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Critiques de Musée d` Orsay - Paris (36)
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L'Art russe : Dans la seconde moitié du XIXe ..

Je poursuis des re-rangements draconiens de ma bibliothèque après une période de travaux (cause exaspérante de dégâts des eaux ! ouf, mes chers livres ont été épargnés !!), et je redécouvre des ouvrages incroyables, dont ce très prolifique catalogue d’exposition du Musée d’Orsay, qui voyait la mise en avant ,en 2005 [19 septembre 2005-8 janvier 2006] de cinq cents œuvres conçues entre 1870 et 1914, dont certaines montrées pour la 1ère fois en France. Exposition mirifique car pluridisciplinaire et abondante dans tous les domaines, de la peinture, la sculpture, la photographie, à l’architecture et aux arts décoratifs…



Très belle publication à la généreuse iconographie couleurs… dans laquelle , très partialement, je mets à mon tour en avant, un artiste parmi mes préférés, Bilibine, découvert pendant mes années de librairie ancienne. Ivan Bilibine, dessinateur, peintre russe, mais aussi décorateur de théâtre et professeur fut l’un des illustrateurs russes parmi les plus renommés…et qui contribua à une forte émergence du « Livre pour enfants »… mais pas seulement !



« Le « style Bilibine », si caractéristique, se fondait sur un dessin aux lignes fermées, de contour net et précis, et colorié en à-plats d’aquarelle. Les thèmes et la manière de les traiter reflètent aussi bien les influences des –loubok-, images populaires russes qui racontent des histoires simples à l’aide de dessins rudimentaires, que celles des arts graphiques contemporains français et japonais, alors source d’inspiration pour de nombreux artistes » (p.282 / « Ivan main de fer » : Bilibine et l’art de l’illustration par Renata Clavien, traduit du russe par Nadine Dubourvieux)



Catalogue véritablement encyclopédique, présentant dans la seconde partie , les notices et commentaires pour les 518 œuvres, un glossaire, une bibliographie conséquente (p.448-461) ainsi que la liste des artistes, sans omettre le régal inouï pour les yeux !....

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Mots de Munch

Si je vous dis : " Munch." Vous me répondez : " Le cri." Et vous auriez raison. Mais, c'est finalement dommage de s'en tenir qu'à un seul de ses tableaux. C'est ce que j'ai compris lorsque je suis allée à l'exposition-évènement du musée d'Orsay, lors de laquelle j'ai ramené ce petit livre, recueil regroupant une sélection de ses textes et de ses œuvres.

Certes, Munch peignait mais il a beaucoup écrit aussi : des poèmes, des carnets, des lettres...



" Mon art est une confession - j'y cherche à clarifier mon rapport au monde. Donc une sorte d'égoïsme - Pourtant j'ai toujours pensé et senti que mon art permettra aussi d'aider d'autres hommes dans la recherche de la vérité."



Et il n'a pas tort lorsqu'il croit cela.

Munch est considéré comme le pionnier de l'expressionnisme, dans la mesure où il donne à la peinture, non plus une fonction de reproduction de réalité subjective mais plutôt l'expression de la subjectivité.



"La nature n'est pas seulement ce qui est visible par l’œil - c'est aussi les images mentales de l'âme- les images sur l'envers de l’œil."



Tous les tourments, les inquiétudes, les peurs d'Edvard Munch transpercent ses toiles d'étonnantes couleurs criardes, d'épouvantables visages tristes et mélancoliques, de ciels parfois paisibles, parfois houleux...



Lorsqu'on se trouve face aux tableaux de Munch, mille sensations s'emparent de notre âme. Chaque tableau provoque un émoi différent. Mais, qu'il soit serein ou renversant, l'émoi est bien là.



" Je ne crois pas à l'art dont l'expression n'est pas contrainte par le besoin qu'a l'homme d'ouvrir son cœur. Tout art - littérature comme musique- doit être produit avec notre cœur sanguinolent -

L'art est notre cœur sanguinolent."
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Millet, Van Gogh : Exposition, Musée d'Orsay,..

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En cette fin du mois d’août 1889, Vincent Van Gogh ne va pas bien…

Depuis plusieurs mois, il est enfermé à l’hospice de Saint-Rémy-de-Provence, dans ce Midi où il était arrivé il y avait seulement un an et demi. Il veut repartir vers le Nord. Le soleil ne lui réussit pas… Il ne le sait pas encore, dans huit mois, en mai 1890, il reprendra le train pour Auvers-sur-Oise, une commune de la région parisienne, où il retrouvera le docteur Gachet qui sera chargé par son frère Théo de s’occuper de lui.



L’artiste vient de sortir d’une longue et violente crise. Ne pouvant sortir, il travaille d’arrache-pied dans sa chambre : « Je laboure comme un vrai possédé. J’ai une fureur sourde de travail plus que jamais. Et je crois que ça contribuera à me guérir. Peut-être m’arrivera-t-il une chose comme celle dont parle Eugène Delacroix : « J’ai trouvé la peinture lorsque je n’avais plus ni dents ni souffle ».

N’ayant pas de modèles, il demande à son frère Théo de lui envoyer des gravures en noir et blanc de ses peintres préférés. Parmi celles-ci, il entreprend de copier les travaux des champs, dont « Le Semeur » de Jean-François Millet. Il ne veut pas faire de simple copie des toiles du peintre mais souhaite en faire une interprétation personnelle : sa propre musique…



Jean-François Millet a toujours été un des peintres favoris de Vincent Van Gogh. Il admire cet artiste. Celui-ci occupe une place essentielle comme modèle artistique dans son idéalisation de la vie rustique et laborieuse des paysans, une sorte de poésie de la vie rurale. En 1884, il avait écrit à Théo : « pour moi Millet est ce peintre moderne incontournable qui a ouvert l'horizon à beaucoup ». Il fut une source d’inspiration pour Van Gogh lorsqu’il peignit son premier chef-d’œuvre « Les mangeurs de pommes de terre » dans lequel il voulait exprimer pleinement ce qu’il voyait : « des petites gens, mangeant avec leurs mains à même le plat des patates dont ils avaient eux-mêmes bêché la terre, une récompense de leur dur labeur. »



Vincent se met au travail de copiste et écrit à Théo le 20 septembre 1889 :

« Un tas de gens ne copient pas, un tas d’autres copient – moi je m’y suis mis par hasard et je trouve que cela apprend et surtout parfois console. Aussi alors mon pinceau va entre mes doigts comme serait un archet sur le violon et absolument pour mon plaisir.

Je pose le blanc et noir de Delacroix ou de Millet, ou d’après eux, devant moi comme motif.

Et puis j’improvise de la couleur là-dessus, mais bien entendu pas tout à fait étant moi, mais cherchant des souvenirs de leurs tableaux - mais le souvenir, la vague consonance de couleurs qui sont dans le sentiment sinon justes - ça c’est une interprétation à moi.

Tu seras surpris quel effet prennent les travaux des champs par la couleur, c’est une série bien intime de lui.

Je voudrais bien voir des reproductions de Millet dans les écoles, je crois qu’il y aurait des enfants qui deviendraient des peintres si seulement ils voyaient des bonnes choses. »



En cet automne 1889, Vincent copie une douzaine de toiles de Millet qui sont exceptionnelles de qualité. Mélancolique, il écrit à Théo : « J’ai commencé ce matin « Les Bêcheurs » sur une toile de 30. Sais tu que cela pourrait être intéressant de chercher à faire les dessins de Millet en peinture, ce serait une collection de copies toute spéciale. Peut-être moi je serais plus utile en faisant cela, que par ma propre peinture. »



Van Gogh peint le célèbre « Semeur » de Millet. Sa peinture s’est libérée en Provence : contrastes de couleurs vives de jaune et de violet, lignes diagonales traversant l'image et des grandes zones de couleur plates inspirées des estampes japonaises. Un semeur moderne.



Je meurs d’envie de montrer en partie le texte d’Octave Mirbeau qui en parle superbement dans L’écho de Paris le 31 mars 1891. On ne peut faire une plus belle analyse du travail de l’artiste :

« Dans « Le semeur », de Millet, rendu si surhumainement beau par Van Gogh, le mouvement s'accentue, la vision s'élargit, la ligne s'amplifie jusqu'à la signification du symbole. Ce qu'il y a de Millet demeure dans la copie ; mais Vincent Van Gogh y a introduit quelque chose à lui, et le tableau prend bientôt un aspect de grandeur nouvelle. Il ne pouvait pas oublier sa personnalité, ni la contenir devant n’importe quel spectacle et n’importe quel rêve extérieur. Elle débordait de lui en illuminations ardentes sur tout ce qu’il voyait, tout ce qu’il touchait, tout ce qu’il sentait. Aussi ne s’était-il pas absorbé dans la nature. Il avait absorbé la nature en lui ; il l’avait forcée à s’assouplir, à se mouler aux formes de sa pensée, à le suivre dans ses envolées, à subir même ses déformations si caractéristiques.

Van Gogh a eu, à un degré rare, ce par quoi un homme se différencie d’un autre : le style. Dans une foule de tableaux, mêlés les uns aux autres, l’œil, d’un seul clin, sûrement, reconnaît ceux de Vincent Van Gogh. (…) Et tout, sous le pinceau de ce créateur étrange et puissant, s’anime d’une vie étrange, indépendante de celle des choses qu’il peint, et qui est en lui et qui est lui. »



https://www.wikiart.org/fr/vincent-van-gogh/sower-after-millet-1889



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Mots de Munch

"D'un pinceau brûlant peindre jusqu'à mon dernier souffle "



Munch pousse son premier "cri" en 1863 !



Il aura tout connu durant sa longue vie, il décèdera à l'âge de 80 ans en léguant tous ses biens à la Ville d'Oslo.



Première exposition de ses peintures et dessins en 1889.



Il résidera successivement à Paris, Berlin puis en Norvège.



Liaison amoureuse torride et mouvementée qui se terminera violemment.



Addiction à l'alcool - problèmes pulmonaire - maladie des yeux (aveugle durant quelques mois) - emprisonnement - scandale - internement volontaire .... Vie riche de tous les talents et tous les excès ; la rage de vivre le pire et le meilleur.



Il ne cessera jamais de peindre,



Ce carnet de 120 pages magnifique, contient lettres, notes, et de nombreux croquis parfois non datés.



Son tableau le plus connu "Le Cri" peint en 1895 :



Un soir je marchais

en suivant un chemin -

D'un côté se trouvait la ville

et en dessous de moi le fjord.

J'étais fatigué et malade -

je me suis arrêté pour regarder

le fjord - le soleil se couchait -

les couleurs ont pris une teinte

rouge - comme du sang.

J'ai senti passer comme un cri

à travers la nature - il m'a

semblé entendre un cri

- J'ai peint ce tableau - peint

les nuages comme du vrai sang.

- Les couleurs criaient !

C'est devenu le tableau le Cri

dans la Frise de la vie.
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Le mystère et l'éclat : Pastels du musée d'Orsay

Honteusement trompée par Un parc dans la nuit de Rippl-Rónai en couverture de ce catalogue d’exposition, trop pressée pour vérifier que la totalité du contenu m'intéressait vraiment (il faut dire que je l'ai dégoté à très bas prix dans une braderie, il ne s'agissait pas qu'on me le dérobe!), j'ai fait face à une amère, affreuse, horrible, terrible déception quand je me suis rendu compte que, non, il n'était pas question que des pastels symbolistes dans le livre.





Pour être honnête, j'avais bien vu qu'il y était question de deux ou trois autres petits trucs - des trucs appelés Millet, Manet, Degas -, mais je n'y avais pas attaché tellement d'importance. Et puis vu les noms précités, ça ne pouvait pas être complètement inintéressant. C'est juste que j'ai dû m'avouer que Millet et Degas ne m'intéressaient finalement pas plus que ça ; je le savais déjà plus ou moins pour Manet. Il y a aussi le cas Odilon Redon, qui là m'a posé problème.





Je reste cela dit persuadée, après avoir refermé ce catalogue, que si j'avais lu des bouquins sur l'ensemble de l'oeuvre de Millet, Manet ou Degas, j'aurais été plus intéressée par leur cas. Car je n'ai pas très bien vu ce que la présentation des pastels de ces trois artistes apportait à la connaissance de leur art. Alors oui, il est bien clair dans les textes du catalogue que le XIXème a été un renouveau pour le pastel, qui au XVIIIème se cantonnait presque exclusivement aux portraits (dont ceux, fameux, de Quentin de la Tour) et au rendu rosé et poudré des chairs. Il est clair que Millet a rompu avec tout cela. Mais pour autant, je ne comprends guère en quoi le pastel a été pour lui différent de la peinture à l'huile, ou de tout autre medium, dans sa pratique générale. Même chose pour Manet et Degas. Et puis les couleurs des pastels de Degas m'ont paru criardes, agressives...





Pour le cas Odilon Redon, Dario Gamboni s'est efforcé non seulement d'expliquer en quoi le pastel constituait une étape vers la couleur, mais aussi d'analyser, peut-être plus que ses confrères, les œuvres reproduites. Malgré cela, je n'ai pas été passionnée par le propos, sans doute parce que la couleur de Redon ne vaudra jamais, pour moi, ses noirs. Et puis finalement, ce que j'ai retenu de l'utilisation du pastel par ces quatre artistes, c'est que c'était moins fatiguant à utiliser qu'un autre medium. Certains d'entre eux ayant été affligés de maladies qui les ont considérablement affaiblis au fil du temps, le pastel leur a permis de continuer à pratiquer leur art malgré leurs infirmités. Et on saisit aussi, évidemment, que le pastel permet d'aller vite.





Donc, sans surprise, c'est l'essai sur le symbolisme qu m'a le plus intéressée. Mais pas seulement parce que je suis monomaniaque ! C'est que le flouté du pastel collait à merveille avec les objectifs des symbolistes, et qu'on comprend enfin l'intérêt de s'arrêter sur la technique du pastel dans ce cas précis. C'est le chapitre que j'ai trouvé le plus abouti, mais peut-être ne suis-je pas très objective. Je dois tout de même préciser que, le musée d'Orsay ayant organisé l'exposition avec ses propres œuvres, on trouve essentiellement des œuvres de Lévy-Dhurmer - qui valent vraiment le coup d’œil, pour ceux qui ne le connaîtraient pas.





En revanche, on ne comprend pas bien pourquoi Clair de lune et lumières de Spilliaert, mentionné dans le catalogue, n'y apparaît pas. L'oeuvre 'aurait-elle pas été retenue pour l'exposition, alors qu'elle fait partie des collections du musée ? Ou n'aurait-elle tout simplement pas été reproduite ??? On s'est également abstenu de reproduire quelques autres œuvres pourtant citées, ce qui n'est pas la procédure habituelle pour un catalogue d'expo (ben oui, s'il faut aller sur le Net à chaque fois pour voir de quoi on nous parle, merci pour le côté pratique).





Mais le catalogue s'achève heureusement avec trois œuvres magistrales. Un parc dans la nuit, que j'ai mentionné en début de critique, est suivi de Nocturne au parc royal de Bruxelles de Degouve de Nuncques, qu'il eût été impensable d'escamoter, pour se refermer sur l'étonnant et terrifiant pastel de Mucha : Le gouffre. Dans les profondeurs, un cadavre.
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Catalogue Monet

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De nombreux amateurs d’art se souviennent encore de l’exposition Claude Monet qui a battu des records de visiteurs au Grand Palais en 2010. J’y étais. Près de 200 toiles du chef de file du mouvement impressionniste étaient réunies. La Réunion des musées nationaux voulait un catalogue à la hauteur de la manifestation. Le résultat est superbe, relié sous jaquette, 385 pages. Un pavé ! Difficile à lire s’il n’est pas posé à plat !



Je prépare un travail d’écriture sur la première femme du peintre, la douce et discrète Camille. Je ressors donc ce gros catalogue et, surprise, je m’aperçois qu’il n’a pas été remarqué sur Babelio. Je me devais de faire quelque chose, d’autant plus que son prix actuel est particulièrement attractif pour ce très beau livre d’art présenté sur papier mat.



Les toiles que j’avais admirées dans le musée m’apparaissent en très grand format, impressionnantes. La plupart des tableaux connus par les admirateurs de Claude Monet sont présents. Curieusement, j’ai lu par ailleurs plusieurs critiques sur la mauvaise qualité des reproductions contenues dans le catalogue. Je le feuillète consciencieusement. Désolé pour les grincheux, mais nous ne devons pas avoir le même livre ! Toutes les toiles que j’admire depuis longtemps sont de qualité et les commentaires sont bien rédigés.



La star de l’impressionnisme « Impression, soleil levant », qui n’était pas dans l’exposition, est bien dans le catalogue avec son soleil orangé se reflétant dans l’eau du port du Havre. Monet le guettait de sa chambre d’hôtel face au port très tôt le matin.



Les magnifiques « Nymphéas », sur une double page intérieure, correspondent bien à ma vision des immenses panneaux regroupés dans les salles du musée de l’Orangerie à Paris. Monet avait promis à son ami Georges Clemenceau d’en faire don à la France après sa mort en 1926. Des explications claires et détaillées accompagnent chaque panneau. L'harmonie picturale des fameux « Nymphéas » est bien présente : symphonie des couleurs, saules pleureurs trempant dans l'onde, reflets des nuages et éclats du soleil primesautier, vibrations des feuillages dans l'eau troublée par le vent, lumière volage. Les yeux fatigués de Monet fouillaient inlassablement l’horizon liquide : la ligne d’horizon était supprimée, la perspective disparaissait, les formes se dissolvaient. Seul Monet était capable de rendre ce fouillis aquatique de façon aussi réaliste, souvent proche de l'abstraction.



Camille m’apparait, magnifique dans « La Femme à la robe verte ». Une expression coquette emplit son beau visage. Sa longue robe trainante à bandes noires et vertes s’écroule en larges plis souples. Dans « La Capeline rouge », sa capeline vermillon sur la tête la fait ressembler à un père Noël. Assise dans l’herbe sous les lilas, « La Liseuse » se confond dans la végétation, sa robe rose est parsemée de paillettes de lumière.



Les éblouissants reflets sur la surface ridée de l’eau de la « La Grenouillère » sont composés de larges touches de couleurs pures, bleus cernés de noirs, soulignés de minces trainées de jaunes et de roses. Les taches colorées lumineuses se disloquent en touches géométriques brisées s’encastrant les unes dans les autres comme une mosaïque.



Les séries peintes à partir des années 1890 sont un gros travail fait par Monet pour montrer des meules, peupliers et cathédrales. Tout au long de la journée, il les étudie, sous différents angles, à différentes heures de la journée. Une belle double page intérieure montre les « Cathédrales de Rouen », que Monet peignait face à la cathédrale. Au fur et à mesure de l’avancement du soleil, il changeait de toile, guettant la moindre modification de lumière sur les vieilles pierres.



Les fabuleux « Dindons », immenses, se promènent toujours en toute liberté dans le grand parc. Montrer des animaux de basse-cour n’était pas très recherché par les clients lorsque Monet les peint. Lumineux, le soleil accroche leurs plumages blancs teintés d’un jaune clair somptueux par endroit et d’un étonnant rose pointillant les contours.



Quel plaisir de revoir ces toiles ! Monet reproduisait toute cette beauté qui l’entourait. « Regarde la nature et peins ce que tu vois, comme tu peux. », donne-t-il comme unique conseil à Blanche, sa belle-fille, qui plante souvent son chevalet à ses côtés.



Les grincheux auront tort, car, à part quelques toiles moins bien présentées, je n’ai vu que d’excellentes reproductions qui font de ce catalogue un des plus beaux livres d’art consacré à l’œuvre de Claude Monet.

Cela ferait un magnifique cadeau qui trouverait facilement sa place au pied du sapin de Noël. Ne surtout pas l’accrocher sur ses branches…



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Odilon Redon : Prince du rêve 1840-1916, albu..

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C'est l'histoire d'une surprise, puis d'un émerveillement : le mien…

J'étais venu insouciant au Grand Palais à Paris en cet après-midi de début juin, dans un esprit de découverte d'un peintre moderne que l'on disait symboliste. Je savais que cet artiste avait vécu l'aventure impressionniste puisqu'il avait participé à la huitième et dernière exposition du groupe en 1886. Etrangement, je ne connaissais que son nom et ignorais son oeuvre. On le disait discret, renfermé, singulier dans son travail…

Je gardais précieusement dans ma bibliothèque un vieux bouquin « Peints à leur tour », daté de 1948, écrit par Thadée Natanson, important critique d'art, fondateur et rédacteur en chef de la Revue Blanche à la fin du 19e. Il avait bien connu Odilon Redon et l'avait surnommé le « prince du rêve ». Quelques phrases de ce livre m'avaient intrigué :

« Pour donner de formes sensibles, mais aussi de cheminements abstraits, une expression toujours purement plastique, […] personne n'aura trouvé de moyens plus simples, mais plus efficaces et plus originaux. »

« Dans le royaume lointain du lithographe, […] les noirs d'Odilon Redon, qui sont parmi les plus noirs qui aient été tirés, réalisent sur le papier les ténèbres. Monsieur Degas, connaisseur difficile, disait son admiration de ces noirs. »

« Les créations de Redon ne ressemblent qu'à elles-mêmes. Tantôt grâce à une sagacité de l'inachevé, tantôt par un très personnel accent de tristesse. »



Dans la première salle, silencieuse, je ne vois que des petites oeuvres accrochées l'une à côté de l'autre dans la pénombre : dessins au fusain, eaux-fortes, gravures. Je lis sur un mur que l'essentiel de l'oeuvre du peintre, jusque vers sa cinquantième année, reste de façon presque exclusive dans le noir. « le noir est en somme la couleur la plus essentielle, n'est-ce pas ? disait Redon à Emile Bernard. »



La plupart des gravures de Redon qu'il avait publiées dans une douzaine de recueils lithographiques, sont exposées : Dans le rêve, À Edgar Poe, Les origines, Hommage à Goya, La tentation de Saint Antoine, À Gustave Flaubert, Les fleurs du mal, Les songes…

Une grande liberté anime le travail de cet artiste original. Tous les sujets ont retenu l'attention du dessinateur : visages, corps, chevaux, arbres, fleurs, paysages. L'univers de Redon, exprimé sur un mode intimiste à la façon d'un Gustave Moreau, est sombre, fantastique, énigmatique : Une tête sans corps repose sur un plateau. Une étrange araignée à tête humaine nous sourit.

Cette première partie de l'exposition se termine. Les yeux d'enfants de Redon exploraient-ils ses origines ? : résonance intime de son âme… émerveillement et angoisse de la petite enfance…

« L'art est une fleur qui s'épanouit librement, hors de toute règle ; il dérange singulièrement, ce me semble, l'analyse au microscope de savants esthéticiens qui l'expliquent. »





Puis la couleur jaillit… le jour succède soudainement à la nuit…

Un sentiment d'espace métaphysique, de légèreté, de joie simple, transfigure les toiles qui m'entourent. Les murs présentent une symphonie musicale dont les couleurs chatoyantes sont les notes.

Odilon Redon a 50 ans en 1890. Jusqu'à son décès en 1916, le peintre va travailler sur la couleur, avec une préférence pour la technique du pastel qu'il épouse définitivement. Son art est ravivé. Il écrit à Emile Bernard en 1895 : « Je délaisse de plus en plus le noir. Entre nous, il m'épuisa beaucoup, il prend, je crois, sa source aux endroits profonds de notre organisme. »



« Les yeux clos », daté de 1890, est l'oeuvre qui semble faire la transition du noir vers la couleur. La figure surgit dans l'aube grise comme émergeant de l'eau, sorte d'image christique de la résurrection.

Cette lumière éclatante m'éblouit… Je repense à ces levers de soleil qui trouent la nuit à l'aurore et envahissent d'un coup le ciel de lueurs flamboyantes.

Des motifs divers m'apparaissent : de magnifiques portraits de femmes, une Jeanne d'Arc nimbée de rouge, des êtres mystiques ou mythologiques, Vénus sort d'un coquillage. La voile d'une barque mystique est portée par une onde verte sous un ciel d'or et d'argent, l'intensité du jaune de la voile juxtaposé au bleu de la quille fascine. Un cyclope, redoutable géant, semble attendri et suppliant, comme figé d'admiration devant un nu féminin.



Très touché par le décès de Gauguin aux Marquises en 1903, Redon fait un portrait posthume « Portrait de Paul Gauguin » du peintre qu'il admire.



J'observe des vases de fleurs des champs. Les tons purs du pastel les rendent aériennes, légères, lumineuses. Je n'avais encore jamais vu une telle réunion de pastels. Les tonalités veloutées sont somptueuses.



Un talent unique ! Un grand poète ! Ce peintre mystérieux puisant son inspiration dans les méandres de son inconscient, de ses rêves, m'avait totalement séduit. Il refaisait le monde à son image :

« On a tort de me supposer des visées. Je ne fais que de l'art. »



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De Cézanne à Matisse : Chefs d'oeuvre de la fon..

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Depuis la constitution de la fondation Barnes en 1922 à Merion, non loin de Philadelphie aux États-Unis, la collection n'avait jamais bougé.

En septembre 1993, 70 ans après leur départ définitif de France, 72 chefs-d'oeuvre achetés à Paris par le judicieux docteur Barnes sont revenus à Paris le temps d'une exposition de quatre mois.



Albert Barnes a amassé une fortune considérable. A partir des années 1910, il va devenir un des nouveaux acteurs du marché de l'art et imposer sa présence. Il est de la race de ces riches collectionneurs américains du début du 20e siècle nommés Philipps, Frick, Palmer, Getty, Ryerson, parmi les plus célèbres.

Amateur d'art éclairé, il voyage en Europe. Paris est la capitale des arts. Épris de la France il se met en relation avec les marchands d'art Ambroise Vollard et Durand-Ruel et achète de nombreuses toiles de peintres avant-gardistes.

Le docteur Barnes va devenir l'un des amateurs les plus « avancés » d'art français contemporain. Il dépense une fortune pour le grand tableau des « Joueurs de cartes » de Paul Cézanne qui deviendra l'une des pièces majeures de sa fondation.

En quelques dizaines d'années, entre 1910 et 1950, il acquiert un ensemble d'oeuvres diversifié de maîtres anciens et modernes de grande valeur qui vont faire de sa collection l'une des plus importantes au monde : « Là, les tableaux anciens sont mis à côté des modernes, un Douanier Rousseau à côté d'un primitif, et ce rapprochement aide les étudiants à comprendre bien des choses que les académies n'enseignent pas. – Henri Matisse, 1930 »



Cette exposition à Paris est exceptionnelle. Des Renoir, Monet, Cézanne, Van Gogh, Rousseau, etc. Pour ne pas faire trop long, j'ai choisi de montrer une galerie restreinte se limitant aux peintres avant-gardistes du début du 20e siècle.



J'ajoute un commentaire additionnel sur les exceptionnelles « Poseuses » de George Seurat peintes en 1887 dont nous voyons un détail sur le catalogue de l'expo : Avec « Un après-midi à l'île de la Grande Jatte », cette toile est l'une des oeuvres les plus ambitieuses de l'artiste, aussi déterminante que, plus tard, « Les demoiselles d'Avignon » pour Picasso. Ce chef-d'oeuvre, une très grande toile de demoiselles nues, faite de tous petits points juxtaposés dans des tons violacés, sera acheté par Barnes en 1926 et fait toujours le bonheur du musée américain.



Début 20e les avant-gardistes étaient cette colonie de jeunes artistes ambitieux qui, après les impressionnistes, voulaient révolutionner la peinture. Ils s'étaient installés dans Paris à Montmartre et Montparnasse. Les marchands parisiens, surtout Paul Guillaume, rabattaient leurs toiles pour le docteur Barnes. Elles ne coûtaient pas trop cher à cette époque.





« le petit pâtissier », Chaim Soutine : Une liberté de touche et de couleurs qui subjugua de suite Barnes et fit connaître ce peintre étonnant, émigré russe qui trainait sa misère parmi la bohème de Montparnasse.



« Portrait de Jeanne Hébuterne », 1919, Amedeo Modigliani : Ce portrait de la dernière compagne de l'artiste, qui se suicidera à sa mort, est surprenant par sa composition, le bras gauche de la femme est arrondi autour de la tête comme un arc.



« Acrobate et jeune arlequin », 1905, Pablo Picasso : Une grande toile de la période rose de Picasso. le thème des saltimbanques et de la fête foraine est très présent à Paris. Ces artistes du spectacle itinérant figuraient souvent dans les poèmes de Verlaine, Baudelaire ou Apollinaire, ami de l'artiste.





Henri Matisse est le peintre le plus représenté dans l'exposition. Toutes les toiles présentées à Paris sont des chefs-d'oeuvre d'une qualité impressionnante. Deux d'entre eux, les plus célèbres de l'artiste, sont admirés dans le monde entier :



« le bonheur de vivre, 1906 : Une oeuvre légendaire dans l'histoire de la peinture. Un paradis montrant les plaisirs terrestres (l'amour, la danse, la musique, la nature). Rêverie érotique dans un décor champêtre. Un an après, Picasso peindra ses « Demoiselles d'Avignon » dans un esprit de rivalité avec Matisse.



« La danse », 1933 : Il s'agit d'une composition monumentale et murale commandée par Barnes à Matisse pour l'installer dans sa fondation à Merion. le docteur Barnes comparera « La danse » à la verrière d'une cathédrale et Matisse trouvera qu'elle ressemble à un chant qui s'élève vers la voûte du plafond.



Après la mort du docteur Barnes le pèlerinage à Merion des amateurs d'art ne va guère cesser.

La fondation Barnes demeure un des rares endroits au monde où le visiteur sent constamment la présence de l'ancien maître des lieux et le choix d'un seul homme derrière chacune des oeuvres qui l'accueille.





De par la quantité et surtout la qualité, cette exposition est l'une des plus belles de chefs-d'oeuvre de la peinture moderne française appartenant à un collectionneur qui ait été présentée à Paris. J'ai tenté d'en restituer la saveur. J'en garde un souvenir ému. Heureusement il me reste le catalogue.




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Van Gogh à Auvers-sur-Oise Les derniers mois

Je viens de faire l'acquisition du catalogue d'exposition de Van Gogh à Auvers sur Oise, les derniers mois.



Celui-ci est une merveille de délicatesse ; déjà la couverture est satinée, épaisse, lettres blanches en relief, et le tableau choisi en jaquette est "Champ de blé sous des nuages d'orage" 1890 ; rien que cette mise en bouche, le vert des blés, le bleu du ciel et vous partez pour une rêverie, un voyage assurément.



La plupart de ces œuvres me sont inconnues ayant raté l'Expo, bien que vivant à 12 km d'Auvers...(Aïe aïe aïe), raté Orsay..., je remercie les éditeurs (Hazan) pour ce travail de qualité à un prix qui reste au demeurant modeste.



Les œuvres sont magnifiquement mises en valeur pleine page. On n'imagine mal le destin funeste que se réservait le malheureux Vincent tant ses œuvres sont éclatantes de couleurs et de luminosité.



Florilège : Vase avec des chardons, Verre avec les œillets, Vase aux renoncules, Fleurs sauvages dans un verre d'absinthe, Roses, Branches de marronniers en fleurs et le célèbre Amandier en fleurs. Les bords de l'Oise, les champs, le village.



Vous l'aurez deviné, je suis ravie de mon achat, un régal .
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Sisley

Hommage à Sisley



J'ai écrit un texte il y a trois ans à Moscou qui s'ouvrait par le spectacle des premières neiges de l'hiver, ça tombait dru, le ciel était bas, qu'on n'apercevait même pas d'ailleurs, accaparé invariablement par les gros flocons qui virevoltaient légers comme l'air et rendaient encore plus joli le quartier de la ville impériale où je séjournais. La fin de mon écrit fut plus prosaïque puisqu'il s'agissait de mon retour en France avec comme problème à régler une locataire indélicate qui me pourrissait la vie à l'époque. Je me souviens d'une chose, j'étais tellement pénétré par l'euphorie frénétique que suscitait en moi cette neige "neuve" s'installant grassement sur les branches effeuillées des arbres noirs qui garnissaient le parc aussi bien intérieur qu'extérieur, que j'écrivais, j'écrivais : il fallut me rappeler plusieurs fois pour aller becqueter(*).. Je me souviens aussi qu'on dit dans mon dos : "mais qu'est-ce qu'il écrit comme ça, des pages et des pages avec une telle insistance.." ; ce me fut traduit ..

Je n'eus pas fait alors le rapprochement avec la Neige à Louveciennes de Sisley que je connaissais et appréciais, mais la confusion se produisit pour le moins en faible part je pense.. même si cette merveille de la nature qui se déroulait devant mes yeux avait quelque chose de primesautier..



Probablement que Sisley rumina quelques sensations du même ordre quand il peignit la Neige à Louveciennes, probablement aussi son chef d'oeuvre à cet anglais vivant en France que cette même France se déshonora en refusant de lui attribuer la nationalité. La fraicheur d'exécution de cette toile n'a d'égale que son effet. Charles Juliet s'en inspire dans son journal numéro 10 : "le Jour baisse" ; notre grand prosateur est passionné de peinture, il l'évoque souvent dans ses écrits : il en fait l'incipit du Jour baisse :

"6 janvier 2009

"Le lointain souvenir du fond de ma mémoire"



Il y a quelques jours, j'ai acheté au musée d'Orsay la reproduction en carte postale d'une toile de Sisley : La Neige à Louveciennes. Une toile qui me touche particulièrement. La neige est tombée en abondance. Elle recouvre le chemin qui va se rétrécissant entre les murs formant une impasse. Sur ce chemin se tient une femme vêtue d'une veste noire. On distingue à peine, en arrière-plan, le clocher d'une église. Des deux côtés du chemin s'étendent au-dessus des murs des branches couvertes d'une neige épaisse, Surplombant le tout, un ciel d'un grand sombre.

La vision de ce paysage de neige a fait remonter un souvenir lointain du fond de ma mémoire.

J'étais encore à l'Ecole de Santé. Avant un cours, j'étais allé travailler à la bibliothèque de la faculté. Une blême journée de novembre ou de décembre. Une de ces journées atones où un brouillard dense frappe la ville de léthargie. J'avais avec moi la reproduction de la toile de Sisley que je viens de décrire (je me demande d'ailleurs comment une vieille carte postale pouvait être ainsi en ma possession). Je tenais cette carte dans ma main, devant moi, et je prenais conscience qu'il me fallait renoncer à ce qui m'attirait de plus en plus : l'écriture, et aussi l'art, l'art dont à vrai dire je ne savais pas grand chose.

J'étais dans un désespoir absolu. Un choix était à faire : soit je poursuivais mes études, soit je m'engageais dans l'inconnu. Tout me prouvait que je devais me montrer raisonnable et suivre la voie qui m'était tracée, mais alors il y avait en moi quelque chose d'essentiel qui allait mourir. Instant crucial, déchirant. "

PG 22 05 2022



(*) Je dois l'emploi de ce mot à un ami artiste aujourd'hui disparu , un ami octogénaire que j'avais comme client à qui je prodiguais des soins comme à personne. Il disait : "bon, on va au becqueté". Je lui dédie ce mot. Jamais je n'aurais imaginé que ma vie prît cette tournure à cette époque..
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Edward Burne-Jones 1833-1898: Un maître angla..

Livre d'une remarquable exposition du Musée d'Orsay consacrée au maître anglais Edward Burne-Jones.

Chantre du mouvement artistique des préraphaélites, il donne à voir un univers fantasmatique et fantastique où le romantisme se mêle à des références antiques et médiévales. Il met en scène légendes et contes dans des tableaux enchanteurs. Les personnages ont un aspect hiératique, comme porteurs d'une lourde destinée.

Ses visages de femmes aux regards pleins de mélancolie et aux longues chevelures sont inoubliables.



A noter que Tim Burton donna à l'une des héroïnes de son film Sleepy Hollow une robe créée sur le modèle exact d'un tableau d'Edward Burne-Jones.
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Millet, Van Gogh : Exposition, Musée d'Orsay,..

Et dire que Van Gogh allait copier des peintures de Millet au musée. Bon, ce n'était pas propre à lui, mais par contre ce qui le fut, c'est qu'il prit son envol précocement et que, à l'âge où la plupart des peintres connaissaient la maturité, lui il mourut ..



Mon rapport à Van Gogh est bizarre. J'ai toujours vu, comme tout le monde, que Van Gogh avait un sacré talent. Mais bon, il était là sans m'en soucier davantage. le jour où je me suis intéressé à lui, je devais bien avoir des années de connaissance de la peinture. Comme si pour l'admirer, il fallait un minimum de savoir, alors que Van Gogh s'offre à soi ou impose naturellement son talent, que dis-je son génie.



En fait, tous mes goûts ont convergé vers lui presque extérieurs à moi. Il avait la grâce ce type !
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Manet inventeur du moderne

Ce très beau catalogue d'exposition permet de revoir les œuvres exposées, le tout agrémenté d'indications artistiques et culturelles.



Un beau livre, assurément.
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Gustave Caillebotte - 1848 1894

Il n'a peut être pas le génie des couleurs de Monet, du coup de crayon de Toulouse Lautrec ou de Degas mais si comme moi vous restez scotché devant "les raboteurs de parquet" au Musée d'Orsay, vous aurez compris l'importance de ce peintre. Son frère était photographe et ses toiles sont faites comme une photographie, il n'y a pas la légèreté d'un Pissaro ou d'un Sisley, ou la folie d'un Van gogh, mais que c'est beau.
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Musée d'Orsay

Il ne suffit pas d'une seule visite pour connaître toutes les richesses du musée d'Orsay. Il faut y retourner souvent, et pas seulement pour les expositions, car il y a toujours des oeuvres à découvrir ou à revoir.

Un incontournable lors d'un séjour à Paris.
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Catalogue Monet

Magnifique catalogue édité par la Réunion des Musées nationaux à l'occasion de l'exposition de 2010-2011 au Grand palais à Paris. Il comprend 21 essais d'auteurs divers mettant en évidence des périodes ou des techniques et des réflexions sur le peintre et son art ,175 reproductions de grande qualité , des index et une chronologie. Mon préféré "Soleil d'hiver ,Lavacourt"(cat.51).
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Odilon Redon : Prince du rêve 1840-1916, albu..

Instantané de l’exposition du Grand Palais consacrée à Odilon Redon, ce catalogue est l’occasion rêvée pour s’initier à l’univers du peintre, grand explorateur des mystères de l’âme et du subconscient. L’onirisme et le bestiaire cauchemardesque dépeints par l’artiste sont autant d’intertextes littéraires (Baudelaire, Poe, Verhaeren), que de jalons posés vers la naissance du symbolisme et du fauvisme.
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Millet, Van Gogh : Exposition, Musée d'Orsay,..

Qui ne connait pas "l'Angelus" ou "les Glaneuses" de Jean-François Millet ?

Beaucoup d'oeuvres de ce dernier ont été répliquées par Van Gogh. Vincent écrivit à son frère, Théo, "Millet, c'est Millet le père, c'est-à-dire qu'il est guide et conseiller pour les jeunes peintres".

Comme Delacroix était fasciné par Rubens, Degas et Manet par Velasquez, Van Gogh, alors qu’il n’était âgé que de 22 ans, après avoir assisté à la vente de 95 pastels de Millet à Drouot, écrivait à Théo: “Quand je suis arrivé dans la salle où étaient exposées les œuvres de Millet, j’ai éprouvé quelque chose dans le genre de “Déchausse-toi, le lieu que tu foules est sacré...”



































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Edward Burne-Jones 1833-1898: Un maître angla..

Ce livre est un ouvrage superbe, un bel objet en lui-même et surtout un véritable délice pour tous les amateurs de préraphaélisme qui pourront passer des heures à le lire, le lire et à admirer la qualité de reproduction des oeuvres d'Edward Burne-Jones qu'il contient.
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Odilon Redon : Prince du rêve 1840-1916, albu..

A l’occasion de l’exposition « Odilon Redon, prince du rêve, 1840-1916 » présentée au grand palais à Paris (23 mars-20 juin 2011) parait ce catalogue, richement illustré de près de 300 estampes, peintures, pastels, fusains et dessins, dont plusieurs inédits pour former un ensemble exceptionnel montrant l’évolution de l’artiste dès ses débuts en 1855 jusqu’à sa mort en 1916.

Contemporain des impressionnistes, Odilon Redon a joué un rôle essentiel dans la genèse du symbolisme au tournant des 19ème et 20ème siècles. Après de grandes monographies à Londres et à Francfort, cette exposition a permis de le redécouvrir à Paris pour la première fois depuis 1956 et pour ma part, de le découvrir. En effet, je ne connaissais pas du tout l’œuvre de cet artiste français et c’est Patti Smith qui m’a donné envie de le connaitre en l’évoquant dans son excellente biographie « Just kid ». Je lui en suis reconnaissante car le travail d’Odilon Redon est exceptionnel.

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