C'était à lui de partager ou non ses secrets. Par-dessus tout, elle voulait lui offrir un refuge, la paix, choses qu'il ne devait pas souvent rencontrer dans sa vie.
Penché en avant, il contemplait les flammes comme s'il allait affronter quelque obscure destinée, et cela ne faisait qu'intensifier la splendeur de ses traits.
Ton amitié. Tu offres à cette femme ton amitié. Tu es malade, Stratfield, complètement malade!
Au contraire des os de nos ancêtres, les souvenirs ne retournent jamais en poussière. Ils font partie de nous jusqu'au jour de notre mort.
C'est une chose de mater un être vivant avec un fouet, c'en est une autre de l'apprivoiser. Il faut de la patience et de la souplesse.
Cette terre contient les cendres de ceux qui sont passés avant nous. Tout ce qui meurt finit en poussière et le sol le réclame.
Le passé est toujours là, qui guette l'instant précis où l'on s'y attend le moins pour revenir nous tourmenter.
Elle avait beau le trouver séduisant, il n'était pas question qu'elle se laisse étourdir. Elle ne connaissait même pas son nom. Peu importait, d'ailleurs. Elle ne voulait pas le savoir. Tout ce qu'elle voulait, c'était le convaincre qu'elle n'avait pas l'intention d'entretenir une liaison avec lui.
Subjuguée, elle tâchait de se rappeler quand un homme l'avait à ce point intimidée. Jamais, sans doute. Elle se sentit enveloppée par l'aura irrésistible de sa virilité. Un homme de pouvoir. Un homme qui ne s'inclinait devant personne. Un homme qui conquérait tout sur son chemin.
Cette vie n'apportait que danger, trivialité et humiliation. Elle avait trop progressé pour revenir à une époque où rien ne comptait qu'offrir son corps aux caprices des hommes. Même si sa vie en dépendait, elle n'était pas certaine de pouvoir se soumettre à une telle contrainte.