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Citations de Murielle Szac (110)


Jamais je ne pourrais m'accoutumer à voir un homme ôter la vie d'un autre homme, quels que soient ses crimes !
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Ulysse aurait dû être heureux: sa ruse avait réussi, les Grecs avaient gagné. Pourtant une main de fer lui broyait le coeur. Il s'était juré que les Troyens qui se rendraient auraient la vie sauve. Mais les lois de la guerre l'avaient emporté.
Et c'était un nouveau massacre qui avait eu lieu. La victoire avait un goût de cendres. Ulysse regardait le jour se lever sur les ruines fumantes de Troie. Il était bien vivant. Mais l'oracle qui lui avait annoncé encore dix ans d'errance avant de retrouver Ithaque avait-il raison?
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Cependant en approchant de chez Augias, une odeur infecte saisit les voyageurs à la gorge. " D'où vient cette puanteur ? ", s'inquiéta Thésée. " Regarde, répondit Connidas, les champs sont recouvert de fumier..." " On ne peut rien cultiver sous cette couche de bouse de vache ! ", s'étonna Thésée. " C'est justement le problème, expliqua Connidas Bouche-toi le nez, et cachons-nous derrière cette grange."
A cet instant, le maître des lieux arriva d'un pas nonchalant. Augias était gras comme un cochon. Ses habits étaient si tâchés qu'en les voyant on pouvait deviner tout ce qu'il avait mangé ces derniers jours! Manifestement l'odeur infecte ne le dérangeait pas.
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Elle poussa un soupire de compassion et murmura "Pauvre enfant. Qui que tu sois, tu as été bien mal accueilli sur terre. Tu t’appelleras Œdipe, «Pieds Enflés». Et désormais, tu seras mon fils."

La reine de Corinthe Periboea adoptant le fils abandonné par le roi Laios et mutilé au niveau des pieds.
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Officiellement, ce qu’on lui reproche, c’est d’avoir déboulonné la colonne Vendôme lors de la Commune de Paris en 1871. D’avoir bousillé l’un des symboles de la France napoléonienne.
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" Ni chair à canon, ni chair à patron !"
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- Ce que la vie peut-être belle parfois... Regarde chacune de ces étoiles, elles brillent juste pour nous...
- Mince, dit Marcel, tu sais que tu es un poète toi, un vrai ?
Mais Jacques hausse les épaules :
- La poésie, je ne sais pas ce que c'est... La poésie, c'est la vie.
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Nausithoos répondit : "je sais. Rien n'est plus dur que de tenir sa parole. Tu viens de l'apprendre de manière tragique par deux fois. Mais seul celui qui a la mémoire de ses promesses, seul celui qui considère sa parole comme un acte qui l'engage, mérite le nom d'homme. Tu as de grandes choses à accomplir, Thésée, tu les accompliras si tu n'oublies plus jamais cela..."
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L'idée que l'on se fait de la souffrance et plus dure à supporter que la souffrance elle-même.
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Août 1941
Garde-moi comme la prunelle de tes yeux.
Protège-moi à l’ombre de tes ailes,
Contre les méchants qui me persécutent,
contre mes ennemis acharnés qui me cernent.
Psaumes, 17, 8-9
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Des petites flammes dans la nuit, par centaines, partent à l’assaut des vagues. On dirait une armée de lucioles surgies de la mer. Elles avancent en rangs serrés, bravant le flux et le reflux, pour gagner le large au plus vite. Parfois l’une d’elles disparaît, submergée par l’eau noire. Mais les autres continuent vaille que vaille de s’éloigner du rivage. Sur la grève, un murmure psalmodié par des dizaines de bouches accompagne le périlleux voyage des petites flammes dans la nuit.

Rebecca s’accroupit. Après avoir allumé sa bougie à la flamme d’une bougie voisine, elle la dépose sur un radeau de paille, glisse la frêle embarcation sur l’eau et d’une pichenette l’envoie au loin. Tashlikh ! Cette année les mots du prophète Michée ne franchissent pas ses lèvres. Tu jetteras tous tes péchés dans les profondeurs de la mer. Non, elle ne peut pas. Trop facile de se débarrasser de ses fautes en les noyant. Et puis, les plus grandes fautes ne pèsent pas sur ses épaules à elle. Quant à racheter celles des autres…

(INCIPIT)
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Quand j'étais môme, maman se précipitait, bras ouvert, dès que j'ébauchais la moindre crise. C'était délicieux de fondre en larmes ... Papa me grondait un peu. Un garçon, ça ne pleure pas ... J'ai grandi. J'ai tari mes larmes. Mais pour ne pas perdre tes câlins de velours, maman, j'ai appris à chanter. Tu te souviens quand tu m'as amené à l'Opéra pour la première fois ? J'avais huit ans. Tu as essoré ton mouchoir toute la soirée, j'étais terrorisé. Je ne savais pas comment te consoler ...

Cet opéra-là, le premier de ma vie, c'était La Juive. Maintenant, il est interdit. Depuis ce jour-là je le sais, la peur, la douleur, la passion, la colère, la joie, la résistance, tout est dans l'opéra, tout.
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mon Dieu, je vous en conjure, changez les cieux Et alignez toutes les étoiles pour dessiner la forme de la Crète. Aussitôt un autre poursuit : Un printemps sans mois de mai j’aurais pu l’imaginer Mais jamais, au grand jamais, que mes amis trahiraient. Un troisième enchaîne : Il y en a qui sont pris de vertige en haut de la falaise Et d’autres qui, au bord du vide, dansent le pentozali.
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"Notre voile ! cria soudain l'une des jeunes filles rescapées du voyage. Notre voile ! Thésée, tu as oublié de faire hisser la voile blanche ! Ton père t'a cru mort ! " Un murmure parcourut la foule. Thésée, accablé, tomba à genoux dans le sable. " Responsable, je suis responsable de la mort de mon père...", murmura-t-il.
La fête était finie. On rangea les instruments de musique, on éteignit les feux de joie. Chacun s'éloigna discrètement pour laisser Thésée face à son chagrin. Lorsque la nuit fut tombée, Thésée se releva. Il était seul sur la plage. Enfin, presque seul. Nausithoos était resté. Lorsqu'il vit le jeune homme sortir de son immobilité, il s'approcha. Il lui enveloppa les épaules de sa cape et dit : "La mer derrière nous, cette mer portera désormais et pour toujours le nom de ton père. Elle s'appellera la mer Egée.
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Tu es assurément la plus belle, ô Calypso. Je n'y avais pas songé, mais oui, bien sûr, le visage de Pénélope a dû vieillir. Son corps aussi. C'est une femme, pas une déesse comme toi. Pour autant, ne le prends pas mal, je préfère la retrouver, elle. Chacune de ses rides me racontera une histoire, celle de la vie. Ses rides me parleront de son immense douleur et de la mienne à vivre séparés l'un de l'autre; certaines auront été creusés par ses larmes. Sans doute me croit-elle mort. Je veux que d'autres rides se creusent sur ses joues, avec les larmes de joie qu'elle versera à mon retour. Oui, je veux que mes doigts caressent les plis de sa vie et qu'elle caresse les miens. Car nos cœurs, eux, sont sans rides. Personne ne me connaît mieux qu'elle. Pénélope comprend tout de moi, sait tout de moi, aime tout de moi. Elle est la mémoire de moi-même, ma seconde peau. Toi, tu chantes et tissent divinement, déesse, mais elle chante et tisse mon histoire et ma renommée. C'est infiniment plus précieux pour moi. Et puis, tu sais, l'immortalité que tu m'offres en restant ici à jamais avec toi est une autre manière de mourir... Si personne ne porte la mémoire de ce que je suis, je suis mort. Pénélope, elle, le fait jour et nuit. Elle est mon autre moi-même, ma moitié d’orange.
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«Comment va notre chère Pénélope ?», demanda Hélène faiblement. Ulysse répondit : «Bien, je crois, merci. Mais elle irait tout à fait bien si cette guerre n'avait pas lieu et si son mari lui revenait vite…»
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C’est ainsi qu’une idée folle lui traversa l’esprit « Je suis assez puissant pour atteindre le soleil, se dit-il. Ce doit être magnifique. »
Il prit donc de l’altitude et fila droit vers le soleil. Plus il s’en approchait, plus la chaleur se faisait sentir. Les oiseaux qui l’avaient accompagné dans ses virevoltes ne le suivaient plus.

Personne, ni être humain, ni animal n’aurait osé aller jusque là. Mais Icare se croyait plus fort que tout le monde. Il atteignit enfin le char du soleil conduit par le dieu Apollon.

Le char étincelait. Icare ébloui s’approcha, s’approcha. Oubliant toute prudence, il s’imaginait déjà en train de grimper le char. « Après tout, je suis le premier homme volant se dit-il, je suis digne de tenir les rênes de ce char.» Apollon fut il agacé par cet accès de vanité ? Ou bien la seule chaleur du soleil suffit-elle ?

Toujours est-il que la cire qui tenait les plumes d’Icare se mit à fondre. Quand le jeune homme s’en aperçut, il était trop tard ! Ses plumes se détachèrent et Icare perdit ses ailes. Il chuta du ciel jusqu'au fond de la mer.
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Le regard de Zeizig fait alors le tour de la pièce, dévisageant d’un air soupçonneux ses compagnons :
- Moi je ne me mêle pas ni de marché noir, ni d’aucun autre trafic. Je ne fricote pas avec les gaullistes non plus, ni les communistes.
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Parce que Pan avait une moitié du corps comme celle d'un bouc, il le chargea de veiller sur les bergers et les troupeaux. On prit l'habitude de le croiser, un grand bâton de berger à la main, galopant dans les bois et les forêts. S'il était de bonne humeur lorsqu'il croisait quelqu'un, celui-ci se trouvait aussitôt gagné par un fou rire incontrôlable. Mais, dans ses mauvais jours, Pan provoquait une peur tout aussi incontrôlable chez ceux qui le rencontraient. Voilà pourquoi on appelle cette grosse peur, la panique.
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J'admirais cette autorité naturelle qui émanait de chacun de ses gestes.
Un jour où je m'en étonnais devant Julie, elle m'avait répondu : "Ce n'est pas de l'autorité, c'est de l'humanité. Cette femme transpire l'humanité. C'est pour ça que tout le monde l'écoute."
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