Les années 1970, ce sont les influences hippies, la télévision en couleur, les débuts du tourisme de masse, le disco et sa bonne dose de glamour et de paillettes... Une certaine légèreté héritée de l'économie florissante de l'après-guerre et un vent de liberté issu de mai 68.
En Belgique, l'hebdomadaire Femmes d'Aujourd'hui, le 1er hebdomadaire féminin est publié dès 1933 et accompagne la femme des années 1930. Il lui prodigue trucs et astuces de mode et de beauté, conseils pour la maison et l'éducation des enfants, des rubriques sur les vedettes et le courrier des lectrices. En plus, une double page est consacrée aux femmes actives.
Une constante qui traverse les sixties est le choix des couleurs tranchant totalement avec la mode des années 1950, qui avait codifié leur emploi selon les heures, les événements, les saisons. Désormais, coloris audacieux, acidulés, mélanges, contrastes et dissonances sont de mise en toutes circonstances.
Le style vestimentaire, le look, n'est plus signe extérieur de richesse, mais signe d'appartenance à un groupe social aux revendications diverses et appuyées, qu'elles soient d'ordre politique, contestataire ou générationnel.
L'art déco est d'un tel éclectisme qu'il est presque impossible de le définir, si ce n'est par des contraires qui font son originalité et son succès. Car l'Art déco est un art de la diversité, où se retrouvent avec simplicité et somptuosité, tout à la fois, les traditions européennes et les influences de l'Afrique, de l'Egypte, de l'Orient ou de l'Amérique du Sud.
Consciente qu'elle n'est pas une classe mais bien une position, la bourgeoisie doit faire sans cesse évoluer les codes du paraître.
Le terme "prêt-à-porter" s'est donc substitué à celui de confection, connoté assez négativement, car associé à une mauvaise coupe et de qualité médiocre. Il ne faut pas oublier que jusque dans les années 190, 50 % des femmes font réaliser leurs vêtements chez leur couturière. Ce pourcentage diminue durant toute la décennie au profit du prêt-à-porter.
Le Jardin des Modes du mois de septembre 1963 est révélateur d'une tendance désormais incontournable : la place et l'importance que les jeunes prennent dans la société : La mode voit jeune parce qu'elle voit simple. C'est la première fois qu'apparaît une mode propre aux moins de vingt ans.
Au lendemain de la première guerre mondiale, la population aspire à un retour à une vie normale. Le traumatisme causé par les années de guerre modifie les mentalités et donne le signal d'une ruée vers les plaisirs.
A l'heure où certains droits semblent contestés ou bafoués, il est bon de souligner que les acquis d'aujourd'hui sont le résultat des luttes d'hier, qu'en rappeler l'origine est faire oeuvre de mémoire.