C’est ainsi que le XXe siècle est reconnu comme celui qui a vu naître la prise de conscience du concept de « patrimoine mondial », dont la portée transcende toute frontière politique ou géographique. Où qu’ils se trouvent, les monuments n’ont jamais été mieux connus et plus universellement appréciés que de nos jours, grâce au progrès de la communication, au développement des loisirs et du tourisme.
Restait toutefois posée la question: Que faire pour sauver le patrimoine culturel de l'Afghanistan? après la chute du régime des Talibans suite à la guerre contre le terrorisme » déclarée par le président Bush et qui conduisit à l'instauration d'un gouvernement provisoire dirigé par le Hamid Karzai, conformément aux accords de Bonn de décembre 2001.
L'Afghanistan, pays au passé multiséculaire, sortait ainsi au début de l'année 2002 d'une longue période de troubles. Il s'agissait pour l'UNESCO d'agir vite pour commencer à évaluer l'état des destructions et des dommages causés au patrimoine culturel, qui, hélas, ne s'étaient pas limités à faire exploser les statues des Bouddhas de la vallée de Bamyan et proposer un plan d'action pour sa réhabilitation.
Le nouveau gouvernement afghan en avait fait une de ses priorités et le ministre des Affaires étrangères M. Abdullah Abdullah en appelait à l'appui de la communauté internationale. C'est en vue de dresser un état des lieux et de fournir une assistance au tout nouveau ministre de la Culture, M. Said Makhdoom Raheen, que j'ai proposé l'organisation d'un séminaire international d'experts qui puisse se réunir non pas à Paris mais à Kaboul du 27 au 29 mai 2002.