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Critiques de Mirion Malle (178)
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La Ligue des super féministes

Une BD qui aborde les thèmes du sexisme, des discriminations liées au sexe, à la couleur de peau, au statut social, au physique, etc. Trois jeunes filles détricotent les stéréotypes et nous conduisent à réfléchir aux représentations imposées dans notre vie quotidienne, que ce soit par des films, des revues, de la publicité ou tout autre biais.

L'idée est très intéressante, et les explications accessible à partir de la pré-adolescence. Le vocabulaire employé s'efforce de se mettre au niveau de compréhension de la tranche d'âge visée, à tel point que je l'ai parfois trouvé trop caricatural. Mais ce n'est pas là que réside, selon moi, le gros point négatif de cette BD. Le dessin est franchement inesthétique, avec des traits de visage grossiers (bouches ressemblant à des trous quand le personnage parle, par exemple). Et, plus grave, le texte est vraiment manichéen sur certains points, et ne laisse guère de chance à la gent masculine, par exemple ! Le seul garçon à avoir (très peu) voix au chapitre parmi ce groupe de filles n'est là qu'à titre de faire-valoir et pour poser des questions bien naïves.

J'ai trouvé cet album vraiment à la limite de la propagande. Féminisme oui, "dézingage" des garçons ou des hommes, non ! Ce n'est pas moi qui l'ai acquis, et j'hésite presque à le mettre en circulation après l'avoir lu...

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C'est comme ça que je disparais

Elle souffre. Elle pleure. Elle se sent vide. Des appels à l’aide. Des idéations suicidaires. Elle se perd, elle s’efface, elle disparaît peu à peu. Des amies qui ne comprennent pas, qui ne comprennent plus. Qui s’inquiètent. Clara a subi une agression sexuelle. Il y a 7 ans. Et depuis, elle ne s’en remet pas. Injustice, colère, rage, peine, incompréhension. Autant de sentiments qui l’habitent. Elle tente de se reconstruire, mais n’y arrive pas. Les journées sont longues, les nuits trop courtes. La fatigue. La dépression. Un sujet important d’aborder. Parce que trop de gens souffrent en silence. Gardent pour eux cette douleur. Mais il ne faut pas. Il faut s’ouvrir. Pleurer. Crier. Pour enfin sourire. La route n’est pas simple vers la guérison. Mais quand le soleil se mets à briller et que les yeux s’ouvrent enfin à la douceur, c’est juste merveilleux. Un roman graphique nécessaire. Qui a eu un impact évident sur moi. Et donc je vais me souvenir. Un merveilleux ouvrage.
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Adieu triste amour

Je n'ai jamais vraiment découvert les bandes dessinées de Mirion Malle, mais j'apprécie son travail, qui m'intéresse. Aussi, quand j'ai vu ce livre à la bibliothèque où je travaille, j'ai été tentée !



Nous suivons Cléo, une jeune femme qui réalise des bandes dessinées, et qui rencontre une personne qui a son âge, Farah... Cette dernière a connu Charles, l'amoureux de Cléo, lorsqu'elle était plus jeune. Cette rencontre, en apparence anodine, va bouleverser Cléo : elle va partir de Montréal avec quelques affaires seulement...



C'est tout d'abord les quelques mots sur la quatrième de couverture qui m'ont donné envie de lire cet ouvrage : "Notre point commun à toutes, c'est qu'on était fatiguées. Tannées. Épuisées. Alors on est parties." Des mots qui résonnaient en moi au moment où j'ai emprunté le livre, et qui résonnent encore maintenant, encore plus, après avoir découvert le sujet du livre.



Mirion Malle nous raconte comment cette jeune autrice de bandes dessinées va vivre les évènements, lorsqu'elle apprend comment son compagnon s'est comporté, quelques années auparavant. C'est une histoire que j'ai trouvée extrêmement belle, malgré des passages tristes, parce que la sororité est si présente qu'elle illumine tout.



Cette bande dessinée traite de la reconstruction au sein d'une communauté de femmes. La solidarité - et surtout la sororité - en font une belle histoire et donne de l'espoir. C'est tout à fait le genre de choses que j'avais besoin de lire, même si la lecture a été parfois ardue puisque je me reconnaissais à certains moments... C'était formidable !
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C'est comme ça que je disparais

Niché dans la bulle glaciale du village de Montréal, "C'est comme ça que je disparais" de Mirion Malle nous entraîne dans un périple émotionnel au cœur de la vie complexe de Clara. L'auteure, déjà renommée pour ses BD donnant place et parole à la femme, nous immerge dans une tranche de vie douce-amère, subtilement teintée de mélancolie, qui aborde la dépression et le mal-être avec sensibilité et réalisme.



En tournant chaque page, on suit le parcours de Clara, une jeune québécoise dont le quotidien se fait peu à peu avaler par l'ombre de la dépression. La dépression est une maladie réelle que l’on n’invente pas, qui prends aux tripes, notre corps même nous dit « stop, je ne peux pas continuer à tout porter. L’esprit est dépassé et on se perd en nous-même. Les dessins épurés et émouvants captent l'écheveau complexe d'émotions qui étreignent Clara alors qu'elle jongle avec les crises d'angoisse, les moments d'épuisement profond, et la difficulté croissante d'apprécier les éléments censés apporter du réconfort. J’ai aimé la douceur du trait, je me suis reconnue dans beaucoup de planches.



Ce roman graphique établit cette connexion profonde entre le lecteur et l'héroïne. Qu'on ait personnellement fait l'expérience de la dépression ou que l'on cherche à la comprendre, les pages de "C'est comme ça que je disparais" résonnent d'une authenticité qui fait écho à une réalité délicate : il est difficile de parler de cette maladie, car il ne s’agit pas de « juste faire un effort », « regarder les choses du bon côté », « s’occuper pour aller mieux »… La maladie est bien plus complexe et propre à chacun dans son expérience. Il y a aussi ces dépressions où l’on sourit parce qu’on a appris à le faire, mais à l’intérieur, le vide, la douleur, l’incompréhension, l’épuisement… L'auteure évite adroitement les écueils du cliché et du stéréotype, plongeant au plus profond de l'expérience intérieure de Clara, entre les hauts et les bas, l'envie de s'ouvrir et l'instinct de se replier.



Mirion Malle explore avec une acuité émouvante le sentiment lancinant de solitude découlant de la dépression, le fardeau de l'isolement involontaire, et l'importance de l'entourage. Elle dépeint avec justesse l'épuisement mental et physique, l'angoissante sensation de vide incessant. L'œuvre aborde également des thèmes importants pour l’auteure tels que le féminisme, la communication, la sororité, les années 2000, et les médias sociaux, tout en saisissant la vie à Montréal.



Si le récit propose une plongée profonde et compatissante dans la dépression, quelques nuances méritent d'être signalées. Le cheminement de Clara pour trouver un thérapeute : il n’est pas facile de trouver quelqu’un qui nous convient, avec qui ça « matche » et la maladie mentale est souvent vue comme quelque chose qu’il faut cacher. Je pense qu’en abordant de façon plus conséquente cet aspect, cela peut apporter une dimension supplémentaire. Y a-t-il une raison, un élément déclencheur, ou un cadenas que l’on peut ouvrir pour tout comprendre de la dépression ? Cela dépend de chacun et des parcours de vie. En cela, je suis plus sujet à dire qu’il y a des possibilités, mais parfois, à chercher la raison, on dévie du chemin pour retrouver goût à notre vie.



En bref : Ce roman graphique est une œuvre artistique et narrative qui brille par sa capacité à traduire la complexité de la dépression en des mots et des images. Mirion Malle use de son art pour ouvrir une fenêtre sur la réalité intérieure de ceux qui luttent contre cette maladie silencieuse. Empreinte d'émotion et de réflexion, elle offre une perspective authentique et dénuée de jugement, invitant les lecteurs à écouter, à comprendre et à se connecter avec ceux qui vivent cette réalité. Une œuvre qui, par ses illustrations sincères et son exploration empathique, apporte une lumière nécessaire à un sujet trop souvent occulté.

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La Ligue des super féministes

L'avis de F. 12 ans

On a parlé avec maman de cette BD. J’ai trouvé cela important. Les filles sont souvent rabaissées. Je vois ça souvent au collège. Et je ne parle pas de la violence et des garçons qui se croient super forts parce qu’ils sont plus grands et plus costauds. Je ne parle pas non plus des insultes et des moqueries sur le physique. C’est pas toujours facile dans les couloirs du collège ! C’est pas facile si on n’est pas populaire, qu’on n’a pas des grands cheveux et des super habits.

Je me rends compte en fait que c’est des stéréotypes. J’ai appris ce mot.



J’ai apprécié cette BD parce qu’elle a permis de parler de ce que je vois et ce que j’entends. J’ai pu discuter des filles, du collège, des garçons. Et moi, je suis finalement contente de ne pas être comme tout le monde. J’ai pas de portable, pas les cheveux longs, j’aime pas tellement les jupes et j’aime les playmobiles !

Vive les filles !
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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La Ligue des super féministes

Comme dans "Les règles, quelle aventure!", Mirion Malle expose ses vérités sans langue de bois et avec humour. Cette bande dessinée représente une discussion entre une adolescente et des enfants autour des clichés, des représentations liées aux genres (à la télé, dans les films, les pubs...), et leurs conséquences sur la vision que la société, à commencer par les filles elles-mêmes, ont sur leur rôle.

"Je ne suis pas assez forte, je pense", "Je veux maigrir", "Je veux être belle": nombreux sont les freins ou les exigences imposées au sexe dit "faible". L'auteur déplore que "la société valorise surtout les femmes sur leur beauté", une beauté reposant qui plus est sur des critères restrictifs (être blanche, être mince, être sexy mais pas trop, etc.). Or "ce n'est pas la seule chose qui détermine notre valeur, il y a aussi notre intelligence, notre humour, notre imagination, nos émotions, nos intérêts, notre gentillesse, etc." Par ailleurs on attend des femmes qu'elles s'occupent de la maison, qu'elles s'occupent de leur famille (consoler, calmer, encourager), un "TRAVAIL" qui n'est absolument pas reconnu. Résultat: "On n'a jamais l'impression d'être assez bien".



L'auteur fait aussi le tour de toutes les situations de discrimination dont peuvent être victimes les femmes, que ce soit dans le monde professionnel ou personnel (en particulier la violence conjugale). Elle insiste, à raison, sur le harcèlement dans la rue (la femme étant réduite à son physique, certains hommes ne peuvent s'empêcher de commenter celui-ci, qu'il soit à leur goût ou pas) et sur l'inégalité par rapport à la vieillesse (une femme doit toujours paraître jeune tandis qu'un homme grisonnant est jugé séduisant). Le discours manque parfois de nuance selon moi, parce qu'il faut bien reconnaître que les choses ont évolué et qu'il y a beaucoup moins de clichés qu'avant, dans les séries et livres pour ados par exemple, et plus d'ouverture d'esprit.



Et c'est bien dans ce sens que va l'auteur: plus de tolérance face à la différence, y compris entre filles. "Tu n'aimes pas son look? C'est un garçon manqué? Elle s'intéresse à d'autres choses que toi? Et alors?!". Si j'ai trouvé les explications sur intersexe, trans et cisgenre peu claires pour ceux.celles qui n'en ont jamais entendu parler, j'ai apprécié le discours encourageant la liberté d'être soi ("Mange à ta faim, habille-toi comme tu veux, fais ce qui te fait plaisir") ainsi que l'amitié et la solidarité entre filles plutôt que la rivalité: "Dans une société sexiste, il est très important de se soutenir entre filles pour mieux résister face aux inégalités".

L'ensemble manque un peu de construction et les arguments se répètent, mais l'album est un bon point de départ à la discussion quand on vient d'un milieu où l'égalité fille-garçon n'est pas si évidente.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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La Ligue des super féministes

La ligue des super feministe est une BD qui parle de sexisme ,de genre ,d'amitié entre fille et garçon et d'identité sexuelle .Ce qui m'a plu c'est déjà que l'on brise des tabous et que peut être les futures générations seront plus informées sur le sujet . Personellement ce documentaire m'a aidée à y voir plus clair sur le sujet , à comprendre çe qu'est la bisexualité l'homophobie , le fait d'être transgenre , etc ...

L'auteur a même expliqué le test de Bechdel.

Ce que je n'ai pas aimé : c'était les dessins ; j'ai trouvé que c'était trop enfantin pour un sujet aussi important.

Salma 401

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Commando culotte

Un indispensable outil de décryptage !

Si vous aimez décortiquer les séries et les films pour y trouver des clichés nauséabonds, vous allez être servis !

Attention, l'épreuve est difficile : il y a ici beaucoup d'oeuvres qu'on aime (et que l'auteure aime aussi) et qui passent au fil de l'épée de Mirion Malle. Ça n'est pas toujours facile d'être sévère avec un film qu'on adore, mais Malle fait ça avec brio, et parfois avec un acharnement impressionnant (j'avoue ne pas avoir aimé du tout son regard sur School of Rock, mais je suis rarement d'accord sur tout ce que je lis dans un livre bourré d'idées). Elle n'hésite pas non plus à souligner les points positifs, et la lecture de son article sur Legally Blonde en devient jubilatoire. Car si parfois on se rend compte que nos films chéris sont imparfaits (Love Actually, nooooon) parfois aussi on trouve encore plus de raisons d'adorer quelque chose qu'on aimait déjà beaucoup.

Attention aussi au format, pas toujours facile d'accès. Ça n'est ni de la BD (au sens traditionnel du terme) ni des articles de fond, mais plutôt des notes de type "carnets" parfois un peu brouillonne. On sent l'évolution du style de l'auteure depuis le premier article (le plus "moche") jusqu'à d'autres beaucoup plus récents, aux graphismes bien plus intéressants. Heureusement, il ne s'agit pas ici de trouver de beaux dessins et une mise en page à couper le souffle (constatant qu'elle a mal dessiné Hugh Grant, l'auteure préfère mettre son dessin en dérision que de le refaire, par exemple !). C'est le propos qui porte l'album, et ce propos est lumineux au point où la forme n'a vraiment aucune importance.

J'ai beaucoup appris en lisant Commando culotte : du vocabulaire, des concepts, des points de vue, et une méthode pour mieux cerner les problèmes cachés de certains comportements (réels) et certains clichés (vidéos).

Une lecture dont on sort grandi, éclairé.
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Les chats noirs meurent de chagrin

Je l'ai lu d'une traite durant un trajet en train. Le temps de sa lecture, les personnages des Chats noirs meurent de chagrin m'ont paru plus vibrants et palpables que les passagers autour de moi.



47 courts textes émaillent ce recueil, qui ne sont pas vraiment des nouvelles. On a plutôt affaire à des instants fugaces, des moments longs de vie ; et dans les interstices, la contemplation.



On est souvent enveloppé dans une atmosphère intime, à fleur de peau, qui se déchire parfois. Tout y est sensible, en textures. Bitume, lichen, peau, porcelaine et brume.

Chaque partie s'ouvre sur une illustration d'un·e artiste différent·e, apportant leur propre sensibilité à l’œuvre, et j'avoue avoir été particulièrement ébloui par celle de Sanoe (dont j'avais déjà adoré le trait dans La Grande Ourse, scénarisée justement par Elsa Bordier) et celle de mloyan.



On y trouve beaucoup de personnages féminins, de solitaires. Beaucoup de failles et de forces.

La petite Loup partait déjà gagnante avec un tel nom, mais j'ai tout aimé de cette histoire. La beauté des mots, la beauté des personnages, la beauté de leurs sentiments (qui n'ont parfois rien de beau). Elle s'est lovée au chaud, dans le creux de mon cœur. Je me plairai à la relire plus tard.



Il y a des portraits qui t'attachent, des phrases qui te cueillent.

Mais vient le moment de leur dire au revoir. Alors tu pleures et tu souris.
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C'est comme ça que je disparais

Clara souffre de dépression. Depuis sept ans, des pensées suicidaires, l'idée d'en finir nourrissent son esprit. Malgré qu'elle soit entourée par ses amies, elle n'arrive pas à sortir la tête de l'eau, les écarte malgré elle et disparaît à petit feu. Son quotidien est rythmé par les crises de larmes, le mal être profond qui l'habite, les pensées négatives et parfois une colère qui prend le dessus. Par moment, la vie s'éclaircit, elle arrive à s'amuser, à prendre le dessus mais la dépression revient toujours.



Avec ce roman graphique Mirion Malle parle avec beaucoup de justesse de cette maladie qui peut toucher tout le monde à un moment de sa vie, d'autant plus, je trouve, dans la société actuelle qui est tellement anxiogène.

Le trait est simple, sans fioriture, le tout en noir et blanc pour démontrer toute la complexité des sentiments qui habitent Clara. L'autrice démontre bien la sensation de vide qui habite la jeune femme et cette fatigue qui ne la quitte pas, l'isolement et l'incompréhension des proches.

Une lecture bienveillante, empathique et poétique sur un sujet universel.
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Roule, Ginette !

Le conte de Natha Caputo intitulé Roule Galette revisité par Annette Douy et Mirion Malle sous couvert de féminisme et de liberté.

L'histoire "de base" est peut être connue, mais, qu'importe !!! Le plaisir est toujours là. Les illustrations sont aussi magnifique, belle que celles du Roule Galette par Natha Caputo.
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C'est comme ça que je disparais

Ce roman graphique parle avec une extrême justesse de dépression, sujet délicat et ô combien difficile à expliquer: rien que pour ça, elle vaut le coup d'être lue, partagée, discutée.



Le sentiment de solitude extrême, l’isolement qu’on provoque malgré soi, l’épuisement moral et physique, l'impression d’être vide, et que cela ne finira jamais… et surtout, surtout, l’importance de l’entourage.



L’auteure raconte tout cela très bien, avec des dessins simples et très touchants. On suit Clara, québécoise dans la vingtaine (trentaine), qui sombre inexorablement dans un état dépressif malgré l’inquiétude de ses proches et ses propres efforts pour en sortir. Entre crises d’angoisse et périodes d’épuisement profond, Clara essaie de gérer sa difficulté de plus en plus grande à être en groupe, à travailler, à être créative, à apprécier les moments qui devraient lui faire du bien… Elle disparait à elle-même, tout doucement.



Si on a connu ou qu’on connaît la dépression, on se sent compris en lisant cette histoire comme trop peu souvent et on a envie de l’offrir à son entourage. Si on ne l’a pas vécue soi-même mais qu’on connaît des personnes concernées ou qu’on est juste intéressé par le sujet, c’est une extrêmement bonne entrée pour essayer de comprendre.



Seuls petits bémols à mon sens : l’héroïne ne trouve pas de thérapeute, donc on ne peut pas mesurer le bien que cela aurait pu lui faire un vrai suivi ; et la conclusion m’a un peu laissée sur ma faim car cela donne un peu l’impression qu’il y a une « clé », un événement qui expliquerait sa dépression, alors qu’il n’y en avait pas besoin je trouve. Mais on ne peut pas tout traiter dans une bd! Et celle-ci fait déjà beaucoup pour la cause de la maladie mentale. 
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La Ligue des super féministes

La ligue des Superféministes est un livre illustré par Mirion Malle. On y retrouve différentes planches évoquant la différence et les inégalités entre les hommes et les femmes mais pas seulement!



La représentation, l'amitié, l'écriture inclusive, les relations amoureuses, le consentement, la beauté, les privilèges, le genre et l'intersectionnalité sont tant de sujet traité dans ce livre.



Les dessins sont assez minimalistes et dans un ordre un peu anarchiques voulus. On suit toutefois facilement les différentes idées, ça bouge et c'est très actif. En somme, cela attire le regard.



Malheureusement, il manque de forme à ces idées. Tout est exposé avec des exemples simples mais avec un détachement qui me dérange. On ne s'attache a rien, si ce n'est aux valeurs et je ne pense pas que cela, du coup, touchera efficacement la jeunesse.



En tant que féministe assumé, je dois dire que j'ai trouvé parfois les bilans grossis mais surement parce que je suis un homme et que je ne vis pas les inégalités comme une femme.



Bref, une lecture qui m'a pas énormément passionné. Je préfère quand la dénonciation se cache au sein d'une histoire touchante plutôt qu'en vitrine d'une suite d'idée.
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Commando culotte

Rhalalalalala Commando Culotte, c'est ma chérie de l'année 2015 et je pense qu'elle est bien partie pour devenir ma chérie de l'année 2016 aussi ! Un grand merci aux Editions Ankama pour ce bouquin que j'attendais depuis telleeeeement longtemps ! (trop d'enthousiasme pour ce début de chronique, on va essayer de se calmer)



Le principe de ce petit livre génial, c'est de décortiquer les films et les séries les plus connus, comme Game Of Thrones ou American Pie et d'y débusquer les traces plus ou moins apparentes de ce sexisme latent présent encore et toujours dans les médias et qui empoisonne notre société.



Le féminisme a plutôt mauvaise presse en ce moment, les septiques ont tendance à nous accuser de voir le mal partout et c'est pourquoi la lecture de Commando Culotte doit devenir un indispensable. Loin de vouloir vous dégoûter de vos films favoris, il apprend à les aborder de façon plus critique et permet de comprendre que, si le mal n'est pas forcement partout, il est insidieux et s'installe très tôt dans l'esprit des fillettes qui apprennent très vite et très tôt à se dévaloriser pour coller au mieux aux modèles faibles et sans défense qu'on leur sert, là où les garçons du même âge ont droit aux super-héros indestructibles. Commando Culotte aborde la question du genre, de sa représentation et les conséquences que cela peut avoir (coucou le harcèlement de rue, coucou les viols, coucou le plafond de verre) et déboulonne des clichés qui nous gonflent toutes (et moi en particulier) "les filles, ça n'a pas d'humour" (ou peut-être que vous n'êtes pas drôles, une idée comme ça), "si je suis gentil avec une fille et qu'elle ne veut pas coucher avec moi pour me récompenser, c'est une salope" (euuuh comment dire ? Logique imparable...) ou encore "elle a trop bu, c'est pas un VRAI viol" (non mais ALLO !). J'ai adoré ma lecture mais ça ne m'a pas empêché de pester tout du long car, si je suis plutôt bien renseignée et quasi au courant de tout ce qu'elle aborde, ça me gonfle et m’énerve toujours autant. J'ai toujours du mal à croire qu'aujourd'hui, nous en sommes toujours au point où les féministes sont vues comme des anti-mâles, qui n'aiment pas faire la cuisine, qui sont frigides et qui conspirent pour renverser le monde et, accessoirement, se faire des barbecues avec ce truc qui préoccupe tellement les hommes. Donc, lisez-le, peu importe votre sexe ou votre genre ! C'est indispensable ! Voilà. Non mais oh. Faut pas me lancer sur le sujet.
Lien : http://merlin-brocoli.blogsp..
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La Ligue des super féministes

L'avis de Clarisse, 5ème:



Cet ouvrage raconte la vie des femmes dans notre société avec beaucoup de clichés, par exemple: "je suis une fille, je dois donc être une princesse sauvée par un chevalier " dans les films.

J'ai bien aimé cette BD qui nous apprend que les hommes ne sont pas toujours les plus forts et que les femmes peuvent aussi faire la même chose qu'eux. Nous avons tous les mêmes droits, peu importe nos origines, nos orientations sexuelles, nos goûts ,nous sommes tous égaux. Ce que j'aime aussi dans ce livre sont les thèmes abordés: l'amitié, l'amour... et des explications claires sur des mots de vocabulaire. En revanche le seul défaut est que les pages ne soient pas numérotées.

Je conseille vraiment ce livre pour tout le monde: il met en évidence des valeurs fortes chez les femmes aux mêmes titres que les hommes.



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L'avis de Mel, 5ème:

Cette bande dessinée parle des inégalités entre homme et femme, comme la représentation dans les films, l'amitié entre filles et garçons, le salaire des femmes et des hommes etc. Je vous conseille de lire ce livre, même si j'ai été gêné par moments par le fait que l'auteur généralise trop. Par exemple dans la BD il est écrit que "LES" garçon ne sont pas malins quand ils disent que les filles sont moches, or tous les garçons ne sont pas comme ça.

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Commando culotte

Intéressant mais je déteste les dessins : c'est brouillon, moche, bizarre, les couleurs sont horribles et l'écriture est parfois presque illisible : tout tremblant, pas écrit droit, irrégulier… Tout ce qui est de l'ordre du design ça ne passe pas.

Par contre les messages, les textes, sont plutôt bien. Il y a parfois des morceaux de texte en anglais non traduits.

J'ai plutôt apprécié le contenu et détesté le contenant.

Préface de Mar_Lard
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Adieu triste amour

Sous le trait doux et épuré de Mirion Malle, "Adieu triste amour" aborde le sujet de l'amour, de la remise en question, du harcèlement et du courage de tout recommencer.



On s'attache à Cléo, qui nous questionne sur l'amour et sur l'acceptation, la toxicité. On est touché par son évolution, sa libération. C'est encore un beau roman graphique que nous offre Mirion Malle.
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La Ligue des super féministes

La ligue des super-féministes est un petit manuel sous forme de BD afin de vulgariser et de définir facilement certains concepts pour les enfants à partir de 10 ans. Mirion Malle propose ici de parler de la notion de genre non binaire, du consentement ou de la représentation des garçons et des filles dans les médias. Elle définie les concepts comme le féminisme ou l'écriture inclusive, de façon humoristique en démontrant ce qui se passe réellement dans nos quotidiens, dans les discussions entre amis, ce qu'on pense ou ce que l'on dit devant les autres.



Ce qui fait que cette BD est une mine d'or est que la jeune autrice / dessinatrice ne prend pas les enfants pour des imbéciles. Elle leur explique réellement les notions et va plus loin que d'autres manuels explicatifs pour la jeunesse qui restent encore bien vagues sur des termes plus complexes comme la trans-identité ou le test de Bechdel.



Pour des jeunes à partir de 10 ans, La ligue des super-féministes est un petit manuel ultra contemporain et d'actualité ! A faire lire aux garçons comme aux filles car on ne parle pas uniquement de féminisme et de représentation féminine...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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C'est comme ça que je disparais

Cette bande dessinée raconte la dépression à travers le portrait de Clara, une jeune femme qui travaille dans une maison d'édition et dont le projet est de publier tout bientôt un recueil de poésies inspirées de sa dernière rupture en date. Le récit commence directement dans le vif du sujet, à travers une séance avec sa psy, où elle raconte son goût de mourir, avec l'air très détaché, comme si ça n'était pas si important, avec une psy qui semble sans empathie, qui l'enferme encore plus dans son isolement. Au début, Clara s'accroche et continue de s'entourer, de voir ses amies, et on la voit même s'occuper beaucoup des autres, les aider à surmonter leurs problèmes quand elle-même se voit couler petit à petit. Au fil du temps, la situation devient de plus en plus compliquée, et on voit Clara faire sa descente dans son enfer personnel, ne pas réussir à se concentrer sur son projet, refuser toute sortie, toute présence, jusqu'à finir par toucher le fond et trouver la cause de sa dépression.



Le récit s'attarde beaucoup sur la réaction de l'entourage face à la dépression et aux crises d'angoisse, sur la difficulté de s'ouvrir, par peur de ne pas réussir à expliquer, par peur de voir la peur de l'autre, par lassitude de recevoir des conseils inappropriés ou de ne pas être entendue. On y voit la difficulté de trouver un suivi psychologique adéquat, que ce soit à cause du coût financier ou parce qu'il est compliqué de trouver la personne idéale pour nous accompagner. Et puis il y a l'impunité, de ceux qui nous ont fait du mal, qui s'en sortiront toujours, un sujet très présent dans l'oeuvre de Mirion Malle, qui fait echo à la mouvance #MeToo ; il y a la blessure affective de Clara, qui se cache derrière la rupture dont il est question au début, cette rupture qui finalement paraît si peu insurmontable, par rapport à cette sensation d'avoir été souillée à vie, qu'elle exprime ainsi : "c'est moi la victime, mais c'est moi qui suis punie ?"



Dans la bande dessinée, on alterne entre les pages pleines de dialogues, avec une forte présence féminine, des élans de solidarité, un besoin de perdre son vide dans le trop plein, l'omniprésence des réseaux sociaux, du téléphone et du web pour les personnes qui ont du mal à faire du lien "en réel". Et puis il y a ces pages où la solitude suinte, où l'on ressent à la fois tout d'un coup un grand vide comme un trou noir qui aspire le trop plein d'émotions, sur lesquelles on n'arrive pas forcément à mettre de mots mais qui s'expriment en grand fracas.



C'est le premier livre de Mirion Malle que je lis, mais ça fait longtemps que je suis son travail sur son blog Commando Culotte, où vous pouvez d'ailleurs retrouver un extrait de C'est comme ça que je disparais. J'y ai retrouvé une forme d'intimité, qui fait echo aux blogs et aux journaux intimes, une grande sensibilité, un besoin d'extérioriser, de parler des choses qui ne sont pas toujours faciles à exprimer à son entourage ; il y a aussi, outre l'aspect très important de la santé mentale, l'aspect féministe, le besoin de sororité, et tout plein de petites références culturelles qu'on a déjà beaucoup vues sur son blog et qui sont recensées à la fin du livre : un travail "beaucoup inspiré du travail d'Éric Rohmer et d'Agnès Varda".
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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La Ligue des super féministes

J'ai aimé ce livre car l'auteur de ce texte explique son opinion, part d' images simples et de chapitres clairs sur le thème de l'amitié ,l'écriture inclusive , le consentements ... L'auteur montre une grande importance a expliqué au plus jeune le féminisme et les conditions des femmes comme les clichés sexistes , les 'inégalités salariales , ... ce sont des points importants qu' il faut résoudre vite . je vous conseille ce livre car ce sont des éléments réels .
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