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4.1/5 (sur 132 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) : 973
Mort(e) : 1014
Biographie :

Murasaki Shikibu est une écrivaine japonaise et dame d'honneur à la cour impériale pendant l'époque de Heian.

Fille de Tametoki Fujiwara, dignitaire de la cour, elle épousa Nobutaka Fujiwara. Mais devenue assez tôt veuve, Fujiwara no Michinaga l'introduit à la Cour de Heian où elle entra au service de l'une des deux impératrices-consort de l'empereur Ichijō, Shōshi. Certains pensent que Fujiwara no Michinaga cherchait par là le moyen de lui offrir une sinécure propre à la rédaction de son œuvre, "Le Dit du Genji". Dans un passage de son journal intime, elle déclare même que le régent avait fait irruption dans ses appartements pour s'emparer du dernier chapitre de son œuvre.

Son œuvre principale, généralement considérée comme un chef-d'œuvre de la littérature de son pays, est "Le Dit du Genji". Elle a en outre laissé un journal intime et un recueil de poèmes qui lui vaut d'être considérée comme l'un des trente-six grands poètes de l'époque.

Murasaki Shikibu s'est à l'origine appelée Tō-shikibu, son nom nyōbo. On ne sait pas son vrai nom, mais son prénom Murasaki, qui veut dire « pourpre », vient d'un sobriquet qu'on lui donne à la cour, d'après un personnage du "Dit du Genji". Quant à Shikibu, cela fait référence à la situation de son père, shikibu-taijō dans la hiérarchie de la cour.
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Par une brèche de la clôture, l'on voyait les reflets de l'étang ; bien entendu je descendis à mon tour : peut-on passer sans s'arrêter devant une demeure où la lune se mire dans l'eau ?
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Murasaki Shikibu
Le ciel est sombre
Et sous l'orage les vagues
S'élèvent.
Dans la barque qui vogue
Les esprits sont inquiets.
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Au fond des montagnes
pour une fois j'ai ouvert
ma porte de pin
et j'ai aperçu la fleur
que jamais je n'avais vue
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Murasaki Shikibu
Frappé par la perspicacité du physiognomoniste de Corée, il se dit qu'il ne devait pas mettre l'enfant dans la situation précaire d'un prince impérial sans rang, dépourvu de tout appui du côté de sa famille maternelle, et jugea, devant l'incertitude pesant sur la durée de son propre règne, que l'avenir serait mieux assuré s'il faisait de lui un soutien de la cour en qualité de simple sujet. Une fois cette décision prise, il le fit instruire plus soigneusement encore dans les différentes voies d'étude. Certes il était regrettable de réduire à la condition de sujet un enfant doué d'aptitudes aussi exceptionnelles, mais d'un autre côté, il était à craindre que s'il devenait prince impérial, il serait toujours l'objet de la méfiance générale ; un nouvel examen par un astrologue de grand talent ayant abouti aux mêmes conclusions, l'empereur résolut de lui conférer le nom de Genji.
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Heureuse d'être délivrée de la crainte d'avoir un jour à vivre comme tout le monde, elle avait le sentiment que la lumière s'était faite dans son cœur.
[Livre cinquante-troisième - Exercices d'écriture]
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En quel règne était-ce donc ? Parmi les nombreuses épouses impériales et dames d'atour au service de Sa Majesté, il en était une qui, sans être de naissance insigne, jouissait plus que tout autre de la faveur du souverain. Les épouses, persuadées chacune depuis toujours que la préférence lui était due, en étaient outrées : aussi l'accablaient-elles de leur dédain et de leur jalousie. les dames d'atour de même rang ou de rang inférieur se sentaient, quant à elles, plus menacées encore. La voir ainsi du matin au soir auprès de l'empereur exacerbait le ressentiment général ; était-ce le poids de toute cette haine accumulée, elle se mit à dépérir et, dans sa détresse, à se retirer de plus en plus souvent dans sa demeure familiale...
(Début du roman)
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Que le roman soit achevé ou non somme toute importe peu, non plus qu'il importe de savoir si cette conclusion est un ultime effet de l'art ou si elle n'est, plus simplement, le point final que la mort met à toute œuvre humaine, car le récit que l'on va lire est, en définitive, pareil à ce fleuve sans fin qu'est l'histoire des hommes et dont chacun de nous ne voit et ne vit qu'un moment, ainsi que le dit admirablement Kamo no Chômei dans les premières lignes de ses "Notes de l'ermitage", Hôjoki (vers 1212) :

"Le cours de la rivière qui va jamais ne se tarit, et pourtant ce n'est jamais la même eau. L'écume qui flotte sur les eaux dormantes tantôt se dissipe tantôt se réforme, et il n'est d'exemple que longtemps elle ait duré. Pareillement advient-il des hommes et de demeures qui sont en ce monde".

[Introduction par René Sieffert]
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En l’absence de celle dont le printemps faisait la joie, les couleurs des fleurs ont perdu pour moi tout leur charme. Je n’y puis voir désormais qu’une parure pour l’autel des bouddhas […]. Les corètes du jardin de l’aile qu’elle habitait portent des fleurs comme il ne s’en voit nulle part au monde. Des bouquets énormes, en vérité ! Des fleurs qui pourtant n’avaient pu méditer le dessein de se surpasser ! Elles attiraient certes toujours l’attention par leur pétulante splendeur. Mais qu’elles aient fait mine d’ignorer qu’en ce printemps, celle qui les planta n’est plus, pour se parer d’un éclat redoublé, voilà qui est navrant ! 
[Livre quarante et unième – Illusion] 
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Il est bien des exemples [...] de gens, qui, sauf le cas de haines inexpiables, en dépit de toutes les divergences qui les opposaient et pour peu qu'ils fussent l'un et l'autre de bonne foi, ont fini tout naturellement par s'entendre. Ceux, par contre, qui refusant pareil effort, prennent l'habitude de se cuirasser, et, sans anémité, tiennent les autres à distance, sont à coup sûr des gens avec qui l'on ne peut se sentir à l'aise, car ils ne tiennent aucun compte des sentiments d'autrui.
[Livre trente-quatrième - Jeunes herbes 1]
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La vie humaine n'est certes assurée de durer, mais le moindre restant de vie mérite qu'on le respecte, ne fût-il que d'un jour ou deux.
[Livre cinquante-troisième - Exercices d'écriture]
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