La période de confinement a été pour moi l'occasion d'instaurer l'habitude savoureuse de lire (à distance) des histoires à mes cinq petits-enfants (âgés de 18 mois à 7 ans) via Skype: une première pour eux comme pour moi, pour nous qui avions l'habitude nous coller les uns aux autres lors de nos moments de lecture.
Parmi toutes les histoires que j'aie pu leur lire, L'oiseau de pluie est entrée en résonance avec la situation que nous traversons, en particulier avec l'une de mes petites-filles (3 ans, habitant un appartement alors que les autres ont tous un jardin) qui me la réclame à chaque connection.
Banioum, un petit Africain, aperçoit un jour un oiseau dont le chant "pluipluiplui" l'amène à se poser une question essentielle pour la survie de son village : si nous avions notre propre oiseau de pluie, nos récoltes seraient-elles enfin abondantes?
Pour trouver la réponse à cette question, l'enfant interroge sa grand-mère ( qui a des croyances très populaires), son père (qui pense que la réponse est non) et le Grand-Sage du village (qui pense que oui ,probablement, mais pose la question : qui peut posséder un tel oiseau?).
Alors Banioum, aidé de quelques animaux, s'en va dans la brousse pour attraper un oiseau de pluie. Il y parvient et, une fois rentré au village, met l'oiseau en cage. Privé de sa liberté, l'oiseau ne chante pas et les terres du village continuent à se dessécher.
Le problème n'étant pas résolu, le petit garçon retourne voir le Grand-Sage qui ....... le met à l'épreuve en l'enfermant toute une journée dans sa case afin que Banioum réfléchisse. Celui-ci comprend le message, libère l'oiseau qui se remet alors à chanter, et la pluie se met à tomber.
L'enfant confiné, lui aussi privé de sa liberté et de son environnement habituel (famille, amis, école, promenade, etc...) sera sûrement aussi sensible à cette histoire que ma petite-fille. Profitez-en donc pour lui chanter ces paroles de Pierre Perret:
"Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux,
Regardez-les s'envoler, c'est beau,
Les enfants si vous voyez
Des petits oiseaux prisonniers,
Ouvrez-leur la porte vers la liberté."
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Ces contes sont issus de la tradition orale de différents peuples africains et tropicaux. Leur structure narrative a été revue par l'auteur et reprend un schéma plus classique et actuel permettant une plus grande compréhension pour les enfants. Les contes du Père Castor sont vraiment idéaux pour une lecture de groupe et les illustrations qu'offrent ce petit recueil sont adorables. Les deux textes d'introduction sont éclairants et mettent en contexte culturel la création de ces récits.
On retrouve trois thèmes basiques : l'enfant qui part en quête pour son village et commet une erreur, il est donc obligé de défaire son action et de se corriger / Le petit singe qui, essayant de s'émanciper de sa famille, se fait peur au contact de gros animaux, fait preuve de malice et rentre chez lui / L'enfant qui voulant répondre absolument aux consignes de sa mère sans réfléchir commet erreur sur erreur, il prend conseil auprès d'un sage pour corriger sa vision du monde.
En somme, des contes pour grandir et réfléchir, sans jugement hâtif et avec une résolution heureuse dans un monde qu'il découvre.
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Une histoire amusante qui brode sur le thème de la rumeur pour imaginer comment une guerre entre deux pays peut être déclarée pour des broutilles et des malentendus.
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"Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux...", telle est la morale de ce livre.
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