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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Chiraz, Iran , 1571
Mort(e) à : Bassora, Irak , 1636
Biographie :

Molla Sadra Shirazi est un philosophe iranien d'obédience chiite duodécimaine.

Élève notamment de Mir Damad, il met au point son grand ouvrage, les Asfar (Les quatre voyages de l'esprit), à Kahak, puis enseigne la philosophie à la madrasa de Chiraz. C'est là que se développe l’"école de Chiraz", continuatrice de l’"école d'Ispahan".

Il appartenait, comme fils unique, à une famille aristocratique et cultivée, et son père favorisa son goût pour l'étude. À vingt ans (1591), il partit pour Qazvin, alors capitale des chahs de la dynastie des Safavides, et ensuite à Ispahan. Il étudia alors la philosophie et la théologie auprès de Mir Damad et de Sheikh Bahai.

Après la mort de son père en 1601-02, il rentra à Chiraz et se mit à y enseigner. Ensuite il partagea sa vie entre Qom, où il enseigna, et l'Ispahan, où il rendait visite à son maître (morched) Mir Damad. Il eut à Qom des élèves qui furent ensuite des hommes éminents.

En 1630-31, il s'installa définitivement à Chiraz où il enseigna à la Madrasa ye-Khan, qui fut alors l'établissement d'enseignement le plus prestigieux de Perse.

Il mourut à Bassora lors de son septième pèlerinage à pied à La Mecque.

L'œuvre de Sadrâ est une synthèse monumentale de toutes les sources et traditions grecques, iraniennes et islamiques. Partant de la tradition aristotélicienne, des philosophes (falasifa) (Farabi, Avicenne), il intègre la "Sagesse orientale " de Sohrawardi et la gnose d'Ibn Arabi dans sa propre philosophie qu'il nomme Hikmat al-Muti'aliyyah.

La pensée de Molla Sadra s'inscrit fondamentalement dans la tradition du néo-platonisme. Il développe une métaphysique de l'existence, considérée comme premier principe ontologique, qui ne peut qu'être saisie immédiatement et intuitivement, par une faculté innée de l'esprit.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Mollâ Sadrâ Shîrâzî   (1)Voir plus

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dieu – qu’Il soit exalté – a dit : « Au-dessus de lui se tiennent dix-neuf anges, et Nous n’en avons fixé le nombre que pour en faire une épreuve pour ceux qui ne croient pas. » (74:30-33).

Sache qu’il a été dévoilé aux maîtres de la vision illuminative que notre cœur humain, mortel, envisagé sous le rapport de ses ouvertures, c’est-à-dire des portes et fenêtres donnant accès à la perception, est semblable à l’Enfer et à ses abords. Car il a été montré à cette vision intérieure qu’il existe dix-neuf espèces de « gardiens de l’enfer » (96:18) se tenant assis devant les portes de cette maison (du corps humain), qui est l’image de l’Enfer : ce sont les cinq sens externes, les cinq sens internes, les puissances appétitive et irascible, les sept puissances végétatives (nutrition, reproduction etc.) Chacune de ces facultés s’attache à détourner le cœur du sommet du Monde de la Sainteté pour le précipiter dans les abîmes de ce monde sensible.

Quant à l’explication des Sources noétiques (de ces puissances physiques) « et ceux qui (les) devancent » (79 :4), il s’agit des réalités intelligibles dont nous avons déjà parlé. Maintenant il faut que tu saches que ceux qui régissent les affaires des formes matérielles dans ce monde des ombres – qui sont ce à quoi fait allusion Sa parole : « Et par ceux qui devancent les premiers ! Et par ceux qui dirigent les affaires ! » – se trouvent dans la réalité intérieure qui se tient derrière le macrocosme matériel, parmi les esprits angéliques des sept planètes et les douze constellations zodiacales. Leur totale s’élève à dix-neuf, du point de vue ésotérique, dans le Monde de l’Invisible (se rapportant aux intelligences célestielles) et même ouvertement et de manière manifeste (en connexion avec les corps célestes qu’elles régissent).

Par transposition, dans le microcosme humain, ces forces rectrices dirigent les puissances directement préposées au gouvernement des formes matérielles. Elles sont les dix-neuf gardiens de l’enfer qui viennent d’être mentionnées : les sept qui sont causes des activités végétatives du corps, et les douze autres (c’est-à-dire les cinq sens extérieurs, les cinq sens intérieurs, l’appétitive et l’irascible) qui sont cause productrice de ses activités animales.

Aussi, tant que l’homme reste enfermé dans les limites de ces prisons interne et externe, emmuré dans le donjon de la nature physique, retenu captif entre les mains de ces opérations générales et particulières (des activités physiques), il n’est jamais en capacité de réaliser son ascension vers les Jardins de la connaissance, la Fontaine du Délice divin, la Demeure de la vie Éternelle. (pp. 123-124)
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