Avec La vie meurtrière, Les soupirs de Cyprien Morus et Corbehaut, ses trois romains dont il faut noter qu'aucun ne fut publié de son vivant, il fait l'éclatante démonstration de son talent d'écrivain. Même si l'univers romanesque créé par le peintre rejoint par bien des thèmes abordés le contexte du roman contemporain, il est parcouru de violences internes d'un ton absolument personnel. Il est clair que l'écriture offre Vallotton un outil d'élection lui permettant d'explorer et de cerner d'un trait sans détour ni concession les obscurités de son moi le plus intime.