Nationalité : Ouganda
Né(e) à : Cawempe , le 10/08/1963
Biographie :
Moses Isegawa, né en 1963 à Cawempe (ou Kawempe), Ouganda, est le pseudo de Sey Wava, un auteur ougandais, naturalisé néerlandais.
Il grandit à Kikunganya chez son grand-père Yosef Muwanha (1908-1999, chef d'un clan) avant de déménager avec ses parents à Masaka à 70 km de Kampala. Il est étudiant interne dans un séminaire catholique, où le prêtre Emmanuel Kasajja le stimule à écrire (ce prêtre sera modèle pour le prêtre dans Chroniques abyssiniennes). Il est pendant quatre ans professeur d'histoire dans un lycée ougandais. En 1990 il s'exile aux Pays-Bas, où il s'installe à Beverwijk. Isegawa apprend le néerlandais et obtient un diplôme de comptable. Isegawa obtient en 1995 la nationalité néerlandaise. En 1998 il publie son premier roman, Abyssinian chronicles, écrit en anglais, traduit dans une quinzaine de langues. Il retourne en 2005 en Ouganda.
Isegawa, qui écrit en anglais et supervise les traductions en néerlandais, est tout de même considéré un auteur ougandais - néerlandais.
Isegawa appartient avec Hafid Bouazza, Abdelkader Benali et Kader Abdolah aux meilleurs écrivains de la "littérature d'immigrants" aux Pays-Bas.
Au coeur de l'autocratie, plus connue sous le nom de séminaire, vivait un dragon à trois têtes venimeuses, à savoir : le lavage de cerveau, la schizophrénie et la bonne vieille autorité. Ces têtes opéraient d'un commun accord comme une Trinité infernale.
Il existe deux pièges dans lesquels les despotes-nés ont l'habitude de tomber : ils classent les gens selon des stéréotypes et veulent coûte que coûte un bouc émissaire.
Il n'y avait plus de village où retourner, le village, il était en moi et je continuerais de le porter jusqu'à la fin de ma vie pour la simple raison que les années passées avec Grand-ma étaient à jamais révolues.
Je voyais déjà les médisances s'amasser au-dessus de sa tête en nuages paresseux. De ce point de vue, les citadins ne différaient guère des villageois. Ils adoraient tous les ragots, à cette différence près que les derniers en consommaient des timbales pleines tandis que les premiers les sirotaient dans des dés à coudre.