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Critiques de Morris West (34)
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La seconde victoire

En 1945, au lendemain de l’effondrement du III Reich, dans l’Autriche vaincue, la ville de Bad Quellenberg est occupée par les troupes anglaises commandées par Mark Hanlon. Son chauffeur, le sergent Willis, est abattu par un skieur en uniforme autrichien Joham Wikivili, et il apparait que la population protège celui ci …



Karl Adalbert Fisher, commissaire de police que les anglais ont laissé en poste, est l’oncle de Joham et le couvre. Il demande au Docteur Huber, médecin tortionnaire qui a exercé dans les camps de prisonniers, de refaire le visage de son neveu.



La population locale, serait prête à collaborer avec les anglais, à l’image du maire Max Holzinger, de sa femme et de leur fille Traud, mais souhaite ne pas être importunée par l’arrivée « d’indésirables » à savoir les survivants des camps de la mort envoyés en Montagne se refaire une santé.



Le Commandant anglais qui rêvait d’une « seconde victoire », celle de la paix et de la réconciliation, doit il devenir un justicier ?



Voici la trame de ce roman où Morris West, australien, officier durant la Seconde Guerre mondiale, approfondit ici une réflexion fondamentale sur l'idéal aux prises avec la violence et le désordre.



J’apprécie beaucoup cet ouvrage que je relie régulièrement depuis 50 ans : illustration de ce que fut la reconstruction de l’Autriche, l’occupation anglaise et la campagne de dénazification menée par les alliés, c’est un superbe roman où l’amour et la haine se côtoient, où Anna Kunzli et Traud Holzinger sont séduisantes et l’Autriche un superbe décor.



Et c’est aussi un grand roman chrétien, servi par la plume de Morris West qui vécut 10 ans dans un ordre religieux, et qui s’incarne ici, très probablement, dans le Père Albertus …
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De main de maître

J’ai trouvé ce roman dans une boite à livres, il semble avoir appartenu à la bibliothèque du coin avant d’être remis en circulation. Cet auteur m’est totalement inconnu, le résumé m’a de suite intrigué et je l’ai ajouté assez rapidement dans mes « en cours », mais cela date déjà de plus de 3 mois…



La fatigue du boulot n’aidant pas, les 40 premiers pages ont été longues à lire mais comme l’histoire m’intriguait et que le style me plaisait bien, j’ai persévéré. L’histoire est quand même assez longue à se lancer vraiment. Par moments, j’ai eu l’impression de lire plusieurs faux départs. J’ai quand même l’impression que le résumé est trompeur car plus j’avance, moins je lis vite et plus je commence à m’ennuyer. Il ne se passe finalement pas grand-chose et l’auteur nous perd dans d’innombrables détails liés à l’achat d’une galerie d’arts, à différents points juridiques… J’ai lu 80p en 5 jours, c’est vraiment trop peu sur 350p et je n’ai toujours pas l’impression de lire un grand thriller tel qu’il est annoncé. L’histoire tourne en rond et n’avance pas réellement. On a plus souvent des scènes d’amoureux transis ou de ronds de jambe pour s’attirer des faveurs qu’autre chose. Ça en devient plus que lassant… J’en espérais peut-être trop à cause du résumé mais il semble en dire beaucoup trop par rapport à l’histoire en elle-même. J’ai réussi à aller jusqu’au 7ème chapitre (soit 120p) mais les évènements liés à la recherche des Raphaël n’arrivant toujours pas, je préfère abandonner ma lecture. Mon intérêt s’étant dénaturé, j’ai déjà oublié les quelques infos importantes du début du roman.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une grosse déception pour moi. J’espérais vraiment découvrir un nouvel auteur intéressant mais finalement, ce roman retournera d’où il vient. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, je vais essayer de faire encore plus attention aux résumés.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Les bouffons de Dieu

CHALLENGE PAVES 2015/2016 (7/10)



Grégoire XVII, alors pape en fonction a eu une vision de l'Apocalypse et du Second Avènement du Christ. Toute la Curie, prétextant la folie, l'a obligé à abdiquer avant qu'il ne fasse part au monde entier de la fin prochaine de l'humanité. Retiré dans un monastère, il réussit à faire parvenir une lettre à son ami Carl Mendelius, professeur d'études bibliques à l'Université de Tübingen en Allemagne et ancien prêtre. Il le somme d'être son porte-parole face aux dirigeants de la planète qui ont un rôle à jouer avant l'imminence de la catastrophe, sans se douter réellement du danger que cette mission représente. Reste-il encore sur Terre des rêveurs, des "bouffons de Dieu" pour croire en la bonne parole de l'amour et du salut ?



En lisant le résumé de la quatrième de couverture, j'ai cru voir dans Morris West un précurseur de Dan Brown que j'adore. Ma déception a donc été grande car malgré une intrigue intéressante qui démarre dans les coulisses du Vatican, l'action a rapidement fait place à des discussions sans fin sur le Bien et le Mal. Le questionnement théologique et les références bibliques associées traditionnellement compliqués pour le non-spécialiste rendent la lecture difficile et (soyons franc ) parfois ennuyeuse, d'où ma note de 8/20. Certes la fin véhicule un message d'espoir que le croyant appréciera.
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L'avocat du diable

Conseillé par un ami , j'ai débuté la lecture de "L'avocat du diable " sans trop savoir à quoi m'attendre . Et je ne l'ai plus lâché tant je me suis attachée au personnage de ce prêtre . Au fil du récit , on le voit se transformer et devenir plus humain en découvrant la vie de celui sur lequel il est chargé d'enquêter . On retrouve toute la finesse de l'écriture de Morris West dans cette très belle histoire .
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Les souliers de saint Pierre

Le pape est mort et les cardinaux se réunissent pour élire un nouveau pape . Ce sera Cyrille 1er qui vient de passer dix sept ans dans les prisons Russes .

Un pape plein d'humanité . J'ai aimé ce livre pour sa finesse . On rentre dans le quotidien des personnages et on partage leurs interrogations , leurs doutes et leurs certitudes . L'écriture de Moriss West est très agréable .
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L'avocat du diable

Morris West est un des rares grands auteurs qui savent parler de religion avec finesse, humilité et sans le clinquant si populaire de la superstition et des mystères. Avec L’Avocat du diable, on a entre les mains une mine d'informations sur l’enquête et les recherches qui mènent à canoniser un « Servant of God ». Mais par-delà ce thème, c’est aussi un trésor de réflexion sur la foi, à travers les personnalités qui emplissent le livre – peu nombreuses mais extrêmement différentes les unes des autres, de la jeune femme à la confiance simple et inébranlable, au peintre torturé, calculateur, mais non sans noblesse.

On aurait pu craindre une morale chrétienne rigide et sous-jacente, stigmatisant les péchés des hommes, la jalousie meurtrière des uns, les amours contre-nature des autres, mais Morris West étonne le lecteur avec un dénouement inattendu et un accent finalement mis non sur la culpabilité ou la triste repentance, mais sur l’Amour et ses miracles.
Lien : http://caramelaubeurre.canal..
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L'avocat du diable

Fin des années cinquante. Alors qu'il vient d'apprendre qu'il est atteint d'un cancer non opérable et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre, Monseigneur Blaise Meredith, évêque anglais oeuvrant à la Congrégation des Rites, est missionné par le Vatican pour mener une enquête préliminaire à la béatification d'un homme fusillé par les communistes en 1943 dans un village perdu de la Calabre.



Cet homme, Giacomo Nerone, aurait pratiqué la charité à grande échelle parmi la population terriblement pauvre au cours des onze mois qu'il a passé parmi eux et il a suscité une vénération qui inquiète le Vatican. Blaise Meredith va interroger tous ceux qui l'ont côtoyé durant cette période : il doit en priorité démasquer une éventuelle supercherie, ce bienheureux en puissance suscitant déjà un afflux de pèlerins et de touristes.



Confronté à la pauvreté inouïe de cette partie délaissée de l'Italie et aux douleurs de sa maladie qui progresse inexorablement, Meredith va rencontrer tour à tour Nina, la maîtresse de Giacomo Nérone, dont elle a eu un fils, Aldo Meyer, le médecin juif exilé politique, Anne-Louise de Sanctis, la seigneure du pays, britannique elle aussi, encore jeune et riche mais insatisfaite et qui fut dédaignée par Giacomo, Nicholas Black, peintre raté qui vit à ses crochets et a des vues sur le jeune fils du « futur saint », le curé du village, le père Anselmo, alcoolique qui vit en concubinage avec sa vieille gouvernante.



Progressivement, avec humilité et tact, le prélat qui n'était jamais sorti des bureaux du Vatican, retrace le parcours de l'homme arrivé de nulle part, découvre sa véritable identité et, à travers ses écrits, analyse son cheminement spirituel. Il n'aura cependant pas le temps de mener à bonne fin son enquête …



Malgré les développements philosophiques parfois un peu longs mais intéressants, l'intrigue est prenante et l'on veut tout connaître de l'histoire de Giacomo Nerone, et comment il fut trahi par les siens en cette période de guerre et d'opposition frontale entre idéologies ; avec les enjeux d'intérêts contradictoires et les traditions païennes résiduelles d'une population en survie en trame de fond.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'avocat du diable

Très beau roman que cet avocat du diable, en fait un prélat chargé d'instruire à charge et à décharge les motivations de béatification d'un homme au fin fond de la Calabre. Le prélat est malade, en attente de sa fin prochaine, mais il ne se soustrait pas à cette mission qu'il réalise en son âme et conscience. Il est ainsi en contact avec de multiples personnes et va mener aussi une recherche personnelle d'évolution de sa foi. Un livre extrêmement ouvert qui approfondit tout le mystère de la relation de l'homme aux autres, sous le regard de Dieu pour ceux qui croient et face à eux-mêmes pour d'autres, mais n'est-ce pas une autre forme de face à face avec Dieu?
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Arlequin

C'est toujours avec le même plaisir que je retrouve la lecture d'un Morris West. Je m'étonne toujours que cet auteur paraisse si peu connu . Les intrigues sont fouillées et toujours bien construites , les personnages aussi et il donne toujours l'impression de connaitre personnellement le milieu qu'il décrit , ici celui de la haute finance. La tension va crescendo et Je ne peux que recommander la lecture de ce thriller .
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Cassidy

L'histoire d'un héritage fondé sur le crime et la corruption et d'une machination, celle de Charles Parnell Cassidy qui n'a désigné son gendre comme exécuteur testamentaire que pour mieux distiller sa vengeance. Et Martin Grégory ne se doute pas du cadeau empoisonné que vient de lui faire son beau-père.

Charles Parnell Cassidy était Premier ministre de l'Etat de la Nouvelle-Galles du Sud et disposait d'une fortune colossale.

Mais ce que va découvrir Martin Grégory c'est que cette fortune est surtout due aux activités illégales que menaient son mentor. Car oui Grégory était fasciné par Cassidy. Et apprendre qu'il était à la tête de réseaux de prostitution et de trafic de drogue, qu'il avait mis en place tout un monde de trafic d'influence et de chantage le déstabilise au plus au haut point. Pourtant lui l'avocat intègre va devoir gérer cet héritage encombrant et tenter de ne pas se laisser glisser sur les pentes faciles de la corruption.

En plus d'un roman sur la corruption, Morris West nous offre un roman noir puissant sur les apparences et les faux semblants, Cassidy est un fervent catholique pour autant c'est une pure crapule de la pire espèce, mais aussi sur la fascination que certains êtres peuvent exercer sur les autres. Et cette fascination nous prend, nous aussi, dans ses filets. Et l'on peut dire aussi que Morris West est un véritable maître conteur.


Lien : https://collectifpolar.com
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La salamandre

La salamandre est cet animal fabuleux qui' s'il faut en croire la légende, peut traverser les flammes et sortir indemne du brasier.

Un roman des années 70, entre coups de pokers, stratégies fines et actions spontanées, le roman nous entraîne de péripéties en péripéties, même s’il manque peut-être quelques coups de théâtre. On est plongé dans un univers politique où l’église romaine est incontournable, la mémoire de la seconde guerre mondiale encore très sensible, les conflits d’intérêts, les alliances et les trahisons monnaies courantes, les histoires personnelles fortement sous-jacentes et où il faut être au moins un loup pour survivre.

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De main de maître

Un polar sur fond de peinture, d'art et d'histoire.

A l'époque de sa lecture, ce livre fut une bonne surprise.
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Protée

Ce roman raconte la vie des prisonniers arrêté pour délits d’opinions. Est une jolie histoire d’amour sur fond de religions.
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Le loup rouge

Je relisais pour la deuxième fois ce roman, après un sejour dans ma mémoire d’environ 25 ans.



Il me semble avoir été un peu déçu par la relecture.



Il s’agit d’un roman où l’étude des caractères est primordiale ; entrent en lisse :



Un journaliste italien

Une femme médecin écossaise

Un baroudeur ecossais ( le loup rouge)



L’histoire va développer des relations complexes entre tous ces personnages ; relations faites d’amour, de haine, de rivalité, de mise à l’épreuve.



A mes yeux le personnage du « loup rouge » sort comme un être mal dans sa peau sans doute sous l’influence d’une enfance ratée ; au caractère très trempé voire dérangeant.



De belles descriptions nous montrent l’Ecosse des Hébrides et leurs habitants.

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L'avocat du diable

Bien au delà de toute histoire de religion, ce livre est avant tout touchant, comme ses protagonistes qu'on ne peut que qualifier d'humains par leurs profondeurs...Ce grand huis clos sur l rélexion profonde du soi m'a plu....La quête d'un homme retrouvant paradoxalement que ce qu'est la vie....Ce livre, au rythme lent, n'est pas sans me dépalire......







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Les souliers de saint Pierre

Lorsque je devais me rendre en hôpital de jour, pour lecture, je prévoyais de mettre ce livre dans ma valise, sachant que je pourrais connaître de long temps d’attente avant et après intervention. De ces déplacements vers l’hôpital de jour avec le livre, il y en eu quatre. Je remarquais chaque fois que je n’avais pas la tête à me concentrer sur l’histoire et le livre était refermé au bout d’une soixantaine de pages. A chaque reprise du livre en hôpital de jour – ils s’espacèrent d’un an ou deux ans généralement - ayant oublié les lectures antérieures, je reprenais le livre en son début. Au cours de la semaine écoulé, je me suis fixer de reprendre le livre, dans un autre contexte et le lire entièrement. Bien que ce ne soit pas un livre facile à lire, j’y suis parvenu. Pas facile à lire parce que les chapitres sont denses. A chaque changement d’idée exprimée au lieu d’en venir à un nouveau chapitre, c’est discrètement paragraphé.



Venons-en à l’histoire à présent qui se déroule à la cité du Vatican, à Rome et à Castel Gondolfo. Le pape est mort et 85 cardinaux se réunirent en conclave pour élire un nouveau pape. La moyenne d’âge était élevée, le plus âgé avait nonante-deux ans. Le plus jeune Cyril en avait cinquante. Après plusieurs tours de votes toujours pas de fumée blanche. Ces faits se déroulaient alors qu’en Chine un peuple affamé lutte tandis que le pouvoir forge les esprits à l’orthodoxie marxiste. La Chine et la Russie sont en conflit qui pourrait devenir mondial.



L’Eglise chrétienne promet un changement de vie, une immortalité après la mort physique, tandis les marxistes prône la fraternité.



Les cardinaux discutaient entre eux du cardinal à élire sous le siège papal. Tous étaient surpris des dire du Cardinal Cyril Lakota, qui a vécu dans les geôles russes en Sibérie et qui est l’homme qui a le don suprême d’un abandon total à Dieu. Dans cet échange public d’appréciations, un cardinal fit la déclaration suivante : « Il y a parmi nous un homme déjà marqué par Dieu pour s’assoir sur le trône de Pierre. Comme le premier des apôtres, il a souffert la prison et les coups pour la foi, et la main de Dieu la délivré de sa geôle pour l’amener ici, jusqu’au conclave. » Cette intervention a marqué les esprits et c’est ainsi que fût élu le Cardinal Ukrainien.



Dès le lendemain de son couronnement Cyril sortait du Vatican écoutait et parlait aux gens essentiellement ceux qui était en détresse physique et morale et se voulait être le pasteur de ses brebis.



Je vais volontairement éviter les parties romantiques de l’histoire, les amours entre le journaliste américain commentant les évênements du Vatican et de Chiara, la femme qu’il souhaite épouser avec l’aval de la rote ou les élans amoureux de Faber en dépression qui se confie à la juive Ruth Lewin convertie au catholicisme, mais me focalisé sur le Père jésuite, Jean Télémond, âgés paléontologue revenant de chine et qui rendit part de ses recherche à une commission de jugement du Vatican. Le pape Cyril l’appréciait énormément et confiance et pardon circulait entre eux alors que la commission rejetait les idées du jésuite trop centré sur l’évolution plutôt que la création. Lors de ma lecture, je voyais en ce jésuite la figure du Père Pierre Teilhard de Chardin.



Le pape qui s’en référait à Dieu par la prière était désavoué par le collège de Rome.



Ainsi en va-t-il de nombreux individus sur terre animé par le désir de faire le bien, action entravée par une lourde croix à porter.



Ce livre a été publié un an après le début du concile Vatican II.



Lecture très intéressante mais qui impose plusieurs relectures pour la compréhension.



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La salamandre

Dans l'Italie des années 70 soumise à une instabilité gouvernementale atavique, un colonel des Carabiniers va s'opposer avec l'aide d'un puissant industriel à un coup d'Etat fasciste fomenté par un général de son corps d'origine et son propre supérieur hiérarchique.

Ce thriller politico-financier nous tient en haleine, mettant en scène une chasse à l'homme impitoyable où tour à tour le gibier devient chasseur et le chasseur gibier. Il aborde aussi le problème de la survie de l'homme dans un monde qui s'acharne à l'écraser et à lui dérober son âme.
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L'avocat du diable

Je ne suis pas croyant mais ce roman m'a beaucoup touché et ému. Un magnifique exemple de courage dans un petit monde où les protagonistes ont tous leur sombre petit secret.
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L'ambassadeur

Ambassadeur, Maxwell Gordon Amberley est nommé au Sud Vietnam . Basé sur des faits réels , ce roman nous rappelle la complexité de la guerre du Vietnam . On suit cet ambassadeur rompu à la diplomatie et fin stratège qui en tant qu'homme s'interroge sur les conséquences de ses décisions . On s'attache à cet homme pour son coté humain et tout au long du livre , on espère que celui ci prendra le dessus sur l'exercice du pouvoir et l'obéissance à son pays .

Un livre, malheureusement encore bien trop actuel .

C'est bien écrit et bien documenté , comme toujours chez Morris West .
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L'avocat du diable

L’avocat du diable/Morris West

Cinquante après une première lecture, je redécouvre ce roman magnifique qui m’avait alors enthousiasmé.

Morris West : un très grand écrivain.

Né en 1916 à Melbourne il a connu une vie riche en diversité. Entré dans l’ordre sévère des Frères Chrétiens à l’âge de 15 ans, il y restera onze ans avant de renoncer à prononcer ses vœux. Il entre alors dans l’armée et participe à la guerre du Pacifique.

Producteur radio après la guerre, il se marie et devient un romancier célèbre.

Il est mort à Sydney en 1999.

Le thème du livre.

L’évêque Blaise Meredith apprend de son médecin qu’il est atteint d’une maladie incurable.

« C’était son métier de préparer les autres à la mort ; il fut bouleversé d’être si peu préparé à la sienne. » Ainsi commence ce bouleversant roman.

Au crépuscule de sa vie, Meredith à qui il reste douze mois à vivre, songe :

« Rien n’était aussi doux à l’homme que le vie ; rien n’était plus précieux que le temps, rien de plus rassurant que le contact de la terre et de l’herbe, le murmure de l’air en mouvement, le parfum des floraisons nouvelles, la rumeur des voix et de la circulation et des chants aigus des oiseaux. »

Alors une tâche ardue lui est encore réservée…

Le cardinal Eugenio Marotta, chef de la Congrégation des Rites au Vatican doit statuer sur l’opportunité de canoniser en béatification Giacomo Nerone, martyre exécuté par les communistes à la fin de Seconde Guerre Mondiale. Nerone, un homme dont la vie est entourée de mystère et de secrets, venu d’on ne sait où, en pleine guerre. Cet homme de nulle part prit femme, lui fit un enfant, puis se retira en ermite dans la montagne et commença de faire le bien autour de lui. Un homme perdu qui devint subitement un saint homme. Riche de gratitude, de compassion il se fit aimer pour ne pas dire vénérer. Mais le mystère de son origine et de sa motivation est demeuré total même après sa mort.

La béatification est basée sur la biographie du saint et l’historique des miracles.

Pour ce faire, Marotta doit désigner deux hommes de Dieu, sages et pieux, l’un en temps que postulateur de la Cause, pour diriger l’enquête et la faire avancer, l’autre comme promoteur de la Foi, l’avocat du diable, pour soumettre le témoignage et les témoins à l’examen minutieux le plus sévère conformément au Droit canon.

D’emblée, on remarquera la qualité et la profondeur des dialogues empreints d’une grande spiritualité entre Meredith et Aurelio, l’évêque de Valenta en Calabre, le pays de Giacomo Nerone. Aurelio, un homme doué de compréhension et d’un rare talent pour attirer l’amitié, celle de Meredith en l’occurrence.

« Qu’est-ce que la foi ? Un saut aveugle dans les mains de Dieu. Nous avons notre rhétorique qui dit beaucoup et explique peu. Nous prêchons l’amour et la fidélité comme si c’était des histoires entre deux tasses de thé – et non des corps se mêlant sur un lit et des mots enflammés dans l’ombre, et des âmes tourmentées par la solitude et poussées vers la communion momentanée d’un baiser… »

Et l’aveu de Meredith au soir de sa vie : « J’ai passé toute ma vie dans la prêtrise et je pense …je pense que je l’ai gaspillée. »

On remarquera aussi une critique en règle de l’Église.

« L’Église imposait la pauvreté à ses prêtres et jouait cependant aux Bourses des valeurs internationales par l’entremise de la banque du Vatican. Elle prêchait le détachement du monde et accumulait pourtant les propriétés, comme n’importe quelle société publique… L’Église est une théocratie, gouvernée par une caste religieuse. »

Plusieurs personnages apparaissent au fil des pages, qui ont joué un rôle dans le destin de Nerone.

Et d’abord le docteur Aldo Meyer, juif exilé dans cette Calabre du bout du monde, qui « se promettait chaque jour de plier bagage le lendemain et de partir pour un endroit nouveau avec un avenir nouveau, en laissant cette tribu sans grâce à sa stupidité. Mais chaque nuit la résolution le fuyait et il s’asseyait pour s’enivrer dans son lit. L’inconfortable vérité était qu’il n’avait nul endroit où aller et aucun avenir à construire. Le meilleur de lui-même était ici : foi, espoir et charité, prodigués jusqu’à épuisement et gaspillés sur une terre aride, foulés aux pieds par un peuple ingrat et ignorant. »

« Le culte du principe mâle était profondément enraciné parmi ce peuple. Les jeunes gens étaient arrogants et avantageux comme de jeunes coqs, tandis que les jeunes filles se présentaient avec une virginité tout au moins supposée pour parader et se faire admirer. Lorsqu’ils se mariaient, ils engrossaient leurs femmes jusqu’à l’épuisement et gâtaient leurs fils jusqu’à leur précoce puberté, pendant qu’ils battaient leurs filles pour qu’elles demeurent chastes. »

Et puis Nicholas Black, le peintre anglais médiocre pour ne pas dire raté et athée, homosexuel, et son modèle Paolo Sanduzzi le fils de Nerone et de Nina devenue la servante de Meyer après la mort de Nerone.

Sans oublier le comtesse Anne Louise de Sanctis mécène de Black, ni le Père Anselmo, curé de Gemello Minore qui mène une vie pas très catholique !

Cette merveilleuse galerie de personnages est finement composée tant du point de vue psychologique que de la richesse de leurs sentiments et de leur discours.

Les traditions archaïques de cette région du Sud de l’Italie sont bien décrites et mettent les personnages dans des situations qui paraissent insolubles.

La scène du jugement et de l’exécution de Giacomo Nerone n’est pas sans rappeler la condamnation de Jésus. Nerone qui aura connu les mêmes doutes et ses écrits ressemble à une confession, un chapitre riche d’une haute spriritualité.

L’intrigue à laquelle participent tous ces personnages est parfaitement maîtrisée et on découvre en Morris West une fois de plus un très brillant écrivain. Je dois dire que j’ai lu pratiquement tous ses livres. Et je m’en suis réjoui à chaque fois.

Un très beau roman paru en 1959, hélas quelque peu oublié aujourd’hui. Un trésor de réflexion sur la foi.

« L’homme qui fait le bien tout en étant dans le doute doit avoir tellement plus de mérite que celui qui le fait dans l’éclatante certitude de la croyance. »

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Il a écrit : "Tous les peintres impressionnistes pèchent par insuffisance technique. Dans les arts comme dans la littérature, la forme seule soutient les idées nouvelles et les méthodes nouvelles. Pour être un homme de talent, il faut réaliser ce qui vit en soi, autrement on est qu'un pionnier. Les impressionnistes sont précisément selon moi des pionniers. Un instant ils avaient mis de grandes espérances en Monet ; mais celui-ci paraît épuisé par une production hâtive ; il se contente d'à-peu-près ; il n'étudie pas la nature avec la passion des vrais créateurs. Tous ces artistes-là sont trop facilement satisfaits. Ils dédaignent à tort la solidité des œuvres longuement méditées." (Indice : le bonjour d'Alfred !)

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