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Citations de Monique Bellini (35)


Il s’est rapproché et elle triomphe. Il vient de la saisir et malgré sa souffrance elle est satisfaite de sa tension, de sa passion.
— Tu me fais mal, dit-elle.
— Que s’est-il passé, Solenn ? Je veux savoir. Je veux que tu me dises. J’ai trop souffert en te voyant dans les bras de ce voyou. C’était horrible, j’étais fou de désespoir. Je faisais des efforts pour ne pas hurler, pour ne pas te tuer… Ensuite, je t’ai frappée, je t’ai traitée comme une chienne parce que je mourais de jalousie. Est-ce que tu peux arriver à comprendre ? À cette minute encore, je suis rongé par la souffrance. Certes, je sais que tu ne lui avais donné aucun rendez-vous, je sais que tu venais t’asseoir sous mes fenêtres, mais tu as été kidnappée une seconde fois et ce n’était pas pour l’argent… Solenn, que s’est-il passé ?
Il met un instant sa main sur son visage. Il voudrait chasser des images qui l’obsèdent. Il est bouleversé.
— S’il a pris le risque de t’enlever une seconde fois, c’était parce qu’il te voulait, parce qu’il te désirait. Tout au long de ces années passées en prison, il a songé à toi, il a rêvé de toi, et chaque heure, il s’est juré de t’avoir enfin pour lui tout seul. Avant que tu ne sortes de cette maison, je pensais qu’il t’avait violée et je savais que j’allais le tuer, mais quand vous êtes apparus tous deux, lorsque tu as mis ta main dans la sienne, lorsqu’il t’a serrée dans ses bras, j’ai bien vu que tu n’avais subi aucune violence… Solenn…
Étourdie par ces propos, épuisée par la fatigue, Solenn vient de ressentir une douleur à son estomac, une amertume dans à sa bouche. Elle a envie de vomir. Une sueur glacée a imprégné son corps, une sorte de brouillard s’est posé sur ses yeux. Il fait sombre tout à coup et elle n’a plus la force de lutter contre l’engourdissement qui lui saisit les membres.
Doucement, elle tombe.
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L’automne est la plus belle saison, la nature est en train de mourir, mais offre des couleurs chatoyantes. La période hiémale a un charme secret lorsque le gel s’étend jusqu’à l’abbaye et que, sous les branches de sapins, les roses de la Gönneranlage dorment du sommeil hivernal
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Pour l’américain, il ne peut y avoir aucun compromis ni même de négociation avec l’État hitlérien. L’armistice étant un cessez-le-feu, une pause, un arrêt d’opérations militaires pouvant reprendre à tout moment, Roosevelt est contre toute forme de trêve. Nous allons devoir épurer la fonction publique de l’État et en bannir les représentants nazis, nous allons supprimer tout symbole lié à l’idéologie du troisième Reich. Son influence étant prépondérante en Europe, il nous faudra combattre, même après la capitulation de l’État germanique. Nous avons déjà des zones d’occupation, mais nous allons devoir investir tout le territoire. Bien que ce soit prématuré, je vais me rendre en Allemagne, je vais rejoindre mes équipes, mais je veux également savoir ce qu’est devenu Sleiberg.
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À une époque aussi difficile, mon amour, il ne faut rien laisser au hasard. Avant de te rencontrer, ma propre existence m’importait peu. Maintenant, je veux vivre pour t’aimer et pour te rendre heureuse, je veux vivre pour notre fils, mais je ne connais pas l’avenir et je n’accepterais jamais, Sara, que mon fils porte un nom qui ne serait pas le mien.
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Quand on aime, on redevient des enfants et de surcroît des enfants complètement stupides.
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Notre Führer envoie des roses à qui bon lui semble ! Il est le maître absolu ! Quiconque n’a le droit de porter un jugement sur lui ! Essaie de comprendre, Müller, que nous avons un rang à tenir dans un pays qui a déposé les armes ! Le Français est impertinent, quant au Provençal, il n’est qu’audace, insolence et moquerie. Nous ne devons en aucun cas lui donner l’occasion de rire à nos dépens !
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Magdeleine repose contre Gaufridy, ses yeux sont clos, sa respiration irrégulière, Loys sait qu’elle ne dort pas. Avec un pincement au cœur, il retrouve le souvenir d’une Magdeleine magnifique et fière qui se transforme vite en une enfant bouleversée. Elle s’est accrochée à lui en tremblant de crainte et de honte et parvenant à peine à taire sa douleur. Gaufridy mesure à présent la gravité de son acte, mais bien vite il revoit Magdeleine avec son corps de déesse, sa poitrine affolante, bien qu’encore menue. Loys frémit violemment en songeant qu’il la faite sienne, qu’il lui a fait endurer avec grande douceur l’épreuve de la possession. Il la retrouve frémissante entre ses bras, gémissant de plaisir lorsque ses lèvres découvraient sa peau, la caressait, l’embrassait. Il avait fait d’elle une femme et avait dû la bâillonner de sa main pour arrêter son cri.
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Debout devant la fenêtre, Gaufridy regarde au travers du vitrail le superbe jardin, c’est là que Magdeleine se promène, respire les fleurs et les plantes, converse avec les autres novices du pensionnat. Le prêtre veut calmer son impatience, mais surtout diminuer l’inquiétude qui s’est emparée de lui dès qu’il a passé la grande porte. Connaissant les sentiments de rancœur de la jeune fille, pourquoi est-il venu jusqu’ici ? Pourtant, il est trop tard pour reculer, des pas résonnent dans le couloir, la porte s’est ouverte.
Loys s’est lentement retourné, mais n’a pu réprimer un sursaut qui a fait vibrer son corps. Magdeleine est devant lui, grande, belle, altière, ses cheveux blonds tombent jusqu’à sa taille et Loys ne peut parvenir à quitter des yeux ce visage à la fois angélique et captivant. Jamais il n’a rencontré une femme aussi belle et jamais il n’a ressenti une telle douleur en contemplant ses grands yeux bleus, limpides, fascinants…
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Qu’est-il arrivé en cette journée étrange ? Livia a voulu aller faire une cueillette et elle a eu un accident. Après, elle ne se souvient pas vraiment de ces heures d’attente, de la cruelle douleur qui lui torturait la jambe, elle éprouve une tendre émotion à la pensée de ce chien qui est venu vers elle, puis elle retrouve l’instant où on l’a donnée à cet homme, où il l’a reçue contre lui, l’instant où il a refermé son bras sur elle, caressé ses cheveux. Elle a baissé les yeux, honteuse de son visage rouge et tuméfié, mais il a tendrement souri. Son regard lui avait fait comprendre qu’il la trouvait incontestablement belle.

Blottie contre le brigand, bercée par le pas du cheval, Livia a éprouvé un soulagement, un exaltant bonheur. Était-ce parce qu’elle était sauvée ? La beauté et la prestance de cet homme ne pouvaient en être la cause, et pourtant… Livia a regardé ce vêtement qui ne ressemblait pas à celui d’un fugitif, mais à celui d’un prince, elle a contemplé ce visage délicat et énergique, ce profil volontaire qui pouvait rivaliser avec celui d’un acteur. Romanetti était beau, était brun et avait de fines moustaches, ce qui lui donnait un attrait supplémentaire, un éclat particulier. Livia savait maintenant que les indiscrétions le concernant étaient souvent loin de la vérité, les femmes devaient en être folles et afin de cacher leurs fredaines, elles accusaient le garçon de les avoir forcées ! L’espace d’une seconde, elle avait frémi en songeant qu’il multipliait ses conquêtes, qu’il riait avec des femmes, qu’il les prenait dans ses bras. Que se passait-il ? Était-elle attirée par ce hors-la-loi parce qu’il était craint et admiré, parce qu’il se trouvait auréolé d’une légende qu’il peaufinait au gré de ses apparitions de grand seigneur du Maquis ? Était-elle simplement captivée par cette beauté froide qui ne faisait aucun effort pour la séduire, mais qui la contemplait parfois de son regard sombre et plein de volupté ?
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Je devais avoir un peu plus de treize ans lorsque notre professeur d’allemand me demanda un jour de l’attendre après la classe. C’était une femme grande, blonde, ses yeux étaient très bleus, elle était belle et froide, elle avait une voix grave et dure, une voix qui me faisait trembler. Cette respectable personne était célibataire. Elle devait m’apprendre que mon niveau était extrêmement bas et qu’elle se proposait de m’aider pour quelques révisions. Cela me causait une bien étrange sensation, je n’avais jamais pu soutenir son regard et sa proche présence me causait un malaise. Son logement n’étant pas éloigné du nôtre, je ne pouvais me dérober et bien que je ne sois guère rassurée, je m’y rendais avec mes cahiers et mes livres. Dès mon arrivée, elle commença à me parler en allemand, cette langue est acerbe et je ne comprenais pas ce qui m’était dit, j’étais apeurée, je voulais partir, je commençais à pleurer, lorsqu’elle me prit la main et m’attira contre elle. Je sentais son souffle contre ma peau, sa main qui doucement me caressait. J’étais pétrifiée, terrorisée, dépassée par cette situation, j’étais perdue et je ne songeais même pas à réagir, je n’avais aucun moyen de lui échapper, je me sentais presque coupable. Je retenais ma respiration tant j’étais en souffrance. Avec une extrême lenteur, elle avait ramené ma robe par-dessus ma tête. Cachant ma poitrine, je la regardais horrifiée, mais je n’osais pas dire un mot et je n’avais pas le courage de m’opposer à ce qu’elle était en train de faire. Elle commença à me caresser les seins, longtemps, très longtemps…
— Et tu n’as rien fait ? Tu n’as pas essayé de t’enfuir ?
— Je n’en avais pas la force et je n’en éprouvais plus le désir. Je n’étais plus moi-même, je sentais mon corps trembler sous ses caresses, c’était affolant et lorsqu’elle a pris le bout de mon sein entre ses lèvres, je me suis mise à hurler, je ne voulais à aucun prix qu’elle s’arrête.
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Comme le plus studieux des élèves, Mario apprend sa leçon, mais au moment du commentaire, il ne se souvient plus de grand-chose et se mélange les pinceaux.
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La guerre est finie, mais au prix de quels efforts ! Il pense à ses compagnons d’armes tombés au combat, il pense aux épreuves du maquis, à la difficulté de nourrir ses hommes. Certes, les paysans étaient généreux et le père de Magali les accueillait toujours avec un grand sourire. Laurent retrouve cette jolie fille qui le contemplait de son regard ébloui, cela l’agaçait et il feignait de ne pas s’en rendre compte. De tous ceux qui l’entouraient, c’était lui qui la ravissait, mais le jeune homme savait que la guerre finie, il ne la reverrait plus, il allait entamer une brillante carrière et il n’irait pas traîner sur le marché d’Aubagne.
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Quoi qu’il ait pu se produire dans le passé et quoiqu’il puisse arriver à l’avenir, je ne veux plus te quitter une seule seconde. Je t’aime, mon amour, je n’ai jamais aimé que toi et tu sais parfaitement que je t’ai trompé par dépit et parce que tu m’as forcée à le faire. Je veux seulement que tu me prennes dans tes bras, que tu me dises encore et toujours que je suis la seule femme que tu aimes et que tu n’aimeras jamais…
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Au fil des jours, vous êtes devenue de plus en plus chère à mon cœur, de plus en plus précieuse. J’ai une épouse et deux enfants, j’ai des maîtresses qui sont le plus souvent des femmes du monde. Ai-je courtisé de simples midinettes, cela est probable, mais elles ne sont pas restées présentes à mon souvenir. Vous ne ressemblez en rien aux créatures extravagantes que j’ai connues jusqu’alors, vous êtes la beauté, mais aussi le mystère, vous êtes à la fois une enfant et la plus captivante déesse. Je suis riche, Élodie, je sais que je ne suis pas déplaisant, on dit que j’ai beaucoup de charme. Je vous propose d’être ma compagne, je vous offrirai tout ce que l’on peut attendre de la vie. Vous serez ma reine et notre fusion ne sera pas une simple aventure, mais un amour durable qui pourra prendre forme au fil des heures, jour après jour…
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Je plaisais à cet homme qui m’attirait. Je pensais que peut-être je recherchais en lui un père de substitution, qu’il m’avait sauvée et que j’éprouvais pour lui une grande reconnaissance. J’étais perdue dans ce monde de haine et il devenait ma planche de salut. Étais-je subjuguée par sa puissance, par son argent ? Je lui disais mon prénom et il déclara qu’il était plein de charme. Enfin, il me demanda d’écouter calmement ce qu’il avait à dire. Sa voix était grave et nuancée. J’avais l’impression qu’il éprouvait une grande inquiétude.
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Avec cette guerre et l’arrivée des fridolins, tu n’as pas dû aller bien longtemps à l’école. Je suis là pour t’enseigner, pour t’éduquer, et faire de toi une érudite qui ne fera pas rougir son bel époux.
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Tout être humain doit avoir la liberté de choisir, pour moi cela n’a pas été possible. Sicard est venu me prier d’embaucher sa femme, il m’a demandé ça comme le plus grand des services et j’ai reçu son épouse dans les bras, sans même savoir ce qu’il m’arrivait.
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Une Française qui se respecte ne daigne jeter le moindre regard sur l’ennemi. Les filles qui se donnent aux boches sont des putes de bas niveau, car même les prostituées vous ignorent !
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La guerre réserve de fâcheuses surprises, cette femme est bien jeune et peut-être m’aime-t-elle parce qu’elle n’a pas le droit de m’aimer. Tout nous sépare, notre religion, notre éducation, notre nationalité, pourtant, je suis rivé à elle et si le destin veut que nous nous séparions, j’aimerai sans doute une autre femme, mais cette femme ne sera plus jamais toi !
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C’est la loi. Pour arriver à un résultat qui puisse être positif, il faut une grande discipline. Nous sommes en guerre. Nous ne tournons pas un film ni ne jouons une opérette. Nous devons gagner et pour gagner, il faut savoir appliquer les ordres avec la plus grande rigueur.
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