une seconde hémorragie post-partum lui avaient fait respirer le souffle hideux de la mort, l’avaient précipité au bord d’un gouffre abominable, celui de l’anéantissement de son foyer.
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Je ne vous ferai pas l’insulte de vous demander si vous croyez au coup de foudre, mère ; les circonstances ô combien romantiques de votre union avec père en sont un témoignage. Il en fut de même la première fois que je vis Camille, j’eus l’espoir qu’aussitôt elle réponde à mon amour. Nous avons décidé d’unir nos vies le jeudi 12 octobre.
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C’était donc bien vrai, je ne suis, n’ai jamais été et ne serai jamais qu’une pécheresse !
Un aveu murmuré d’une voix chevrotante, un soupir échappé d’une âme en déroute, une conclusion désolée, en peu de phrases, Camille avait résumé ce qu’elle retenait de sa jeune vie et ramené sur elle le regard attendri de Jaume Mercadier.
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L’instinct a des subtilités qui échappent souvent à l’analyse ; ainsi celui qui guida l’incertitude de ses pas l’amena devant un long bâtiment s’élevant sur deux niveaux et divisé en quartiers, chacun s’articulant autour d’une cour et tous réunis par des passages couverts. Sa méconnaissance des constructions militaires n’aurait pas alerté Camille d’une possible caserne si, sur toute la longueur de l’édifice, des soldats n’avaient monté la garde.
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La femme de sa vie, cette gamine de vingt ans sa cadette ? Joli brin de fille, certes, mais sans nom ni fortune. Ainsi la jugerait la bonne société provençale qui n’en ferait qu’une bouchée, il connaissait ce dont elle était capable s’il la leur livrait en pâture.
Encore qu’elle ne fût point sotte, elle l’avait prouvé en refusant son offre d’un emploi de dessinatrice. Avec une finesse de raisonnement qui lui tenait lieu d’instruction, elle avait pressenti combien cette faveur aurait nui à l’indienneur.
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Vous resterez dans mon souvenir comme la meilleure personne que la Providence a mise sur mon chemin. Mais l’heure a sonné de voler de mes propres ailes.
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L’élégance de ces tissus n’obtenait pas l’unanimité, ils faisaient ressembler les femmes qui s’en paraient à de vulgaires perroquets. Les défenseurs de la soie et de la laine, inquiets de l’engouement des indiennes, dénonçaient la forte altération des teintures au lavage et à la lumière, une médiocrité indigne de l’artisanat français. Jusqu’à ceux qui, se targuant d’un humanisme novateur, les taxaient de marchandise d’échange prisée par les roitelets d’Afrique occidentale capables de fournir trois cents nègres d’Angola contre cinq mille pièces de pintados. Ne dit-on pas : qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ?
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Ce n’était pas une enfant, mais une adorable jeune fille dont les longs cheveux blonds s’étalaient autour d’elle. L’esthète qu’il était, passionné d’art pictural au point d’être le mécène de peintres provençaux, se crut face à un des tableaux de Botticelli devant lequel il s’était longuement attardé à la Galerie des Offices de Florence, lors d’un voyage commercial en Toscane.
— Vénus… balbutia-t-il, subjugué par le regard d’azur apeuré et presque suppliant.
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Une jolie fille est facilement la proie de malveillants. Il te faudrait trouver un travail, une chambre. Tu devrais aller te présenter aux filatures de drap, ça marche bien en ce moment avec tous ces uniformes de soldats dont l’Empire passe commande. Tout ça pour finir perforés de balles et lacérés de baïonnettes, si c’est pas malheureux !
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Patienter quand on n’a que seize ans et un si violent besoin d’amour. Voir se profiler l’immuable cycle de la culture des oignons, son cortège de journées harassantes sous l’implacable soleil d’été, sans espérer un jour de répit. Endurer l’ambiance délétère sous le toit paternel alors qu’on n’a qu’une seule envie, prendre ses jambes à son cou et fuir le plus loin possible ce logis sur le seuil duquel sont assises toutes les misères du monde.
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L’armée ne recrute que les hommes pourvus de solides et saines incisives pour déchirer les cartouches. La cause ? Le travail de soudard des arracheurs de dents qui extirpent parfois, et sans états d’âme, des morceaux de mâchoire. Quant à l’index de la main droite d’un fantassin, indispensable pour appuyer sur la détente du fusil à silex, il est aisé de l’infecter par une quelconque piqûre mais plus coriace de pratiquer au bon moment l’amputation afin d’enrayer l’infection avant l’issue fatale.
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Après lui avoir bécoté le visage, le cou, les seins, exploré de toutes parts le corps gracile de Camille qui lentement s’amollissait, Jean-Baptiste s’abattit fougueusement sur elle et, lui fermant la bouche d’un baiser-bâillon, il la déflora sans tenir compte des gémissements et contorsions, manifestations véhémentes et muettes d’un refus catégorique de s’abandonner.
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Ce n’était, en aucun cas, un rêve de vengeance sur le sort qui l’avait fait naître du mauvais côté de la barrière, ni même un désir de la puissance que confère la richesse, mais un besoin fou de bâtir avec son amoureux un avenir heureux.
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J’aime tes yeux si bleus et tes cheveux si blonds. J’aime tes lèvres chaudes et tes petits seins tout pointus qui gonflent ton caraco. Découvre-les, veux-tu, que je voie leur chair blanche et suçote leur bout.
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Parce qu’elle était dotée de cette beauté que confèrent jeunesse et innocence, il n’en fallait pas plus pour que l’héritier désire épingler Sixtine-Camille à son tableau de chasse, et ma foi, à la veille des vendanges du Masrot, il avait déjà fait un bon bout de chemin, tandis que son père dressait un bilan optimiste de son apprentissage.
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