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Critiques de Mohammed Berrada (5)
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Vies voisines

Ce roman, évoqué dans le cadre de La Grande Librairie je ne sais plus trop avec quels invités, m'avait intriguée. Mohamed Berrada se donne beaucoup de mal pour raconter cette histoire de vies croisées. D'abord, un conteur, ensuite, un narrateur-narrataire Samih et enfin les personnages qui se confient à ce dernier.

Naïma Aït Lahna, hôtesse de l'air pour un temps et mère de Naïm, accumulent les amours de passage jusqu'à son mariage qui ne dure pas. Ould H'nia, à la tête d'une famille sans père, s'exile en Allemagne pour mieux subvenir aux besoins des siens. Abdel Moujoud al-Wariti, conseiller politique aux heures les plus sombres du Maroc, ressent le poids des ans et souhaite s'affranchir de ses responsabilités et mieux profiter de la vie. Ainsi, chacun à sa façon compose avec les réalités vécues au sein d'un pays qui traîne une classe politique corrompue, divisé entre laïcité et religion.

Avis aux intéressés : pour mieux en apprécier le propos, ce roman nécessite certaines connaissances de l'histoire marocaine. Ceci dit, j'en ai aimé l'écriture poétique et le déroulement, semblable à un bref conte des mille et une nuits.
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Vies voisines

Peut-on associer des modalités de narration issues de traditions littéraires différentes ? C’est à cet exercice que s’emploie Mohamed Berrada dans son roman Vies voisines.



Ce roman s’articule autour de la vie de trois personnages : une femme en recherche d’émancipation, Naïma Aït Lahna, hôtesse de l’air, banquière, et trafiquante de drogue au final, un jeune homme en mal d’évasion et de dépaysements, le fils de H’Nia, et Abdel Moujoud –al-Wariti, vieux politicien roué.

Tous ces personnages ont pour point commun d’avoir participé, chacun selon son parcours, à l’histoire du Maroc contemporain, d’en être un échantillon parfois très représentatif. La vie de chaque personnage y est décrite. Mohamed Berrada y ajoute le récit de ce qu’il appelle le narrateur-narrataire, sorte de dépositaire de l’authenticité de chaque récit. L’auteur du roman y superpose la voix d’un conteur, le râwî, figure centrale de la littérature populaire arabe.



Ce qui frappe dès les premières pages de l’ouvrage, c’est l’omniprésence de l’histoire du Maroc depuis l’Indépendance .Ainsi, Naïma évoque t-elle les idéaux - ou la « naïveté ?- d’une certaine jeunesse marocaine : « Notre jeune âge conjugué aux échos de la révolte mondiale nourrissait notre volonté de détruire l »ancien pouvoir qui s’était ravivé après l’Indépendance. Nous avions l’ambition d’imposer les valeurs du changement pour affranchir les gens de l’esclavagisme. »

Abdel Moujoud al-Wariti confesse, lui aussi, quelques espérances démesurées et semble réévaluer le rôle qu’il a joué comme homme public lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision marocaine : « Wariti répondit avec une certaine animosité : il n’avait cessé de conseiller les gens du pouvoir et de les mettre en garde, mais il n’était pas directement responsable des violences faites .Puis il ajouta : par ailleurs, je connais mes limites, et on ne plaisante pas avec le pouvoir. »



Pour le jeune homme, fils de H’Nia, il tentera une libération sexuelle dans les bars de Casablanca, puis une vie nouvelle en Allemagne avec un homosexuel rencontré dans une boîte de nuit au Maroc. Les destins de ces trois personnages se croisent, interfèrent. Ils se rencontrent, se séduisent, souvent, et se dupent. Leurs tentatives d’entrer dans la modernité, par le culte du corps, de l’argent, par la défense d’idées ressenties comme novatrices et progressistes sont un reflet assez fidèle de la situation du Maroc contemporain, pays en proie, tous comme ses romanciers, à un questionnement passionnant sur l’orientation à donner à sa société. Mohamed Berrada prend ainsi en tant que romancier toute sa place dans cette interrogation du Maroc sur lui-même.

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Le Jeu de l'oubli

Ce livre donne une grande place à la figure de la mère, mais aussi au Maroc, à la vie d'un jeune intellectuel qui découvre l'indépendance - et les femmes! Pour terminer ou presque par quelques pages pessimistes, corruption, chômage, clim, repli de la vie dans les maisons, avec la télé et les feuilletons américains et égyptiens... et encore, ce livre date de 1987, que penserait le narrateur aujourd'hui? Un livre à découvrir!
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Vies voisines

Dans un beau roman, Mohamed Berrada nous donne une autre vision du pays. Un tableau d’une sensualité étonnante.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Vies voisines

Roman, récit, conte, entretien, lettres, théâtre… On trouve toutes ces formes d’écriture dans le dernier roman de l’écrivain marocain Mohamed Berrada. [...] Dans ce qui est avant tout un exercice de style, les fils se croisent, comme ceux de marionnettes, au gré des aléas de vies chahutées.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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