Je suis une veuve qui n'a pas enterré son mari, et je rends mes derniers devoirs au mort qui porte un numéro matricule au pied en pensant à lui et en le pleurant, mais sans larmes, car nous appartenons à la génération qui ne connait pas les larmes. Je m'attends à chaque instant à ce qu'on vienne chez moi pour me confisquer mes notes. Je ne les donnerai pas de mon plein gré. On ne pourra les emmener qu'avec moi.