Japon, 1600. Musashi Miyamoto était le plus grand guerrier de tous les temps. Avant que lui et ses hommes ne soient vaincus lors de la bataille de Sekigahara qui a vu les Armées de l?Est renverser l?ancien pouvoir.
Survivant mais seul, Musashi doute. Jusqu?alors, il avait vécu et combattu comme un samouraï, fier de sa tradition, loyal aux préceptes de la Voie. Depuis sa défaite, se soumettre aux exigences de l?Honneur, l?une des sept vertus du samouraï, signifie se donner la mort. Et Musashi veut vivre.
Mais, considéré comme un ennemi de la nation, sa tête est mise à prix. S?il a renoncé à la violence, il lui faut se protéger et préparer sa vengeance contre ceux qui veulent sa mort. Pour cela, il n?a qu?un adage : « le sabre donne la vie. le sabre donne la mort. »
Après le somptueux Samouraï, David Kirk livre une épopée captivante du Japon au XVIIe siècle et fait revivre une figure emblématique : le guerrier de légende Musashi Miyamoto, auteur du célèbre Traité des Cinq Roues.
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On gagne une bataille en connaissant le rythme de l'ennemi, et en utilisant un rythme auquel il ne s'attendait pas.
Qu'il s'agisse d'un corps grand ou d'un corps petit, on doit posséder un esprit droit et il est important de conserver un esprit dégagé de tout sentiment de faiblesse vis-à-vis de soi-même.
Il faut rendre notre esprit semblable à l'eau. L'eau prend la forme des récipients qui la contiennent, qu'ils soient carrés ou ronds. L'eau peut se réduire à une goutte ou atteindre la taille d'un océan.
Voir et regarder
Entre voir et regarder, Voir est plus important que regarder. L’essentiel dans la tactique est de voir ce qui est éloigné comme si c’était proche et de de voir ce qui est proche comme si c’était éloigné.

La Voie à suivre seul
- Ne pas contrevenir à la Voie immuable à travers les temps.
- Éviter de rechercher les plaisirs du corps.
- Être impartial en tout.
- N'être jamais cupide durant la vie.
- N'avoir aucun regret dans les affaires.
- Ne jamais jalouser autrui, en bien ou en mal.
- Ne jamais être attristé par toutes séparations.
- N'éprouver aucune rancune ou animosité vis-à-vis de soi ou des autres.
- N'avoir aucun désir d'amour.
- N'avoir aucune préférence en toutes choses.
- Ne jamais rechercher le confort.
- Ne jamais rechercher les mets les plus fins afin de contenter son corps.
- Ne jamais s'entourer, à aucun moment de la vie, d'objet précieux.
- Ne pas reculer pour de fausses croyances.
- Ne jamais être tenté par aucun objet autre que les armes.
- Se consacrer entièrement à la Voie sans même craindre la mort.
- Même vieux n'avoir aucun désir de posséder ou d'utiliser des biens.
- Vénérer les bouddhas et divinités sans compter sur eux.
- Ne jamais abandonner la Voie de la tactique.
Deuxième année de Shôho, le 12 mai 1645,
Shimmen Musashi.
Il ne faut s'attacher avec outrance ni à des armes ni à des outils. Excès, insuffisance sont pareils. Inutile d'imiter les autres. Possédez les armes et les outils qui sont à votre portée. Que l'on soit officier ou simple soldat il n'est pas bien d'aimer certaines choses et d'en haïr d'autres. Méditez bien sur ce sujet.
Dans d'autres écoles on enseigne des techniques variées de maniement du sabre. Elles commercialisent la Voie et le font certainement dans le but de faire croire aux débutants qu'elles connaissent un grand nombre de techniques du sabre. C'est contraire à la tactique.
Tout cela parce qu'elles pensent qu'il y a plusieurs façons de pourfendre quelqu'un. C'est là leur erreur. Il n'y a pas 36 façons de pourfendre un homme. II n'y a pas plusieurs manières de porter un coup, de frapper et de trancher qu'il s'agisse d'un spécialiste ou non, d'une femme ou d'un enfant. Si l'on veut en chercher d'autres, il n'y a qu'à porter une botte ou faucher. Tout se résume à vouloir couper l'adversaire, donc il est tout naturel qu'il y ait peu de façons de le faire.
Rythme et harmonie
La préférence pour la rapidité dans la tactique n'est pas la vraie Voie. En toutes choses, tant que l'on n'est pas en harmonie avec les rythmes, on tergiverse sur rapidité ou lenteur. Lorsque l'on est devenu expert dans toutes les voies, on ne semble pas rapide aux regards des autres.
Ne frappe pas pour gagner, frappe après avoir gagné.
Passage de la montagne à la mer
Passer de la montagne à la mer signifie qu'il est mauvais de répéter les mêmes choses au cours d'un même combat. Répéter deux fois la même chose est encore passable, mais jamais trois. Si vous ne réussissez pas une première fois un certain coup, alors, même si vous le tentez une seconde fois, son efficacité sera douteuse. Appliquez plutôt un coup inattendu, chaque fois d'une façon assez différente, et si cela est inefficace, tentez une autre tactique.