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Citations de Morgane Caussarieu (85)


Les pubs de jouets à la télé, qui d’habitude m’apaisent, n’étaient d’aucun secours, car ils en passent beaucoup ces derniers temps pour la marque Smoby qui vend des imitations de meuble de cuisine, dînettes et aspirateur à destination des petites filles. Comme si je n’avais pas déjà assez de vraies corvées.
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Lorsque Jonathan n’était encore qu’un nourrisson de quelques semaines, il t’est arrivé d’avoir envie de le secouer. Jusqu’à ce que sa tête hydrocéphale craque sur son cou trop faible. Jusqu’à ce qu’enfin il se calme. Pour toujours. Qu’il te laisse souffrir en silence ton grand amour perdu. Jonathan n’arrêtait pas de pleurer, comme s’il partageait ta détresse, Marylou, comme s’il pleurait ce père qu’il ne connaîtrait jamais. Avec toi.
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Les vrais durs ne doivent pas montrer leurs émotions, répète-t-il à mon grand frère, et Kévin l'a tellement bien écouté qu'il ne semble plus en avoir aucune.
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Mais une question beaucoup moins universelle venait s'ajouter aux autres : à quelle époque était elle devenue cette vieille conne victime de la société de consommation qu'elle avait toujours condamnée?
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p.260.
Lui aussi, un jour, avait essayé de tuer quelqu'un. Un skinhead, à coups de tesson de bouteille, alors qu'il délirait sous acide. Le type s'en était sorti. Ça avait coûté à J.F. un séjour en HP, parce qu'il n'était pas redescendu tout de suite. Quelques semaines plutôt agréables : drogue et nourriture gratuites, et il n'y avait qu'à s'énerver un peu pour recevoir un shoot de tranquillisant dans les fesses. Le paradis si l'on parvient à oublier les vieux schnocks qui se chient dessus à force d'électrochocs et les hurlements interminables la nuit...
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p.239.
"Je tue, c'est vrai, lui avait dit Damian la veille, mais je ne suis pas totalement mauvais pour autant : je procure la petite mort tout en dispensant la grande, la définitive. Qui ne sacrifierait pas quelques années de sa vie pour partir sans douleur ? Tant qu'à mourir, puisque tel est votre destin, pourquoi ne pas le faire au creux de mes bras, plutôt que malade, vieux, ou à la suite d'un banal accident ? Si tu y réfléchis bien, c'est une chance que je vous offre."
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p.209.
Il était son père,elle avait besoin de lui. Elle serait perdue sans lui. Et elle le savait inconsciemment. C'était pour ça qu'elle n'avait jamais osé demander à Damian de le punir. Par par timidité ou par crainte qu'il refuse ou se braque, ou qu'il la trouve horrible de demander un truc pareil. Parce qu'elle avait eu peur qu'il le fasse vraiment. Parce que malgré son histoire de gentil vampire, elle l'en sentait tout à fait capable.
Elle ne se voyait pas rester dans cette maison juste avec sa mère. Ni vivre dans la rue. Seule. À la merci des autres. Le soir, son père était un monstre, mais le reste du temps, c'était un papa aimant. Son principal soutien. Elle n'avait que quinze ans, bordel !
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p.183.
Et ces fachos de flics qui ne bougeaient pas le petit doigt.
Ah, pour taper sur la gueule des étudiants qui manifestent, ils étaient efficaces, mais pour juguler un massacre, il n'y avait plus personne ! Fleur avait honte, parfois, que Pauline travaille dans la police.
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p.147.
Elle voulait mourir, encore plus qu'elle voulait causer la mort. Aucune vengeance ne la soulagerait vraiment.
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— Ah bon, vous me trouvez beau ? s'étonne le journaliste, qui ne peut s'empêcher de se sentir flatté.
Le vampire lui adresse un sourire séducteur, et le journaliste rougit. D'un coup, il lui en veut un peu moins, il est prêt à passer l'éponge sur son racisme, sur son étroitesse d'esprit. Même sur les menaces de mort.
C'est que le vampire est si beau. Et le journaliste se sent soudain grandi, d'avoir été remarqué par un être au physique parfait. L'espace d'un instant, il comprend la puissance des principes esthétiques énoncés par le vampire. Puis il se reprend et se trouve bien bête. Non, il ne pardonnera pas tout à ce monstre, sous prétexte qu'il est sublime. Ou peut-être que si ?
Il se donnerait des baffes.
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Dans le salon elle retrouva sa mère prostrée sur une chaise, une bouteille vide à la main, les globes oculaires vissés à l'écran de télévision qui diffusait des clips de rap (des Noirs vêtus de blanc) et de métal (des Blancs vêtus de noir).
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De toute façon, je ne raconte jamais rien à Papa ni à personne, je garde tout pour moi, du moins les trucs importants. Y a qu’à toi que je dis tout.
Enfin presque tout.
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Cet épisode ne t’aide pas à dormir, bien sûr. Tu guettes les bruits de la maison. Les craquements des pas de Jonathan sur le plancher. Des pas légers, agiles, que tu ne reconnais plus. Jonathan était si lourdaud avant. Si maladroit et empesé. Mains il ne se remontre pas à ta porte. Tu as si peur pour lui. Si peur. Encore plus que pour toi.
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C'est bien la première fois que tu fuis les médecins. D'Habitude, aller à l'hôpital te rassure, tu aimes l'ambiance des couloirs blancs, du désinfectant , les conversations emplies de termes techniques, le regard compatissant des infirmières. Tu aimes que Jonathan et toi soyez leur centre d'attention. Le pauvre petit malade et sa mère si brave. Mais là, pour la première fois, tu as peur de ce que tous là-bas pourraient penser, parce que tu ne maîtrises plus rien.
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Avec Brahim et Jojo, on est à la frontière, en équilibre, on n'appartient à aucune case, enfin si, celle dont personne d'autre ne veut : Jojo, parce que quand il s'asseoit, il prend deux sièges, Brahim, parce que comme il est arabe, il volera le travail de quelqu'un quand il sera grand, et moi, parce que je refuse d'écouter les Spice Girls et Ophélie Winter, ou de jouer au téléphone secret.
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Je t'aime, mon petit maître, de tout mon coeur trépidant de chien.
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C'est dans ta culture de bouffer du cochon. Ben c'est dans ma nature de siphonner des pétasses ! J'comprends pas pourquoi tu balises dès que j'me tape un cou, alors que tu t'envoies du sauciflard, peinarde. Que t'aies pas zigouillé Porcinet de tes mains, ça te rend pas moins responsable... (il avait éclaté de rire.) Et moi, je ne consomme que du bétail élevé en plein air ! L'Homo sapiens est pire encore que le cadaver sanguisugus. J'suis un mal nécessaire, né pour réguler votre fichue empreinte carbone. J'vous l'dis, la planète me dira merci un jour...
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Le Baron Samedi, loa des défunts et de la résurrection, protège cette maison, expliqua la Noire, triomphante. Il est le Papa Gédé. Tu es son enfant, même si tu n'en as pas conscience, ni mort ni vivant. Un gédé, un vampire, un vrykolakas, un strigoï, un cadaver sanguisugus, peu importe le nom que tu te donnes. Tu ne peux pas passer outre son interdiction sans payer le prix fort. Tu ne peux pas aller contre la volonté du Baron, oh non...
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Le Baron a élu domicile à La Nouvelle-Orléans, continua -t-elle. Voilà pourquoi celle-ci est un véritable nid à suceurs de sang miniatures. Ici, les adeptes du vaudou les nomment "gédés". Samedi est leur père spirituel, leur protecteur, oui mais ils doivent lui obéir. Et tu peux me croire, ils obéissent !
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Le fauve était tellement gracieux en mouvement, il n'aurait pas supporté de le voir mort et empaillé. Par sa faute. Juste parce que leurs chemins s'étaient croisés. La forêt appartenait à tout le monde, pas vrai ? La rencontre entre ses habitants devait-elle immanquablement finir en tragédie ? Le couguar avait été sage. Le couguar avait décidé que non. Il avait brisé ce cercle de violence, qui veut que les couguars mangent les petits garçons et les petits chiens. De ce couguar très éclairé, Zack avait beaucoup à apprendre.
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