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3.79/5 (sur 327 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lannilis , le 24/02/1931
Biographie :

Mona Ozouf, née Mona Annig Sohier, est une historienne et philosophe française.

Élevée en langue bretonne, elle est la fille de Yann Sohier, et de Anne Le Den, tous deux instituteur et institutrice militants de la cause bretonne. Élève à l'École normale supérieure (ENS), elle est agrégée en philosophie.

C'est par l'intermédiaire de son mari, Jacques Ozouf, qu'elle rencontre en 1954 et épouse en 1955, qu'elle fait connaissance avec les autres historiens Denis Richet, Emmanuel Le Roy Ladurie et François Furet. De nombreux ouvrages sont nés de la collaboration avec ce dernier.

Membre du Centre de recherches politiques Raymond Aron à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), elle est, aujourd'hui, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Elle écrit également pour le Nouvel Observateur et participe à la revue Le Débat.

Si elle s'est récemment intéressée à la figure du roman de l'univers démocratique, ses travaux ont surtout porté sur les questions se rapportant à l'école publique et à la Révolution française.
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Alors que 2023 marque le 150e anniversaire de sa naissance, Colette est à l'honneur dans "La Grande Librairie". A cette occasion, Augustin Trapenard accueille Antoine Compagnon, pour "Un été avec Colette", publié aux Editions des Equateurs, Emmanuelle Lambert, pour "Sidonie Gabrielle Colette, édité chez Gallimard, et Frédéric Maget, pour "Notre Colette : Un portrait de Colette par ses lectrices", paru chez Flammarion. Frédéric Beigbeder, Amélie Nothomb, Chantal Thomas, Mona Ozouf et Simonetta Greggio sont également présents sur le plateau de l'émission, ainsi que Marie-Christine Barrault qui lira des textes de Colette. Durant cette soirée, les invités vont revenir sur cette femme aux multiples facettes qui a marqué le XIXe siècle grâce à sa présence dans de multiples domaines. Tout au long de sa carrière, elle n'a cessé de changer de costume, entre celui d'écrivain, de journaliste ou encore de pantomime. Une situation qui lui allait à ravir puisque Colette a toujours refusé d'être étiquetée, mais aussi qui lui permettait de vivre de manière décente. En effet, comme elle l'a confié plusieurs fois, elle écrivait pour vivre, notamment après que son troisième mari Maurice Goudeket a été pris dans une rafle, le 12 décembre 1941. du fait de ses origines juives, il est arrêté par la Gestapo, lors de la rafle dite "des notables" et transféré au camp de Compiègne. Colette va alors tout mettre en oeuvre pour l'en sortir en faisait intervenir des personnalités très influentes. Il sera finalement relâché le 6 février 1942. N'ayant pas d'autres sources de revenus, Colette va continuer à publier pour des rédactions pas très fréquentables, mais sans jamais se compromettre dans des textes idéologiques ou propagandistes.  Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/

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Citations et extraits (197) Voir plus Ajouter une citation
Mona Ozouf
La manifestation du 11 janvier a montré une France qui renouait avec la libre discussion, qui est dans son ADN, à la fois historique et littéraire. Une foule qui brandit des crayons, ce n'est pas mal...
Bibliobs le 15/03/2015
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Mona Ozouf
Celui qui a la maîtrise des mots est immédiatement suspect d'enrubanner la réalité. Il se livre à "l'enfumage". Expression extraordinaire. L'enfumage c'est la fumée des mots, le brouillard verbal qui dissimule volontairement la réalité crue. Cette suspicion pour le langage argumenté peut mener très loin.

Cité par Frédéric Joly, page 265 de La langue confisquée, lire Victor Klemperer aujourd'hui.
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Peu disposée à réserver ses récits aux nobles infortunes des dames à crinolines, elle ne croit pas une seconde devoir se soumettre au diktat de choisir des héros hors du commun. Et si elle plaide la cause des gens ordinaires, c'est qu'à ses yeux l'ordinaire n'est jamais simple. Aux communs, aux laids, à ceux qui n'ont pas été désirés, l'existence réserve aussi des joies et des tristesses. La variété des situations humaines est suffisante à assurer leur complexité. Se souvient-elle de la George française ? Celle-ci jugeait également superflu — ainsi, dans Lucrezia Floriani — d'aller chercher au loin l'extraordinaire. Car « la vie est assez fantasque : il y a assez de désordres, de cataclysmes, d'orages, de désastres et d'imprévus ».
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Pour ces procureurs qu'un bras nu rend fous, pareille condamnation morale appelle irrésistiblement l'image de l'autre George. Mais c'est souvent pour ajouter que si Sand est souvent immorale, elle est toujours « magnifique ». C'est dire — ainsi John Ruskin, le plus féroce des détracteurs d'Eliot — que la George anglaise a le tort supplémentaire de loger le désir, la passion et la tragédie dans la vie étroite et laide des gens ordinaires, personnages « pris derrière le comptoir et sortis du caniveau ». Touche sordide ajoutée à l'inconvenance du propos.
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On comprend mieux, du même coup, pourquoi se presse dans les romans d'Eliot cette foule de personnages secondaires. Elle inspire à Brunetière un intéressant parallèle entre la littérature française et la littérature anglaise. Les Français, peuple révolutionnaire, sont restés trop aristocrates pour décrire les gens de peu. Le plus souvent, ils s'en passent. Quand ils s'exercent à les représenter, ils les transforment en Bouvards et Pécuchets. Les Anglais, et plus encore les Anglaises, savent, eux, leur faire une place équitable. Et rien n'illustre mieux pour Brunetière cette disposition insulaire que la tendresse de George Eliot pour les vies ordinaires, décrites avec une surabondance de détails qu'on peut juger tantôt vulgaire, et tantôt superflue.
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L'objet du roman est bien moins de capter l'événement historique éclatant que de faire sentir l'invisible travail de la durée : celle-ci oublie et retient à la fois, dans un équilibre instable, et toujours à recomposer, entre l'être et le devenir, la fixité et le mouvement, l'ancien et le nouveau.
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Elle avait beau user du français avec moi, elle ne m'en communiquait pas moins, par ce français calqué sur les tournures du parler breton, le génie de cette langue vigoureuse, expressive, anthropomorphique : la brume du matin est la «pitance» du soleil, les vagues sont «les chevaux de la mer», le confluent est «le nez des deux eaux»; et on achève une lettre de condoléances en recommandant à l'endeuillé : «Dalc'hit mad an taol» («agrippez-vous à la table»
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Dans le véhément procès intenté au communautarisme, on n'entend pas beaucoup la voix de l'avocat de la défense. Il pourrait pourtant explorer les raisons qui poussent les hommes à rechercher la protection et l'abri du groupe : il peut s'agir de pauvreté, de solitude, d'indifférence, de désespérance. Se sentir, ou se savoir, condamné à vivre dans une zone disgraciée, loin de l'emploi, du logement, de l'éducation, engendre nécessairement le repli communautaire. Repli frileux, dit volontiers le procureur. En effet, les hommes cherchent à se tenir chaud quand ils ont froid. L'insertion communautaire est parfois tout ce qui reste d'humain dans les vies démunies. La défense pourrait ajouter que l'individu invité à s'affranchir triomphalement de ses appartenances y est souvent ramené sans douceur par le regard d'autrui, renvoyé à sa communauté, sa race ou sa couleur.
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Pour se refermer sur elle-même à la manière sèche d'un éventail qui claque, la maxime doit exclure les correctifs et la nuance. (...) Quand on sème son discours de《souvent》,de《presque》, de《la plupart du temps》, on émousse sa pointe, on met de l'eau dans son vin corrosif, on trahit l'esprit féroce de la maxime.

"Le mensonge des vertus humaines", 30/07/1992
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Tenir à la liberté, c'est accepter le conflit et la division, et rien ne le montre mieux que le débat à la chambre sur le bon usage de la lecture. Les adversaires du ministre de l'Instruction publique s'inquiètent des ravages moraux que pourrait engendrer l'accès généralisé aux livres. Car leurs bienfaits, pour les catholiques, résident dans la transmission des saines doctrines : le livre n'émancipe que si son contenu est bon. Les républicains, eux, dit fièrement Ferry, tiennent que le contenu du livre importe peu : l'acte de lire est en lui-même l'instrument de l'émancipation.
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