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3.84/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Beaugency , le 14/05/1980
Biographie :

Mohamed El Khatib est un dramaturge et metteur en scène français.

Né d'un père ouvrier dans une fonderie, il est issu d'une famille de cinq enfants. Il pratique le football à l'US Beaugency à partir de 1986, et hésite plus tard, à poursuivre une carrière de footballeur professionnel. Blessé aux genoux, il ne peut intégrer le centre de formation du Paris Saint-Germain.

Diplômé de Sciences Po Rennes en 2003, titulaire d'un doctorat en sociologie, il a vécu au Mexique où il obtient un DEA de géographie à Mexico. Il suit également des cours de sociologie du sport à l'Université de Liévin.

Il devient ensuite rédacteur de reportages culturels pour l'édition mexicaine du Monde diplomatique.

Il découvre le théâtre, dont celui de Jan Lauwers, en 2004 au Festival d’Avignon lors d’un stage aux Ceméa. Il commence à monter des spectacles avec des amis, fonde le collectif Zirlib en 2008, écrit deux premiers textes qui trouvent encouragements: "À l’abri de rien", "Sheep".

En 2014, il met en scène "Moi, Corinne Dadat", l'histoire d'une femme de ménage rencontrée alors qu'il anime des ateliers de théâtre au lycée Sainte-Marie de Bourges. L'année suivante, il crée "Finir en beauté", un récit sur la mort de sa mère. Pour cette pièce, il obtient le grand prix de littérature dramatique en octobre 2016.

En 2017, Mohamed El Khatib crée" C'est la vie", une pièce sur deux comédiens qui ont perdu un enfant. La même année, il fait monter sur scène des supporters du Racing Club de Lens pour "Stadium".

Son œuvre et son travail consistent à faire monter sur scène des personnes non professionnelles du théâtre dans un grand degré d’authenticité.

En 2018, il reçoit le prix du Jeune Théâtre Béatrix Dussane-André Roussin (prix de l'Académie Française) pour "C'est la vie" et l'ensemble de ses œuvres dramatiques.
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Avec "Gardien Party", les dramaturges Mohamed El Khatib et Valérie Mréjen signent à quatre mains un spectacle sur le quotidien des gardiens de musée, ces invisibles qui voient tout. Rapport à l'art, mépris de classe, amour des musées : une pièce drôle et profonde à découvrir au Centre Pompidou.

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ATTENTATS
VENDREDI 13 NOVEMBRE 2015 A 21H30

Horreur sur Paris.
Tout le monde cherche ses enfants.
Ma mère la première me cherche.
Je cherche Margot.
Sam, je sais.

À ce moment-là, ce que je peux dire aussi, c’est que très égoïstement, j’ai ressenti une forme de rééquilibrage avec le reste de la société dans la douleur.
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"Faire le deuil" : expression stupide qui laisse entendre que celui-ci est un travail dont nous viendrions à bout comme de tout labeur avec un peu de bonne volonté et d'application.
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Re-Kevin :

Moi, je fais l’hypothèse – à mon échelle, hein – que s’il existait des albums Panini avec des Hamlet, des Andromaque, et des chanteurs d’opéra, on pourrait revisiter la « kevinisation » des esprits, qui consiste non pas en un nivellement par le bas des pratiques culturelles, mais davantage en un processus horizontal de renversement des valeurs légitimes de distinction ethnocentrées.
Voilà, ça va mieux en le disant.
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Kevin, c'est lourd à porter. Et parfois, je sens bien que dès que je prononce mon prénom, je suis disqualifié. Évidemment, ça dépend du milieu où tu évolues. Au stade Bollaert, si tu t'appelles Kevin, t'es comme un poisson dans l'eau. Au théâtre, t'es comme un réfugié syrien à la sous-préfecture de Calais. C'est pas tellement le mépris de classe que je peux ressentir parfois qui me blesse le plus, c'est plutôt que mes parents ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont fait ; c'est ça le plus triste. Avoir honte de ses parents, c'est assez douloureux ; en en même temps, je n'arrive pas à leur en vouloir. Car je dois dire que la honte, c'est un moteur puissant pour comprendre.
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Depuis l'hiver dernier, je suis à son chevet. Alors, je lui raconte des histoires. Elle n'a jamais su lire, elle récitait simplement çà et là quelques versets du Coran appris par coeur lors de brefs passages à l'école coranique de Zaouia. Elle n'a donc lu qu'un seul livre, le Livre, son Livre. Je lui fais la lecture en français, certains passages en arabe et les silences, en silence, jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Parfois, même endormie, je poursuis la lecture à cette mère somnolente qui ne comprend ni les passages de Proust, ni les aventures du sultan Mourad de "La légende des siècles". L'intensité est ailleurs, plus que les textes, c'est notre relation qui est en tension. Chaque livre lu est du temps de vie sur le temps de mort, chaque parole, chaque reprise de souffle est un instant de paix.

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Je m'appelle Clémentine, je suis la fille de Georges – Monsieur Drapeau –, tout le monde le connaît.
Vous m'avez vue dans la vidéo, c'est moi qui suis avec mon père et qui dis que je suis le garçon qu'il n'a jamais eu.

Y a des héritages qui sont plus lourds que d'autres à porter.
Moi, je sais qu'à la mort de mon père, je vais hériter de son drapeau du RC Les – sept mètres de long, douze mètres carrés de draperie faite à la main, vingt-six kilos –, et je vais aussi hériter de son encyclopédie en douze volumes : "Lens, de A à L – heureusement qu'on n'habite pas à Xens ou à Zens.
Je ne suis pas particulièrement fière de cet héritage.
Disons que l'essentiel de mon patrimoine est relativement « immatériel ».

C'est l'avantage avec les pauvres, ton patrimoine, tu peux l'emmener avec toi en camping.
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De toute façon la mort des mères ça n'existe pas, une mère c'est indestructible, une mère c'est de l'acier trempé [...]. Le corps s'en va quelque part dans la terre, mais l'esprit est toujours vivant, dans un mouvement, un souvenir, une odeur.
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Mon grand-père, il a toujours voulu qu'on disperse se cendres au stade Bollaert, il disait : " Ça fera de l'engrais. ". Donc, à sa mot, on s'est pointés avec l'urne, mais le vigile nous a pas laissés entrer avec la boîte.

Du coup, on s'est partagé mon grand-père en mettant ses cendres dans nos écharpes. Et au moment de disperser les cendres, une bourrasque les a entraînées vers les toilettes du stade. mon grand-père, qui passait son temps à crier « Aux chiottes l'arbitre ! », a fini par les rejoindre...

Je l'ai jamais dit à ma mère qui croit que son père repose juste derrière les buts.
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Elle a les traits tirés, le visage marqué par les années du souffrance et de bonheur, le corps usé par tant d'hospitalité, de devoir d'hospitalité.
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La soeur de Kevin :

Pour moi, y a toujours eu un truc qui me fait bizarre : bon, je prends un peu des raccourcis, mais globalement, on est des enfants et petits-enfants de mineurs, plutôt communistes donc, et pourtant, dans le stade, tout le monde chante des chansons de Michel Sardou, le type le plus réac, le plus à droite, de la chanson française.
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