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Critiques de Motorô Mase (358)
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Ikigami, tome 1

Un manga qui ne manque pas d’intérêt avec une idée au départ très originale, et qui permet de (se) poser des questions essentielles. Le gouvernement a mis en place une loterie un peu particulière pour que les citoyens apprennent l'importance de la vie, et contribuer à la prospérité de la Nation. Tout simplement, une loi prévoit d'inoculer un vaccin à chaque habitant dès leur première année d'école, et selon un procédé bien huilé et inéluctable, 1 personne sur mille tirée au sort, va mourir avant l'âge adulte. 24h avant de trépasser, ils reçoivent l'IKIGAMI, leur avis de décès. L'auteur s'intéresse au sens que donnent ces condamnés à leurs dernières heures de vie et au messager, celui qui vient leur annoncer leur fin programmée. Dans ce premier opus, nous avons droit à deux réactions différentes, une vengeance, suite à humiliations et le temps des regrets pour un artiste à la course au succès. Un début de série très prometteur.
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Ikigami, tome 1

Motorô Mase débute sa série en 2005 dans le magazine Young Sunday. En 2008, il finit sa série au bout de 20 chapitres, soit 10 tomes. En janvier 2009, les éditions Asuka adaptent le manga qui rencontre également un succès auprès des lecteurs qui lui permettent de recevoir des prix (prix spécial BD des Utopiales en 2009, prix Polymanga 2010 du meilleur seinen, le Grand Prix de l’Imaginaire 2010 Etonnants Voyageurs, le prix du meilleur seinen aux Japan Expo Awards 2010…). Cela se comprend très bien car le sujet évoqué est d’une grande modernité qui interroge nos sociétés. Est-ce que cela semble si absurde que l’on autorise l’Etat à choisir au hasard (à voir) des jeunes à mourir pour réguler la population et l’inciter à profiter du moment favorisant la croissance économique tout en réduisant les suicides, les manifestations ? Faut-il menacer la vie pour qu’elle trouve un sens ? Dire que tuer un enfant sur 1 000 ce n’est pas beaucoup mais si l’on donne un chiffre plus concret, c’est une autre réalité qui apparaît. Ainsi en France en 2019, 753 enfants devraient mourir. Est-ce que cela ferait réagir la société ? Quelque chose me dit que non. Qu’est-ce le poids d’une vie pour l’intérêt commun ? Quand contrôle et peur deviennent les leitmotiv d’une société, le rêve, l’espoir et la créativité ont tendance à disparaître. D’ailleurs, toute rébellion telle qu’elle soit est réprimandée. Il y a de l’humanité tout de même dans cela car vous recevrez une carte remise par un fonctionnaire : dans 24h00 tu vas mourir. Comment accepter cette fatalité et que faire de ce temps devenu si précieux ?
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Démokratía 1st season, tome 1

J'ai bien aimé ce manga car il pose de bonnes questions sur la démocratie de manière générale. Tout part d'une femme androïde qui évolue au fil des votes de 3000 internautes sensés constituée une communauté bienveillante qui observe son comportement.



Or, dans une démocratie, on peut quelquefois se tromper dans son vote. Cela arrive assez souvent, comme l'histoire politique le démontre. Ainsi, un président démocratiquement élu peut avoir 80% de la population contre son investiture pour un nouveau mandat. On se dit alors que la majorité est comme une girouette qui ne se satisfait jamais de ce qu'elle a obtenu.



La démocratie peut également conduire un homme ayant de mauvaises intentions au pouvoir, comme ce fut le cas pour Hitler le 30 janvier 1933 ou Poutine plus récemment en 1999 pour ne citer que deux exemples. Qui est alors le responsable du choix d'un vote ? Est-ce la minorité ou la majorité éclairée ? Bref, la neutralité de la masse n'est certainement pas une solution satisfaisante pour décider de l'avenir d'un état. En attendant, laissez-vous tenter par cette expérience.



C'est intéressant de voir à quel point dans le monde réel, la démocratie n'est pas toujours synonyme de raison. On peut se laisser berner par nos sentiments. Cela peut conduire également à des catastrophes. Le concept de ce manga sur les forces et faiblesses de la démocratie est en tout cas très prenant.



Ceci me fait dire que l'auteur aurait pu pousser le raisonnement un peu plus loin en détachant cette intelligence artificielle de la masse des réseaux sociaux pour faire de ce robot un leader suprême. Bref, un monde idéal serait certainement celui où les hommes seraient tous gouvernés par une intelligence artificielle : un être absolu, plus humainement correct qu'aucun être humain ! On peut toujours rêver que cela se produise dans un avenir proche ! En tout cas, je l'appelle de mes voeux. ;)



A noter également que l'auteur Motorō Mase a également conçu la géniale série Ikigami - Préavis de mort.
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Ikigami, tome 1

Quand j'avais découvert le titre il y a 10 ans, je l'avais trouvé beaucoup trop dur pour moi et je n'avais pas du tout accroché. Mais toujours avec les offres gratuites de Kazé pendant le confinement j'ai eu envie de lui redonner sa chance, tellement il y avait de lecteurs amateurs de cette histoire autour de moi, et ce fut une riche idée.



Ikigami : Préavis de mort est à l'origine un seinen en 10 tomes écrit par Motorô Mase, que l'on connait aussi pour Heads et Démokratía deux thrillers très différents mais aux ambiances étranges et dans lesquels on retrouve le goût de l'auteur pour l'anticipation.



Ici, il a imaginé un univers dystopique dans lequel le gouvernement japonais a imaginé un système de contrôle de la population assez ignoble. En effet, il implante dans certaines personnes, dès l'enfance, une micro-capsule qui les fera mourir entre 18 et 24 ans sans qu'ils le sachent. La peur de cette mort annoncée pousserait alors la population à travailler plus et à commettre moins d'actes criminels. Le héros, Fujimoto, est un des fonctionnaires dont le rôle est, 24 h avant, d'annoncer à ces personnes qu'ils vont mourir. Avec lui, nous allons suivre leurs derniers instants.



J'ai d'abord trouvé l'univers imaginé assez fou. C'est impressionnant pour un auteur d'avoir une telle idée de coercition pour le futur de son pays et en même temps, c'est malheureusement crédible, ce qui en dit long sur la société dans laquelle on vit.  On est ainsi dans la plus pure science-fiction d'anticipation à la Orwell, Bradbury ou K. Dick.



Pour raconter cela, Motorô Mase a imaginé un héros assez froid qui cache ses tendances de rebelle, à nouveau je me suis parfaitement retrouvé dans l'ambiance des oeuvres des auteurs précités avec lui. Fujimoto perçoit l'injustice et l'horreur de ce système mais il en est lui aussi victime et ne peut en sortir pour le moment, donc il s'y plie. On le suit ainsi lors de ses formations, où on apprend comment cela fonctionne, puis lors des annonces qu'il doit faire, où l'on voit la variété des cas possibles. C'est assez terrible, ça fait froid dans le dos tant c'est réaliste.



Mais le plus intéressant vient des cas dont on va être témoin, car l'auteur prend soin de choisir des personnalités très différentes dans les futures victimes de ce système afin d'en profiter pour dénoncer d'autres méfaits de la société actuelle. Dans ce premier tome, nous suivons tour à tour une victime de harcèlement et violences scolaires, puis un chanteur voulant percer dans le showbiz.



Le premier est probablement celui qui me marquera le plus. On suit avec lui la lente descente en enfer d'une victime qui a survécu jusqu'à présent à tout ce qu'il a subi mais qui n'a plus rien à perdre et peut se venger désormais. Son chemin de croix est terrible. Il appuie là où ça fait mal, mettant en lumière la cruauté de ses congénères, l'aveuglement volontaire des adultes qui ont fermé les yeux, et la perte d'espoir de sa part de trouver de l'aide ailleurs. Heureusement, l'auteur n'est pas là que pour nous délivrer un message sombre et la fin donnera une lueur d'espoir.



Sur le même modèle, dans la seconde histoire, le mangaka dénonce la façon dont le showbiz peut exploiter les petits jeunes voulant naïvement percer, les utilisant jusqu'à la corde sans la moindre considération pour leurs aspirations premières. Mais cette histoire-là est moins percutante déjà. Elle est plus tendre car elle parle aussi d'une amitié brisée et d'une quête de rédemption dans les derniers instants de la vie de cet homme en sursit. C'est touchant.



J'imagine que les prochains tomes navigueront aussi sur ce difficile équilibre, penchant un coup vers la dénonciation d'un des méfaits de notre société, et un coup vers un message plus émouvant où l'on pointe une lueur d'espoir afin que cela ne soit pas trop sombre. D'ailleurs les dessins sont également sur cette ligne-là. Il n'y a rien de trop sombre, de trop glauque de montré. L'auteur sait quand s'arrêter et préfère suggérer l'horreur que de l'afficher pleinement, c'est parfait pour mon coeur sensible. Cependant, je trouve son dessin un peu froid, il fait partie de cette veine d'auteur de seinen dont je trouve le graphisme un peu trop rigide.



Ma relecture d'Ikigami : Préavis de mort fut une bonne surprise. Je ne sais pas si l'absence de fil conducteur se poursuivra et me gênera par la suite. Ici, j'ai été embarquée par la découverte de ce terrible univers et les premières histoires de condamnés à mort que j'ai croisées. Je trouve que l'intrigue est bien menée et que les thèmes sont bien portés. Affaire à suivre.
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Ikigami, tome 1

il y a peu j'ai été à la bibliothèque de ma ville pour rapporter des livres et j'en ai profité pour regarder les mangas, mais comme il n'y avait pas ceux que je voulais j'ai pris les 10 tomes d'Ikigami et ce n'est que le premier tome mais j'aime beaucoup et à voir la suite
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Ikigami, tome 2

C'est le deuxième tome de la série mais le premier que je lis et cela n'a pas posé de difficultés pour la compréhension de l'histoire.

Dans une société future, des jeunes gens sont tirés au sort afin de mourir et de diminuer la pression démographique sur la planète. On peut se demander si c'est vraiment la solution la plus efficace mais ce n'est en réalité qu'un prétexte pour explorer les réponses à cette question existentielle : que feriez-vous s'il ne vous restait que 24H à vivre ?

Deux parcours sont présentés ici :

* la première histoire m'a grandement déçue et aurait dû être mieux travaillée. On y suit le compagnon d'une jeune femme devant mourir. On lui fait la proposition de sa carrière, l'offre à ne pas refuser au moment même où sa compagne apprend qu'elle va mourir. Que va-t-il choisir ? Dans cette nouvelle, l'auteur ne rentre absolument pas dans le ressenti de la mourante. Rien.

* La seconde histoire s'intéresse à un tout jeune homme inexpérimenté, conscient de son inexpérience et plein de projets pour l'avenir. Comment mourir alors que l'on se sent si inachevé, que l'on a encore rien fait ?

Voilà,

Bonne lecture à tous.
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Ikigami, tome 1

L'idée de départ est forte et intrigante. Mais on regrette que le personnage principal soit si soumis, mou et dépourvu (à ce point !) d'esprit critique. Certes, il va évoluer (c'est l'idée des tomes suivants). Mais le tout est d'une lenteur exaspérante... et le scénario de la distribution des Ikigami, immuable, devient rapidement ennuyeux. C'est dommage !
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Ikigami, tome 1

Nous suivons Fujimoto dans ce récit qui est un fonctionnaire chargé de délivrer l’ikigami. Cette carte vous informe que vous allez bientôt mourir pour la société…



Ma sœur avait vu le film issu des mangas et m’en avait dit beaucoup de bien. J’avais donc décidé de tenter. J’ai trouvé le principe de cette nation qui souhaite redonner une valeur à la vie en tuant aléatoirement certains de ses membres assez intéressant.



Cependant, durant l’histoire, nous ne suivons pas que Fujimoto, le livreur d’ikigami.



En effet, nous suivons aussi les victimes de ce système, ceux qui vont forcément mourir à la fin. À chaque épisode (il y en a donc plusieurs dans un même manga bien sur), c’est une nouvelle personne de visée et qui court irrémédiablement vers sa fin.



Plusieurs thèmes sont abordés car des personnes très différentes sont touchées. On parle d’amitié, de rêves, d’amour, de famille etc. Et c’est surement parce que ces destins sont brisés que j’ai eu beaucoup de mal avec ces mangas. Ça n’est pas que je n’ai pas aimé, loin de là. Mais j’avais franchement envie de pleurer à chaque page. Parce que chaque personne meurt prématurément, en n’ayant strictement rien accompli de ses rêves ou presque, étant donné que la capsule qui les tue explose alors qu’ils sont jeunes adultes. C’est vraiment très intéressant de savoir comment ces personnes vont occuper leurs dernières 24h. Vont-elles réaliser le plus de rêves possibles ? Vont-elles tout faire pour se venger d’un préjudice et commettre l’irréparable ?

Leurs destins sont touchants et je suis surement trop sensible pour continuer à lire ces mangas.



Étant interne en psychiatrie, j’entends des histoires de vie compliquées ou tragiques à longueur de journée. Lorsque je rentre le soir, j’ai envie de me détendre, de lire autre chose, de penser à autre chose. Et c’est d’ailleurs surement pour cela que j’aime autant la dimension fantastique en général, ou la dystopie : parce que les gens s’en sortent ou que l’univers présenté est radicalement différent du notre. Ici, c’est presque trop réel et je trouve ça vraiment trop dur pour moi car je ne peux décemment pas m’effondrer en pleurs tous les soirs pour un manga ! Cela me désole car c’est vraiment bien fait et très intéressant sur le point psychologique.



En conclusion, j’ai beaucoup apprécié ce manga ainsi que les trois tomes suivants. Je ne pense cependant pas continuer à lire cette saga car sa portée émotionnelle est clairement trop forte pour moi. Chaque personne présentée va forcément mourir sans échappatoire possible et c’est plus que ce que mon petit cœur peut supporter à la fin d’un journée déjà remplie d’histoires de vie pas toujours faciles. Cependant, je le recommande si l’histoire vous attire et si vous n’avez pas peur de vider votre boîte de mouchoirs !
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Ikigami, tome 8

Dans un pays asiatique imaginaire, régie par une "loi de prospérité nationale", tout les jeunes dont l'âge est comprit entre 18 et 24 ans, sont susceptible recevoir une carte appelé "Ikigami", qui annonce leur décès 24 heures à l'avance. Le manga suit le quotidien de Fujimoto, livreur de ces préavis de mort.



Autant le dire tout de suite, cette critique sera valable pour tout les tomes de la saga. C'est une série que j'ai dévoré, tout en ayant eu un peu de mal au début car il s'agit au premier abord de deux histoires différentes et indépendante dans chaque tome. Cependant, une fois les deux premiers tome posés, le manga s'axe alors sur "l'arrière plan", l'organisme et l'histoire de la loi. Au fil des volumes, les révélations sur l'évolution de la loi se succèdent et se superpose aux différentes mésaventures des personne recevant leur préavis de décès. Certains épisodes mettent d'ailleurs la boule à la gorge, tant dans leur intensité que dans leur sentimentalisme. Pour ma part, ce fut "Photo souvenir" (Tome 7) qui parvint à m'arracher une petite larme.



L'épisode final est riche en découvertes, en suspense, et surtout en retournement de situation même si , ce point étant, à mon sens, le seul point négatif du mangas.



Mangas choc par moment, Ikigami est une bonne découverte, pour de très bon moment de lecture dans un monde qui, on l'espère, ne deviendra pas réel.
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Ikigami, tome 10

J’avais beaucoup aimé les premiers tomes de cette série ainsi que les histoires proposées par l’auteur, un grand sentiment d’injustice en ressortait. Par contre, je trouvais que les moyens mis en œuvre pour sortir de ce système trainait un peu dans les précédents tomes. Par contre, dans celui-ci, le dernier de la série, le scénario s’accélère un peu trop brutalement à mon goût. Même s’il fallait bien que ça se termine un jour… mais j’ai l’impression d’être montée sur une charrette que se serait transformée en train express.

Mais c’est une bonne série dans l’ensemble. J’ai plus apprécié de découvrir ces vies, toutes tellement différentes, émouvantes, souvent tristes. J’ai un peu frémi pour Fujimoto mais j’avoue que c’est le côté social qui l’a emporté sur le côté anticipation. Ikigami a quand même le mérite de faire réfléchir sur un sujet particulier, un gouvernement qui prend des décisions au motif d’un grand dessein en utilisant un régime dictatorial, un peu comme dans 1984. Une série à découvrir (malgré un dernier tome décevant).

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Ikigami, tome 2

Deuxième tome de la série. Aussi bien réalisé que le premier et peut se lire de manière tout à fait indépendante. Le porteur de mauvaise nouvelles, à qui on a imposé le travail, se pose davantage de questions. Mais vu la morbidité du sujet, j'ai arrêté là ma lecture de la série. Je ne saurai donc pas s'il a continué sans désemparer. Et c'est sans doute ce qui est dérangeant, c'est que malgré le malaise ressenti à la lecture en raison du thème de l'histoire, il faut reconnaître que c'est vraiment très bien fait.

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Ikigami, tome 1

Découvert il y a quelques années, pris au hasard sur les étagères de ma librairie BD/mangas préférée, j'avais été enthousiasmé par ce livre.



Un Japon futuriste, totalitaire, aux règles de vie et de mort intrigantes, réalistes. Des personnages qui, derrière des allures froides, presque impersonnelles laissaient bouillonner leurs non-dits, leurs émotions. Des situations intrigantes.



Bref, je m'étais jetée sur le tome 2 avec envie.
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Ikigami, tome 1

Incroyable !! Un manga absolument fabuleux...



L'ikigami est un document qui annonce au destinataire qu'il ne lui reste plus que 24h à vivre, en effet, toute la population quand elle est enfant reçoit un vaccin dans lequel est injecté une micro-capsule qui tuera le receveur entre ses 18 et 24 ans. Mais seule une infime partie de ces gens mourront de cette façon, comment réagissent-ils face à cette annonce de leur mort ??



Un véritable chef d'oeuvre, je ne pouvais plus le lâcher, vite que je puisse emprunter le second tome.
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Ikigami, tome 4

Un tome où on en apprend plus sur l’Histoire du pays et surtout sur la loi de prospérité et l’Ikigami. C’est le patron de Fujimoto qui nous fait ces révélations. Après la guerre, le pays et le vainqueur ont signé le « traité dit de responsabilité des charges ». La loi de prospérité nationale faisait partie de ce traité. Les enfants étaient vaccinés à 14 ans, et il y avait beaucoup de protestation surtout à la première mort qui est apparu comme un drame, trop proche, trop concret. Motorô Mase part de faits réels, c’est très troublant et ancré encore plus cette uchronie dans la réalité. C’est flippant!



La première histoire « Dernière leçon » présente un professeur qui essaie d’être tolérant avec ses élèves, ses collègues le trouvent un peu laxiste, car pour lui les responsables du comportement et des résultats des enfants viennent du traitement des adultes. Il va avoir sur le dos un de ses élèves qui va monter un mensonge énorme et le faire accuser de voyeurisme. Il est obligé de démissionner. Il reçoit l’Ikigami, que va-t-il faire ?

Ce type de comportement se retrouve de plus en plus chez nos jeunes… Flippant de réalisme.



La deuxième histoire « Un endroit tranquille » raconte l’histoire d’une jeune fille de 17 ans qui tombe amoureuse d’un jeune gars dont la passion est le pilotage amateur, elle tombe enceinte, malgré l’avis défavorable de sa famille, ils se marient. Plusieurs années plus tard, la jeune mère reçoit l’Ikigami. Elle redoute de laisser sa fille asthmatique à son mari criblé de dettes et paresseux. Elle refuse surtout que la petite soit vacciné à son tour et encours le risque de recevoir un jour l’Ikigami. Que va-t-elle faire? On apprend dans ce tome que pendant les 24h avant leur mort, les détenteurs de l’Ikigami ont quelques « privilèges », cinéma, essence, restaurant gratuit par exemple. Mais n’est-ce pas juste un moyen de museler l’opposition ? Fujimoto est de plus en plus enclin à dire qu’il n’apprécie pas telle ou telle chose dans la loi. Mais son patron lui dit de se méfier car la police infiltrée est partout et on risque beaucoup à être arrêté pour être un élément dégénéré.
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Kyo-Ichi

Un thriller palpitant, et horrible



Je connaissais Motorô Mase via sa saga Ikigami et je le trouvais déjà bien cruel. Mais je ne connaissais pas du tout Kyo Ichi. Et maintenant, je dois dire que je comprends mieux son style bien particulier. En effet, nous avons ici un père de famille qui ne discute quasiment plus que par email avec son fils. Mais lors d’une de ses sorties, il tabasse un homme (Kyo-Ichi) qui meurt. Mais en fait, non, il ne meurt pas et s’acharne lui demander de s’excuser, et décide de tuer tout ce qui se trouve autours de lui.



Autours de cet acharnement contre notre père de famille, on voit déjà une critique du système d’éducation japonais avec des enfants qui sont toujours au cours du soir, un manque de dialogue avec les parents, ce qui favorise, selon l’auteur, je pense, un certain désespoir, une jeunesse perdue. Et c’est ce filon qu’il développera dans ce manga là. Ces jeunes perdus seront pris en main par quelque chose de diabolique. La question est : les parents iront ils à combattre cette force là ?



Un manga à la beauté acide.



Bien entendu, le trait de crayon de Motorô Mase étant précis, incisif, magnifique tout de même bien que ce soit particulièrement dérangeant (pour faire court, c’est vraiment destiné à un public averti, certaines scènes peuvent choquer), on ne peut s’empêcher d’admirer la mise en scène et à garder le suspense jusqu’à la fin. Autre caractéristique de l’auteur, il vous laissera justement sur votre fin, et sur votre réflexion. A vous, j’ai envie de dire de poursuivre l’histoire dans votre esprit. Certains en seront déçus. Moi pas du tout. J’adore quand on me laisse en cours de route, parfois.



Petit bonus, vous aurez un épisode de ma petite saga fétiche Ikigami. Vous aurez donc le loisir de découvrir un peu plus le travail de l’auteur.


Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Ikigami, tome 6

Dans ce volume, on repart en « fil rouge » sur les relations que Fujimoto, le livreur d'Ikigami entretient avec la belle Melle Kubo par laquelle il est attiré. Partagé entre l'envie de partager avec elle ses doutes et sa méfiance (Et si elle appartenait à la police spéciale comme agent infiltré?) il va finalement se décider mais je vous laisse découvrir la suite !

Sinon, les deux histoires autour des deux livraisons d'Ikigami que contient ce volume sont les suivantes.

Un jeune garçon orphelin élevé – et maltraité – par sa tante et son mari qui, une fois majeur va vivoter en dormant le soir dans un genre de cybercafé où on loue un minuscule bureau avec ordinateur et siège inclinable. Il communique avec une blogueuse qui traverse une galère similaire à la sienne et va « profiter » de son Ikigami pour essayer d'agir pour les personnes défavorisées.

Dans la seconde histoire, on suit un jeune homme membre de « L'union » organisation secrète qui lutte contre les injustices de cette société. Il est le fils d'un célèbre journaliste télé qui a sacrifié sa vie personnelle à son métier et en veut à son père de ne même pas être venu assister sa mère mourante dans ses derniers instants. Il va utiliser son Ikigami à la fois pour servir sa cause en lançant un message à la télévision et pour essayer de se venger de son père...

Deux récits qui creusent un peu plus le fonctionnement de cette société future imaginée par l'auteur.

Je trouve très intéressant de suivre le questionnement des personnages, notamment du héros, confronté aux injustices de cet Ikigami aléatoire et ses conséquences et enjeux dans la vie des citoyens.

Comme personnage secondaire j'aime aussi beaucoup le chef de bureau de Fujimoto, ancien livreur, qui n'approuve pas non plus totalement le système et soutient son jeune collègue moralement à sa façon discrète.
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Ikigami, tome 1

Une réflexion sur le bonheur de la communauté : C’est ce qui m’a attiré pour ce manga j’avoue. C’est le fait que l’on sacrifie un faible pourcentage de la population pour le bonheur de la population totale. En effet, lorsque l’on met cette loi en œuvre, la Pib a augmenté, la délinquance a diminué. Tout simplement car en ayant ce préavis de mort sur la tête, les gens vivent pleinement leur vie, en tentant de rendre le plus vite possible service à son pays. Aussi nous avons cette réflexion : quel est le mieux : le bonheur individuel ou le bonheur de la communauté ? Et jusqu’où devrons nous aller pour satisfaire le bonheur d’une population.



Nous voyons aussi une chose très intéressante : si nous n’avions que 24 heures à vivre , que ferions-nous ? C’est la question universelle je le sais bien. Mais c’est le reflet de notre peur face à la mort. Nous voyons aussi le fardeau de ceux qui doivent annoncer ce préavis de mort. Car ils doivent endosser la tristesse et la détresse de ces malchanceux.


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Hitomoji, tome 1

Nouveau manga de Motorô Mase, un dessinateur récompensé à plusieurs reprises pour son thriller d'anticipation Ikigari, revient chez Kaze (désormais crunchyroll) pour sa nouvelle série en quatre tomes : Hitomoji , une série catastrophe à la fois intéressante et dérangeante.



Pour sa nouvelle série, Motorô Mase nous parle d'une épidémie qui transforme ceux contaminés en myxomycète. Ce terme barbare, vous le connaissez surtout sous le nom du blob dont Audrey Dussutour a fait l'éloge dans son essai Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Blob...à la différence près que le blob chez Mase-san n'est que la malheureuse et dangereuse conséquence d'un trop-plein de stress et d'anxiété qu'il faut à tout prix évacuer au risque d'y passer et de contaminer son prochain.



Thriller médical, scénario catastrophe, absurdité monstrueuse , le mangaka combine tous ces éléments mais se concentre avant tout sur une dimension plus psychologique où la raison de ces mutations en blob est avant tout dû à l'anxiété sociale, les problèmes personnels, l'accumulation de stress du au travail ou à la vie privée.



De ce fait, Hitomoji aborde la catastrophe sous un angle plus humain. Dans ce premier tome, le virus n'est pas étudié en laboratoire , l'épidémie n'est pas contrôlée par le biais du confinement mais elle est combattue de manière plus psychologique et empathique grâce à une équipe médicale menée par la vaillante Misaki Tamaru, une psychologue clinicienne doublée d'une assistante sociale qui , avec son équipe, remonte d'abord à la source des angoisses du contaminé. En effet, la transformation en blob n'entraine pas directement la mort du contaminé mais elle peut évoluer sinistrement suivant l'état de stress de ce dernier pour aboutir à une issue fatale d'où l'urgence de le guérir de son état d'anxiété qui peut rendre au patient sa forme humaine...



C'est un postulat étrange que de choisir le blob comme mutation des contaminés. Cela donne une dimension horrifique et peu ragoutante au manga. Une sensation d'étrangeté presque absurde où le mangaka s'amuse à faire fondre littéralement ses personnages mais au fond quoi de mieux qu'un blob, que cette espèce de moisissure jaunâtre pour symboliser l'effondrement d'un être humain ? Les planches sont ainsi très frappantes avec une petite touche de grotesque entremêlé aux expressions tragiques des pauvres contaminés qui ne parviennent pas forcément à contrôler leurs états avancés de blob. Le dessin réaliste du mangaka contribue à accentuer le tragique de cette mutation.



Dans ce premier tome, le mangaka met en valeur deux cas de contaminés différents : un père de famille esseulé et une alcoolique love-addict et c'est avec beaucoup d'humanité et de psychologie que notre héroïne Misaki Tamaru va tenter de sauver ces deux victimes. L'issue peut être tragique ou heureuse, elle est toujours amené avec beaucoup de soin quand à l'écriture des personnages et un bon sens de la tension dramatique, nous rappelant qu'un compte à rebours mortel est ici en jeu.



D'une certaine manière et, à l'exception de la transformation monstrueuse en blob qui possède malgré tout une aura assez symbolique, Motorô Mase traite l'épidémie sous un angle assez réaliste à travers le prisme du stress et de la panique. Rappelons le stress individuel et collectif engendré par la covid. C'est un même aspect de cette épidémie qui est ici traité en même temps qu'un aspect plus social due au surmenage. L'exemple du père de famille qui doit affronter des problèmes conjugaux en plus d'être surmené au sein d'une entreprise au bord de la faillite est très parlant. Les victimes sont d'abord des êtres paralysés par le stress , un état qui s'accentue suite à la transformation d'où l'importance de ramener ces gens touchés dans un état de calme.



De ce fait, ce premier tome impose une vision de l'épidémie remarquable et traité de manière plus humaine à travers des thématiques fortes comme le harcèlement, les relations conjugales... Des thématiques qui sont traitées avec finesse et réalisme par Motorô Mase.



Pour ce premier tome, la série présente avant tout des cas épidémiques mais on peut espérer par la suite que l'intrigue mettra d'autant plus en valeur les membres de la brigade médicale qui demeurent des personnages plus secondaires que les contaminés de ce premier tome, le mangaka préférant se concentrer sur le cheminement qui a aboutit à l'éclosion du virus chez les contaminés.



En conclusion, la nouvelle série de Motorô Mase impose une série catastrophe aussi étrange qu'originale avec la mise en valeur d'un traitement contre une épidémie plus humain, plus sociale et rendu très symbolique par la transformation en blob. C'est monstrueux, tragique et pesant mais aussi porté par un suspense certain.

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Ikigami, tome 10

Il fallait quelque chose d'assez exceptionnel pour clôturer cette série. Motorô Mase a fait monter la pression tome après tome et donc il fallait finir dans une apothéose exceptionnelle. Fujimoto se fait avoir comme un lapin dans les phares d'une voiture. Il tombe dans le piège que son chef a construit pour lui. Le voilà considéré comme un rebelle qui mérite un redressement pour devenir un fidèle serviteur de la nation. Avant son départ la guerre allait être déclaré et à sa sortie le pays est encore dans une situation assez conflictuelle. Le Japon n'est pas forcément l'allié tant attendu. Les enjeux politiques sont tendus et font références à des tensions bien existantes encore de nos jours. Mais ce qui est important repose sur notre livreur d'Ikigami. Quand il ressort, il n'est plus le même. Le lavage de cerveau l'a rendu plus corvéable et il va devoir se transformer en surveillant. La peur reste le meilleur système pour isoler les gens et éviter toute rébellion. Malgré tout son éthique reste bien là. Quand il comprend que le vaccin pour réguler la population était juste un point d'appui pour faire accepter une guerre et permettre d'y envoyer des citoyens volontaires. Tout est manipulation. Là aussi le parallèle avec notre société n'est pas si difficile et sans devoir tomber dans le côté complotiste. L'angoisse est bien présente pendant toute la lecture car plus aucun espoir ne semblait possible. Et puis tout se conclut avec des rebondissements digne d'un Jason Bourne. Le mangaka propose une conclusion satisfaisante et palpitante. Impossible d'aller dormir l'esprit tranquille par la suite. Rien de tel pour faire travailler notre esprit critique.
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Ikigami, tome 6

Mon avis

La pression monte progressivement dans le manga. Motôro Mase interroge chaque lecteur sur ce qu'il est prêt à accepter pour le bien de la nation. La communication vendant le sacrifice hasardeuse d'une seule personne sur 1 000 à travers un vaccin obligatoire passe assez bien. Mais le principe atteint ces limites quand on voit que le principe reste assez injuste. La pauvreté est toujours présente. Les rapports de classe sociales restent très marquées. Fujimoto fait son boulot toutefois il commence à douter de la pertinence de son boulot. Il n'a pas le droit de douter, de se poser des questions et ni d'en poser aux autres. Et il doit dénoncer tout ceux qui viendrait à douter du système. Impossible de changer son fonctionnement car tout est prévu pour qu'il se maintienne tout seul. La population s'occupe de l'autorégulation. Mieux vaut dénoncer les autres qu'être dénoncé. La pratique de la peur a du bon pour tout système dictatorial. Une fronde se met en place pour inciter les gens à réfléchir, à se poser des question.. Tuer les jeunes est-ce la seule solution? Est-ce la bonne solution? Qu'import! Ceux qui émettent des réserves vont dans des camps de redressement et même pire les attend. Une fiction qui n'est pas sans rappeler la réalité sans totale dans certains pays ou partiels dans d'autres. On ne ressort pas indemne de cette lecture très enrichissante. Cela nous renvoie aussi à ce que nous sommes prêt à accepter ou non, à nous demander ce que nous pourrions faire ou pas. Le covid a aussi remis ces interrogations sur la table. Jusqu'où cela va aller? Y a t'il une limite? ou une limite acceptable?
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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