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Citations de Mohamed Sifaoui (29)


J'ai voulu dire aussi aux intégristes que le seul prophète que les caricaturistes ont dessiné est celui dont eux-même utilisent injustement le nom pour tenter de légitimer de viles pratiques et des crimes abjects. L'islam brocardé par les coups de crayon est celui dont se réclament ces fous qui nous menacent et qui nous tuent, mais certainement pas l'islam des lumières et des philosophes. L'islam caricaturé, c'est l'islam de Ben Laden et certainement pas celui d'Averroès. La satire stigmatise la bêtise, certainement pas l'intelligence.
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Je me suis rendu compte, au cours des quelques jours passés en compagnie de ces islamistes scandinaves, que ces derniers appliquent l'idéologie salafiste et précisément celle des Frères musulmans. Cette idéologie, génératrice de violence, de terrorisme et d'intolérance, est de plus en plus présente sur le territoire européen. Et il nous appartient de la combattre, avec des valeurs de liberté, de démocratie et de justice.
Pour toutes ces raisons, et bien d'autres, je maintiens que le Jyllands-Posten, tout comme France-soir et Charlie-Hebdo en France, a eu raison de publier les caricatures ; c'était là incontestablement un acte de resistance contre l'obscurantisme.
Pour moi, l'essentiel est de ne pas éluder les questions liées à l'islamisme tant cela représente à la fois l'un de plus grands dangers et l'un des enjeux majeurs de ce XXIe siècle.
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Qu'il soit mu par une idéologie wahhabite ou par celle des "frères musulmans" , l'intégrisme demeure un fléau à éradiquer , une forme de fascisme à combattre . Il n'existe pas d'islamistes " modérés" pas plus qu'on ne peut concevoir de fascisme "modéré" . J'ai constaté , tout au long de cette aventure , quel intérêt accordent ceux que j'appelais "mes frères" au double discours ...
Mes "frères" , je ne l'oublierai jamais , sont d'abord des "frères assassins".
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Mohamed Sifaoui
Lors de la conférence des pays non-alignés, tenue à Alger en septembre 1973, l'Algérie de Boumediène offre l'image d'un « État révolutionnaire », sensible aux peuples qui souffrent et enclin à soutenir, sans contrepartie, toutes les « mouvements de libération », tout en réclamant un « nouvel ordre mondial » dans les rapports entre pays riches et pays pauvres. Mais c’est là la partie visible de l’iceberg, puisqu’au moment où l’Algérie se bat pour préserver la dignité des populations palestiniennes, latino-américaine ou africaines, elle dénie tout droit aux berbéristes.
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Quelques mois plus tard, le Shah partit passer quelques jours de vacances avec Soraya dans son chalet de saint Moritz en Suisse.
- Oh tu oses me dépasser Ah Ah Ah !
- Ah Ah Ah Ah ...
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Être rescapé d'un attentat n'est pas un statut, c'est un fardeau. Une blessure invisible que peu de personnes savent détecter.
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Mohamed Sifaoui
L’islamisme et le panarabisme à la mode nassérienne devaient être greffés dans l’esprit des Algériens, au prétexte que leur président avait choisi de faire acte d’allégeance au Caire. La société algérienne, aux racines berbères, de culture méditerranéenne, ayant eu, jusque-là, une approche apaisée de l’islam en optant depuis plusieurs siècles pour le rite malékite ou pour le soufisme, fut soumise, dès l’indépendance, à des doctrines qui lui étaient en vérité totalement étrangères. On a voulu transformer le citoyen algérien en lui insufflant, à travers le « projet de société » mis en place, une personnalité et des comportements qui n’ont jamais été les siens.
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" Dans mon entourage personnel et professionnel on m'a posé une question.Ai-je à un moment ou a un autre ressenti de la sympathie envers ces " fréres" qu'en réalité je trahissais.Ai-je éprouvé un remords?Un état d'ame?La réponse est NON.
C'est NON parce que leur comportement leur gentillesse apparente , leur correction étaient destinés a Djamel leur " frére" et non à Mohamed Sifaoui."
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" Quand une bombe est placée dans le métro c'est le peuple qui est visé.Par contre , si celle-ci est placée dans la Tour Eiffel , c'est le symbole qui est visé , quand bien même des civils pourraient y laisser leur vie"
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L’islamisme et le panarabisme à la mode nassérienne devaient être greffés dans l’esprit des Algériens, au prétexte que leur président avait choisi de faire acte d’allégeance au Caire. La société algérienne, aux racines berbères, de culture méditerranéenne, ayant eu, jusque-là, une approche apaisée de l’islam en optant depuis plusieurs siècles pour le rite malékite ou pour le soufisme, fut soumise, dès l’indépendance, à des doctrines qui lui étaient en vérité totalement étrangères. On a voulu transformer le citoyen algérien en lui insufflant, à travers le « projet de société » mis en place, une personnalité et des comportements qui n’ont jamais été les siens.
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"Nous devons nous attaquer aux symboles et non aux civils.Le Cheikh Oussama ne visait pas les civils qui étaient à l'interieur du World Trade Center , mais le symbole représenté par les deux tours."
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En politique, l’instrumentalisation de la peur a toujours profité aux courants les moins respectueux des principes de la démocratie. Au XIIe siècle, le philosophe Averroès formulait déjà cette pensée, ô combien d’actualité : « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. »
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Zemmour est un symptôme.
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Nous servir à quoi ?... À confirmer que les USA trempent dans tous les coups fourrés de la planète ?
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Aux yeux de la monarchie saoudienne, l’instauration d’une république islamique en Iran représente une menace pour l’ensemble de la région du Golfe. Il faut donc impérativement installer en Afghanistan un État islamiste sunnite qui fera barrage aux velléités du voisin perse, d’autant plus que certaines régions afghanes sont peuplées par des chiites. Par ailleurs, la doctrine wahhabite, qui régit la monarchie saoudienne, est résolument anticommuniste. Il y a donc dans l’engagement de cet État théocratique une considération géopolitique doublée d’une dimension idéologique et religieuse. Ce sont les Saoudiens, à travers leur manne pétrolière, qui se chargent de financer largement ceux que l’on appellera complaisamment les « moudjahidines » et qui sont tous, soit le produit de l’école wahhabite, soit les adeptes de la pensée frériste.

Le Pakistan a, pour sa part, d’autres intérêts. Ennemi traditionnel de l’Inde, le régime d’Islamabad – lui-même d’inspiration islamiste, travaillé par l’idéologie des Frères musulmans, mais aussi par une forme locale de salafisme, appelé le deobendi – a besoin d’un prolongement territorial que peut lui assurer un régime afghan allié, voire à sa solde. De plus, la pensée élaborée et diffusée par Abu Al-Ala Al-Mawdoudi, le théoricien local, proche de la pensée frériste et fondateur en 1941 d’un courant militant pour l’instauration d’un « État islamique », allait être, elle aussi, en cohérence avec les choix politiques opérés au plus haut niveau de l’État.

Dirigé depuis la fin de l’année 1978 par le général Zia Ul-Haq, un galonné ardent défenseur du « projet islamiste », le régime a lancé une vaste politique de réislamisation du pays, édifiant notamment un réseau d’écoles coraniques et bafouant les règles démocratiques les plus élémentaires. Les fortes relations tribales qui existent des deux côtés de la frontière vont faciliter cette étroite coopération. La région pakistano-afghane est peuplée par les pachtous, ethnie guerrière très conservatrice et donc totalement perméable aux idées islamistes. Rappelons enfin que les États-Unis ne voulaient pas d’une lutte de libération classique, mais d’une véritable guerre à portée religieuse. L’administration de Jimmy Carter puis celle de Ronald Reagan favoriseront cette option et encourageront le financement d’écoles coraniques, qui existent encore à ce jour, enseignant les principes du djihad et plus largement la haine des valeurs universelles et de l’Occident. La France, quant à elle, est totalement partie prenante puisqu’elle soutient elle aussi, militairement, politiquement et techniquement les islamistes afghans, y compris en fournissant des armes. Si les Américains livrent les redoutables missiles sol-air Stinger qui permettent d’empêcher les Soviétiques de disposer de la domination aérienne, les Français offrent leurs missiles Milan, tout aussi redoutables face aux blindés de l’Armée rouge.
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Il est faux et mensonger de prétendre, comme le font les populistes et les milieux d’extrême droite, que la dissimulation et le boniment, d’une certaine manière la fourberie, seraient une caractéristique islamique, car pour les musulmans, le mensonge est interdit, quasiment en toute circonstance, par leur religion et par l’éthique qu’elle exige d’eux. Contrairement, donc, aux islamistes, pour lesquels « la fin justifie les moyens » et pour qui la tromperie devient permise dès lors qu’elle est opposée à un non-musulman, un « mécréant », pour reprendre l’expression consacrée qui ne désigne pas, dans leur rhétorique, le seul « infidèle », mais aussi le musulman qui ne partage pas leur conception de la religion.
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« Combattre l’extrémisme, je le répète, n’est pas combattre l’islam. Au contraire. C’est le défendre. »
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Lors de la conférence des pays non-alignés, tenue à Alger en septembre 1973, l'Algérie de Boumediène offre l'image d'un « État révolutionnaire », sensible aux peuples qui souffrent et enclin à soutenir, sans contrepartie, toutes les « mouvements de libération », tout en réclamant un « nouvel ordre mondial » dans les rapports entre pays riches et pays pauvres. Mais c’est là la partie visible de l’iceberg, puisqu’au moment où l’Algérie se bat pour préserver la dignité des populations palestiniennes, latino-américaine ou africaines, elle dénie tout droit aux berbéristes.
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La taqiyya, c’est aussi ça : faire parler, au sein d’une même instance, deux responsables pour leur faire dire une chose et son contraire, et ainsi entretenir le flou. L’un sera l’extrémiste qui fera plaisir à la base et l’autre le modéré qui rassurera l’opinion publique, les médias et les responsables politiques. Non seulement Eyup Sahin voulait faire instaurer un « délit de blasphème », mais en plus il exigeait des autorités de « faire interdire la parution du dessin » de Charlie Hebdo, donc c’est également la censure qu’il demandait. Et pourquoi pas la peine de mort, tant qu’on y est!
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