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4.89/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille
Biographie :

Monique Bellini est auteur de romance érotique.

blog: http://mbgc.over-blog.com/


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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Il s’est rapproché et elle triomphe. Il vient de la saisir et malgré sa souffrance elle est satisfaite de sa tension, de sa passion.
— Tu me fais mal, dit-elle.
— Que s’est-il passé, Solenn ? Je veux savoir. Je veux que tu me dises. J’ai trop souffert en te voyant dans les bras de ce voyou. C’était horrible, j’étais fou de désespoir. Je faisais des efforts pour ne pas hurler, pour ne pas te tuer… Ensuite, je t’ai frappée, je t’ai traitée comme une chienne parce que je mourais de jalousie. Est-ce que tu peux arriver à comprendre ? À cette minute encore, je suis rongé par la souffrance. Certes, je sais que tu ne lui avais donné aucun rendez-vous, je sais que tu venais t’asseoir sous mes fenêtres, mais tu as été kidnappée une seconde fois et ce n’était pas pour l’argent… Solenn, que s’est-il passé ?
Il met un instant sa main sur son visage. Il voudrait chasser des images qui l’obsèdent. Il est bouleversé.
— S’il a pris le risque de t’enlever une seconde fois, c’était parce qu’il te voulait, parce qu’il te désirait. Tout au long de ces années passées en prison, il a songé à toi, il a rêvé de toi, et chaque heure, il s’est juré de t’avoir enfin pour lui tout seul. Avant que tu ne sortes de cette maison, je pensais qu’il t’avait violée et je savais que j’allais le tuer, mais quand vous êtes apparus tous deux, lorsque tu as mis ta main dans la sienne, lorsqu’il t’a serrée dans ses bras, j’ai bien vu que tu n’avais subi aucune violence… Solenn…
Étourdie par ces propos, épuisée par la fatigue, Solenn vient de ressentir une douleur à son estomac, une amertume dans à sa bouche. Elle a envie de vomir. Une sueur glacée a imprégné son corps, une sorte de brouillard s’est posé sur ses yeux. Il fait sombre tout à coup et elle n’a plus la force de lutter contre l’engourdissement qui lui saisit les membres.
Doucement, elle tombe.
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Qu’est-il arrivé en cette journée étrange ? Livia a voulu aller faire une cueillette et elle a eu un accident. Après, elle ne se souvient pas vraiment de ces heures d’attente, de la cruelle douleur qui lui torturait la jambe, elle éprouve une tendre émotion à la pensée de ce chien qui est venu vers elle, puis elle retrouve l’instant où on l’a donnée à cet homme, où il l’a reçue contre lui, l’instant où il a refermé son bras sur elle, caressé ses cheveux. Elle a baissé les yeux, honteuse de son visage rouge et tuméfié, mais il a tendrement souri. Son regard lui avait fait comprendre qu’il la trouvait incontestablement belle.

Blottie contre le brigand, bercée par le pas du cheval, Livia a éprouvé un soulagement, un exaltant bonheur. Était-ce parce qu’elle était sauvée ? La beauté et la prestance de cet homme ne pouvaient en être la cause, et pourtant… Livia a regardé ce vêtement qui ne ressemblait pas à celui d’un fugitif, mais à celui d’un prince, elle a contemplé ce visage délicat et énergique, ce profil volontaire qui pouvait rivaliser avec celui d’un acteur. Romanetti était beau, était brun et avait de fines moustaches, ce qui lui donnait un attrait supplémentaire, un éclat particulier. Livia savait maintenant que les indiscrétions le concernant étaient souvent loin de la vérité, les femmes devaient en être folles et afin de cacher leurs fredaines, elles accusaient le garçon de les avoir forcées ! L’espace d’une seconde, elle avait frémi en songeant qu’il multipliait ses conquêtes, qu’il riait avec des femmes, qu’il les prenait dans ses bras. Que se passait-il ? Était-elle attirée par ce hors-la-loi parce qu’il était craint et admiré, parce qu’il se trouvait auréolé d’une légende qu’il peaufinait au gré de ses apparitions de grand seigneur du Maquis ? Était-elle simplement captivée par cette beauté froide qui ne faisait aucun effort pour la séduire, mais qui la contemplait parfois de son regard sombre et plein de volupté ?
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Je devais avoir un peu plus de treize ans lorsque notre professeur d’allemand me demanda un jour de l’attendre après la classe. C’était une femme grande, blonde, ses yeux étaient très bleus, elle était belle et froide, elle avait une voix grave et dure, une voix qui me faisait trembler. Cette respectable personne était célibataire. Elle devait m’apprendre que mon niveau était extrêmement bas et qu’elle se proposait de m’aider pour quelques révisions. Cela me causait une bien étrange sensation, je n’avais jamais pu soutenir son regard et sa proche présence me causait un malaise. Son logement n’étant pas éloigné du nôtre, je ne pouvais me dérober et bien que je ne sois guère rassurée, je m’y rendais avec mes cahiers et mes livres. Dès mon arrivée, elle commença à me parler en allemand, cette langue est acerbe et je ne comprenais pas ce qui m’était dit, j’étais apeurée, je voulais partir, je commençais à pleurer, lorsqu’elle me prit la main et m’attira contre elle. Je sentais son souffle contre ma peau, sa main qui doucement me caressait. J’étais pétrifiée, terrorisée, dépassée par cette situation, j’étais perdue et je ne songeais même pas à réagir, je n’avais aucun moyen de lui échapper, je me sentais presque coupable. Je retenais ma respiration tant j’étais en souffrance. Avec une extrême lenteur, elle avait ramené ma robe par-dessus ma tête. Cachant ma poitrine, je la regardais horrifiée, mais je n’osais pas dire un mot et je n’avais pas le courage de m’opposer à ce qu’elle était en train de faire. Elle commença à me caresser les seins, longtemps, très longtemps…
— Et tu n’as rien fait ? Tu n’as pas essayé de t’enfuir ?
— Je n’en avais pas la force et je n’en éprouvais plus le désir. Je n’étais plus moi-même, je sentais mon corps trembler sous ses caresses, c’était affolant et lorsqu’elle a pris le bout de mon sein entre ses lèvres, je me suis mise à hurler, je ne voulais à aucun prix qu’elle s’arrête.
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Il lui faut quelques instants pour comprendre la signification de cette phrase. Elle reste silencieuse, angoissée. Ainsi, Philippe savait ? Il savait que Boskournoff avait été son mauvais ange, son cauchemar. Il savait qu’elle avait souffert, qu’elle avait pleuré et ce soir, il n’avait pu la soustraire à ce tourment, cette nouvelle épreuve.
Des larmes coulent sur ses joues. Philippe lui apparaît comme un tortionnaire. Elle le découvre bas, vil, immonde.
— Vous saviez, murmure-t-elle. Alors, pourquoi avoir agi de la sorte ? Pourquoi avoir désiré me confondre avec une simple catin ?
— Pour vous punir, Judith. Pour vous apprendre que je ne tolère aucun détour, aucun écart, aucune dissimulation. Je ne transige jamais. Si vous ne pouvez vous passer de me mentir et de me prendre pour un imbécile, alors sachez que ce qui vient de se produire au bois de Boulogne, n’est qu’une tendre chiquenaude à côté de ce qui vous attend. Et maintenant dormez, vous avez besoin de reprendre des forces. Demain, vous devrez affronter la presse et j’ai le sentiment qu’il ne s’agira d’une partie de plaisir.
Il s’éloigne. Judith le suit des yeux. Elle le trouve laid, elle le trouve ridicule avec ses jambes maigres et ses vêtements sur le bras. Elle voudrait hurler, elle voudrait lui dire qu’il est horrible et qu’elle le déteste, mais elle reste digne et attend qu’il ait fermé la porte pour cacher son visage dans les coussins.
Longtemps, Judith est restée immobile, prostrée dans son chagrin, sa nouvelle déception. Puis, elle a quitté la place, elle s’est glissée hors du lit. Elle ne peut se résoudre à dormir dans cette chambre, dans cet appartement, auprès de cet homme qui soudain lui fait peur. Son cœur bat très fort tandis qu’elle traverse le salon. Les yeux grands ouverts dans la pénombre, elle est allée sans bruit. Mais, au moment où elle arrive devant la porte de communication, elle pousse un cri de frayeur. Philippe est devant elle, immense, redoutable. Elle recule en tremblant.
— Je savais bien que vous alliez me fausser compagnie. À quoi jouez-vous ? Est-ce que la lutte et la jalousie sont des prétextes pour vous maintenir en bonne condition, en excellente forme ?
Sans savoir ce qui lui arrive, elle s’est retrouvée dans les bras de Dhérault, qui se dirige vers la chambre.
— Il est inutile de chercher à me fuir toutes les fois que nous avons un petit différend. Cela ne sert à rien, puisque vous me reviendrez toujours...
Il se trouve au-dessus du lit et la regarde. Il est à la fois tendre et moqueur.
— N’est-il pas vrai, Judith ? Vous me reviendrez toujours, ou je vous forcerai à me revenir, cela est exactement la même chose... En ce qui me concerne, je croyais que les promesses étaient de vaines paroles, qui ne peuvent jamais être tenues. Je pensais que le moment présent était la seule réalité, l’unique vérité. J’étais persuadé que l’amour était un dieu mutin, espiègle et capricieux, qui change vite de cap et souvent de visage...
Sa voix est devenue de plus en plus lente, captivante, grave. Ils se contemplent, leurs lèvres se frôlent. Elle chuchote dans un souffle :
— Cela veut dire ?
— Rien !
Il ouvre les bras et elle bascule sur la couche.
— Et maintenant, dormez ! Je crois que c’est suffisant pour cette nuit !
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— C’est très beau, chuchote-t-elle.
— Vous dites cela sans la moindre émotion. Vous regardez ces joyaux comme s’il s’agissait d’un carré de gruyère.
— N’est-ce pas naturel ?
— Cela me surprend. Lorsque les femmes voient de telles splendeurs, elles tremblent, elles sont bouleversées. L’émotion leur coupe le souffle. Enfin, peu importe… Vous avez là des rubis, des émeraudes, des brillants, des saphirs. J’ai demandé que l’on dispose des pierres semi-précieuses, tels les améthystes, le péridot, mais dont le sertissage est agrémenté de brillants de taille importante et de très grande pureté.
— Elles sont magnifiques, murmure Judith.
Il la regarde. Il attend. Elle regarde les bagues. Elle regarde Dhérault. Elle ne saisit pas le but de cet étalage. Les joyaux sont terminés. Le bijoutier va sans doute lui demander son avis, avant de faire parvenir les pièces vers la boutique qu’il vient d’inaugurer ?
— Eh bien, Judith ! Quelle est celle qui vous inspire ? Quelle est la bague que vous aimeriez porter ?
— Je pense qu’il n’est pas opportun de présenter un baguier d’une telle importance. L’acheteuse potentielle s’en trouverait perturbée... Si elle a une idée sur la pierre, sur la taille et sur le prix, la vue de pareilles splendeurs pourrait la déstabiliser sur son choix et elle risquerait de ne rien prendre du tout.
Il a un petit sourire et la contemple avec tendresse.
— Je sais cela, Judith, et depuis très longtemps. Je ne vous demande pas de donner des cours sur la partie commerciale, mais de choisir tout simplement une bague, une bague ou plusieurs... En voulez-vous une pour chaque jour de la semaine ?
— Je ne veux aucune bague, ni pour le lundi ni pour le dimanche. Qu’est-ce que ça veut dire ?
— Cela veut dire que je donne toujours, ce qu’une femme attend de moi. Peut-être préférez-vous un bracelet ou une parure... La parure que vous portiez l’autre soir semblait ne pas vous déplaire.
— Je ne désire aucune parure. Je ne veux rien. Je ne comprends pas.
— Je paie toujours les instants que je passe avec une femme. Je vous offre les bijoux que vous attendez, car toutes les femmes qui se donnent à moi le font uniquement pour avoir une pièce de mes collections. Vous ne faites certainement pas exception à la règle et je ne veux point passer, ni pour un ladre ni pour un goujat.
Judith est pétrifiée. Elle reste immobile, incapable de répondre et elle a vaguement l’impression que son esprit n’a plus la faculté ni de penser ni de réfléchir. Elle reste là, assise, les mains croisées sur ce vêtement qu’elle a trouvé si beau et qu’elle découvre tout à coup ridicule.
— Alors, Judith, vous ne dites rien ? Ne faites pas de manière et ne me prenez pas pour un imbécile. Une femme aussi belle que vous l’êtes, ne peut aucunement offrir ses faveurs à un homme tel que moi, sinon pour bénéficier de quelques avantages.
— C’est horrible... Vous êtes un monstre.
— Il y a très longtemps que j’ai conscience de ma laideur.
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Debout devant la fenêtre, Gaufridy regarde au travers du vitrail le superbe jardin, c’est là que Magdeleine se promène, respire les fleurs et les plantes, converse avec les autres novices du pensionnat. Le prêtre veut calmer son impatience, mais surtout diminuer l’inquiétude qui s’est emparée de lui dès qu’il a passé la grande porte. Connaissant les sentiments de rancœur de la jeune fille, pourquoi est-il venu jusqu’ici ? Pourtant, il est trop tard pour reculer, des pas résonnent dans le couloir, la porte s’est ouverte.
Loys s’est lentement retourné, mais n’a pu réprimer un sursaut qui a fait vibrer son corps. Magdeleine est devant lui, grande, belle, altière, ses cheveux blonds tombent jusqu’à sa taille et Loys ne peut parvenir à quitter des yeux ce visage à la fois angélique et captivant. Jamais il n’a rencontré une femme aussi belle et jamais il n’a ressenti une telle douleur en contemplant ses grands yeux bleus, limpides, fascinants…
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la « terreur des mafieux » se trouvait debout devant son vaste bureau. Je le reconnaissais sans peine, mais j’avais cette nuit-là l’impression de le découvrir, tant je le trouvais attirant, mystérieux. Je baissais les yeux, cet homme me mettait mal à l’aise, je n’avais pas remarqué lors de notre rencontre, combien son visage était expressif, combien ses traits étaient réguliers. Je me trouvais tout à coup incapable de soutenir ce regard à la fois dur et brûlant, ce regard dont je n’avais pas encore décelé la couleur.
— Bonsoir, dit-il. Je suis satisfait de vous retrouver chez moi. J’ai appris que vous avez quitté votre ancien emploi. Je présume que vous aviez un grand besoin d’argent pour avoir eu le courage de venir jusqu’ici !
Il était toujours aussi glacial. Était-ce parce que j’étais son employée qu’il se montrait presque impoli ?
— Si j’avais de l’argent, je ne chercherais pas à en gagner ! J’avais suivi des cours de piano, mais je ne pouvais régler le montant intégral de la facture.
— Vous devriez savoir que les cours de piano sont réservés à une classe privilégiée de la société, ce qui n’est pas votre cas !
Les gens de cette trempe avaient sans doute l’habitude de tester ceux avec lesquels ils avaient à faire. Salba désirait-il savoir si j’étais une simple mauviette ou si je me trouvais capable de lui résister ?
Je murmurais avec le plus grand calme :
— Ce n’est pas mon cas, il est vrai, mais j’avais composé des chansons et je voulais préparer l’examen de la Société des Auteurs !
— Vous avez abandonné vos études ?
— Non ! J’ai réussi l’oral du baccalauréat et je suis parvenue à payer ma scolarité dans le plus prestigieux Collège de Nice.
Je n’éprouvais aucune crainte, aucune colère, aucun sentiment de fierté. Il me posait des questions et je n’y trouvais rien à redire. Je voulais seulement qu’il parle, qu’il parle encore de sa voix grave et cassante. Je voulais qu’il fît de nouvelles remarques, qu’il m’invective, qu’il m’humilie.
Il me regardait fixement, je tremblais de tous mes membres. Un instant, je crus me rendre compte que ses mains étaient crispées à la table, mais cela m’était indifférent. Je me trouvais enveloppée d’un fluide mystérieux qui faisait frémir tout mon être. Qu’arrivait-il ? J’étais subjuguée par cet homme et je ne parvenais pas à savoir si j’étais troublée par son physique ou par sa condition.
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Magdeleine repose contre Gaufridy, ses yeux sont clos, sa respiration irrégulière, Loys sait qu’elle ne dort pas. Avec un pincement au cœur, il retrouve le souvenir d’une Magdeleine magnifique et fière qui se transforme vite en une enfant bouleversée. Elle s’est accrochée à lui en tremblant de crainte et de honte et parvenant à peine à taire sa douleur. Gaufridy mesure à présent la gravité de son acte, mais bien vite il revoit Magdeleine avec son corps de déesse, sa poitrine affolante, bien qu’encore menue. Loys frémit violemment en songeant qu’il la faite sienne, qu’il lui a fait endurer avec grande douceur l’épreuve de la possession. Il la retrouve frémissante entre ses bras, gémissant de plaisir lorsque ses lèvres découvraient sa peau, la caressait, l’embrassait. Il avait fait d’elle une femme et avait dû la bâillonner de sa main pour arrêter son cri.
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J’aurais voulu me dérober, j’aurais voulu protester, mais déjà il m’entraînait vers la villa et faisait claquer les portes les unes après les autres. Je me retrouvais dans le grand salon, serrant mes livres sur la poitrine. Je ne bougeais pas, je ne parlais pas, j’osais à peine regarder le grand aristo qui me fixait méchamment et dont les lèvres tremblantes étaient sur le point de proférer des injures.
— Vous refusez mon argent ! Vous refusez ma compagnie ! Connaissez-vous le châtiment dont vous auriez été victime, si vous aviez ainsi bafoué l’un de mes ancêtres ?
— Non ! Et cela m’indiffère. Je n’ai pas à connaître les méthodes des seigneurs de la Grande Russie. M’autorisez-vous à prendre congé ?
Vladimir faisait une mauvaise grimace. Je le considérais avec indifférence tandis qu’il se dirigeait vers un pan de mur décoré de quelques trophées. Sans frémir, je le vis décrocher une sorte de chambrière qu’il caressa de ses deux mains.
— Ils auraient fait ceci ! hurla-t-il en secouant la lanière de cuir.
Le fouet claqua tout près de moi, mais je restais impassible. Presque avec ironie, je regardais ce grand diable calmer sa hargne sur cet instrument de torture qui foulait agressivement le parquet.
— Cela vous amuse ? demanda-t-il soudain.
— Dans toute circonstance, il faut chercher le côté positif. Le côté positif en ce qui me concerne est que vous n’avez pas encore osé m’atteindre. Le côté positif est également que, si vos ancêtres usaient du fouet pour laver quelque injure, les miens faisaient appel à un bourreau, il était dans leur habitude de faire trancher les têtes sur de gros billots de bois !
Vladimir s’était rapproché, il paraissait totalement apaisé. Avec une grande douceur, il avait pris ma taille, m’attira contre lui.
— Qui es-tu ? Pas une seule femme n’a jamais refusé une invitation de ma part ! Pas une seule n’aurait restitué cet argent.
— Vous avez croisé jusqu’à ce jour des créatures intéressées, des filles qui ont pour habitude de fréquenter les boîtes de nuit.
Il me serrait, me serrait encore, tandis que ses mains caressaient mon dos, mon visage, ma poitrine. Je ne le repoussais pas, mais je me trouvais quelque peu surprise de n’éprouver aucun plaisir. Le contact de ce garçon, si beau soit-il, me laissait totalement indifférente.
— Tu me plais, chuchota-t-il. Tu me plais trop.
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Pour l’américain, il ne peut y avoir aucun compromis ni même de négociation avec l’État hitlérien. L’armistice étant un cessez-le-feu, une pause, un arrêt d’opérations militaires pouvant reprendre à tout moment, Roosevelt est contre toute forme de trêve. Nous allons devoir épurer la fonction publique de l’État et en bannir les représentants nazis, nous allons supprimer tout symbole lié à l’idéologie du troisième Reich. Son influence étant prépondérante en Europe, il nous faudra combattre, même après la capitulation de l’État germanique. Nous avons déjà des zones d’occupation, mais nous allons devoir investir tout le territoire. Bien que ce soit prématuré, je vais me rendre en Allemagne, je vais rejoindre mes équipes, mais je veux également savoir ce qu’est devenu Sleiberg.
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