Citations de Mo Hayder (294)
Grey :
- A l’université, on m’avait fait lire tout un tas de livres sur des sujets totalement dénués d’importance : des années d’inepties m’encombraient le cerveau. (page 326)
Il n'y a rien qui souffre davantage, qui soit plus tourmenté, qu'un homme fier qui reconnaît s'être trompé.
Non, le Marcheur n'est pas mort [...], il regarde avec un sourire serein les nuages traverser le ciel.
— Vous savez, Jack, dit-il en tournant la tête vers Caffery, un grand homme à donné un jour cette définition de la folie : refaire sans cesse la même chose en espérant des résultats différents.
Je m'aperçus que je ne savais strictement rien d'elle. Sa mère, son mari étaient morts, mais pour le reste, à ma connaissance, elle était seule au monde. Je n'avais fait aucun effort pour qu'elle m'apprécie. Peut-être qu'on ne fait vraiment attention à ceux qui ont des égards pour vous qu'une fois qu'ils ne sont plus là.
Le passé est une bombe et, à partir du moment où ses éclats sont en nous, ils parviendront toujours à remonter à la surface. (page 452)
S’il vous plaît, il serait bon que vous appreniez qu’il est parfois payant de prendre en compte des choses situées hors de votre compréhension immédiate. (p. 327)
On peut prédire l'avenir. L'avenir est une fenêtre ouverte. Comme celle-ci, a-t-elle ajouté apposant doucement une main sur le rebord. Il est facile de voir ce qu'il y a devant nous, parce que l'avenir est le passé. La vie est une roue qui tourne, et j'ai vu exactement ce qui va se passer.
Les arrêts de bus et le parking sont mitraillés par ce déluge de points d'exclamations géants qui font jaillir des éclats de boue assassins. Si les autres élèves paniquent, McKenzie, elle, observe le spectacle le nez en l'air. La pluie n'est pas glaciale mais tiède ; elle lui caresse le visage comme du caoutchouc. La jeune fille ferme les yeux et hume l'averse : chargée de sel et de chaleur, presque poissonneuse, elle vient de l'Atlantique Sud.
Selon un vieux proverbe japonais, «le bambou survit parce qu'il se courbe, il ne reste pas droit là où il se briserait, il ploie».
« Tourne ton visage vers le soleil, mon fils. Souviens-toi que la vie est courte. Tourne ton visage vers le soleil chaque fois que tu en auras l’occasion, (p. 117)
_Vous m'avez dit un jour que l'ignorance n'est pas la même chose que le mal.Vous vous en souvenez ?
_Oui.Je m'en souviens .
_C'est vrai ? Vous pensez réellement que c'est vrai ? Que l'ignorance,ce n'est pas le mal _
_Bien sûr , dit-il.Bien sûr que c'est vrai .
_Vous y croyez vraiment ?
_Bien sûr que j'y crois.On peut pardonner l'ignorance.L'ignorance n'est jamais la même chose que le mal.Pourquoi me posez vous cette question ?
_Parce que ...parce que
Une étrange sensation était en train de m'envahir,venue de nulle part,accompagnée d'une impression de puissance et de vertige ;
_....Parce que c'est une des questions les plus importantes au monde .
Un nuage de sable s'élève à une vingtaine de clics.
Des Djinnis. Ou plutôt des Pretas, comme les appelle Amasha - les fantômes affamés. Oui, les bouddhistes croient aussi aux fantômes affamés.
Ils grouillent mais semblent errer.
Elle porte un kimono court en satin rose qui serait moche sur n'importe qui d'autre. Sur elle, il est époustouflant.
Quoi ? dit-elle quand elle le surprend à la lorgner.
Elle ouvre les bras, s'inspecte pour voir si le kimono n'en montre pas trop. C'est drôle, les femmes : elles vous laissent faire toutes sortes de choses incroyables à leur corps, et puis tout à coup, sans aucune raison, elles se sentent gênées.
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On a beau être aussi brave, aussi vaillant qu’on puisse l’être, on a beau se dire qu’on est invulnérable, qu’on sait ce qui nous attend, on s’imagine que ça ne sera jamais trop grave, qu’il y aura un avertissement avant que les choses aillent trop loin, une musique off, peut-être, comme dans les films. Mais il me semble que ce n’est pas comme ça qu’arrivent les désastres. Les désastres sont les grands maîtres de l’embuscade : ils savent nous tomber sur le dos quand on regarde ailleurs.
Le Marcheur soutenait le regard de Caffery sans rien dire.
- Votre silence est éloquent. On apprend parfois plus de ce qu'un homme ne dit pas que de ce qu'il dit.
On a tous des pulsions, tout le monde a des envies. C'est ce qui fait de nous des humains. Apprendre à les maîtriser, voilà la clé d'une vie heureuse et équilibrée.
C'est le soleil couchant qui renvoie sur la tour un unique rayon, signe que la nuit est proche.
_ On garde le rythme, s'écrie-t-il.
Sa voix résonne contre le métal.
_ Plus que huit minutes.
Il y a urgence et la famille en est de plus en plus consciente. Les corvées sont effectuées dans la plus grande hâte. Splendour s'est remise à pleurer de fatigue et de peur. Cette fois, Spider ne peut rien pour elle. Amasha la guide, de même que ceux qui ne sont pas encore remontés vers le centre de l'enceinte Il va falloir grimper les 30 mètres d'échelle et les adultes font passer les enfants d'abord.
C’est drôle de voir à quel point la réalité peut s’avérer différente de la représentation qu’on en a.
Certaines choses sont plus terribles, plus atroces qu’on ne l’imagine. (p. 280)
La narcose : c'était à cela qu'il pensait. A une telle profondeur, rien n'était plus facile que de succomber aux effets toxiques de l'azote sous haute pression - les réactions de Flea, ses pensées commençaient à ressembler à ce qu'elles auraient été si elle avait passé tout l'après-midi au pub. Une halluciantion comme celle qu'elle venait d'avoir pouvait constituer un symptôme classique de narcose.