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4/5 (sur 6 notes)

Né(e) : 1965
Biographie :

Journaliste, spécialiste de la Roumanie

Mirel Bran a fait ses études à l'École supérieur de journalisme de Lille et obtenu un doctorat en sciences de l'information à l'université Paris II.

Depuis 1998, il est correspondant à Bucarest des journaux Le Monde et Le Temps. Il collabore aussi à l'hebdomadaire Le Point, ainsi qu'avec la Radio Suisse romande, France 24 et France Inter.

Fondateur de la maison de production Tadami Presse, il est également réalisateur de films documentaires.


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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La Roumanie n’a pas de projet parce que, d’une part, la classe politique est totalement corrompue. D’autre part, la classe intellectuelle n’est pas du tout critique. Pour avoir un projet, il faut être critique. La gauche que j’ai promue intellectuellement ici est devenue une gauche de posture, une gauche qui pose. Il ne suffit pas de faire une petite action à l’université. C’est bien d’avoir des espaces de discussion, mais pour discuter de quoi ? Du sexe des anges comment on le faire en Roumanie ? Nous avons un problème de contenu. En conséquence, une majorité de jeunes n’aspirent qu’à partir.
Le communiste que je suis ne se fait pas d’illusion sur une révolution. Je crois plus à une réforme du comportement sociétal. Le grand danger de la Roumanie, c’est le mimétisme. D’un côté, vous avez les gens qui copient l’Occident dans ce qu’il a de plus caricatural. De l’autre côté, vous avez des gens qui construisent une mythologie métaphysique sur un paysan qui n’existe plus. On est coincé entre ces deux extrêmes. Je ressens parfois une très grande solitude.
(Claude Karnoouh, p. 82)
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[…] ce pays où il suffit de deux personnes pour créer trois partis politiques.
(p. 9)
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« Tous les ans, les hackers roumains volent un milliard de dollars aux États-Unis », affirme Mark Gitenstein, ancien ambassadeur de États-Unis à Bucarest. Selon la police, environ 80 % de leurs victimes se trouvent aux États-Unis.
(p. 114)
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Depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, la Roumanie est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, 3 millions de Roumains étant partis travailler sur les marchés de l’Ouest. Mais son statut de membre de l’UE la rend attractive pour les immigrants. « Au début les paysans me regardaient un peu de travers, avoue Kasim. Mais je les comprends, ils n’ont jamais vu de Noirs. Maintenant ils sont contents quand ils me voient arriver pour travailler. Finalement je suis bien ici et je pourrais m’y installer pour de bon. » Tous les matins le jeune somalien se rend à la ferme du paysan roumain, déguste son café, joue un peu avec le fils du fermier qui lui apprend le roumain, puis va surveiller les vaches dans les champs. Le soir, lorsqu’il trait les vaches, il raconte avec le peu de roumain qu’il connaît des histoires de son pays. Tout récemment il a noué une relation avec une jeune paysanne qui n’a pas fui lorsqu’il lui a proposé d’être sa femme. Kasim semble avoir repris le contrôle de ses anges.
(p. 104-105)
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La Roumanie compte environ 2 millions de Roms, la minorité la plus importante à l'échelle européenne, et la majorité des enfants de cette communauté sont analphabètes. La transition très dure à l'économie de marché que la Roumanie a connu dans les années 1990 a encore davantage marginalisé cette minorité discriminée dont le rêve est de migrer à l'Ouest.
(p. 73)
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En pleine crise économique un vent de prospérité souffle sur l'Église orthodoxe roumaine. Avec le soutien de l'État, l'église majoritaire en Roumanie affiche des chiffres qui font pâlir d'envie le milieu des affaires. Un quart de siècle après la chute de la dictature communiste, elle contrôle 80 000 hectares de terres agricoles et de forêts, et son patrimoine est estimé à 3 milliards d'euros. L'institution à laquelle les Roumains font le plus confiance détient des actions dans de nombreuses compagnies du bâtiment, les sociétés agricoles et de transport, et possède plusieurs maisons d'édition, des imprimeries et pas moins de 27 licences radio, ainsi qu'une chaîne de télévision. Et, cerise sur le gâteau, les activités économiques de cet empire bâti sur la foi sont exemptées d'impôts. [...]
Officiellement, la foi orthodoxe est revendiquée par 87 % des 20 millions de Roumains, et l'influence des popes sur les choix politiques des fidèles est immense.
(p. 40)
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Si nombre de jeunes Roumains prennent le chemin de l’Amérique, le Californien [Francis Ford Coppola] voyage en sens inverse, vers Bucarest. En 2005, il vient dans la capitale roumaine pour régler ses comptes avec le temps, la jeunesse, la vieillesse, le rêve, le réel et les idées qui l'ont travaillé pendant cette longue absence.
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Bucarest a une littérature fortement marquée par l'espace allogène, car cette ville est un véritable carrefour de cultures. Sa littérature tourne autour des plaisirs et de l'hédonisme qui font son identité, si elle en a une. (Dan C. Mihăilescu, l’homme qui apporte le livre)
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Depuis 2000, les Roumains ont accès aux 12 kilomètres linéaires de dossiers que la Securitate a établi sur leur compte. En cinquante ans de régime communiste, la police politique de la dictature a rédigé 1,8 millions de dossiers. Tous les moyens étaient bons : écoutes téléphoniques fidèlement transcrites, micros placés au domicile, au bureau et même dans les prisons, filatures avec rapports sur les activités quotidiennes de chaque personne surveillée, déclarations signées par les voisins, amis ou ennemis, copies des lettres et des comptes-rendus d'interrogatoires.
(p. 33)
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Depuis 1866 jusqu'à la fin de la monarchie en 1947, la Roumanie a connu la période la plus faste de son histoire. Le pays s'était modernisé, les élites avaient fait un bond en avant, une classe moyenne commençait à apparaître.
(p. 17)
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