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3.59/5 (sur 43 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Osaka , le 17/02/1901
Mort(e) à : Osaka , le 24/03/1932
Biographie :

Motojirō Kajii (梶井 基次郎) est un écrivain japonais de l'Ère Shōwa.

Kaji Motojiro n'ait à Osaka, troisième de six enfants. Sa famille appartint d'abord à la riche paysannerie puis au prospère commerce des sabres. Avant d'être ruinée par les bouleversements politiques et sociaux de la réforme de l'ère Meiji (1868).

Il fait ses études primaires à Tōkyō de 1909 à 1911, passe ses années collégiennes à Toba de 1911 à 1914, et lycéennes à Osaka de 1914 à 1919. En septembre 1919 il est accepté au célèbre Kyōto-Sanko. Il découvre qu'il a une tuberculose pulmonaire en 1920.

En 1924 il va à l'Université impériale de Tokyo, y étudiant la littérature anglaise. Il y crée un magazine littéraire, Aozora (青空, « Ciel bleu ») avec quelques amis de ses années lycéennes. En 1925 il y publie la nouvelle Lemon (Remon) (Le citron). De 1927 à 1928 il va à Yugashima, sur la péninsule d'Izu, pour y soigner sa maladie.

Après la dissolution d'Aozora en 1927 il publie ses nouvelles dans un autre magazine littéraire, Bungei Toshi (文芸都市, « La ville littéraire »).

En septembre 1928 il retourne à Osaka. En mai 1931 ses amis Tatsuji Miyoshi et Ryūzō Yodono, voyant qu'il n'était pas loin de la mort, décident de publier son premier livre, Lemon (Remon), un recueil de ses dix-huit nouvelles.

En 1932, il écrit son dix-neuvième et dernier texte, Nonki na kanja (litt. « Le malade insouciant », une longue nouvelle ou un bref roman), publiée dans le prestigieux magazine Chūōkōron qui lui en avait passé la commande.

Kajii meurt le 24 mars 1932 de tuberculose pulmonaire. Il avait 31 ans.

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Pour tout dire, j'aime les citrons. J'aime leur couleur pure, comme celle de la peinture lemon yellow durcie, sortie de son tube, j'aime leur forme fuselée, et leur taille ramassée.
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Les arbres en fleurs, lorsqu'ils atteignent la pleine floraison, répandent tout autour d'eux une aura de mystère. Cela ressemble à l'impression d'immobilité parfaite que donne une toupie qui tourne bien ou encore à l'hallucination qui accompagne toujours une bonne exécution musicale : c'est comme l'illusion d'un halo que donne la procréation fervente. C'est une beauté étrange et pleine de vie, qui ne peut manquer d'émouvoir.
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Les chimères de la vie ne font que se superposer au désespoir.

(dans "Histoire de la conduite d'eau")
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[...] le jour m'est ennui, comme pour le fumeur d'opium.

(dans "L' Ascension de K ou la Noyade de K ")
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Tout de même, quelle drôle de chose que le cœur !

(dans "Le Citron")
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Je restai un moment perdu dans le chant des grenouilles, avec le sentiment d'avoir vu une des beautés de ce monde.

Accouplements, janvier 1931
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Je me souviens qu'à cette époque j'étais, je ne sais pourquoi, fortement attiré par des choses à la fois belles et misérables. Comme paysages, j'aimais les quartiers délabrés, et dans ces quartiers, à la froideur des artères principales, je préférais l'intimité des ruelles de derrière avec le pauvre linge qui sèche, le bric-à-brac des vieilleries qui traînent, et les intérieurs sordides entrevus au passage. Rongés par la pluie et le vent, avec leurs murs en pisé à moitié effondrés et leurs façades mal alignées, ces quartiers qui retourneront bientôt à la terre ont leur cachet : seules les plantes y sont vigoureuses, et on est surpris tantôt par un tournesol, tantôt par un canna en fleur.
De temps en temps,en marchant dans de telles rues, je m’efforçais de créer l'illusion que soudain ce n'était plus Kyôto, mais par exemple Sendai ou Nagasaki, à plusieurs centaines de lieues, et que j'étais maintenant dans une de ces villes. - Si cela avait été possible, j'aurais voulu fuir de cet endroit pour aller dans un ailleurs inconnu. Tout d'abord, le repos complet. Une chambre dans un hôtel désert. La literie immaculée. La moustiquaire qui sent bon et le kimono de coton bien empesé. Rester là un bons mois, allongé, sans penser à rien. Ah! Si l'endroit où je me trouvais était devenu tout d'un coup cette autre ville ! - Quand enfin l'hallucination commençait à prendre corps, je la peignais touche par touche aux couleurs de mon imagination. C'était tout simplement la superposition de cette hallucination et du quartier en décomposition. Et je trouvais de la jouissance à y perdre mon moi réel.

« Le citron »
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Extrait de la nouvelle "Accouplements" :

La femelle acquiesçait bien sûr par ses "gué ! gué !". Mais, était-ce parce que sa voix ne tremblait pas, son chant, comparé au chant passionné du mâle, paraissait un peu insouciant. Quelque chose ne devait plus tarder cependant à se produire. C'était ce que j'attendais. Alors, comme prévu, tandis que je remarquai qu'il avait coupé court à son impétueuse manière de chanter, le mâle se laissa glisser de sa pierre et commença à traverser l'eau. Rien de plus émouvant pour moi que sa grâce innocente à cet instant. Il venait sur l'eau solliciter la femelle. Il ressemblait ainsi tout à fait au petit enfant qui a retrouvé sa mère et accourt vers elle en pleurant pour se faire cajoler. Il nageait en faisant "gyo ! gyo ! gyo !". Est-il possible, vraiment, qu'il existe une façon plus jolie que celle-ci de faire sa cour ? Je me sentais tout gêné.
Avec bonheur, il atterrit bien sûr aux pieds de la femelle. Puis ils s'accouplèrent dans le courant limpide et frais. Mais la beauté de leurs folles amours ne valait pas la grâce qu'il avait eue en traversant l'eau. Je restai un moment perdu dans le chant des grenouilles, avec le sentiment d'avoir vu une des beautés de ce monde.
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C'était pendant l'une des dernières soirées. J'étais entré dans la salle ce jour-là, conscient de jouir d'une tranquillité et d'une clarté d'esprit exceptionnelles. J'écoutai la longue sonate de la première partie, désireux de ne pas en perdre une seule mesure. Quand elle fut terminée, je sentis que j'avais réussi à me laisser absorber par toute l'émotion du morceau. J'eus le pressentiment de l'insomnie qui m'attendait cette nuit-là à mon coucher et du prix double de souffrance dont j'aurais à payer mon bonheur présent, mais cela n'eut aucune répercussion sur le ravissement dans lequel j'étais plongé à cet instant.

« Hallucinations instrumentales »
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Un chat sans griffes ! Prut-on concevoir un être aussi anxieux, aussi misérable ? Il ressemble à un poète qui a perdu toute imagination, ou encore à un génie tombé dans une sénilité précoce !

(dans "Caresses")
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