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4.18/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : La Chaux-de-Fonds , le 2/09/1895
Mort(e) à : Pacy-sur-Eure , le 9/03/1955
Biographie :

Monique Saint-Hélier, née Berthe Briod, est le pseudonyme de Berthe Eimann-Briod, écrivaine suisse romande, née à La Chaux-de-Fonds le 2 septembre 1895, morte à Pacy-sur-Eure (27), le 9 mars 1955.

Née à La Chaux-de-Fonds en 1895, elle fait des études de médecine, puis de lettres, à Lausanne et à Berne où elle épouse Blaise Briod en 1917. Deux ans plus tard, elle est contrainte d’interrompre ses études à la suite d’une intervention chirurgicale qui l’immobilise durant trois ans dans une clinique. En 1926, elle part avec son époux pour Paris où ce dernier est nommé à l’Institut international de coopération intellectuelle de la Société des Nations. Dans la capitale française, elle tombe à nouveau gravement malade et est obligée de garder la chaise roulante jusqu’à sa mort. Elle décide alors de se mettre à écrire et de rassembler ses rêves et ses souvenirs du Jura neuchâtelois, afin d’y puiser les matériaux de son univers imaginaire. La nature, les choses, les êtres, l’exigence du désir, s’imposent dans le monde qu’elle dépeint avec une force d’autant plus saisissante qu’on les sent menacés par la destruction et la mort. Elle décède à Chambines (Eure, France) en Normandie en 1955.
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Source : Wikipédia et http://www.buchstart.ch/
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Aussi le Paradis l'occupait, ce Paradis où l'on entre par la porte étroite, et le dernier jour de ce monde, non vraiment on ne peut pas y penser....
- "Servante travailleuse et mensongère, qu'as-tu fait de ta vie ?"
- Et certes, usé ma peau pour des cuivres et des confitures, porté des charges que le cœur me sautait comme celui d'un lapin poursuivi. Et le plus lourd, ce n'est pas d'avoir mis un enfant mort au monde, et pire, c'est difficile. "Et tout va bien Félicie Vauthier, tout va bien", et moi je ne pousse pas un cri puisque tout va bien, et tout va si bien qu'il était mort...
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Dites, à Muzot, un soir de mars, les avez-vous senties grêler à vos fenêtres toutes les peines de mes pensées et de mon cœur ?
...Et le savez-vous que chaque fois que quelqu'un m'a fait mal, j'ai pensé à vous écrire pour vous demander aide et conseil, pour que vous preniez soin de ma vie ?

Saint-Hélier à Rilke le 9 avril 1924
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La lumière tombait sur l'épaule droite de Jonathan Graew, elle éclairait cette épaule mouillée et trois derrières de vaches, énormes, lourds comme des navires en peau, tout le reste était non pas dans l'ombre mais dans une nuit si abondante qu'on pouvait la tenir dans ses mains.
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C'était une heure bizarre, incohérente. Elle n'avait aucune idée de cette heure-là: quatre heures du matin, dans un jardin en hiver. La neige avait de petits craquements comme le pain quand on le sort du four, et le silence aussi était incommode; il collait tout, mais mal, et son travail se défaisait; on entendait des bruits d'écorce, de branches; une fois, le passage d'un corbeau.
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Ses vieilles petites fermes, il les avait toujours connues pauvres, et c'était ça qu'il aimait, des champs de seigle où entrait le vent, les couchers de soleil déserts, la mélancolie de tout cela, sa solitude... Il les voyait comme ça, quand il était de l'autre côté du monde; c'est la faim de ça qui le prenait brusquement, ça, cette pauvreté, les reflets d'eau dans les tourbières, et quand il revenait, retrouver tout à la même place, pas un champ de plus, les mêmes oiseaux dans le ciel, et sur les gentianes jaunes, la même eau dans les feuilles.
...Produire... Produire, c'est le mot d'ordre - un mot de jeunes, et pourtant, c'était déjà celui de l'oncle Jérôme. - Pour lui, Guillaume Alérac, le mot d'ordre avait été "laisser là, ne pas toucher, laisser intacte la beauté du monde". C'était sa manière à lui d'être propriétaire terrien..., oui, il était de l'autre côté de la balustrade..., il était bien d'un monde fini...

P. 164
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Elle avait l'air de se donner une peine extraordinaire pour effacer son passage sur cette terre, pour ne rien abandonner d'elle, pour que ceux ou celles qui entreraient dans cette chambre puissent continuer leur propre route, sans regarder en arrière, sans que l'idée même leur vînt qu'il fût possible de pose une question. Une volonté de silence, d'oubli. "De moi vous n'aurez pas de témoignage"...

P. 24
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Elle savait qu’il y avait une plaie. Un endroit si douloureux qu'elle aurait crié de douleur si quelqu'un par mégarde lui avait posé un doigt léger dessus. Il lui semblait flotter, voguer sans corps, sans souvenir. Sul était un admirable danseur. Pour le moment, il lui donnait exactement le remède qui convenait. Il fallait continuer à danser. Elle avait les yeux presque fermés. Le visage était très blanc. Doucement, de l'éclat lunaire du chandelier, à la lueur des bougies, ses cheveux ont caressé ses épaules. La bouche entrouverte, paraissait confier des secrets
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Ils dansaient dans le soufre des tulipes. L'entrelacement de leurs pieds foulait des floraisons bizarres. Elle aimait la danse. Même en cet instant, son corps était léger si souple, ses pieds obéissant quelque part dans ce corps qui dansait
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On ne voyait pas leurs regards, mais on les sentait peser, chez tous les trois, lourds d'une si commune détresse qu'ils n'avaient pas le courage de se séparer, isolés, liés par on ne savait quoi qui les tenait là, attentifs et gauches.
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L’odeur des lilas qui montait de sa ceinture les isolés de tout, comme s’il était assis sur un de ces murs bas qui séparent les jardins des vergers cachés par les lilas en fleur
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