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4.48/5 (sur 59 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Saratov , le 31/10/1899
Mort(e) à : Moscou , le 29/12/1980
Biographie :

Nadejda Mandelstam (russe : Надежда Яковлевна Мандельштам) née Hazin, est une écrivaine russe du XXe siècle.

Née dans une famille juive de la classe moyenne, elle passe ses premières années à Kiev. À sa sortie du gymnasium, elle étudie les arts.

Elle épouse en 1921 le poète Ossip Mandelstam. Ils vivent en Ukraine, à Petrograd, à Moscou et en Géorgie. Ossip est arrêté en 1934 pour son Épigramme de Staline et est exilé avec son épouse à Tcherdyne, dans la région de Perm, puis à Voronej.

Après la deuxième arrestation et la mort de son mari dans le camp de transit de Vtoraïa Rechka (près de Vladivostok) en 1938, Nadejda Mandelstam mène un mode de vie quasi-nomade, fuyant parfois à une journée près le NKVD, changeant de résidence à tous vents et vivant d'emplois temporaires.

Suite à la mort de Staline, elle achève son doctorat en 1956 et est autorisée à revenir à Moscou en 1958.

Elle s'est fixé comme mission la conservation de l'héritage poétique de son mari. Elle a appris par cœur la majeure partie de son œuvre parce qu'elle ne faisait pas confiance au papier.

Elle publie ses propres mémoires, Espoir contre espoir (1970) et Fin de l’espoir (1974), qui décrivent leur vie et l’ère stalinienne.

En 1979, elle fait don de toutes ses archives à l'Université Princeton.
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Mais chez le poète en disgrâce,
La Muse et la Peur veillent tour à tour,
Et s'avance une nuit
Qui ne connaît pas d'aube.

Anna Akhmatova à Ossip Mandelstam, 1936.

(page 217).
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La vieillesse ne regarde plus la vie droit dans les yeux, elle se soustrait aux larmes et au repentir. Mais juste avant, au seuil de la vieillesse, quand on n'a pas encore perdu l'acuité de la vision et la force de son jugement, il faut se retourner sur le chemin parcouru, et peut-être que l'on réussira alors à en percevoir le sens --- ce sens qui, dans notre jeunesse et même dans notre âge mûr, brillait comme une infime lueur au milieu des ténèbres, nous échappant presque dans le tumulte des événements quotidiens. Et il y a encore un autre malheur : une fois que la vie est vécue, tout est irrémédiable, on ne peut plus se servir de son expérience. Si l'on avait compris sa tâche dès le début, dès les premiers pas, on aurait évité les dérapages et les faux pas. Et transmettre son expérience à d'autres aussi est impossible, car chacun a son propre destin à accomplir, et l'expérience d'autrui ne sert à rien : "Et chacun, comme l'hirondelle avant l'orage, dessine avec son âme un vol indescriptible...(Mandelstam 1910)" p 99-100
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" La poésie, c'est le pouvoir " dit, un jour, Mandelstam.

Il n'en démordait pas : si on tuait des gens à cause de la poésie, c'est qu'on la respectait et qu'on l'honorait, qu'on la craignait, et qu'elle représentait une force...
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Nous avions tous adopté la solution de facilité :

Nous nous taisions, espérant que ce serait le voisin qui serait tué, et pas nous.

Nous ne savons même pas lequel d'entre nous, par son silence, participait aux crimes, et lequel simplement sauvait sa peau.
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Avant-propos
Anna Akhmatova
novembre 1961, à l'hôpital, Nous sommes quatre...

... et j'ai renoncé ici à toute chose,
Renoncé à tous les biens terrestres.
L'esprit, le gardien de ces lieux,
N'est qu'une branche de bois mort.

Dans cette vie nous sommes tous en visite,
Vivre, c'est juste une habitude,
Je crois entendre dans l'espace aérien
Deux voix qui s'interpellent.

Deux ? Mais voici près du mur côté est,
Dans de robustes buissons de framboises,
Une branche de sureau sombre et fraîche --
C'est une lettre de Marina.

Les deux voix sont celles de Ossip Mandelstam et Boris Pasternak
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Il est difficile d'être poète, il est difficile d'être femme de poète, mais il est absolument impossible d'être à la fois femme et poète. A.A.a trouvé en elle- même la force d'être à la fois l'une et l'autre, mais pour l'une comme pour l'autre, le prix à payer a été élevé. (p.96)
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Avant-propos de la traductrice, Sophie Benech

Or sa poésie a profondément évolué depuis les années 20, l'histoire s'y est engouffrée avec son cortège de malheurs- morts, persécutions, arrestations, exécutions, guerre- donnant à sa voix une ampleur qui n'a fait que croître. " La voix du renoncement se fait toujours plus forte dans les vers d'Akhmatova, avait déjà remarqué Ossip Mandelstam.Et aujourd'hui, sa poésie tend à devenir un des symboles de la grandeur de la Russie."De fait, les tragédies qu'elle a connues se fondent si bien dans celles de son peuple et de son pays que sa poésie, profondément lyrique et personnelle, a acquis depuis longtemps une dimension universelle et même épique. " ( p.23)
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Pour plonger le pays tout entier dans un état de peur chronique, il faut que le nombre de victimes atteigne un chiffre astronomique, et il faut balayer plusieurs appartements dans chaque immeuble.

Les rescapés où est passé le balai resteront jusqu'à la fin de leur vie des citoyens modèles.

Mais il ne faut pas oublier les générations montantes et renouveler l'opération à intervalles réguliers.
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Comment se fait-il que trois têtes en l'air pleines de courants d'air qui n'en faisaient qu'à leur guise, trois personnes incroyablement écervelées- A.A, O.M. et moi-aient su préserver, sauvegarder et conserver toute leur vie cette triple union, cette amitié indestructible ? Nous étions tous tentés par autre chose- faire la roue, trouver une flûte pour charmer les rats "danser devant l'Arche sainte..." ***nous nous faisions enrager les uns et les autres, nous nous efforçons de nous remettre mutuellement les idées en place, mais notre amitié et notre union étaient inébranlables.

***citation du - Poème sans héros- d'Akhmatova

( p.74)
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Outre les gens contraints à " collaborer", les volontaires étaient légion.
Toutes les administrations regorgeaient de dénonciations.

J'ai entendu un inspecteur du ministère de l'Instruction publique demander aux enseignants de ne plus envoyer de dénonciations, et les prévenir que les lettres anonymes ne seraient même plus lues.
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