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Critiques de Nadia Nakhlé (104)
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Les oiseaux ne se retournent pas

Un grand merci à Babelio et aux éditions Delcourt/Mirages....



Dans les rues de la ville à sang et à feu, Amel joue avec son cerf-volant tandis que des avions de chasse embrasent le ciel. C'est le cœur lourd qu'elle dit au revoir aux maisons, aux arbres, à la terre qui l'a vue naître. C'est le cœur meurtri qu'elle écoute les dernières recommandations de sa grand-mère, qu'elle enlace son grand-père, les embrasse tous les deux et grave leurs visages dans sa mémoire. Dorénavant, elle s'appelle Nina Hudhad et c'est avec cette famille chargée de l'accompagner loin d'ici qu'elle passera les frontières. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu et Nina se retrouve bientôt toute seule...

Bacem est un jeune soldat qui ne supporte plus de tirer sur des femmes et des enfants. Il ne veut plus jamais toucher cette arme qu'il dépose à terre. Son oud sur le dos, il veut quitter ce pays en guerre...



Au cœur de ce roman graphique, Nadia Nakhlé met en lumière l'exil de deux âmes esseulées, celle de Amel, devenue Nina, qui doit fuir son pays en guerre, et celle de Bacem qui a posé les armes et veut vivre libre. Malgré tout ce qui les oppose, leur désir de partir loin d'ici va immanquablement les réunir. Atemporel et géographiquement non précisé, cet album est celui de toutes les guerres, de tous les exils, de tous ces espoirs d'un ailleurs meilleur. L'auteure dépeint, avec beaucoup d'émotions, les sentiments et les pensées d'Amel et Bacem, que ce soit la peur, l'espoir, la tristesse... la musique de l'oud les accompagnant au fil de leur périple. Graphiquement, le travail de Nadia Nakhlé est tout simplement époustouflant. Poétiques, d'une grande originalité, envoûtantes parfois, profondes, ses planches sombres, où parfois seuls le bleu ou le rouge dénotent, sont à la fois fortes et magnifiques.

Un album puissant...
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Les oiseaux ne se retournent pas

« Les oiseaux ne se retournent pas, ils partent. »



Amel, jeune fille de douze ans, quitte ses grands-parents, fuit la guerre de son pays pour rejoindre Paris, là où il n'y a jamais la guerre. Munie d'un faux passeport, elle accompagne le couple Hudhad et ses deux enfants. Séparée d'eux à la frontière, Amel se retrouve seule dans un camp de réfugiés.

Bacem, jeune soldat, déserte l'armée, quitte la guerre, son pays. Il ne veut plus de Kalach entre les mains, seul son oud compte désormais. En chemin, il sauve une jeune fille de prédateurs à l'entrée d'un camp de réfugiés... Cette dernière ne veut plus le quitter.

Amel et Bacem font route vers leur destin, chacun de leur côté d'abord, puis ensemble, pour être séparés par la suite...



Nadia Nakhlé nous offre là un roman graphique exceptionnel, extrêmement émouvant, aussi beau qu'il est poignant. À travers le voyage d'Amel, ses espoirs et ses (dés)illusions, elle aborde des sujets percutants, tels que l'immigration, l'exil ou la guerre, qu'elle mêle à la musique et à la poésie. C'est fort, terriblement émouvant.



La relation entre Amel et Bacem est extrêmement touchante. Ces deux déracinés qui ont tout perdu, que les mots, la musique et le chant des oiseaux apaisent, m'ont touchée en plein cœur. J'en ai eu les larmes aux yeux...



Une histoire pleine de sensibilité et de douceur malgré le sort qui s'acharne contre eux, malgré la séparation d'avec les êtres chers, d'avec leurs origines, malgré la guerre et les morts. Une histoire puissante, tout en poésie, toute pleine d'émotions.



Et que dire des graphismes, sinon qu'ils sont superbes ? En noir et blanc, certainement réalisés en partie au fusain, avec une micro touche de rouge ou bleu ici et là, ils s'harmonisent parfaitement avec les textes. C'est si sombre et pourtant tellement lumineux en même temps !



La fin est exactement celle que je désirais plus que tout, un des plus beaux moments du livre (bien que tout soit beau dans ce livre).



Mon premier coup de cœur de l'année et quel coup de cœur ! Fort. Intense. Bouleversant. Magnifique.



« Les oiseaux ne se retournent pas, ils reviennent. »

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Les oiseaux ne se retournent pas

Il y a 30 jours déjà je recevais dans ma boîtes aux lettres Les oiseaux ne se retournent pas dans le cadre de la masse critique jeunesse et jeune adulte, je remercie Babelio et Delcourt pour l’envoi de celui-ci



C’est grâce aux critiques qu’ils y avaient déjà sur ce livre que je l’ai coché, elles étaient toutes unanimes, ce livre était magnifique. He bien oui, je vous invite à aller les lire car effectivement je trouve moi aussi ce livre magnifique autant sur la forme que sur le fond. Recevoir un livre gratuitement dans sa boîte aux lettres est toujours un vrai plaisir, cette fois j’en fus d’autant plus ravie quand j’ai vu la qualité de l’objet-livre qui est juste superbe et il m’a suffi de rapidement feuilleter ce dernier pour déjà deviner que j’allais faire une excellente lecture.



Nous découvrons l’histoire d’Amel, 12 ans, en exil d’un pays en guerre pour un avenir meilleur, loin des bombardements. La direction, l’Europe, Paris. Un exil lourd à porter, quitter son pays ou elle a grandit, sa famille, son identité. Avancer malgré les embuches et les imprévus, la solitude et la dureté du voyage et des hommes. Amel désormais Nina rencontrera Bacem, lui aussi il fuit la guerre, il déserte, refuse de se servir de sa kalache, le gout du sang, il est un être humain et préfère jouer de l'oud. Une rencontre que j’ai trouvée vraiment très belle, très forte, extrêmement touchante et qui permet de donner un peu de lumière aux thèmes très dur qu’aborde avec je trouve beaucoup de justesse et sensibilité l’auteure.



Les illustrations sont magnifiques, la colorisation remarquable avec ses nombreuses nuances de noir, gris et blanc ponctué de quelque couleur vive telle que le rouge de l'oud de Bacem dont la musique « leur permet presque d’oublier la souffrance de l’absence, la douleur de l’exil ». Je pourrais faire une citation par page de ce livre, tant le texte lui aussi est beau, les mots sont choisis avec soin, sonnent juste. Il se dégage des illustrations et de ce texte magnifique un onirisme complètement envoutant face à une enfant qui se réfugie parfois dans les rêves quand la réalité devient trop dure à supporter.



On parle ici d’exil, de cette violence du voyage, des camps, de la traversée de Méditerranée, des morts lors de celle-ci, d’une arrivée en Europe pleine de désillusion face à une si triste réalité, après avoir déjà traversé tant d’épreuve pour y arriver : « Paris n’a rien à voir avec ce que j’imaginais. Je ravale peu à peu mes rêves ». Mais malgré ces thèmes abordés difficiles qui laissent songeur et qui permettent à chacun en France de se rendre à quel point nous sommes chanceux j’ai trouvé qu’il se dégageait de l’ensemble quelque chose de lumineux, tout n’est jamais totalement noir avec ici un personnage très attachant qui ne perd jamais totalement espoir, dans les gens, l’humanité, dans un avenir meilleur, je dirais finalement dans la vie. J'ai trouvé la fin vraiment très belle et j'ai fini ce livre le sourire aux lèvres.



Les oiseaux ne se retournent pas fut vraiment une très belle découverte, ce que je peux appeler un coup de cœur, un livre que je vais conserver précieusement dans ma bibliothèque, relire et faire découvrir car il s’agit ici d’une vraie perle, un livre magnifique sur la forme, encore plus sur le fond. En bref c’est un livre à lire.
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Les oiseaux ne se retournent pas

Ouaf la claque ! Une fillette de quatorze fait ses adieux à ses grands-parents qui l'ont encouragée à fuir leur pays en guerre. Un récit d'immigrant en plus ? Moi je vous dis que s'il fallait lire un seul roman graphique d'une jeune fille immigrante, ce serait celui-là. Malgré la dureté du contexte, il se dégage de la solidarité, de la gentillesse, du respect, de l'humanité, de la poésie, de la musique. de la force aussi car pour avancer faisons comme les oiseaux : ne nous retournons pas. le dessin, les pointes de couleur, tout est au top ! En résumé, c'est juste magnifique !

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Les oiseaux ne se retournent pas

Cet album hors du commun est un « permis de voir » à travers le regard d'Amel, jeune fille de 12 ans qui aime jouer avec son cerf-volant - malicieux clin d’œil à Khaled Hosseini - renommée Nina Hudhad, 16 ans, pour tenter de survivre à l'horreur de la guerre.

Les éditions DELCOURT/MIRAGES nous proposent cet album mirifique imprimé sur un très beau papier au grain mat et satiné à l'intérieur duquel se cachent beaucoup d'émotions, autant que si l'on ouvrait une boîte à secrets.

Celle d'une petite fille de 12 ans.

Ses secrets ? L'espoir, la poésie, la liberté, l'envie de vivre, …



La magie opère par des dessins à l'encre blanche comme révélés sur une carte à gratter ou travaillés à l'encre diluée, comme aquarellés. Des dessins sans cadre, sans rien autour pour les contenir, sans rien pour les emprisonner, ni même pour tenter de les apprivoiser.

Ce sont des dessins libres. Libres de voyager. Libres de s'envoler. Libres comme des oiseaux hors de leur cage. Des oiseaux qui justement ne se retourneront pas.

Ils ne se retourneront pas par goût.

Ils pourraient en avoir envie afin d'admirer le paysage ou dire peut-être un dernier au-revoir… Non, comme des oiseaux migrateurs, ils ne se retourneront pas par nécessité. Parce que l'énergie et le temps leurs sont comptés et que la VIE est ailleurs. Ne pas flâner en chemin pour se donner la chance d'arriver à destination.



C'est l'histoire de Amel/Nina, 12 ans, et de Bacem, un musicien-déserteur. Il l'emmène avec lui et son Oud. Ils fuient la guerre et les passeurs. Ils fuient l'horreur.

Cette guerre ? Un monstre plutôt. Un monstre qui ordonne de voiler tout son peuple de noir pour cacher tous les visages et les sourires, et museler les voix afin qu'aucune ne s'exprime encore hormis la sienne. Un monstre qui interdit la musique et la poésie.



Cet album comporte des portes. Beaucoup de portes. Celles de l'exil.

Toutes plus belles et plus tristes les unes que les autres. Des portes décorées et enluminées de thèmes orientaux, fleuries ; ici vole une huppe, là un oiseau de lumière.

Mais un jour, sur un quai sale et gris, le son d'un oud, d'un violon et d'un saxophone expriment enfin la liberté qui peut enfin battre des ailes et se poser sur une meilleure branche.



Un très bel album que j'aimerais partager.
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Zaza Bizar

Du haut de ses huit ans, Élisa n’est pas une enfant comme les autres. Lorsqu’elle parle aux « Grands », ceux-ci la regardent avec un air étrange. Ils ne la comprennent pas et elle, de son côté, ne comprend pas pourquoi les lettres qui sortent de sa bouche se mélangent systématiquement. La réaction de ses camarades de classe n’est pas plus encourageante : ils la surnomment « Zazabizar » et rient lorsqu’elle parle. À force, Élisa a fini par accepter d’être « Zazabizar », un surnom qui sonne comme une formule magique, et a décidé de confier ses difficultés dans un journal intime qui devient pour elle un véritable refuge.

Disons-le tout de suite, le roman graphique de Nadia Nakhlé est une véritable réussite, tant dans le fond que dans la forme. Les troubles du langage dont souffre Élisa sont particulièrement bien explicités : le choix d’une écriture cursive qui laisse la part belle aux ratures et aux fautes d’orthographe permet à tous les lecteurs de comprendre les difficultés de l’enfant. Élisa est en effet ce que l’on pourrait appeler une multi-dys (dysorthographique, dyslexique, dysphasique et dyscalculique) et elle a du mal à faire sa place auprès des autres enfants mais aussi à se faire comprendre des adultes. Elle est vue comme une élève déconcentrée et démotivée par son maître et ses parents se disputent à son sujet, à tel point qu’elle décide un jour de ne plus parler. Cette situation qui pourrait paraître quelque peu caricaturale est en réalité l’occasion d’introduire dans l’histoire un nouveau personnage, celui de l’orthophoniste qui va lui permettre de sortir de sa solitude. Tout est bien qui finit bien, on pourrait même trouver l’ensemble un peu facile. Mais ce serait passer à côté de ce qui fait la force de ce roman graphique : l’importance donnée à l’intériorité d’Élisa, une intériorité d’une richesse incroyable, mise en avant par des dessins poétiques et oniriques dans les tons bleus qui valorisent l’imagination sans pour autant écraser totalement la réalité. D’un point de vue esthétique, nul doute que l’œuvre de Nadia Nakhlé saura séduire aussi bien les enfants que les adultes. Concernant le contenu, il me semble intéressant de le faire lire aux enfants dès huit ans puisque c’est l’âge d’Élisa : ils sauront comprendre sa bataille contre les mots prisonniers et reconnaîtront, peut-être, des situations sur lesquelles ils auront envie de communiquer.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Les oiseaux ne se retournent pas

La petite Amel doit quitter son pays en guerre et devenir Nina pour rejoindre la France. Son parcours sera semé d’embûches, de difficultés, de souffrances, mais aussi de rencontres, bonnes et mauvaises... Sa mémoire et la musique l'aideront-elles à franchir les étapes ?



Le récit que nous propose Nadia Nakhlé est bouleversant de poésie et de réalisme. Elle nous rappelle que l'émigration et l'immigration ne sont pas des voyages de santé et que les espoirs, les efforts et le courage des personnes devant fuir leur pays ne sont pas toujours récompensés.

Les textes sont absolument magnifiques, poétiques, touchants, réalistes (autant que l'histoire, malheureusement). Les citations et extraits de poèmes enrichissent le récit. L'univers graphique est particulièrement bien travaillé. Les illustrations sont magnifiques. La colorisation, en noir et blanc ponctuée de touches colorées, met parfaitement en valeur les dessins autant que le propos.
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Zaza Bizar

Je suis contente d'avoir pu découvrir cet ouvrage grâce au prix en Bulles auquel je participe. J'ai immédiatement été charmée par les illustrations et les couleurs, si bien que j'avais très envie de lire cette bande dessinée !



Pour l'histoire, nous suivons Élisa, une petite fille qui a des troubles du langage et de l'écriture, et dont les élèves se moquent. Elle est surnommée Zaza Bizar et n'a pas d'ami•es. Assez renfermée, elle se confie à l'arbre, Arianée et son journal...



Nous suivons toute l'intrigue au travers de ce qu'elle écrit dans son journal. Le tout avec une écriture cursive et de nombreuses fautes (liées aux difficultés de Zaza). Si la manière d'écrire me paraît plus compliquée pour que les ados apprécient ce livre, cela ne m'a pas dérangée outre mesure.



C'est un très beau roman graphique qui parle de la différence et des troubles dys, ainsi que l'exclusion qui peut en découler, le tout au travers de ce journal intime. C'est une histoire onirique et poétique qui est sublimée par de magnifiques illustrations couleur bleu nuit !
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Les oiseaux ne se retournent pas

Cet album est d'une beauté lancinante. Le graphisme aux inspirations clairement Persanes s'allie merveilleusement au texte pour provoquer une émotion profonde. C'est un conte qui porte l'espoir à travers une fillette qui doit s'exiler pour vivre,pour tourner le dos à la guerre. Les rêves de cette enfant rendent l'histoire magique, enchanteresse. Mais c'est aussi un conte dur, réaliste car il parle de la perte ,de la peur qu'on doit cacher pour ne pas attirer le danger. Ce réalisme et la cruauté du monde sont portés principalement par Bacem un jeune homme mucisien qui ne veut plus participer à la guerre et l'abandonne. Amel et Bacem se rencontrent au tournant de leur vie,se promettent de ne pas se perdre...les citations et poésies qui sont semées parmi l'histoire sont toutes plus belles les unes que les autre. C'est un vrai et grand coup de coeur. Quel talent et qu'elle sensibilité madame Nakhlé ! Merci de ce partage .
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Zaza Bizar



Voilà un très joli roman graphique à conseiller à partir de 8 ans, à la fois intelligent et poétique qui parle de la différence et des difficultés d'apprentissage



Nadia Nakhlé est llustratrice mais elle est aussi scénariste, qui manie parfaitement la construction dramatique: ici, elle utilise la parti pris d'un d’un journal intime illustré , ce qui en fait un récit d’apprentissage qui évite les pièges du didactisme et flirte parfois joliment avec l'onirisme.



Ode à la différence, mais aussi un beau portrait d'une émancipation, Zaza Bizar touche par sa grande sensibilité et son humanisme, et évite le piège des bons sentiments, même si le dénouement pourra sans doute paraitre un peu trop hatif; c'est le seul petit bémol pour cette oeuvre d'une grande maitrise et d'une grande justesse ...




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les oiseaux ne se retournent pas

“Nous souffrons d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir” : citation de Mahmoud Darwich en exergue. C’est cet espoir qui a poussé Amel et Bacem à fuir la guerre et à emprunter le dangereux chemin de l’immigration. « On peut tout me prendre, mais pas mes rêves ; avec eux j’irai loin. » se répète Amel au milieu des difficultés et des dangers.



La presse et les critiques ont parlé à bon escient d’onirisme poétique pour décrire cet émouvant album poétique au graphisme somptueux.

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Les oiseaux ne se retournent pas

Après un roman graphique en noir et blanc "Le piano oriental", voici un autre roman graphique dans un tout autre style, mais dans les mêmes tonalités noires et blanches, avec cependant quelques touches de couleurs.



Cet ouvrage est sombre et douloureux, avec pourtant cette lueur d'espoir au coeur du drame de la guerre porté par cette toute jeune fille !



C'est sombre et poétique, servi par un beau graphisme, la violence de cette guerre n'est qu'évoquée, mais avec une force qui oppresse. Comment ne pas y associer les images que l'on voit aux informations ?



Pauvres peuples martyres et brisés, pauvres enfants jetés sur les routes.



J'aimerais tellement pouvoir écrire "Plus jamais ça..."



Et pourtant, l'espoir, la force et le courage naissent dans ces ruines !



Hommage à tous ces enfants forcés de grandir trop vite, à ceux qui tombent, les ailes brisées, à ceux qui réapprennent à voler !

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Les oiseaux ne se retournent pas



Ce roman graphique est un énorme coup de coeur. Cet ouvrage superbe, puissant et plein d'humanité est un magnifique hommage à tous les enfants qui se retrouvent seuls sur le chemin de l'exil.



Coup de coeur pour Amel l'héroïne, jeune fille de 12 ans élévée par ses grands parents.

Pour fuir la guerre, elle prend la route avec de faux papier accompagnée de voisins. Très vite elle les perdra... mais affrontera les épreuves avec courage, détermination et espoir.

Coup de coeur pour l'humanité de certaine rencontres qui aident à supporter la séparation, la cruauté et la violence du voyage, des camps, de l'exil.

Coup de coeur pour le texte si soigné, épuré. Sa poésie allège l'oppression, les peurs et nourrit l'émotion.

Coup de coeur enfin pour l'illustration. Des nuances de gris et de noir, éclairées de touches de couleur. Des personnages aux lignes très sobres qui dégagent de nombreuses émotions. De magnifiques graphismes d'inspiration orientale. Une merveille que l'on ne se lasse pas de regarder, d'observer, s'émerveillant d'un tracé, d'une harmonie, d'une ambiance.



A lire, regarder encore et encore et à partager!
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Les oiseaux ne se retournent pas

Après l'odyssée d'Hakim, je me tourne à nouveau vers une BD qui raconte le départ d'une jeune fille de son pays en guerre pour gagner l'Europe. Mais ici le récit se fait poétique, épargne le lecteur des horreurs du voyage en suggérant plutôt qu'en détaillant. La jeune fille rencontre Bacem, ancien soldat musicien, Aïda une chanteuse , qui l'aideront mais est aussi confrontée à des humains sans humanité. Le graphisme et les couleurs adoucissent le voyage même si le ton reste grave.

Une jolie découverte grâce au challenge BD de JamiK !

Challenge Bd 2022
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Les oiseaux ne se retournent pas

ATTENTION, ce livre est juste une merveille !!!

J'ai adoré, que ce soit le dessin, le scénario, l'ambiance, les couleurs, l'angle d'approche...



C'est une histoire très dure qui défile dans ces pages, mais dans une grande douceur malgré tout. C'est cette prouesse qu'à réussit Nadia Nakhé. C'est un peu un conte noir des mille et une nuits transposé à notre époque.



Comment fuir un monde sans autre avenir que la guerre, la destruction, la mort...



La jeune Amel, 12 ans, doit quitter son pays, sa ville, ses amis, ses grands-parents, sa vie. La guerre est là, partout et le seul espoir est la fuite.

La jeune orpheline devient Nina, 16 ans, selon ses nouveaux papiers d'identité et elle part sur les routes. Elle rêve de Paris, un endroit où il n'y a pas la guerre, où tout le monde peut vivre en paix et avoir un toit... Mais le chemin est long, les difficultés nombreuses et les prédateurs rôdent autour de cette jolie jeune fille.



Il faut « avancer quoi qu'il arrive », « ne pas montrer ses peurs » car cela « attire les mauvaises personnes », « ne donner sa confiance à personne ».



Amel va surmonter chaque obstacle, un à un, déjouer tous les pièges et finir par découvrir les rues de Paris... bien différentes de l'image qu'elle s'en était faite. Là encore, elle devra affronter des difficultés, mais à force de persévérance...



Tout n'est pas noir dans le voyage d'Amel, à l'image du dessin presque entièrement en noir et gris. Il y a des touches de couleurs ici et là, comme autant de petites touches d'espoir et puis il y a des rencontres que l'on n'oublie pas et qui permettent d'avancer et de garder espoir en l'humanité.



Nadia Nakhé nous place ici dans les pas de ces millions de personnes (hommes, femmes, enfants) qui ont été obligées de fuir la guerre, la mort, les exactions et qui par tous les moyens ont marché et marché encore et toujours sans se retourner, vers un avenir qu'elles pensaient meilleur.

Dans cet ouvrage, on est comme plongé dans un long tunnel avec du brouillard, c'est peut-être ce que ressentent ces personnes.



Merci et bravo à l'auteure Nadia Nakhlé. J'ai vraiment hâte de découvrir son prochain ouvrage.



Un ouvrage lu dans l'espace des éditions Delcourt à Paris plage.
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Les oiseaux ne se retournent pas

« Adieu mon pays.

Adieu mes amis.

Adieu les maisons.

Adieu les arbres.

Adieu ma terre.

Les hommes en noir ont piétiné tous nos espoirs. » (p.9-14)



Amel, 12 ans, est orpheline. Pour fuir son pays en guerre et rejoindre Paris, elle change d'identité, devient Nina, et se retrouve bien vite seule après avoir perdu la famille qui l'avait prise sous son aile pour le voyage.



Bacem était soldat dans cette guerre et il ne pouvait plus le supporter. Il décide donc de fuir, déserteur avec son oud pour seul bagage.



Amel et Bacem se sont trouvés par hasard dans un camp de réfugiés. Ils s'apprivoisent, deviennent amis et promettent de ne jamais se quitter. « Ce sont deux oiseaux...(...) Et tous deux avancent dans la même direction. » (p.104)



Ce roman graphique est magnifique ! Avec beaucoup de poésie et une grande pudeur, l'auteur y évoque l'exil d'une enfant et son courage, sa détermination. Le destin de cette petite fille est tragique mais aussi rempli d'espoir. Amel continue quoi qu'il arrive, portée par ses souvenirs, par l'amitié qui est née entre elle et Bacem, par la mélodie du oud et par des rêves d’oiseaux qui lui permettent de s’échapper, pour un instant, de la trop dure réalité.



Les dessins de Nadia Nakhlé sont époustouflants ! En noir et blanc, avec des touches de rouge, de bleu, d’orange, chaque page est une véritable oeuvre d’art, empreinte de motifs orientaux, de mélancolie, de douceur. Un véritable ravissement pour les yeux.



Nadia Nakhlé m’a touchée et émue au travers de cette oeuvre : c’est un véritable hommage, émouvant, que l’auteur fait à tous ces milliers de réfugiés, et surtout aux enfants, qui sont contraints de fuir leur pays.



« Les oiseaux ne se retournent pas.

Ils avancent. » (p.110)
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Les oiseaux ne se retournent pas

Un très bel album graphique en noir et blanc avec quelques touches de couleur.

Le fond est aussi très beau, poétique et touchant.

Il s'agit du parcours d'une petite fille qui s'appelle Amel et qui, à 12 ans, doit quitter son pays en guerre et ses grands-parents pour tenter de rejoindre Paris.

Elle va rencontre sur sa route un ancien soldat, joueur de oud.

Ce roman parle d'exil, de solitude, de courage mais il est empreint de poésie avec l'image récurrente des oiseaux, du cerf-volant.

Un hymne à la liberté et une apologie de l'espoir malgré tout.

Je le recommande vivement.
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Les oiseaux ne se retournent pas

Quel monumental coup de cœur !

Je viens de lire il y a peu l’Odyssée d’Hakim (les trois tomes à la suite), sur l’émmigration des Syriens vers l’Europe qui m’a totalement bouleversé. Ici, c’est un peu la même histoire, mais pas racontée du tout de la même manière. Si l'œuvre de Fabien Toulmé se voulait axée sur la réalité, la sincérité, ici on se situe sur le plan de la poésie. Deux trajets similaires, mais deux visions très différentes et deux charges d’émotions tout aussi fortes (les deux m’ont fait pleurer). Le graphisme est riche, souvent en négatif, fait de traits blancs dans une page noire, les motifs décoratifs viennent contrer des pages au graphisme plus sec, L’objet livre est lui-même un objet précieux, il y a une part de tactile dans cette lecture, en fait, tout les sens sont mobilisés, on ressent les mélodies douces de la langue, le son cristallin de l’oud est visualisé et ça sent bon le thé... Déjà sur la couverture, la lutte entre le sordide, les bombardiers dans le ciel contre l’ornementation poétique en traits d’argent nous donne les clés de ce récit. L’art du dessin, de la poésie et de la musique vient proposer un rempart contre la violence de la réalité, parfois comme une illusion qui cache l’horreur, parfois comme le seul objectif pour garder sa dignité. C’est un voyage initiatique, Amel devra trouver les bons alliés pour prendre son envol. Évidemment, ce récit est beaucoup plus symbolique que celui de Fabien Toulmé, il nous raconte un exil, une histoire triste et dure, mais l’espoir y prend plus de place grâce au pouvoir de l’Art.

Trois mots pour résumer cette lecture : émotion, poésie, espoir.

Et pour moi, une lecture merveilleuse.
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Les oiseaux ne se retournent pas

La jeune Amel est confiée par ses grands-parents à une famille pour fuir un pays que l'on devine déchiré par la guerre. Mais la route de l'exil est longue et pleine de dangers...

Une très belle bande dessinée qui traite avec sensibilité et intensité de ceux qui fuient la guerre au péril de leur vie. Le très beau travail graphique à la fois sombre et délicat, enrichit parfois de belles ornementations ainsi que les poèmes racontent avec subtilité cette histoire bouleversante.



Un beau livre à proposer, notamment, aux jeunes lecteurs (fin collège, lycée).
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Les oiseaux ne se retournent pas

Les grands-parents d'Amel l'ont décidé : elle doit fuir ce pays en guerre. Amel est donc confiée à une famille pour leur voyage . À la frontière, elles se perdent de vue et Amel poursuivra son chemin aux côtés de Bacem, un ancien soldat et joueur de oud.



Des bandes dessinées, j'en ai lu un certain nombre et des coups de coeur, j'en ai eu également. Mais cette bande dessinée " les oiseaux ne se retournent pas " reste pour moi un chef d'œuvre.

Tout est magnifique dans cette bande dessinée : le dessin, l'histoire, la mise en page...

Nadia Nakhlé nous offre un sublime album avec une histoire que des milliers de jeunes mineurs vivent tous les jours. Il y est question de migration, de fuir un pays en guerre pour une vie meilleure, même si la réalité est parfois, souvent, loin de ce que ces jeunes pouvaient espérer. (Il en est de même pour les adultes bien entendu. )

Amel est une petite fille attachante , Bacem un homme meurtri.



J'ai relu Les oiseaux ne se retournent pas pour le défi pioche dans ma pal et je reste admirative devant ces merveilleux graphismes et récit.



Je ne peux que vous conseiller ce splendide album. Et si vous ne deviez lire qu'une seule bande dessinée ou n'en posséder qu'une seule, c'est absolument celle là.



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