AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.78/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Historienne française, spécialiste du jansénisme et des mentalités modernes.

Après des études secondaires au lycée Racine, puis des classes préparatoires au lycée Condorcet et au lycée Chaptal, Monique Cottret a poursuivi des études d'histoire à l'université de Paris X-Nanterre. Agrégée d'histoire (1974), elle a été maître de conférences (1988-1999) avant d'être élue, en 1999, professeur d'histoire moderne dans la même université. Elle dirige actuellement le Centre d'Histoire Socio-Culturelle de l'Occident (CHISCO).

Elle a soutenu une thèse sur le jansénisme et poursuit ses travaux sur le siècle des Lumières, en insistant sur les implications politiques des phénomènes religieux, en particulier sur le jansénisme, tant populaire que savant.

Elle a collaboré avec Robert Mandrou, Jean Delumeau et Jean Nicolas.

Elle a reçu, avec son mari Bernard Cottret, le prix Pierre-Georges Castex de l’Académie des sciences morales et politiques 2006 pour leur livre "Jean-Jacques Rousseau en son temps."
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Monique Cottret   (19)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

À l'occasion de la 26ème édition des "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Monique Cottret vous présente son ouvrage "L'Europe des lumières", co-écrit avec Bernard Cottret aux éditions Perrin. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2930603/bernard-cottret-l-europe-des-lumieres Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

+ Lire la suite

Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Apologie pour les religieuses de Port-Royal par Antoine Arnauld, Pierre Nicole et Claude de Sainte-Marthe :
---
"Or un des mots qui sert le plus ordinairement à couvrir les plus grandes injustices est celui d'"opiniâtreté". Car c'est d'une part un mot qui marque un véritable défaut, puisque sans doute l'opiniâtreté est un vice, et de l'autre il est facile de l'appliquer à tous ceux qui ne sont pas de notre sentiment : de sorte que ceux qui sont puissants, et par un défaut de la nature humaine, aiment assujettir les autres à leurs opinions, ne manquent guère de se servir du reproche d'opiniâtreté pour noircir et pour décrier ceux qu'ils ne peuvent convaincre d'aucun défaut véritable."
Commenter  J’apprécie          60
Saint Augustin a en effet dénoncé la trop grande confiance que les disciples de Pélage, ce moine breton mort en 520, accordent à l'homme et à la liberté. Face à ce danger, il a insisté sur la toute-puissance de la grâce divine, seule capable de sortir la créature de la misère et de la déchéance auxquelles l'a condamnée la faute originelle. (...)
Le concile d'Orange en 529 reprend à son compte les thèmes augustiniens. Ainsi s'imposent deux idées-forces : la prédestination est gratuite, Dieu prédestine au salut par un décret absolu, mystérieux, arbitraire de sa toute-puissance. Sa grâce est efficace.

Introduction
Commenter  J’apprécie          40
Autour du Port-Royal de Paris proliféraient les maisons aristocratiques de grandes dames et de grands seigneurs qui souhaitaient, en vivant au contact des religieuses, profiter de l’atmosphère spirituelle du lieu et se ménager un espace transitoire de retraite en attendant une conversion définitive ; on y voyait l’hôtel de Mme de Guéméné, ceux de la marquise de Sablé, du chevalier de Sévigné, de la duchesse d’Atrie6. Comme pour témoigner de la réputation du lieu, l’église édifiée par Le Pautre en 1646-1647 était une adaptation modeste du style jésuite triomphant. (...)
Mais c’est la maison des Champs qui symbolise le mieux, par son aspect isolé, le modèle port-royaliste. Saint-Cyran avait toujours regretté l’abandon d’un lieu si favorable à son dessein : les lieux « les plus misérables » lui semblaient les meilleurs. Forte de cet encouragement, la mère Angélique avait conservé l’espoir d’un retour. Les premiers Solitaires ayant vaincu le caractère insalubre du site, elle obtint de l’archevêque de Paris l’autorisation de rentrer dans son abbaye.

Première partie. Une passion baroque ?
Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          20
Le verbe croire renvoie à des réalités diverses et contradictoires. Croire c'est à la fois être certain, tenir pour vrai, adhérer avec conviction, mais c'est aussi penser, admettre comme probable, envisager comme possible, et donc ouvrir la voie au doute, à l'opinion et au débat. Le verbe croire recèle de multiples usages.
Commenter  J’apprécie          30
De l’opposition dévote à l’opposition aristocratique, les jansénistes sont de leur temps. De Bérulle à Retz, ils semblent toujours contester le cardinal qui dispose du pouvoir politique. Plus grave encore, ils savent mobiliser l’opinion, cette force aveugle aux yeux du pouvoir, qui se forme dans quelques salons, mais peut aussi entraîner les foules vers des monastères suspects. Ils sont particulièrement dangereux, car ils mettent partout le désordre. N’ont-ils pas réussi à dresser les curés contre les évêques ? N’ont-ils pas l’audace d’en appeler comme d’abus au Parlement ? Relativisant la raison d’État, ils ne peuvent guère adhérer à la volonté absolutiste de la monarchie. Louis XIV n’a aucune intention de les ménager.

Première partie. Une passion baroque ?
Chapitre 3
Commenter  J’apprécie          21
La Fréquente Communion, œuvre collective, combat les jésuites, dénonce le molinisme, et ne se situe pas dans une perspective défensive. Le groupe est dans une dynamique conquérante. Il s’adresse aux dévots, aux savants, aux clercs, mais aussi aux laïcs, aux chrétiens ordinaires. Le fait d’écrire en français est évidemment une particularité notable. Nous sommes passés du temps de Jansénius à celui de Descartes, même si d’un point de vue strictement chronologique le Discours de la méthode date de 1637 et les Méditations métaphysiques de 1641. Nous sommes passés de l’Université à un public plus large, de la théologie à la pastorale. Peut-être est-ce la véritable origine du jansénisme :

La genèse de La Fréquente Communion inaugure ainsi une double tradition de Port-Royal. Elle deviendra l’archétype des futures activités littéraires de Port-Royal, telles la préparation des Provinciales et la traduction de la Bible. Elle amorce, en outre, une littérature polémico-spirituelle sous forme de trilogie sur la foi, la pénitence et la charité.

Première partie. Une passion baroque ?
Chapitre 1. L'invention d'une hérésie
Commenter  J’apprécie          10
La Logique décrit avec les termes du XVIIe siècle la relativité du monde. (...)
En dépit de Voltaire et de Bolingbroke, La Logique poursuivra son chemin au temps des Lumières et inspirera notamment Locke. En l’espace de quelques mois sont publiés : les Pensées de Pascal (1670) ; deux volumes de Considérations sur les dimanches et fêtes tirées des notes laissées par Saint-Cyran dans sa prison de Vincennes ; les Essais de Nicole (1671) ; et les Instructions chrétiennes tirées par Arnauld d’Andilly de la correspondance de SaintCyran. Après la Logique et la Grammaire (1656), ces Messieurs s’inscrivaient dans la meilleure tradition catholique et classique.

Deuxième partie. Louis XIV et la fabrique des jansénistes
Chapitre 5
Commenter  J’apprécie          10
Si Jansénius, évêque d’Ypres, est une personnalité incontestée de l’Église, cela ne signifie pas, évidemment, qu’il n’ait pas quelques ennemis. Louvain, nous l’avons vu, était le théâtre de vifs affrontements entre la faculté de théologie et les jésuites. Ces derniers mirent donc tout en œuvre pour s’opposer à la publication de l’Augustinus. Le 1er décembre 1611, une décision du Saint-Office avait interdit toute publication sur les matières de la grâce. Le 22 mars 1625, Urbain VIII avait renouvelé cette prescription : on ne pouvait rien écrire sur cette question sans une permission spéciale de l’Inquisition. Les jésuites utilisèrent ces interdictions contre Jansénius en soutenant que ce dernier renouvelait les erreurs de Baïus (Michel de Bay). Spécialiste de la théologie patristique, celui-ci avait entrepris de traiter les problèmes de la grâce en privilégiant le langage des Pères et en l’opposant aux éléments introduits par les auteurs médiévaux. La perspective était audacieuse. Les adversaires de Baïus avaient déféré au pape Pie V une liste de soixante-seize propositions attribuées à Baïus, mais dans lesquelles ce dernier refusait de reconnaître sa pensée. Une bulle de 1567 avait condamné ces propositions, mais de façon modérée. « Détail amusant, constate Louis Cognet, le sens précis de cette bulle se modifie considérablement suivant qu’on déplace une virgule en un certain endroit, et sa position dans le texte original a fait l’objet d’âpres contestations entre spécialistes. » Baïus accepta sa condamnation après avoir fourni des explications jugées satisfaisantes et continua sa carrière. Les jésuites considérèrent néanmoins qu’ils avaient gagné cette partie et voulurent rééditer cet exploit contre Jansénius.

Première partie. Une passion baroque ?
Chapitre 1. L'invention d'une hérésie
Commenter  J’apprécie          00
Blaise est né à Clermont en 1623 dans une famille de serviteurs de l’État. Son père était président en la Cour des aides, ce qui était une charge anoblissante ; on peut le placer parmi ces bourgeois en ascension sociale qu’Henri IV a protégés. En 1631, la famille s’est installée à Paris, le père vit désormais de ses rentes, fréquente les savants et les érudits, s’occupe lui-même de l’éducation de ses enfants, Gilberte, Blaise et Jacqueline. C’est évidemment un contexte très favorable pour le jeune Blaise, qui manifeste un don pour les sciences hors du commun.

Première partie. Une passion baroque ?
Chapitre 3
Commenter  J’apprécie          10
Dans cette première étape de la saga janséniste, nous avons déjà rencontré le gallicanisme, les curés et le Parlement. Avec l’influence de Nicole sur Arnauld, nous abordons le lent glissement du mouvement vers le thomisme :

" Imprégné de thomisme, Nicole cherchait le rapprochement avec les dominicains et il eût volontiers abandonné l’augustinisme strict de Jansénius, qui ne lui inspirait aucune sympathie. Sur ce point, son influence sur Arnauld sera considérable et elle explique pourquoi ce dernier, en vieillissant, évoluera de plus en plus vers le thomisme."

Essoufflement des uns, divisions des autres, curieusement, après cette troisième bulle de condamnation, les choses semblent se calmer. Racine décrit ainsi un moment de latence :

" Ainsi les choses demeurèrent en même état où elles se trouvaient avant l’assemblée, tout le monde était d’accord sur le dogme, et ceux qui doutaient du fait, ne se croyant pas obligés de reconnaître plus d’infaillibilité sur ce fait dans Alexandre VII, que dans son prédécesseur. Le cardinal Mazarin lui-même, soit que les grandes affaires de l’État l’occupassent alors tout entier, soit qu’il ne fût pas d’humeur à accorder aux jésuites tout ce qu’ils lui demandaient, ne donna aucun ordre pour exécuter les décisions de l’assemblée, et parut être retombé pour cette querelle dans la même indifférence où il avait été dans les commencements."

Première partie. Une passion baroque ?
Chapitre 3
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Monique Cottret (43)Voir plus

Quiz Voir plus

Morales de La Fontaine (1)

Dans quelle fable de J. de La Fontaine trouve-t-on cette morale: « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » ?

Le renard et le bouc
Le laboureur et ses enfants
Le lièvre et la tortue
L’ours et l’amateur des jardins

8 questions
218 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie françaiseCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..