Je hoche la tête et m'allume une cigarette. J'aspire la première bouffée si profondément, qu'elle crame presque le papier jusqu'au filtre. La cigarette que je fume à la fin d'un travail, est celle que les autres fument après le sexe. Celle qui remercie l'orgasme, et permet de ralentir la descente. Parce que mon art, c'est ma levrette, ma pipe, mes couilles dans la bouche d'une pute. Il dresse ma queue vers le ciel. Mais aujourd'hui, je ne bande pas. Et mes bourses sont pleines. Je ne pense qu'à elle. A ce que je devrais faire. A comment mettre un terme à cet enfer. J'y pense à m'en filer la migraine. Le genre de migraine qu'aucune tablette ne sait calmer.