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3.65/5 (sur 23 notes)

Nationalité : Libye
Né(e) à : Qasr Abou Hadi , le 19/06/1942
Mort(e) le : 20/10/2011
Biographie :

Mouammar El Kadhafi, communément appelé le colonel Kadhafi, est un militaire, homme d'État et idéologue politique libyen.

Officier des forces armées libyennes, il arrive au pouvoir lors du coup d'État de 1969, qui renverse la monarchie. Il se distingue d'emblée par une politique volontariste visant à concrétiser les objectifs du panarabisme.

En 1977, il réorganise les institutions de la Libye en faisant du pays une Jamahiriya (littéralement un "État des masses"), théoriquement gouvernée par le peuple lui-même selon un système de démocratie directe.

En 1979, il renonce au poste officiel de chef de l'État, mais demeure de facto aux commandes de la Libye avec le titre de "guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste" (ou plus simplement "guide de la Révolution" ou "frère guide"), exerçant un pouvoir absolu en dehors de tout cadre temporel ou constitutionnel.

Il est généralement considéré comme le responsable de l'attentat de Lockerbie en 1988 et de l'attentat contre le vol 772 UTA en 1989, qui ont coûté la vie à 440 personnes. Par la suite, au début des années 2000, il opère un changement d'attitude diplomatique et parvient à revenir en grâce sur le plan international en se positionnant en allié de l'Occident dans la « guerre contre le terrorisme ».

À partir de février 2011, son pouvoir, en place depuis plus de 41 ans, est menacé par une contestation populaire, que la répression transforme rapidement en insurrection armée, puis en guerre civile.

Lors de la prise de Tripoli par les rebelles en août 2011, Mouammar Kadhafi fuit la capitale. Le 20 octobre, il est capturé, lynché et tué dans les environs de Syrte.

En 1975, Kadhafi publie la première partie de son Livre vert (dont le titre fait référence au Petit Livre rouge écrit par Mao Zedong), bref ouvrage doctrinal dans lequel il expose son idéologie personnelle, la "troisième théorie universelle" (censée représenter la "troisième voie", soit l'alternative au capitalisme exploiteur et au communisme totalitaire). Il y prône le gouvernement de la société par le biais de la démocratie directe, en lieu et place de la démocratie parlementaire, dénoncée comme une imposture.

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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Mu`ammar al-Qadhâfi   (2)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La Loi véritable d'une société est la coutume (tradition) ou la religion; toute autre tentative en dehors de ces deux sources est inutile et illogique.
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Le référendum est une imposture envers la démocratie.
Ceux qui disent « Oui » ou « Non » n'expriment pas réellement leur volonté; mais ils sont bâillonnés au nom de la conception de la démocratie classique et il ne leur est permis de prononcer qu'un seul mot: « oui » ou « non ».
C'est alors le système dictatorial le plus dur et le plus répressif.
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Conformément à la véritable démocratie, il est injustifiable qu'une classe, un parti, une tribu ou une secte écrase, pour ses intérêts propres, tous les autres.
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La Constitution n'est pas la Loi de la société. La Constitution est une loi fondamentale édictée par l'homme. Elle a besoin d'une source pour se justifier. Le problème de la liberté dans les temps modernes réside en ce que les constitutions sont devenues les Lois de la société, et que les constitutions ne s'appuient que sur les conceptions des appareils dictatoriaux dominants dans le monde, qu'ils reposent sur un individu ou un parti.
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Le savoir, ou l’instruction, ne se limitent pas forcément à des programmes méthodiques et à des matières scolaires que les jeunes sont obligés d’assimiler à partir de manuels et dans le cadre d’horaires précis, assis derrière des rangées de pupitres. Ce genre d’éducation, qui prévaut actuellement sur toute la terre, est une méthode contraire à la liberté.

L’enseignement obligatoire, dont se glorifient tous les pays lorsqu’ils peuvent l’imposer à leur jeunesse, n’est qu’une méthode parmi d’autres pour réprimer la liberté. C’est l’oblitération arbitraire des dons de l’être humain et l’orientation autoritaire de ses choix. Il y a là un acte de tyrannie nuisible à la liberté, car il prive l’homme de sa liberté de choix, de sa créativité et de son talent. Obliger les gens à s’instruire suivant un programme donné, et leur imposer certaines matières est un acte dictatorial.

L’éducation obligatoire et standardisée constitue en fait une entreprise d’abrutissement des masses. Tous les États qui déterminent officiellement les matières et les connaissances à enseigner et qui organisent ainsi l’éducation, exercent une contrainte sur les citoyens. Toutes les méthodes d’éducation en vigueur dans le monde devraient être abolies par une révolution culturelle mondiale visant à émanciper l’esprit humain de l’enseignement du fanatisme et de l’orientation autoritaire des goûts, du jugement et de l’intelligence de l’être humain.

Cela ne veut pas dire qu’il faille fermer les écoles ou, comme pourrait le supposer un lecteur superficiel, ou tourner le dos à l’éducation. Cela veut dire, au contraire, que la société devrait fournir toutes sortes d’activités éducatrices, permettant aux jeunes de choisir spontanément et librement les matières qu’ils souhaitent étudier.
(....)
L’ignorance disparaîtra lorsque toute chose sera présentée dans sa réalité et lorsque tout le savoir sera mis à la disposition de chacun, et de la manière qui lui convient le mieux. (pp. 86-88)
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Il n'y a qu'une seule voie pour résoudre ce problème embrouillé de la démocratie, c'est la voie de la troisième théorie universelle.
Selon cette théorie, le régime démocratique est une construction cohérente qui repose sur les Congrès populaires de base, les Comités populaires et les Unions professionnelles, lesquels se retrouvent tous ensemble dans le Congrès Général du Peuple. Il n'existe absolument aucune autre conception d'une réelle société démocratique en dehors de celle-ci.
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Pour l'être humain, la famille a plus d'importance que l’État. L'humanité se reconnaît dans l'individu et l'individu se reconnaît dans la famille qui est son berceau, son origine et son environnement social. Par nature, l'humanité est incarnée par l'individu, dans la famille, et non dans l’État qui lui est étranger. L’État est un système artificiel politique et économique, parfois militaire, sans rapport avec l'humanité. La famille est semblable à une plante, prise isolément dans la nature, mais qui demeure l'élément essentiel du monde végétal. Le fait d'aménager le milieu naturel en fermes ou jardins n'est qu'un processus artificiel sans rapport avec la nature de la plante formée de branches, de feuilles et de fleurs.

Que les facteurs politiques, économiques ou militaires aient agencé des ensembles de familles en État, n'a aucun rapport avec l'humanité. Toute situation, circonstance ou mesure provoquant la dispersion, la dislocation ou la disparition de la famille est en fait inhumain et antinaturel. C'est un acte arbitraire, comme toute action, circonstances ou mesure conduisant à la destruction de la plante, à la cassure de ses branches, au dessèchement de ses nervures et de ses feuilles.

Les sociétés dans lesquelles l'existence et l'unité de la famille sont menacées, quelles qu'en soient les circonstances, sont semblables à ces champs dont la flore est menacée par l'érosion, l'incendie ou la sécheresse. Un jardin ou un champ prospère est celui où les plantes croissent, fleurissent, se pollinisent et s'enracinent naturellement. Il en est de même pour la société humaine.

Une société heureuse est une société dans laquelle l'individu se développe naturellement au sein de la famille. Ainsi la famille s'épanouit et l'individu trouve son équilibre dans la grande communauté humaine, comme la feuille à la branche et la branche à l'arbre ; détachées, elles perdent vie et valeur. Tel est le cas de l'individu isolé de sa famille. Un individu sans famille n'a pas d'existence sociale et si une société humaine devait arriver à faire exister l'homme sans la famille, elle deviendrait une société de vagabonds, pareils à des plantes artificiels. (pp. 61-62)
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Les besoins incompressibles et indispensables à la vie, du vêtement à la nourriture, de la voiture au logement doivent être protégés et en aucun cas appartenir à un tiers, ils constituent une propriété privée et sacrée. Une location d'appartement permettrait à un propriétaire de s'immiscer dans votre vie privée et de s'octroyer des revenus supplémentaires et cela même lorsque ce propriétaire est la collectivité.

Le propriétaire dispose alors de votre liberté et vous privera de votre bonheur.

C'est comme si vous louiez un habit dont le propriétaire est susceptible un jour de vous l'ôter en pleine rue et vous laisser nu.

De même le propriétaire du véhicule que vous conduisez pourrait intervenir et vous abandonner sur le bord de la route.

Enfin, le propriétaire du logement que vous habitez, a la possibilité de faire de vous un sans-abri.

Il serait ridicule de prétendre résoudre les problèmes découlant des besoins de l'homme par des mesures juridiques, administratives ou autres.

C'est sur ces besoins essentiels que la société, conformément à des lois naturelles, s'édifie et prend racine.

Le but de la société socialiste est dans le bonheur de l'homme qui ne peut se réaliser qu'une fois sa liberté matérielle et morale acquise. La concrétisation de cette liberté dépend de la libre disposition par l'homme de ses besoins solennellement consacrés.

Cela signifie que vos besoins ne devraient être en aucun cas la propriété d'un autre ni susceptibles de vous être subtilisés par une quelconque partie de la société. Autrement, vous vivrez dans l'inquiétude, ce qui vous priverait de votre bonheur et ferait de vous un homme sans liberté, parce que vivant sous la menace d'éventuelles interventions extérieures visant vos besoins essentiels.

Du fait des thèses économiques contradictoires qui s'affrontent actuellement dans le monde et en raison des rapports d'injustice découlant du salariat, restés à ce jour sans solution, le renversement des sociétés contemporaines fondées sur le salariat apparaît comme étant inéluctable, tout comme l'instauration de sociétés d'associés. La puissance des syndicats de travailleurs dans le monde capitaliste est apte à changer les sociétés capitalistes, de sociétés de salariat en sociétés d'associés.

L'éventualité de l'avènement de la révolution pour la réalisation du socialisme commence par la récupération par les producteurs de la part qui leur revient de leur production.

L'objet des grèves ouvrières ne sera plus la revendication d'augmentation des salaires, mais pour l'association dans la production. Cela se fera, tôt ou tard. Le "Livre Vert" ouvre la voie.

L'étape finale sera atteinte lorsque la société socialiste nouvelle parviendra au stade de la disparition du profit et de la monnaie. Cela se fera par la transformation de la société en une société entièrement productive et lorsque la production atteindra le stade de la pleine satisfaction des besoins matériels des membres de la société. A cette étape finale, le produit disparaîtra de lui-même et on se passera de la monnaie.

Admettre le profit équivaut à admettre l'exploitation. Car à partir du moment où on l'admet, rien ne peut plus le limiter. (pp. 51-53)
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Tant qu'il dépendra d'autrui pour assurer ses besoins, l'homme n'aura pas acquis sa complète liberté et restera exploité et asservi. Ce problème réel, source permanente de luttes et de conflits, subsistera tant qu'une partie de la population voudra contrôler l'autre.

Le logement est un nécessité pour l'homme et sa famille. Il ne doit appartenir à personne d'autre qu'à lui. Un homme n'est pas libre quand il habite une maison louée.

En matière de logement, la politique suivie par les États a consisté à réglementer la location en bloquant ou en augmentant les loyers. La seule solution radicale et définitive est l'accession à la propriété. Dans la société socialiste, nul ne peut être maître des besoins de l'homme. Personne ne peut dans cette société, bâtir un logement autre que pour lui-même et ses héritiers. La maison de l'individu étant un de ses besoins fondamentaux, nul ne peut construire dans le but de louer.

Le revenu constitue un autre besoin essentiel. Il ne peut donc, dans la société socialiste, être un salaire, pas plus qu'il ne peut être une aumône.

Il n'y a pas de salariés dans la société socialiste, il y a des associés ; le revenu appartient à l'individu et il l'emploie comme il l'entend pour satisfaire ses besoins. C'est la part qui lui revient d'une production dont il est l'un des éléments indispensables. Ce n'est pas un salaire versé en contrepartie d'une production faite au profit d'un tiers.

Le moyen de transport est également un besoin essentiel de l'individu et sa famille. Il ne doit pas appartenir à une autre personne. Dans la société socialiste, nul ne peut posséder des véhicules de location, car cela aboutirait à se rendre maître des besoins des autres. (pp. 42-43)
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Ignorer les différences naturelles entre l'homme et la femme et confondre leurs rôles procède d'une attitude contraire à la civilisation, hostile aux lois de la nature, néfaste pour la vie humaine et cause de misères dans la vie sociale.

Les sociétés industrielles modernes, qui ont obligé la femme à s'adapter aux mêmes travaux de force que les hommes, au détriment de sa féminité et de son rôle naturel en ce qui concerne sa beauté, sa maternité et sa quiétude, ne sont pas civilisées. Ce sont des sociétés matérialistes.

Vouloir les imiter est aussi absurde que dangereux pour la civilisation et l'humanité.

La question n'est pas de savoir si la femme doit ou non travailler – conception d'un matérialisme ridicule. La société doit fournir du travail à tous ses membres valides – hommes et femmes – qui en ont besoin, mais à condition que chaque individu puisse exercer son activité dans le domaine qui lui convient et ne soit pas contraint d'accomplir une tâche pour laquelle il n'est pas fait. Imposer aux enfants les conditions de travail des adultes relève de l'injustice et de la tyrannie. De même est-il injuste et tyrannique d'imposer à la femme les conditions de travail de l'homme.

La liberté est que tout être humain acquière la connaissance lui permettant d'exercer l'activité qui lui convient. La tyrannie consiste à obliger les êtres humains à apprendre des choses qui ne leur conviennent pas, qui les conduisent à exercer une activité qui n'est pas faite pour eux. Le travail qui convient à l'homme n'est pas toujours adapté à la femme, et le savoir profitable à l'enfant est différent du savoir approprié à l'adulte.

Du point de vue des droits de l'être humain, il n'y a pas de différence entre l'homme et la femme, entre l'enfant et l'adulte. Mais pour ce qui est des devoirs, il n'existe pas entre eux d'égalité absolue. (pp. 83-84)
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