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4.17/5 (sur 130 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Myrielle Marc est née en 1946 près de Nantes. Ses parents ne comptaient pas s’installer là, mais la mort de son père a incité sa mère à rester dans la région. Myrielle avait cinq ans, et on a prétendu son père parti se reposer dans une maison de convalescence… Elle garde le souvenir d’une enfance heureuse dans un milieu populaire, plutôt pauvre et chaleureux. Bonne élève sans vraiment travailler, elle courait les bois et les champs.

Myrielle dit aujourd’hui que l’écriture est la « grande affaire de sa vie ». Elle a commencé à écrire à 7 ans, d’abord des contes et des petits romans, puis à 14 ans, ce qu’elle appelle son « premier vrai livre », publié plus tard sous le titre de Petite fille rouge avec un couteau. De 15 à 17 ans, plongée dans une « absence » à elle-même, elle interrompt ses études. Mais elle refait surface, écrit en une semaine un roman, Le Maudit, puis se lance dans la première version d’Orfenor. Il y en aura quatre, écrites à 20, 35, 45 et 55 ans. Elle passe son bac à vingt-trois ans et devient institutrice, un métier qu’elle a beaucoup aimé et qu’elle a exercé jusqu’à sa retraite (2001), tout en écrivant, toujours. En 1977 les éditions du Seuil publient Petite fille rouge avec un couteau, et en 1981 La pluie à petit bruit, puis Plages et Aux gueux l’an neuf paraissent aux éditions ACL en 1983. Elle écrit aussi deux pièces radiophoniques pour France-Culture, en 1982 et 1983.
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Source : http://www.xoeditions.com
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Nous lisons : le capitaine Fracasse dégaine à trois pas de nous, Don Quichotte délire près des hautes portes et la princesse de Clèves, roide, glisse sur le sol de terre battue. Sa robe bruit en frôlant le panneau d'un lit. Grand-père n'aurait pas dû renoncer à ses livres ! Nous donnerions volontiers tout ce qu'il dédaigné, et le peu qu'il a conservé, pour ces volumes aux pages jaunies Nos lits pour les Fables de La Fontaine, nous coucherons sur le parquet. La table de la cuisine pour les aventures des Fenouillard, nous mangerons sur nos genoux. Nos vestes pour ces récits de voyage et nos chemises, toutes, pour ce recueil de poésies, nous irons nus...
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Il a bien de la chance de savoir d'avance. C'est parce qu'il est petit. Moi aussi quand j'étais petite j'étais tout le temps sûre ; tandis que maintenant je suis tout le temps à me demander.
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J'ai écrit le titre à l'encre de Chine, il s'appelle "Le château de la fée" et il a 43 pages. Maintenant je vais en écrire un autre, une histoire de lutins. C'est un peu comme si j'étais un écrivain en somme. Malheureusement Maman me coupe la lumière à 10 heures, fâchée, pour que je dorme, et ça tombe toujours au moment où ça marche le mieux. Je vais essayer de piquer une pile électrique au bazar. Mais ce n'est pas drôle d'être un écrivain quand ta maman ne te laisse pas écrire.
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À ces moments-là le roi n'était pas notre cousin, et quelque chose qui ressemblait au bonheur dansait dans les flammes de l'âtre. Je riais, en croquant des noisettes. J'étais déjà douée pour le rire.
Et j'allais pouvoir exercer ce précieux talent un peu plus tard,quand me serait livrée, bribe à bribe, l'histoire de mon grand-père.
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C'est Ariane et je l'aime. Bien sûr que je l'aime. Je l'aime, n'est-ce pas ? Quelque chose de chaud s'est tissé d'elle à moi au cours des mille et mille nuits que nous avons vécues côte à côte. Quelque chose aussi, en moi, ressemble à ce qui la dévore vive. Assagi, contenu, mais présent : c'est de cela surtout que j'ai peur, et pas d'elle, bien que je ne le sache pas encore clairement.
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Je fagotais donc, tous les jours, été comme hiver, quel que soit le temps, sans répit. Brindilles et bûchettes et rameaux. Hue donc ma fille. Chacun doit accomplir son destin ici-bas et le mien m'était clairement indiqué. Si Camille n'avait pas trait la chèvre nous n'aurions pas eu de lait à boire le matin et si je m'étais croisé les doigts nous aurions eu froid le soir : tout était en ordre. Je liais mes brassées de branchages d'une main preste, je les calais contre mon ventre et j'allais les entasser dans la salle de musique, sans me plaindre.
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Nous quittons le hangar par le toit à la queue leu leu, en essayant d'imaginer un moyen d'accès qui soit plus aisé. Mais tout en parlant d'échelle nous ne pensons qu'à une chose, une seule : revenir, vite. Demain, à l'aube, cette nuit. Revenir. Fouiller et toucher. Ouvrir, démonter, jouer, lire, comparer, soupeser, savoir, comprendre... Grand-père a bien jugé le pouvoir des objets : il est grand , et redoutable. Les montagnes ce soir, autour de la vallée, ne nous protègent plus du monde, elles nous en privent, et je voudrais, je voudrais...
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Il m'a dit qu'il préférait quand même sa flûte. Remarque, il en joue tellement bien maintenant ! Des fois, si la fenêtre est ouverte et que des gens passent, ils l'écoutent. Une fois une dame a dit à son mari "mais attends, écoute un peu, c'est si joli !"
Il y invente des choses, des tristes et des gaies qui font comme une danse. La plus jolie s'appelle "chanson de la pluie qui tombe sur des roses" et tu croirais presque entendre les gouttes.
Quand on lui fait des compliments il dit que ce n'est pas lui, mais sa flûte qui est magique !
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Le Maudit obéit et son poignet apparut, encerclé par le bracelet vert. C'était un curieux assemblage de cuir et d'or, large et assez épais. Trois anneaux et autant de petits taquets en garnissaient l'extérieur. Sur le dessus, une plaque d'or ciselée signalait l'endroit ou il fallait loger le trèfle. L'ensemble ne paraissait pas serrer le poignet : simplement s'y plaquer étroitement. Il ne semblait pas non plus peser très lourd.
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Natalène n'était pas une mère de tout repos : ce fut très vite l'opinion générale. Elle nourrissait Cantor n'importe quand, dès qu'il semblait le désirer. Elle descendait l'escalier avec lui, quatre à quatre, oubliait souvent de le changer, ne le baignait que de temps à autre, et se montrait convaincue que ce petit être était d'une solidité à toute épreuve. Quand elle s'asseyait à table, son fils allongé sur les genoux, elle se contentait de poser sur son dos une main légère : ensuite, disait tante Lise, elle l'OUBLIAIT ! Elle riait, elle parlait, elle mangeait, sans un regard pour son précieux fardeau. N'avait-elle pas inventé aussi de l'assujettir sur son dos avec un drap noué et de l'emmener partout ? Dans le parc, en ville, au café, dans le fruitier si frais ? Tante Marie, un matin, eut une formule vengeresse :" En fait elle le traite comme un petit chat..."
Le petit chat, d'ailleurs, pétait d'aise du matin au soir. Il grossissait. On ne savait pas à quel rythme parce que sa mère ne le pesait jamais, mais il grossissait.
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