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Citations de Myriam Revault d`Allonnes (48)


Myriam Revault d`Allonnes
La politique est le champ des rapports de force. La passion du pouvoir corrompt. L'art de gouverner est celui de tromper les hommes. L'art d'être gouverné est celui d'apprendre la soumission.
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Myriam Revault d`Allonnes
"Macron n'a pas pu être assistant de Paul Ricoeur, puisque d'abord le poste d'assistant à l'Université a été supprimé en 1968 - Macron n'était pas né -, qu'ensuite, Ricoeur a pris sa retraite en 1980 - Macron avait 3 ans -, et qu'enfin Macron n'avait pas le niveau requis puisqu'il ne s'est à ma connaissance jamais engagé dans un travail de doctorat." Comme conclut Revault: "La vérité n'a plus d'effet sur le réel"! - Myriam Revault d'Allonnes, Présidente du Comité scientifique du fonds Ricœur, dans un article en ligne du Monde... déréférencé depuis! (*Merci les notes; mais toute personne susceptible de retrouver ce texte en intégralité ou de l'avoir archivé est cordialement invitée à me l'envoyer par MP!)

A NOTER: la fameuse photo censée montrer Ricoeur et Macron dans un moment de grande complicité... ce n'est pas Macron qui se cache le visage en rigolant, c'est Olivier Abel. Original ici: https://www.reforme.net/2013/02/28/paul-ricoeur-la-passion-de-lautre-entretien-avec-le-philosophe-olivier-abel/ (Photo de Louis Monnier en 1996)
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Myriam Revault d`Allonnes
La grandeur de la démocratie moderne est précisément d'admettre que la société est divisée, que le conflit lui est inhérent et que c'est dans le jeu du dépassement de ces conflits que se joue le lien représentatif.
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Déconstruire signifie défaire les préjugés, les valeurs, les représentations qui sont au fondement d'un certain nombre de pratiques (racistes, sexistes, patriarcales, etc...) et des "cultures" qui leur sont historiquement associées.
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Le sens de ce qui convient à tous - ce que nous pouvons appeler la part du citoyen - est présent en chacun parce que le citoyen n'est pas un expert. Il n'a pas besoin d'être un expert pour prendre part à la délibération commune et exercer sa capacité de jugement politique.
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4. « Le traitement cathartique des affects par la tragédie grecque avait pour objet – et pour effet – de faire accéder les citoyens à une prise de conscience de soi politique. L'élaboration des sentiments collectifs – par le prisme de la terreur et de la pitié – tendait à opérer un certain "réglage" du logos et des affects.
L'exposition médiatique procède à l'inverse. Elle donne lieu à une autre forme de décharge : soit qu'elle libère les peurs et les fantasmes des individus soit qu'elle les affranchisse momentanément de leur culpabilité en leur donnant bonne conscience. […]
Mécanisme inverse, donc, de celui qui régissait la catharsis tragique : non plus mise à distance des affects afin que puisse s'y opérer le travail du rationnel, mais hypertrophie de l'émotion saisie uniquement dans l'instantané de l'image. » (pp. 95-96)
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On en arrive ainsi, comme le remarque Wendy Brown, à une situation où la gauche est plus attachée à sa marginalité et à ses échecs qu'à sa fécondité potentielle. Elle s'accroche à un passé fantomatique, elle regarde en arrière et manifeste un penchant à l'autopunition. Tout cela donne à penser qu'il faut reconsidérer le rôle des sentiments et des émotions qui "soutiennent" la gauche dans ses attachements et ses projets : en quoi induisent-ils des positions potentiellement conservatrices, voire autodestructrices ?
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(p. 73) Myriam Revault D'Allonnes

Merci de votre réponse qui, malheureusement ne me satisfait guère, mais qui a au moins le mérite de mettre en évidence la profondeur de nos désaccords. Évidemment, nous pouvons toujours nous entendre sur l'idée que nous tenons à la démocratie, que nous la jugeons préférable à toute autre forme de société, mais il s'agit d'un consensus tellement vague sur un signifiant flottant qu'il ne nous avance pas à grand-chose.
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(p. 20)
Et vous avez raison de dire que toute note pensée politique, en Occident aujourd'hui fait l'éloge de la techno-politique. Cela est antidémocratique et marque bien la mise à mal des principes premiers. Et de plusieurs façons. Le propre de la démocratie est de considérer que le bien commun d'une société n'est pas une donnée certaine, scientifique mais une affaire d'opinion, de vision du monde, donc incertaine et toujours discutable. Si on part du principe, au contraire, que le bien commun est technique, fruit de la compétence, alors il n'y a qu'une décision possible (c'est le TINA de nos élites bruxelloises: There Is No Alternative). Dès lors, le gouvernement se change en gouvernance, ou gérance administrative, pour mettre en œuvre la seule "solution" possible.

(Chantal Delsol)
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La concurrence devient alors la seule norme de comportement qui vaille. Elle se substitue à l'échange qui est la norme de la société libérale et dont il faut souligner qu'il n'est pas réductible à l'échange économique. On n'échange pas seulement des biens : on échange des mots, des paroles, des arguments, des opinions, des connaissances et des savoirs, des biens culturels et symboliques. L'échange met les sujets en relation alors que la concurrence les met en position d'individus séparés et atomisés.
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La question de l'indétermination a été assumée par Claude Lefort lorsqu'il a analysé la démocratie moderne comme habitée en son cœur par une énigme : celle d'une société qui "ne possède pas sa définition et reste aux prises avec son invention". Le pouvoir n'appartient à personne, ceux qui l'exercent ne l'incarnent pas et en eux ne s'investit ni la Loi de Dieu ni celle de la Nature.
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On aurait tort de penser qu'il ne s'agit là que de confusions ou d'erreurs intellectuelles, voire d'instrumentalisations idéologiques. La prégnance de ces thèmes, la façon dont ils en sont venus à investir et même à saturer l'espace public révèle qu'ils affectent aussi (et surtout) une faculté de juger commune à tous et indissociable de l'existence démocratique
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Renoncer à sa liberté, écrit Rousseau, c'est renoncer à sa qualité d'homme mais pour donner à la liberté son sens plein (celui d'un exercice et pas seulement d'une garantie formelle), il faut l'instituer. D'où - et c'est l'une des significations que l'on peut donner à la conversion existentielle requise par la conquête de la liberté civile - la critique et la démystification d'une indépendance d'autant plus factice qu'elle passe pour "naturelle" alors qu'en réalité elle est l'effet d'une imprégnation sociale et de l'intériorisation de normes extérieures. Il faut donc se défaire d'une conception faussée, illusoire, de la liberté comme satisfaction liée aux désirs et aux intérêts individuels pour accéder à sa représentation adéquate comme autonomie, soustraite à l'arbitraire des subjectivités parce qu'elle ne peut être que pensée dans son rapport à la loi.
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Tous les hommes recherchent le bonheur, mais personne ne sait exactement où et comment le trouver. Il est difficile à atteindre, mais difficile aussi à définir.
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On comprend mieux pourquoi la lecture de "La Princesses de Clèves" par le candidat aux concours administratifs est non seulement inutile au regard de son insertion dans le marché du travail mais contre-productive. Car, à la lecture de ce texte, la "guichetière" risquerait d'être dangereusement habitée par un trouble intérieur. Comment pourrait-elle (et devrait-elle) comprendre par exemple le comportement apparemment incohérent - échappant en tout cas à toute rationalité calculante - de la princesse de Clèves qui n'obéit ni à la logique de l'intérêt ni à celle de la satisfaction, encore moins à celle de la jouissance ?
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Cet État managérial (state gouvernance) invoque constamment, pour justifier sa politique, les termes de la modernisation, de la rationalisation des choix budgétaires, de la réforme de l'État (la RGPP : "révision générale des politiques publiques"). La référence à un quelconque "bien commun" s'est effacé au profit du rapport entre les moyens et les résultats, mesuré de façon quantifiable, qu'il s'agisse de la réforme de la Poste, de la "privatisation" (qui en désigne pas tant le retrait de la puissance publique qu'un modelage de son fonctionnement et de ses finalités sur celles des l'entreprise), d'EDF, etc.
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[Adam] Smith écrit que "ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du boulanger, ou du marchand de bière que nous attendons notre dîner mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, mais toujours de leur avantage." Mais il écrit également que si égoïste soit-il (ou supposé tel), l'homme a dans sa nature certains principes "qui le conduisent à s'intéresser à la fortune des autres et qui lui rendent nécessaire leur bonheur, quoi qu'il n'en retire rien d'autre que le plaisir de les voir heureux".
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"Dans cette perspective, le néolibéralisme est bien une révolution anthropologique : il inaugure un nouveau style de pensée et d'existence, une manière de vivre, de se comporter et même d'imaginer. Révolution "furtive" (stealth), écrit Wendy Brown. Non parce qu'elle opère dans l'ombre, de manière dissimulée, mais parce qu'elle agit presque à l'insu de ses acteurs qui en viennent à intérioriser ces injonctions et à y adhérer comme si elles émanaient d'eux-mêmes. Ils évaluent leurs pratiques, leurs manières de faire, leurs modes d'être à l'aune des paramètres qui règlent l'existence d'un sujet d'intérêt."
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La critique - il s'agit alors du substantif - est aussi l'activité qui met à l'épreuve une réalité ou une idée : elle se soumet à une certain nombre de critères afin d'établir sa validité et ses limites. C'est une entreprise de clarification.
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6. [ex Épilogue :] « Retrouver les réserves de sens que recèlent certaines idées et certains mots, initier un rapport nouveau au passé, réanimer sa profondeur vivante, n'est pas étranger à cette exigence [de faire émerger des manières inédites de penser et d'agir, selon les vœux de Hannah Arendt]. Car les dévoiements analysés dans ce petit livre témoignent, bien au-delà (ou en deçà) de la rhétorique de l'actuel président, de l'insidieuse mutation de notre univers mental et de la promotion d'un monde futur annoncé comme le seul possible. La matrice intellectuelle de ces dérives, dans la pensée comme dans la langue, réside tout d'abord dans un ensemble d'ambiguïtés difficiles si ce n'est impossibles à réduire. » (p. 100)
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Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
Son père briguant la fonction sénatoriale s'y opposait
Gabriel Fauré son ancien professeur de piano l'en dissuada
il est mort pendant la guerre franco-prussienne de 1870
Il avait repris ses études de médecine

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Thèmes : peinture , impressionnisme , Expositions , histoire de l'art , peintreCréer un quiz sur cet auteur

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