"[...] j'ai eu, de nouveau, l'image de mes premières lectures, installé dans cette bibliothèque de Digne-les-Bains avec le sentiment, conforté depuis lors, que l'on n'échappe pas à son enfance, qu'elle se souvient de nous quand on croit en être définitivement sorti."
Alors vient le temps de la prise de conscience où l'on se dit que, oui, décidément oui, la mort rôde, tue et sidère.
Cette part de Dieu que la peste veut voir sommeiller en chacun de nous ne tient pas la longueur et, si Dieu existe et s'il parle de fraternité, ce sera toujours l'homme qui lui répondra avec ses passions et ses faiblesses !
Puisque le virus est là, obsessionnel dans son refus de la vie, ce citoyen va lui opposer en toute hâte le prodige que représente la vie humaine, du fait ou à cause de sa finitude.
Gouvernés par ce seul instinct de rester au côté du plus faible, la mort fut le sort réservé à Tarrou et à bon nombre de ces citoyens ordinaires !
Il faut le croire, le fléau sanitaire, lorsqu'il ne vous a pas emporté, offre une promesse, la promesse pour une nouvelle trajectoire du temps qui reste…
"Cette quête qui consiste à se trouver, en tant que soi, reste la quête de tous les hommes qui s'interrogent, peu ou prou, sur le sens qu'ils souhaitent donner à leur vie [...]."
"La beauté des choses passe aussi par le beau verbe !"