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Critiques de Mizu Sahara (91)
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Le chant des souliers rouges, tome 1

Au collège, Kimitaka était passionné par le basket. Mais, évincé par ses coéquipiers quand ses capacités physiques ont failli, il avait mal réagi et s'était fait quelques ennemis. Décidé à renoncer pour toujours à ce sport, il s'était retrouvé sur le toit du collège, prêt à lancer ses baskets rouges dans le vide. Là, Takara, piètre danseuse de flamenco en raison de sa très grande taille, voulait justement se débarrasser de ses chaussures de danse, rouges elles aussi. Les deux collégiens avaient échangé leurs chaussures et Kimitaka, impressionné par le physique de sa camarade, lui avait conseillé de s'inscrire dans un club de basket.

Après des années difficiles et solitaires, Kimitaka entre au lycée où il apprend par hasard que Takara s'épanouit en jouant au basket. Il voit là un signe et quand arrive le moment de participer à une activité artistique ou sportive, il décide de prendre des cours de flamenco.



Nulle ambiance enfiévrée et trépidante dans ce premier tome. Le flamenco n'est pas encore à l'ordre du jour, l'ambiance est plutôt à l'introspection. Kimitaka s'apprête à entrer au lycée et revient sur les évènements qui ont fait de lui un être désabusé et solitaire : sa passion contrariée pour le basket et sa mise au ban par les élèves de son collège. C'est donc la quête de soi qui est au cœur du manga avec cet adolescent qui essaie de se reconstruire et de prendre un nouveau départ. Mais la mélancolie qui plane sur sa vie est habilement contrebalancée par des moments plus détendus grâce à des personnages secondaires hauts en couleurs, comme le grand-père, enthousiaste et fier de son petit-fils, la mère, spécialiste des œufs sur le plat ou encore ses nouveaux amis au lycée.

Dans l'ensemble, cette entrée en matière s'annonce prometteuse avec une narration bien maîtrisée où des flash-backs viennent éclairer le présent et des personnages à la psychologie travaillée. Un coup de cœur !



Un grand merci à Babelio et aux éditions Kazé.
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Le chant des souliers rouges, tome 1

Ce premier tome présente Kimitaka, un lycéen pas très bien dans sa peau qui se cherche à travers une passion. Mais comment savoir quelle activité est faite pour lui ? Surtout quand il arrive que le corps s'oppose à la volonté ?



Dans ce tome d'introduction, la mangaka passe pas mal de temps à nous éclairer sur les origines du mal-être du garçon et les épisodes qui l'ont conduit à être dans un tel état d'esprit. Les rencontres "déterminantes" proprement dirtes prennent assez peu de place.

Les graphismes reflètent bien la fougue qui animent l'adolescent ; avec aussi des lignes soignées pour les scènes plus tournées vers l'introspection.



Difficile de donner un avis tranché sur ce tome. s'il n'est pas mauvais, il ne m'a pas non plus passionée plus que ça.
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Le chant des souliers rouges, tome 1

J’ai eu la chance de découvrir ce titre avec un peu d’avance puisque je l’ai reçu quinze jours avant sa sortie officielle. À l’heure ou j’écris cette chronique, le premier tome devrait sortir dans moins de dix jours, et j’espère que mon avis vous donnera vraiment envie de tester cette nouveauté. Je remercie d’ailleurs les éditions Kazé pour leur confiance et pour l’envoi de ce titre.



Comme vous l’avez lu plus haut dans le résumé de l’éditeur, nous allons suivre un adolescent du nom de Kimitaka qui souhaite devenir basketteur mais qui n’a pas vraiment les capacités pour ce sport. Trop petit, trop chétif, il va vite se retrouver sur le banc des remplaçants. Malgré tout il va chèrement défendre sa place, allant jusqu’à défier en duel un nouveau venu qui lui vole sa place de titulaire. De ce duel, s’en suivrons plusieurs actions aux graves conséquences qui vont bouleverser la vie de Kimitaka et qui vont le conduire à sa rencontre avec Takara.



Voilà pour le pitch de départ. Pourtant, le manga ne démarre pas directement avec ça, puisque cet événement s’est produit il y’a quelque temps déjà. On suit donc Kimitaka qui est plutôt désabusé, qui n’a aucune passion, aucun ami et qui ne parvient pas à trouver sa place dans la société qui l’a rejeté.



Et c’est assez déstabilisant d’aborder le manga de cette façon car ce n’est vraiment pas ce à quoi je m’attendais. La mangaka alterne son récit avec des phases de flash-back, nous dévoilant peu à peu l’intrigue dans son entièreté. Il ne faut donc pas juger le titre sur le premier chapitre, car celui-ci nous lance un peu dans l’univers de Kimitaka sans que l’on comprenne vraiment le caractère des personnages. Par chance, la lecture se fait assez simplement et rapidement, comptez quinze minutes pour chacun des trois chapitres qui constituent ce premier tome.



Tout au long du récit, on va peu à peu comprendre comment Kimitaka en est arrivé là aujourd’hui et surtout, nous allons assister à sa renaissance. En effet, ce dernier va croiser la route d’une certaine personne qui va lui faire se remémorer sa rencontre avec Takara. Ainsi, il va enfin trouver un nouveau but dans sa vie, à savoir se mettre à la danse espagnole qu’est le Flamenco.



Si l’idée de départ peut paraitre étrange, ridicule, il n’en est rien car ce manga ne se résume pas simplement à un homme et une femme qui échangent leurs chaussures et leurs passions. On parle ici de reconstruction de soi, d’acceptation des autres et de s’affirmer pleinement quitte à ne pas faire comme tout le monde.



La narration est impeccable, l’auteure nous plonge dans la complexité de ses personnages avec douceur mais également avec une cruelle réalité. Le seul bémol que j’aurais à émettre et qui n’engage que moi, ce sont les dessins, et plus particulièrement les visages. Cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas vu de personnages aussi moches. Les mains et les pieds sont juste horribles, et ce encore pire quand on voit les oreilles. Tous les personnages ont des oreilles triangulaires qui dépassent des cheveux, si bien qu’on se demande si les protagonistes sont des elfes ou s’ils ont simplement les oreilles décollées. Si vous avez lu les autres titres de Sahara Mizu comme My Girl ou Un Bus passe, vous ne serez pas perdu car on retrouve son style graphique assez particulier. Mais comme je vous le disait, ceci n’est qu’un détail qui n’entache en rien la qualité du titre.



Pour ce qui est de l’édition, comme toujours avec Kazé, il n’y a rien à redire. La sur-couverture est douce et agréable, le tome se tient bien en main et je n’ai décelé aucune coquille ou erreur durant ma lecture.


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A Tail's Tale, tome 1

Mizu Sahara est une autrice à la plume sensible que nous avons la chance de retrouver régulièrement en France. C'est une autrice multiforme qui publie au Japon aussi bien des shojo, des boys love que des seinen, mais ce sont surtout ces derniers que nous avons eu en France, de My Girl dans les années 2010 à The Voices of a Distant Star cette année. J'ai donc été ravie de voir Noeve nous proposer également sa dernière série en date : A Tail's Tale (Okashiratsuki en vo).



Cette série terminée en 4 tomes cette année au Japon est un beau tranche de vie avec une touche de fantastique, qui fut publié dans le Comic Tatan et le Comic Zenon. Il met en scène deux jeunes collégiens qui sortent du lot, l'une pour sa peau très blanche qui détonne au milieu de la peau bronzée de ses amies, l'autre avec la petite queue de cochon qu'il cache et qui l'éloigne des autres en faisant souvent l'objet de brimades. Ces deux complexés vont se rencontrer dans leur solitude et nous allons assister aux débuts d'une très jolie relation. 



Dans un cadre tout à fait banal, l'autrice se sert de cet élément fantastique qu'est la queue d'Utsumi pour mettre en scène une très jolie histoire touchante sur le fait d'être différent. On ressent toute la bienveillance et la douce affection qu'elle ressent pour ses personnages. Deux collégiens mal dans leur peau, qui se tiennent un peu à l'écart des autres et ne parviennent pas à s'adapter du fait de leur décalage. Leur jolie rencontre met du baume au coeur du lecteur, pour autant rien n'est facile. 



Mizu Sahara nous parle en effet avec subtilité de cette société qui souhaite que tout le monde soit uniforme et qui rejette, se moque ou brime ceux qui ne le sont pas. La critique est sévère, aussi bien envers les gens lambda, qu'envers ceux qui ont un certain statut comme les parents ou le système éducatif qui préfère camoufler le problème et protéger les bourreaux plutôt que d'aider les victimes par peur du qu'en-dira-t-on. Ça fait mal.



Heureusement, elle contrebalance par la naissance d'une belle relation très pure entre les héros, dont on sait dès la première page comment elle va finir, ce qui permet de surmonter chaque difficulté qu'on voit se dresser. On assiste ainsi à la naissance de leurs sentiments bien naïfs au début, avec ce désir de connaitre l'autre dans toutes ses nuances et bizarreries. Les deux héros sont des puits de bienveillance. C'est mignon tout plein de les voir devenir amis, lutter contre les préjugés de leurs camarades et se rapprocher. C'est très touchant et attendrissant. J'ai été touchée en plein coeur pour ma part.



La petite dose de fantastique qu'emploie l'autrice confère en plus à sa série une atmosphère très particulière, un peu en suspension dans ce décor pourtant très actuel. Elle crée une aura de mystère autour d'Utsumi qui contrebalance avec le quotidien banal et routinier de Nachi. L'étrangeté de sa famille attire la jeune fille mais aussi le lecteur, c'est une jolie astuce. 



Les dessins de l'autrice, à l'image de la couverture très poétique et chatoyante de ce premier tome, oscillent également entre poésie fantastique et quotidien actuel très terre à terre. Il se dégage un charme certain de ses dessins au trait parfaitement reconnaissable et identifiable comme étant de Mizu Sahara. Il y a effectivement une patte dans le design de ses personnages et la douceur qu'elle confère dans leurs visages et yeux fins et arrondis à la fois. J'aime beaucoup le dynamisme de ses planches et son sens du cadrage et des enchaînements. C'est à la fois mélancolique et très énergique.



La façon d'aborder la différence et le harcèlement change dans ce conte fantastique de Mizu Sahara. Elle traite de sujets mille fois traités dans les mangas mais avec une singularité et un ton qui lui sont propre et qui me touchent. Cette longue introduction que fut le tome 1 fut comme une bulle de bienveillance et de douceur au milieu d'un monde d'intolérance qui va brutalement frapper les héros ensuite, mais nous savons que les héros parviendront à faire leur chemin au milieu de ça pour être heureux. Alors nous n'avons qu'une envie assister à leurs prochaines aventures de vie.
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Le chant des souliers rouges, tome 3

Une fois de plus ce troisième tome ne déçoit pas. Je ne m’attendais pas à un tel niveau d’écriture et de justesse lorsque j’ai commencé cette série. C’est pour moi, l’une des meilleures découvertes manga de l’année, car je trouvais le postulat de départ trop farfelu, et au final, j’adore. Comme quoi, il faut toujours tester ^^



Cette fois-ci, nous allons moins voir Kimitaka, enfin, nous le verrons mais il va beaucoup rester en retrait car plus de la moitié de ce tome s’axe sur ses deux amis : Tsubura et Hana.



Si Kimitaka et Tsubura continuent leur apprentissage, ce n’est pas le cas de Hana qui ne les a pas encore rejoint et qui souhaite rester éloigné de tout cela. Pourtant, alors que l’organisation du spectacle de la fête du collège approche, nos amis du club de flamenco ont un soucis majeur puisqu’ils n’ont pas de chanteur.



C’est là que Hana va entrer en scène, et cela va être enfin l’occasion de découvrir tout ce que cache ce personnage depuis le début du manga. Il faut dire que jusqu’ici il a toujours été très mystérieux, en évitant de se mettre en avant. Nous allons nous apercevoir, que dans le passé, ce dernier chantait très bien, mais visiblement ce n’est plus le cas. Pourquoi ? Cela je ne vous le dirait pas, mais c’est vraiment bien trouvé, et surtout terriblement réaliste.



Ce tome, bien que très centré sur Hana, va également mettre en avant le courage de Tsubura, qui subi lui aussi des brimades, mais à cause de son physique. On va revoir Yamada qui ne va cesser de persécuter Hana et Tsubura. Le physique de l’un, la voix ou les notes de l’autre, tout y passe dans ce tome, et l’on se rends bien compte à quel point la mangaka mets le doigt sur un problème hélas trop d’actualité : Le regard et le jugement des autres.



Heureusement, Hana, Tsubura et Kimitaka sont plutôt soudés et ensemble ils semblent prêts à affronter toutes les critiques et les moqueries de ceux qui les jalousent. Kimitaka va également progresser dans son apprentissage de la danse espagnole et cela va être l’occasion de voir de superbes planches très vives, très dynamiques.



Les dessins sont donc vraiment très beaux une fois de plus. Mon seul regret est que l’on voit moins la mère et le grand-père de Kimitaka, et que l’on ne voit vraiment pas la basketteuse avec qui ce dernier a échangé ses chaussures. C’est dommage car c’était quand même la base du premier tome, mais au final, j’ai l’impression que le manga ce concentre sur le club de flamenco. Ce n’est pas dérangeant en soit, mais bon, j’aurais aimé voir un peu plus Takara. Peut-Être que cela sera le cas des les trois derniers tomes ?


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Une autre Moi

Mizu Sahara est un peu une valeur sûre pour moi. Voici une mangaka dont aussi bien le trait, les ambiances que les histoires me séduisent et aussi bien format long que court. Je ne pouvais donc pas passer à côté d'Une autre moi chez Noeve. 



Pourtant ces trois histoires ne sont pas simples à appréhender. Elles ont chacune quelque chose de dérangeant qui va venir gratter le lecteur et même parfois le même mal à l'aide, mais l'autrice saura toujours retomber sur ses pieds et nous transmettre quelque chose de fort à travers elles.



C'est la première, Le captif du jardin miniature, qui m'a le plus mise mal à l'aise. On y suit un jeune homme de 26-28 ans, qui vit cloîtré ou presque dans sa chambre depuis qu'il a raté ses concours d'entrée. Il a découvert un jour que ça lui procurait des sensations et du plaisir de voler les selles des vélos des jeunes filles qui les déposent dans le parc en face de sa chambre. Mais une jeune ado le remarque et lui propose de sortir avec elle. Il y a vraiment de quoi mettre mal à l'aise entre le type qui se masturbe sur une selle et la différence d'âge entre les deux, mais l'auteur parvient à surmonter tout cela, et ce n'était pas gagné, pour nous conter une histoire âpre et sensible sur des jeunes maltraités psychologiquement par leurs familles, soit par les attentes de l'une, soit par le malheur de l'autre. Ce fut donc une lecture réellement sensible et surprenante, même si je ne suis pas sûre que les choix glauque de départ étaient nécessaires...



La très courte histoire du milieu, La princesse aux promesses, est dans la même veine. L'autrice cherche à nous interpeller sur le mal que peuvent faire des promesses non tenues et elle y va très frontalement avec une histoire totalement WTF. Je ne suis pas sûre d'y avoir trouvé beaucoup d'intérêt...



Non, c'est clairement dans la dernière histoire, celle qui a donné son nom au recueil que l'autrice a su le plus me convaincre. Pourtant, elle flirte à nouveau avec ce qui peut mettre le lecteur ultra mal à l'aise. Dans Une autre moi, une ado grosse qui subit les moqueries de ses camarades voit arriver dans sa classe une super belle fille qui porte le même nom et prénom qu'elle. Elle voit ainsi en elle, c'est qu'elle aimerait peut-être être, elle qui est fan de mode et design. Elle se met donc à imaginer des tenues pour elle. Mais son double est bien plus complexe que la belle image qu'elle renvoie, et elle, n'est pas seulement la fille dont tout le monde se moque. L'auteur va nous proposer un âpre et sensible portrait croisé de ces deux jeunes filles au-delà des apparences et ce sera très émouvant à voir, avec à nouveau un regard très intéressant sur la parentalité et les relations parents-enfants, un sujet qui a toujours intéressé l'autrice depuis My Girl.



Exercice de style réussi pour Mizu Sahara dans ce recueil de trois histoires qui vont toutes venir percuter le lecteur d'une façon différente et venir l'interroger sur son rapport à l'autre, aux promesses qu'on fait, aux liens qu'on souhaite avoir avec notre famille, à nos attentes... C'est parfois dérangeant, malaisant (et pas toujours utile) mais l'émotion finit toujours par nous prendre à la fin et le message par passer.
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A Tail's Tale, tome 2

Malgré son côté très lambda, le titre dégage une émotion folle à chaque fois qu'il commence à aborder la solitude qui ronge les personnages et moi, ça me va droit au coeur, faisant de ce petit OVNI une grande lecture.



Après l'époque du collège où Nachi et Utsumi se découvraient et s'attachaient l'un à l'autre, place au lycée où ce dernier est parti sans rien dire, abandonnant son amie. Nachi vit cela très mal et est devenue quelqu'un d'encore plus piquant. Nous allons suivre tout ce qui va conduire à leurs douces retrouvailles.



J'ai d'emblée beaucoup aimé retrouver cette ambiance mélancolique d'une vie de lycéen, cette fois, où on sent que les cours, les profs, la famille, la vie en général gonfle ces ados. Cela a un petit goût d'authenticité. Au milieu de ça, c'est poignant de retrouver Nachi qui erre dans la vie sans trop savoir où aller et qui a encore en travers de la gorge l'abandon de son grand ami Utsumi, ce qui l'empêche d'avancer.



Cet empêchement est au centre de l'histoire de chacun des personnages qu'on croise. J'ai ainsi été très émue par le récit de sa grande soeur qui a été abandonnée par sa mère et qui vit avec ce trauma comme elle peut, ayant beaucoup de mal à s'attacher et se détacher des gens, ce qui la bloque, même quand un gentil repris de justice du coin s'intéresse à elle. J'ai aussi été touchée par l'amie qu'elle se fait au lycée qui n'arrive pas à s'empêcher d'essayer de se rapprocher du prof qui la fait craquer même s'il la rabroue. C'est mignon.



Utsumi, lui, s'est renfermé sur lui-même depuis sa mésaventure et se cache derrière un masque ronchon, mais il ne supporte plus celui qu'il est devenu et qui laisse les autres se faire martyriser sans rien dire. Tout comme la soeur de Nachi, il aspire à respirer de nouveau et à être lui-même mais la société l'en empêche. C'est poignant. Alors quand l'élément de bascule survient, quand la fois de trois dans le harcèlement éclate, j'ai été tellement ravie de le voir courir vers elle, même s'il s'empêche encore de plein de choses, c'était émouvant.



Ce nouveau tome fut donc une nouvelle petite bulle d'émotion, de l'émotion pour chaque personnage qui essaie vaille que vaille d'avancer même si c'est dur, mais aussi d'émotion face à des situations de la vie courante pourtant très agaçantes ou rageantes. L'autrice profite de son histoire rocambolesque pour placer des piques intéressantes sur la parentalité défaillante, le harcèlement scolaire, la société patriarcale et misogyne et bien d'autres thèmes toujours d'actualité. Avec son trait poétique et sensible et la belle émotion qu'elle insuffle pourtant, cela me va droit au coeur.
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Un bus passe...

Un petit recueil d'oneshots très agréables à lire. J'ai été un peu décontenancée au début, lorsque j'ai vu qu'une histoire tenait en 10-20 pages, mais je dois dire que j'ai apprécié. C'est une bonne lecture poétique et sans prise de tête. Toute la première moitié est consacrée aux rencontres (brèves ou pas) faites dans les bus, tandis que la deuxième moitié se concentre sur des histoires un peu plus longues. Je dois dire que j'ai préféré cette deuxième partie, surtout pour l'histoire avec les lunettes que j'ai trouvée très mignonne.



Un bon petit recueil !





Par contre, j'ai vu qu'il était classé dans la collection "Kaze Seinen"... Seinen, sérieux ? Oo Pour moi, c'est plus un shôjo qu'autre chose (même en josei, c'pas très cohérent).
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Le chant des souliers rouges, tome 1

Sur le toit d'un collège, deux adolescents se retrouvent avec des chaussures rouges, qu'ils s’apprêtent tous les deux à jeter. Kimitaka, veut se débarrasser de ses baskets rouges, après avoir été mis de côté par ses coéquipiers de l'équipe de basket. Takara, veut se débarrasser de ses chaussures rouges de flamenco. Au lieu de les jeter, les 2 ados vont décider d'échanger leurs chaussures et se lancer dans deux nouvelles disciplines.

Kimitaka est touchant car il essaie de se reconstruire et de trouver une nouvelle passion. L'alternance du passé et du présent donne une dynamique au récit permet de s'attacher au personnage de Kimitaka.

Un bon premier tome qui donne envie de connaitre la suite.
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Un bus passe...

Un bus passe et les anges trépassent. Ce recueil d'histoires courtes se concentre sur la rencontre amoureuse autour d'une ligne de bus mais seulement au cours des premiers chapitres. Par la suite, il n'y aura plus de fil conducteur ce qui cassera la cohérence de l'ensemble. C'est dommage car il est vrai que les transports en commun peuvent être des lieux propices à des rencontres assez fugaces.



En réalité, l'auteur a regroupé des histoires qu'il avait jadis composées. J'ai bien aimé le premier récit contant la promesse d'une jeune fille à son professeur alors que les cerisiers sont en fleurs. C'était une romance trop belle et presque irréelle pour être vraie. Le reste est finalement assez classique dans l'approche. Bref, une friandise appétissante mais ne pas en consommer trop.
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Watashitachi no Shiawase na Jikan

J'ai été ému comme rarement par ce One shot de Mizu Sahara.

Un seinen si court qu'il devrait être aisé de le critiquer mais pourant les mots me manquent encore devant une fable d'humanité aussi émouvante.



C'est une vraie leçon de vie qui nous ait offerte pendant cette lecture. Le scénario est merveilleusement bien écrit sans aucune mièvrerie.



Si sur la forme, le manga rappelle Detenu 042 de Yua Kotegawa, sur le fond il n'en est rien.

Ici la profondeur est telle qu'on referme le dernier chapitre avec la gorge nouée, abasourdi par autant d'émotions qui nous submergent. Un regard plus neuf et compatissant envers ceux que l'on incrimine sans jamais connaitre.



L'histoire est celle d'une jeune fille du nom de Yuri ayant tenté par trois fois de mettre fin à ses jours. Piétinée par l’égoïsme profond de sa mère qui lui rejette l'échec de sa carrière, elle culpabilise de son existence et voit chaque jour qui passe comme une longue agonie. C'est par le tiers de sa bienfaitrice Monica, une religieuse jouant un rôle fondamental dans le scénario, qu'elle fera la rencontre de Yuu un jeune détenu condamné à la peine capitale. Tous les jeudis ils apprendront à s'apprivoiser mutuellement par la parole dans cette salle d'attente de la mort.



Le manga est aussi l'occasion d'aborder le sujet de la peine de mort toujours en vigueur et particulièrement cruel au Japon. Il met en exergue l'hypocrisie de ces gens, qu'ils soient politiciens, religieux, ou simples bien-pensants face à ceux qui ont pris un chemin différent du leur pour ne pas avoir su s'arrêter avant de commettre l'irréparable. Ces mêmes personnes qui se parent des intentions les plus nobles alors qu'en réalité la liberté de l'un ne fait que creuser le rejet de l'autre.



Watashitachi no Shiawase na Jikan est le témoignage de trois récits de vie brisés remplis de douloureuses vérités. Le fatalisme de la vie se transforme peu à peu en une philosophie sans égal qui changera à jamais le destin de Yuri.



De la tendresse et de la compréhension. Ce sont les deux mots qui concluent pour moi ce magnifique One shot que je classe au dessus de tous ceux que j'ai lu jusqu'à présent.
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My girl, tome 2

Masamune est sans nouvelles de Yoko, l’amour de sa vie, depuis maintenant cinq ans. Tout juste sait-il qu’elle est partie suivre des études à l’étranger. Mais un coup de téléphone lui apprend que Yoko vient de mourir et qu’elle laisse derrière elle une petite fille dont il est le père. Un coup de massue pour ce salaryman célibataire à la vie bien rangée. Après quelques hésitations, Masamune accueille chez lui la petite Koharu. Commence alors une délicate cohabitation entre deux êtres qu’à priori tout oppose...



Attention, terrain glissant. J’ai tiqué en trouvant ce manga au pied du sapin. Sourire de circonstance et remerciements au gros barbu (je suis bien élevé) mais surtout d’énormes doutes concernant la qualité de ce titre en lisant le résumé sur la 4ème de couverture. Je me suis dit que j’allais encore devoir me taper un drame larmoyant dégoulinant de bons sentiments, gardant en souvenir la pénible lecture d’"Un bol plein de bonheur". A l’arrivée, mes préjugés ont été balayés par ce début d’histoire finement mis en place. Certes, on joue avec la corde sensible, mais sans jamais forcer. Le démarrage de la relation entre Masamune et Koharu est parfaitement amené. Alors que les psychologues ont dit à la petite fille de vite tirer un trait sur le triste accident qui a frappé sa mère, l’enfant au contraire ne veut pas oublier sa maman. Elle avoue à Koharu dès leur première rencontre : « Je voulais te rencontrer parce que je pensais que tu connaîtrais un moyen de vivre sans maman. » La réussite de leur cohabitation et le renforcement de leurs sentiments réciproques reposent sur ce postulat de départ : chacun soutiendra l’autre dans les moments difficiles pour rendre plus supportable le vide laissé par la disparition de Yoko. Intéressante également la délicate mise en route de la nouvelle vie de père célibataire de Masamune avec la difficulté de jongler entre le travail et sa fille, le regard désapprobateur des mamans à l’école ou encore son impuissance à gérer certains comportements de son enfant...



Bien sûr tout n’est pas parfait et l’auteur le reconnaît d’ailleurs dans la postface : « L’histoire est puérile, grossièrement écrite et manque parfois de cohérence, mais si ne serait-ce que quelques bribes restent dans votre mémoire, je serais ravie ». Sans être aussi sévère, je dirais que quelques faiblesses sautent aux yeux niveau scénario mais rien de dramatique. Et puis pour ce qui est du dessin, le trait est aéré et extrêmement lisible. Une simplicité de bon aloi qui sert parfaitement bien le propos et rend la progression du récit limpide.



Une agréable surprise donc. Seconde fois cette année que mes préjugés sur les mangas « tire-larmes » me jouent des tours après le très réussi "Chien gardien d’étoiles". Jamais deux sans trois ?






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Une autre Moi

La mangaka, Mizu Sahara, a décidé de frapper très fort dans ce recueil d'histoires courtes, plutôt sombres, voire malaisantes à certains moments. Mais elle joue avec nous, et démontre en force combien les apparences peuvent être trompeuses, puis elle y laisse un peu de lumière et d'espoir.

Elle a fait 3 histoires et commence par deux délicieuses pages couleurs. Son talent tant scénaristique que graphique se déploie. La seconde histoire ayant un graphisme très atypique et est la plus courte. Ce one-shot est proposé par les éditions Noeve Grafx.

Mizu Sahara nous questionne, surprend, prend au dépourvu, intrigue. Elle joue sa partition et nous offre des moments forts en émotions.

Ses histoires s'intitulent : le captif du jardin miniature, la princesse aux promesses et une autre moi, celle qui a donné le titre au manga et est le récit le plus fort et le plus long.

Sans trop en dire, car il faut le découvrir par vous même pour garder toutes les sensations.

Dans la première un jeune homme vit reclus depuis un certain nombre d'années, il est aussi devenir voleur de selles de vélo, jusqu'au jour où une jeune demoiselle semble lui s'intéresser à lui, dire qu'elle l'aime, mais d'où ? Elle est rayonnante.

Dans la deuxième, il est question de promesses qu'on fait, mais pas n'importe laquelle, avec son petit doigt. Sauf que la jeune femme sort avec un bonimenteur, qui dit mensonge sur mensonge, fait promesse sur promesse, mais jamais il n'a le droit avec le même doigt.

Dans la dernière, il est question de deux jeunes femmes différentes à tout point de vue, et pourtant elles ont exactement le même nom et le même prénom. Un jeune homme entrera aussi en jeu.

Quand vous rencontrez ces différentes personnes, vous voyez la face immergée de l'iceberg, son physique, ses actions ...

mais vous ne connaissez pas tout le background, tout ce qu'il y a autour, sa vie. Et vous le savez pourtant que les apparences peuvent être fort trompeuses.

Souvent, nous verrons que nous sommes loin de gagner sur tous les tableaux, chacun avec ses soucis et tentant de vivre, mais parfois la vie ne fait vraiment pas de cadeau et c'est très dur. Quand nous faisons nos réponses, une tonne d'éléments peuvent entrer en compte, et parfois nous nous laissons dépasser. Les relations sociales ne sont pas simples, il faut aussi prendre en compte les sentiments négatifs qui nous envahissent tel que la jalousie etc.

Et encore nous n'avons pas tous les détails. Où trouver de l'espoir quand tout est noir ?

Bref, prêt à vous faire surprendre et vous faire mettre à terre par elle ? Prêt à découvrir les faces cachées de certains ? Cela a quand même quelque chose de sacrément angoissant comme les choses ne peuvent tenir à pas grand chose.
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A Tail's Tale, tome 2

"A tail's tale" est classé dans la catégorie des seinen. C'est une des plus belles romances actuellement publiées, un conte en quatre volumes qui nous fait suivre l'histoire de Nachi et d'Utsumi de leur enfance à l'âge adulte. Tout se passe dans notre monde, mais la particularité physique d'Utsumi, la pincée de fantastique que cette particularité apporte au scénario, place Utsumi en marge du récit comme de ses camarades. C'est pour cette raison que dans ce deuxième volume, les deux personnages principaux sont tristes et séparés, que nous suivons leurs deux trajectoires bouleversées dans le premier volume ainsi que, de façon secondaire, une autre romance à venir (ou pas) plus comique et attendue entre la grande sœur de l'héroïne et un "freeter". Il ne s'agit pas vraiment d'un shojo car le scénario ne respecte pas les codes du genre, ne serait-ce qu'en séparant le couple principal sur l'ensemble d'un tome. Mais le romantisme est pourtant très présent, avec un éloge de la différence et une critique de la société qui passe par la fable. Les illustrations sont toujours magnifiques : elles mettent en valeur les nombreuses métaphores et traits d'esprits dont s'habille le récit.
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Le chant des souliers rouges, tome 6

C'est souvent avec tristesse qu'on referme le dernier tome d'une série et bien moi, c'est avec le sourire que j'ai refermé celui-ci. Tout au long de ces six tomes, la série aura su toucher mon coeur, les personnages auront su toucher mon âme. A travers cette courte tranche de vie de quelques adolescents mal dans leur peau, Mizu Sahara a su faire une histoire éminemment positive et encourageante.



Quels changements pour notre groupe de trois copains depuis qu'on les a rencontrés ! Dans ce tome, on est voit tous enfin pleinement heureux et satisfait de leur vie. C'est tellement bon de leur voir avancer ensemble avec le sourire, que même leurs petits foirages de temps en temps nous font plus sourire qu'autre chose. Ils n'ont les pensées sombres qu'ils avaient autrefois et sont devenus vraiment lumineux.



C'est encore plus le cas pour Kimitaka, le héros, que l'on suit depuis le premier tome. Ça va mieux à l'école, ça va mieux avec sa famille et à la fin de ce tome, ça va mieux dans sa vie perso. Grâce à sa rencontre avec Takara, il a enfin réussi à sortir de la déprime, il a trouvé un but, il s'est ouvert aux autres. Sa passion pour le flamenco est superbe. Les pages où il danse sont à couper le souffle et les sentiments qu'il met dedans serrent le coeur.



Parce qu'il faut bien le reconnaitre que ce dernier tome aborde enfin un élément qu'on attendait depuis le début : la rencontre Kimitaka - Takara. On avait beaucoup suivi le premier mais très peu la dernière, alors quel plaisir de voir le mangaka semer les graines pour leurs retrouvailles à un moment où Takara a autant besoin de Kimitaka que celui-ci avait eu besoin d'elle au début. La boucle est désormais bouclée et de la plus belle des façon. Ils vont pouvoir désormais apprendre à se découvrir et avancer ensemble pour surmonter les difficultés qui se présenteront.



Le chant des souliers rouges aura été un très beau shonen tranche de vie du début à la fin, avec son dessin doux et plein de poésie, ses personnages courageux mais marqués par la vie aussi bien chez les adultes que les enfants, et surtout ses valeurs très positives d'entraide et de dépassement de soi. J'espère pouvoir bientôt lire d'autres oeuvre de cet auteur.
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Un bus passe...

C'est la première fois que je lis un tel format de manga : il s'agit de nouvelles. Alors, certes, quand je suis allée à la bibliothèque j'étais à la recherche de manga "one shot" car je ne voulais pas m'engager dans une longue série mais pour le coup, c'était vraiment très court!!! Je dirais même trop court pour certains récits qui me semblent incomplets pour être bien compris. Certains sont restés un peu flous pour moi. Trois m'ont bien plu : "Arrêt Soramagari", "Le chemin de Dudleya" qui n'est pas sans rappeler l'intrigue de "Roméo et Juliette" et "Un uniforme d'adulte" qui évoque les changements et les questionnements de l'adolescence. Globalement, les récits racontent le sentiment amoureux et pour la plupart, utilisent l'arrêt de bus comme lieu de rencontre, de souvenir, de rendez-vous...

Je trouve également que le sens de lecture n'est pas toujours très clair : les bulles ne sont pas forcément rattachées au personnage qui prononce les paroles. Alors, peut-être que je ne suis pas encore assez familiarisée avec le genre, quoique si l'on parle en nombre de volumes, je pense en avoir déjà lu entre vingt et trente, donc je pense savoir me repérer mais là les dessins et les bulles s'imbriquent les uns dans les autres, les délimitations n'étant pas toujours marquées...

Néanmoins, la lecture est assez agréable car les récits mettent en scène la remise en question, la réflexion sur soi, l'ouverture aux autres... Alors, n'hésitez pas à vous faire votre propre avis!

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À l'unisson

Superbe Sumomo Yumeka (ou Mizu Sahara) qui, une fois de plus, nous touche avec une sensibilité, une pudeur et une finesse incomparables dans l'écriture !



Cette auteur transforme en or tout ce qu'elle touche : ses récits sont chaque fois empreints d'une douceur, d'un réalisme et d'une douce mélancolie qui me font irrémédiablement vibrer. J'adore !
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Un bus passe...

Mizu Sahara est une auteur coup de coeur pour moi ! Dès le premier manga d'elle que j'ai tenu entre mes mains, j'ai su que ses oeuvres me plairaient toujours.



Cette certitude ne flétrit pas avec ce manga, d'une grande douceur, d'une magnifique poésie et d'une émotion toute en retenue et en finesse : )



Un manga incontournable pour les fans de l'auteur... et idéal pour la découvrir si vous ne la connaissez pas !
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Watashitachi no Shiawase na Jikan

Bonne nouvelle pour ceux qui ont aimé ce manga ! Les éditions Picquier vont publier au mois d'août le roman coréen d'où le manga est tiré !

Le titre français sera "Nos jours heureux" par Gong Ji-young. J'ai hâte de découvrir ce roman si célèbre en Asie
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A Tail's Tale, tome 3

Tandis que les tomes sortent à un rythme un peu chaotique, je perds malheureusement un peu de mon intérêt pour la série au fur et à mesure que ma mémoire de celle-ci s'effrite. Il y a toujours plein de bons sentiments mais les enchaînements me semblent un peu bancals...



J'ai en effet commencé ma lecture par des chapitres qui avaient presque ni queue ni tête pour moi, sans mauvais jeu de mots. Je ne comprenais pas pourquoi Nachi avait régressé ainsi et quand cela m'est revenue, je n'ai pas vu l'intérêt dans l'histoire de cette perte de mémoire... C'est clairement un rebondissement scénaristique que je n'aime pas car le plus souvent il ne sert à rien et ici c'était effectivement inutile. Il y a donc toute une première partie assez bof.



Heureusement la série repart sur de bons rails ensuite. Les héros grandissent et vient la question de leur avenir. L'auteur force un peu le trait mais elle pose la question de l'acceptation par les amis et la famille d'une relation que ceux-ci jugent difficile pour celle qu'ils aiment, en l'occurrence Nachi. Problème peut-être de point de vue ou de culture, mais j'ai eu beaucoup de mal avec leurs interventions dans la vie de l'héroïne. Est-ce qu'il est nécessaire d'aller aussi loin pour une bête question d'apparence ? C'est là, pour moi, la limite du titre. A vouloir faire poétique et métaphorique au bout d'un moment ça ne marche plus. Je n'ai pas du tout trouvé crédible l'inquiétude de tout ce monde pour l'avenir de Nachi. En quoi être en couple et vivre avec Utsumi serait difficile juste parce qu'il a une queue en tire bouchon, qui en plus ne se voit pas une fois habillé ? Quelque chose ne fonctionne pas...



De la même façon, j'ai ressenti un décalage dans la façon dont est abordée l'évolution du personnage de Shiho. L'auteur lui invite un soupirant avocat qui sort de nulle part, tout cela pour forcer son rapprochement avec le jeune garçon avec qui on la voit si souvent. Ça ne fait pas naturel. J'ai eu l'impression que l'auteur ayant pondu ces personnages, il se sentait obligé d'un coup de faire quelque chose d'eux après les avoir oublié et en un chapitre, il a utilisé le classique ressort scénaristique du mariage arrangé pour les faire évoluer, ça coince un peu pour moi. Alors je suis ravie de l'évolution de leur relation parce que je les voyais ensemble, mais pas de cette façon, pas avec cette écriture.



C'est un peu l'histoire de ce tome. Beaucoup de choses m'ont semblé forcé pendant la première moitié, puis dans la seconde, on est reparti dans de banales histoires de quotidien lycée sans réelle portée. C'était sympa et nostalgique de voir notre héroïne vivre ses derniers instants avec ses copines, mais ça manquait d'impact et de but. J'ai donc préféré quand on en est revenu au sujet de l'histoire, sa relation avec Utsumi et ce qu'elle allait devenir après le lycée mais le saut dans le temps a un peu empêché de voir ceci s'installer et se développer donc je n'ai pas trop su qu'en faire. J'attends de voir ce que réserve le dernier tome où ils seront adultes, mais je suis assez dubitative face à ce 3e tome.



Après avoir débuté en coup de coeur, A Tail's Tale se révèle malheureusement écrit de plus en plus maladroitement au fil des tomes. J'ai l'impression que l'auteur se perd un peu entre son propos et la façon de le mettre en scène. Il gère mal les transitions et les évolutions, cela donne un rythme saccadé et maladroit à l'oeuvre, lui faisant perdre de son impact. On reste attaché au devenir de ces jeunes parce qu'ils nous touchent, mais on est frustré face à la façon dont leur histoire est écrite. C'est un peu dommage.
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