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Citations de Mishakal Yveldir (51)


Superbe livre et belle histoire. La plume de mishakal est tout simplement majestueuse. Le livre se lit tout seul. Moi qui ai du mal a lire des livre j'arrive a me mettre dedans.
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Chercher cet état de grâce par commodité me semblait une hérésie. Pour toute chose mystique, il fallait un but divin. Et il voulait se libérer de ses chaînes pour retrouver une vie semblable à celle qu’il avait eue avant. Peut-être regrettait-il tout ce qu’il n’avait pas pu vivre dans sa condition humaine. Mais cette béatitude était dure à atteindre pour de bonnes raisons. J’aimais ce nouveau défi. Pas pour vivre comme avant, je n’étais plus le même homme, chercher aussi à ne plus souffrir de ma condition était futile. Non, ce que je voulais c’était réussir, pour me dire que j’avais ce droit ! Je devais me surpasser, prouver combien j’étais prêt à sacrifier pour sentir cette promesse céleste, une bénédiction capable de chasser mes tourments. Un souffle divin qui me dirait enfin que j’ai le droit de vivre, que je ne dépends de personne pour cela. Je franchirai tous les obstacles pour réussir !
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Les humains se raccrochent à l'existence d'un Dieu pour trouver un sens à leur existence trop lourde d'incompréhension et de solitude. lls savent comment naît un corps mais pas une âme ; il devient vident qu'ils se rattachent à cette icône de déité pour trouver l'espoir et une affection illusoire, née de l'absence. Ils aiment à penser que ce symbole peut pardonner leurs péchés car ils sont incapables de faire front.
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- La parole est menteuse. Les hommes prononcent des mots qui sont en désaccord avec leurs envies et leurs pensées. Les gestes parlent pour eux. Il n'y a que les gestes qui soient révélateurs.
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L'odeur est sans doute la définition la plus exacte de l'âme. Délétère, invisible et pourtant là. L'essence corporelle révèle tous les mystères de son propriétaire.
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Mes lèvres étaient scellées, autant que ma conscience. Je voulais bouger mais mes membres étaient paralysés. J'ordonnai à mon corps d'obéir, il m'ignora tout bonnement. Je devenais l'ombre et lui la chair. Il s'emparait de mon être, s'insinuant dans chaque tissu, chaque parcelle de moi. Une bouffée de glace qui gouttait à l'intérieur de mes sens, un sang noir nauséabond...
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Leanne se revit, toute petite. Ses parents visitaient le Monastère dans lequel leur enfant vivrait certainement. Une belle dame arrosait ses plantes. Des cheveux bouclés couleur rose crépusculaire et ce regard d'or fondu… Il émanait une telle bienfaisance de cette personne… Leanne ne put que pleurer. Une émotion qu'elle n'avait jamais éprouvée.
Un des frères de l'Ordre ramena les parents auprès de cette dame.
– Notre fille fait des rêves étranges… Elle voit des Livres brillants… Ça dure depuis plus d'un an… On en a marre d'entendre cette histoire. Dame Mephilia, que doit-on faire à votre avis ?
La splendide abbesse se leva et s'avança vers la fillette qui avait la frange dans les yeux. Des ailes blanches majestueuses sortirent de son dos gracile avec toute l'élégance que le ciel pouvait lui octroyer.
– Chère enfant, les Livres que tu as vus en rêve sont ceux que je recherche. Ils sont porteurs de Vérité. Et si tu peux les voir, cela veut dire que tu auras un grand rôle à jouer dans l'avenir.
Les parents s’alarmèrent.
– Que voulez-vous dire ? Qu'entendez-vous par là ?
Les yeux d'or liquide, piquetés d'un millier d'étoiles, contemplèrent l’enfant.
– Leanne… Veux-tu venir auprès de moi ? Servir ma cause ?
Elle hocha la tête, comblée.
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« À quoi bon les dates ? Tout ce que nous vivons est semblable au vent qui s’égare, emporte toutes choses dans sa grandeur éphémère. Il va et vient, tantôt brûlant et tantôt glacial. Il mord jusqu’à l’os et arrache nos larmes dans son courant. Pour lui nous ne sommes que des grains de sable. Rien de plus.
L’homme existe mais tout ce qui le compose n’est qu’une brise qui s’égare dans ce grand tout. Elle rejoint le courant où tous ces autres grains de sable voltigent. Il n’y pas de Bien ou de Mal, juste ces particules de poussière.
Des sanglots. De la tristesse, mais aussi de la joie. Celle de ne plus souffrir.

Toutes ces âmes libres… Il n’y plus ni prière ni Dieux. Juste l’après. Un monde parfois meilleur, parfois pas. »
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Le Maître des Énigmes ferma les yeux, assemblant diverses informations dans son esprit.
– Melissandre, pourriez-vous vous joindre à nous un instant ?
Le Doppelganger approcha.
– Que puis-je faire pour vous ?
– Vous êtes écrivain je crois ?
– En effet, depuis une vingtaine d’années maintenant.
– Dites-moi, quand vous créez des histoires, vos personnages ont l’air vivants n’est-ce pas ?
– Bien sûr. Je crois que c’est le cas de tous les auteurs. Nous vivons mentalement ce que nous écrivons.
– Oui c’est bien ce qui me semblait.
– Pourquoi cette question ?
– Parce que plus nous avançons dans notre enquête, plus j’ai l’intime conviction que ce monde est bâti sur un livre.
– Comment cela ?
– Soren a résolu une fameuse affaire de meurtres sordides dans le sud de la France moyenâgeuse, Greshar prédit son futur dans une terre ravagée par la guerre dont il fera partie bientôt, tous les autres ont une histoire particulièrement précise. Et j’en viens à penser que toutes ces péripéties appartiennent à des livres, je ne fais pas exception à la règle.
Gryl grogna.
– Qu’est-ce que tu racontes toi ? Que nous faisons partie d’un livre ?
– C’est assez complexe j’en ai conscience. Mais chacun provient d’une séquence particulière de son propre univers. Peut-être que certains d’entre nous meurent dans la suite ? Toujours est-il que nous voilà regroupés ici.
– J’ai déjà franchi différents mondes. – confessa Melissandre – Mais je n’ai jamais eu l’impression d’être un personnage de roman.
– Moi non plus. Mais j’en viens à douter. Toutes nos histoires se superposent comme une trame. Greshar n’est qu’une idée tandis qu’Astria comme Soren sont arrivés au point final de leur histoire. J’y vois une énigme extraordinaire qui remet en cause ma propre existence. Et si j’étais un simple personnage issu de l’esprit de quelqu’un ? Mieux, et si mon personnage était inclus dans l’univers d’une toute autre personne ? Melinda, vous pouvez tordre la réalité, qu’en pensez-vous ?
– Je n’ai pas de réelle opinion à cette question. Il se peut que je rêve en cet instant précis.
– Je ne crois pas ma chère, ce rêve dure depuis plusieurs semaines et vous ne nous avez jamais vus, encore que vous puissiez nous avoir rencontrés dans un livre… Tout tourne autour des livres. À quel moment de votre histoire vous situez-vous ?
– Je l’ignore. Ma vie n’est qu’une boucle. À chaque fois que je me réveille, je connais déjà ma belle-mère même si je ne l’ai jamais vue. Mais j’ai compris beaucoup de choses, c’est l’essentiel.
– Intéressant.
Jakel les observait avec beaucoup d’intérêt.
– Vous voulez dire que je suis moi aussi le personnage d’un roman ?
– C’est possible en effet. – ratifia Hershel.
Les autres membres s’étaient tous rapprochés. Enora ricana.
– Vous essayez de me faire croire que toute la misère que j’ai endurée a été écrite par quelqu’un ? Pour moi il s’agit de Dieu qui m’a mise à l’épreuve.
– Vous pouvez voir les choses sous cet angle. Mais je suis surpris. Car même en explorant cette hypothèse, nous sommes encore dans le flou. Pourquoi sommes-nous là ? Et si nous faisions des groupes avec un morceau d’histoire, dans l’ordre ?
– À quoi bon ? – demanda Elia.
– Il est possible qu’en superposant divers éléments avec un début, un élément déclencheur, des péripéties, un dénouement et la fin ; nous trouvions la réponse.
Jakel se resservit une nouvelle tasse de thé, ébranlé. Comment cela des personnages de romans ? C’était l’idée la plus saugrenue qu’il ait jamais entendue… Il était réel, comme chacun d’entre eux puisqu’ils étaient tous là, réunis dans cette maison qui sentait bon le sucre.
Mais tandis que sa peau, claire et douce, passait sur la porcelaine fine, que ses prunelles pluvieuses examinaient la table à la nappe verte et rouge délicate, qu’un souffle chaud s’échappait de ses narines, il douta.
Parce que même s’il était Jakel Orphège, Maître des Iamamanciens, dévoué aux autres, armé de compassion et d’altruisme, pétri de connaissance et de gentillesse, à quoi se résumait sa vie ? Après tout il ne croyait pas en l’existence des Dieux.
Il sentit une présence par-dessus son épaule. C’est elle qui le fit douter. Une présence étrange comme hors de toutes frontières, comme si cette pièce, ce salon de nougatine et de pain d’épices, n’était qu’un décor de théâtre.
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Un rire tordant s'échappa des lèvres du Mage.
– Ahahaha ! Dois-je nécessairement te connaître pour savoir que tu es la source de tous les malheurs du monde ?
Talia était furieuse et blessée mais ne céda pas.
– Demesdis a dit qu’il n’y avait aucune preuve concrète.
Scrabouille prit la pose de façon maniérée.
– Demesdis a dit ! Haha il ne sait pas tout ! Tu ne pourras pas toujours compter sur lui ! Et sous prétexte que tu es de sang royal, tu crois que je vais prendre des gants ? Certainement pas. Les nobles sont oisifs et la Magie ne leur est pas due, elle se mérite. Latente ou non. Enfin on va dire ça. Tu es lotie à la même enseigne, une piètre Magicienne qui juge les autres. En garde !
Des ondes ocre se déployèrent autour de Scrabouille. Il plaisantait n'est-ce pas ? Il n’allait pas se battre contre une nouvelle recrue instable ?
Les élèves s'écartèrent précipitamment. Le regard acide du professeur se braqua sur Talia. Une vague de sable s'éleva et la propulsa à terre. La Princesse essaya de se relever, le sable devint mouvant et l'engloutit. Talia se débattit. Elle savait pourtant qu'il fallait rester parfaitement immobile. Mais c'était impossible. Son corps n’obéissait plus à son cerveau et cherchait une échappatoire. Allait-elle mourir sans que personne n'intervienne ? Richard détourna les yeux. Scrabouille était complètement cinglé ! Personne ne réagissait. C'était entre elle et lui, mais ce n'était pas équitable, elle était vulnérable et ridiculement faible.
Un sourire cruel étira la commissure des lèvres de l'Archimage. Talia se sentait misérable. Elle ne connaissait rien à rien, pourtant si elle se laissait écraser sans résistance, elle serait indigne des exploits de ses parents. Le sable arrivait sur sa gorge. Elle ferma les yeux, inspira, expira. Elle ne devait plus penser. Faire le vide. Protéger quelque chose. La dernière fois elle avait réussi pour Taran. Cette fois elle devait le faire pour elle-même. C’était peu engageant car elle se détestait. Comment y arriverait-elle ?
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– Nous avons tous un passé qui nous hante, sache-le ! Mais c'est en vivant dedans que notre présent devient passé et notre avenir inexistant !
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– Ce que je veux dire, c'est que tout est éphémère. La nature change en permanence. Les gens aussi. Et quand tu saisis un instant volé dans le temps lui-même, tu l'immortalises, c'est ça la beauté… Que ce soit une toile, une photographie, n'importe quoi ! On regrette le passé parce qu'on ne le vit plus, l'esprit ne conserve que ce qui l'arrange. Et donc on y songe avec nostalgie comme si notre présent était moins beau, mais c'est faux ! L'école ce que c'est barbant ! Et les prises de bec entre nos parents, toutes ces choses… Ce qu'on vit maintenant est une chance ! Car c'est à nous de décider comment sera notre avenir !
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– Je te déteste ma chérie… Tout est de ta faute… Tu es une abomination… Personne ne voudra de toi… Jamais… Tu ne connaîtras que la mort et la solitude…
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Si mes mots étaient d'acier, mes mains savaient toucher l'âme des gens…

Je lui donnais tout ce que mon cœur flétri avait à offrir. Faisant naître des rêves fabuleux dans son esprit cassé.
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– Le père de ma patiente a trouvé la mort dans le carnage qui a eu lieu ici. Je viens pour mener mon enquête.

– Ah ouais… Je comprends mieux… Mais vous êtes pas détective mon vieux.

– Non, mais mes facultés égalisent largement leurs compétences. À la différence près que les psys actuels se bornent à voir leurs patients comme des machines. Ils considèrent leurs problèmes comme un dysfonctionnement interne. Seulement, l'être humain n'est pas mécanique, et c'est son cœur qu'il faut soigner, et non ses rouages…
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Sans prévenir, il me prit dans ses bras. Ce n'était pas mon rêve. C'était le présent. Le Royaume des Rêves se fracturait pour se matérialiser dans cette réalité. Mon corps froid était lové contre le sien. Mes blessures me faisaient alors moins mal… Je n'étais plus toute seule… Mes mains s'agrippèrent à sa chemise alors qu’il affirmait :

– Tu as le droit d'exister.

Non je ne suis pas d'accord… Je n'en ai pas le droit. J'ai juste le droit de mourir à ses côtés…

– Ce monde se porterait mieux sans moi…

– Et je serais anéanti sans toi…
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On m'a appris tout ce que je devais savoir durant mon enfance. À présent… À présent j'ai envie de vivre. De vivre mes derniers sanglots, le sourire aux lèvres, avant de disparaître… Ne plus courir contre le temps, je n'en gagnerai pas de toute façon… Je mourrai avant d'atteindre mes trente ans, c'est une certitude. Combien me reste-t-il ? Un an, deux ans, dix ans ? Peut-être moins ? Qu'en sais-je ? Et en quoi cette information m'aiderait à mieux vivre ? Tout le monde meurt tôt ou tard. Je ne fais pas exception à la règle. Mes pouvoirs sont aussi puissants que mon corps est faible. Ça contrebalance. On ne peut pas tout avoir, surtout moi.
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Les yeux bleu clair de l'agent me regardèrent fixement. Je déteste aussi quand on me dévisage comme ça… Sauf quand c'est Justin bien entendu. Parce que lui ne m'a jamais méprisée…

– Pourquoi avoir massacré tous ces gens, Marika ?!

– À votre avis ? Pourquoi ? C’est ce que vous désirez. Vos cibles sont faibles en général. Mais tout tueur doit s'exercer. Et Dwayne me laisse une certaine liberté tant que les preuves ne sont pas interceptées.

– Ce n'était pas nécessaire ! Tu aurais pu choisir des tolars ou je ne sais pas !...

– Vous croyez que tuer est « bien » ? Qu'un criminel ne mérite pas de vivre parce qu'il a les mains trempées de sang ?... Personne ne peut juger. Regardez-moi, je détruis tout et personne n'a considéré mon existence comme une aberration… Au contraire, vous l'avez désiré ardemment pour réduire de moitié la population, pour régler vos conflits internes, pour vous donner l'illusion d'avoir du pouvoir… Et vous avez eu tort, car la Mort frappe selon son gré et non celui des hommes…

– Je n'ai aucune leçon à recevoir de toi !...

– Vraiment ?... Moi, je crois que je ne devrais pas exister… Mais je n'arrive pas à disparaître… Je suis lasse de vivre… J'essaie juste de gagner du temps pour réaliser toutes les promesses que j'ai faites…

– Tss ! Tu me fais bien rire ! Tes promesses ! Deux mômes complètement paumés ! Surtout toi ! Justin n'a aucun pouvoir ! Tu es vraiment ridicule de le considérer comme ton égal !

Un spasme me secoue. Pourquoi évoque-t-il Justin… ?

– Vous ne savez rien… Alors fermez-la… !

– Tu crois que je suis si ignorant ? Je sais qui est Justin en réalité, tu aurais dû le tuer pour cette raison !

Mais qu'il se taise bordel !...

– Seulement tu as éprouvé des émotions humaines, la pitié, la compassion…

Un début de dyspnée me saisit, je n'arrive plus à respirer…

– Vous me parlez de pitié et de compassion ?... – je le toisai froidement – Vous m'avez détruite !... Comment pourrais-je concevoir ce genre d'émotions ?!

– Hahaha ! Marika, tu caches bien ton jeu !

Je le dévisage sans comprendre.

– Tu t'es arrangée pour revoir Justin ! J'ignore comment tu as su qu'il bossait dans le coin… Mais c'est bien par amour que tu agis ! Alors ravale tes mensonges merdiques !

Mes mensonges merdiques… ? Quels mensonges… ? Non, je ne savais pas qu'il était là… Si je l'avais su, je lui aurais fait un meilleur accueil… Ou alors… Je serais restée dans l'ombre pour ne pas qu'il me fuit… Juste le regarder répandre sa lumière…

Qu'a-t-il dit… ? Que j'agis par amour… ? Il se trompe… Je n'éprouve plus d'amour… Juste de la haine… De la haine pour tous les gens comme lui qui parasitent ce monde à l'agonie…

Je projetai Mike dans le mur, le rubis de mes yeux enfla et le pénétra. Que mon châtiment commence !

– Justin est un sujet tabou… – son pouce cassa – Personne n'a le droit d'en parler… – son index – Je n'éprouve pas d'amour… – son majeur – J'ignore ce que c'est… – son annulaire – Maintenant demandez pardon pour cet affront !... – son auriculaire.

La gamme d'aigus fut très variée. Je ne pensais pas qu'une voix si grave pouvait monter si haut. Il aurait dû faire carrière dans l'opéra, ça aurait pu marcher. Je dis bien ça aurait pu car il va mourir d'ici quelques minutes.

Le regard fou et en larmes Mike cria :

– Quoi ?!

– Vous me faites répéter ?...

Je cassai tous les doigts de sa main gauche d'un coup sec.

– AHAAAH !! Bordel !! Pourquoi ?!

– Vous êtes sourd. Je viens de le dire. Ça prouve que vos oreilles ne vous sont d'aucune utilité.

Ses tympans éclatèrent dans une rasade de sang et de cérumen. Katelyne, alertée par le bruit, déboula en furie.

– Arrête ! Laisse-le !

Je braquai mes iris infernaux dans sa direction, demandant d'une toute petite voix :

– Souhaitez-vous partager sa douleur pour vous sentir moins inutile… ?

Elle se figea. Mike chevrotait, impotent. Katelyne, malgré son grand âge, dégaina son Walther PPK et me tira dessus. Mon mur mental fit éclater les balles en monticules de plomb.

– Puisque c'est demandé si gentiment…

Mon pouvoir s'embrasa dans mes veines. Sa silhouette ridée vola en morceaux de chair découpée.
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Justin… Son long manteau blanc nimbé des éclats du crépuscule. Près d'une plage ravissante, le ressac de la mer écumait sur le sable brun.

– Justin… !

Je me mis à courir désespérément vers lui. Je devais le rejoindre ! Vite ! Très vite !... Avant qu'il ne disparaisse !... Je tirai sur les pans de ma robe blanche pour ne pas tomber.

Il tendit ses bras et je me jetai contre sa poitrine. Je sentis mes larmes couler le long de mes joues.

– Justin… Tu m'as tellement manqué…

– Toi aussi, tu m'as manqué… Bien plus que tu ne l'imagines…

Je pus alors sourire, bercée par le son de son cœur qui chantait des sérénades. La brise marine jouait dans nos cheveux. Nous nous retrouvions enfin… Ma raison d'être… J'assassine sans cesse, mais… ici ce n'est pas le cas. Ici, il n'y a que Justin et moi. Et nous sommes heureux ensemble… Comme avant. Je me plais à façonner cette plage. Au fond de mon inconscient, je sais que tout ceci n'est qu'une frasque. Pourtant j'en ai besoin… Alors je discute avec cette ombre qui m'est si chère…
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Elle ne me regarda même pas. Ses iris bleus étaient éteints. Je sentis une profonde souffrance en elle. C'était sûrement la raison qui m'avait poussée à la trouver différente des autres. Car, même si l'humanité tout entière croule sous sa propre misère, bien souvent, elle fait tout pour patauger dedans jusqu'à la fin.
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