Notre système solaire est situé dans l’un des bras en spirale d’une galaxie de taille moyenne, la Voie lactée. D’un diamètre de 100 000 années-lumière, elle comporte quelques 100 millions d’étoiles. Le Soleil tourne autour du centre de la galaxie, achevant une rotation tous les 225 millions d’années. La Voie lactée n’est qu’une galaxie parmi les milliards d’autres de l’univers, dont certaines comportent jusqu’à trois trillions d’étoiles.
Nos villes surpeuplées, reliées par des systèmes de transport de masse de plus en plus rapides, sont des zones idéales pour la prolifération des maladies. Tenez-vous dans un train bondé et, même si l'aération est relativement bonne, l'air ambiant aura été inspiré et expiré par les poumons d'une dizaine de personnes, sinon plus.
Les substances chimiques que nous produisons, comme les antibiotiques et les antiviraux, sont sur le marché depuis quelques mois à peine, que déjà le germe qu'elles ciblent commence à apprendre comment les esquiver et leur échapper. La multirésistance aux antibiotiques développée par certains bactéries pose désormais un réel problème de santé publique.
En outre, comme la surpopulation et l'exploitation des forêts forcent les gens à vivre côte à côte avec d'autres espèces, nous créons des milieux propices permettant à des germes, qui jusque-là n'infestaient que les animaux, de coloniser les êtres humains.
Lorsqu'il est question de maladie infectieuse, le dogme est simple. D'abord, il faut un agent infectieux ; un microbe quelconque qui peut s'introduire dans un individu et déclencher la maladie. Ce qui la distingue de maladies comme le cancer de la peau qu'on ne peut contracter d'une autre personne parce qu'il n'y a pas d'agent qui puisse se déplacer d'un individu à l'autre. Ensuite, cet agent doit être capable de créer de nouvelles copies de lui-même pour que, une fois la personne infectée, il puisse se multiplier et se disséminer. Finalement, pour réaliser cette prouesse de réplication, il doit détenir les informations génétiques qui commandent le processus de multiplication.
Après une longue phase de déclin, la blennorragie gagne à nouveau du terrain depuis les années 80. Ce sont les changements de comportements sexuels dans de nombreux pays qui ont favorisé sa propagation. En France, le nombre de cas augmente chaque année depuis 1996 et cette croissance s'accélère. Entre 2008 et 2009, les gonorrhées ont même enregistré une spectaculaire hausse de 52% dans l’hexagone. 15 000 à 20 0000 cas nouveaux diagnostiqués chaque année, dont plus de la moitié chez des hommes de moins de 30 ans. Le même phénomène s'observe dans la plupart des pays occidentaux. A l'échelle de la planète, la gonorrhée est l'une des infections transmises sexuellement les plus fréquentes. Chaque année, dans le monde, environ 106 millions de personnes seraient infectées par le gonocoque.