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Critiques de Nadine Monfils (1457)
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Nadine Monfils, autrice berge que je lis pour la première fois, réussit, dans Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, Nom d’une pipe !, à redonner vie au grand peintre et à lui faire côtoyer l’immense Jacques Brel.

Tout au long de ma lecture, j’ai savouré quantité d’expressions et de mots qui m’ont bien mis dans l’ambiance, au cœur de Bruxelles. L’homme au chapeau boule, René Magritte, et Georgette, son épouse, adorent enquêter, aller plus loin que le classement sans suite dont se satisfait trop vite la police. Jefke, leur ami, commissaire de police, apprécie particulièrement leur aide.

Magritte a écrit des romans policiers sous pseudo, Georgette s’attache aux moindres détails souvent très révélateurs et voilà qu’une femme, Madeleine Dutilleul, est retrouvée poignardée après avoir tenté de rencontrer un amant bien mystérieux lui donnant rendez-vous par lettre.

Puis c’est au tour de Rosa de recevoir le même genre de lettre avant que se produise le même scénario macabre. René Magritte qui adore les énigmes, le mystère, est servi !

Au fil de l’enquête de René et Georgette où l’humour est constamment présent, j’ai adoré apprendre quantité de détails authentiques sur la vie du célèbre peintre qui avait quinze ans de plus que son épouse. Nadine Monfils parle de ses tableaux, de ses habitudes, des réactions de ses contemporains.

Après Madeleine et Rosa, voici Mathilde, une orpheline qui travaille chez un brocanteur. Avec ces prénoms, c’est Jacques Brel qui s’impose car Mathilde est obnubilée par cet immense artiste. Un retour en arrière, quelques mois plus tôt, permet de mieux faire connaissance avec cette Mathilde qui avait été confiée à une religieuse, sœur Louise, devenue Maria Martin. Cette femme, au lieu de donner de l’amour aux orphelines qui lui étaient confiées, leur infligeait des sévices.

Peu à peu, René, avec Georgette, son « p’tit bibi », son « petit poulet », réussit à élucider tous ces mystères.

Nom d’une pipe ! Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, est un roman policier hors normes, très original. J’ai souri très souvent malgré le contexte tragique de l’histoire car Nadine Monfils réussit parfaitement à créer une ambiance, une atmosphère unique, certes désuète mais ô combien savoureuse !


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Le rêve d'un fou

Qu'est ce qu'il est beau ce livre !!



Je me suis régalée, j'ai eu envie de mettre une phrase sur deux en citation ( là c'est mes origines lointaines marseillaises qui ressortent.. mais il y en a beaucoup quand même ).



Un roman assez court, qui se lit tout seul. Un roman qui fait du bien, un peu comme un roudoudou qu'on savoure doucement. Un roman qui donne l'envie de poursuivre ses rêves.



Et puis il faut reconnaître que je suis plus habituée a lire Nadine Monfils dans un autre registre , plus déjanté, mais ici ça plume prend je crois tout son talent car elle est pleine de poésie et de douceur.



Je ne connais pas du tout ce palais tant évoqué mais il n'est pas très loin de chez moi.. et ce roman m'a bien donnée envie de le visiter, donc un weekend a programmer aux beaux jours. Mais c'est aussi l'envie de rencontrer cet homme formidable, peu instruit, mais avec une philosophie de vie incroyable.. un être humain entier, avec ses qualités et ses défauts.



Un roman que je conseille fortement. Je crois qu'il est bon de le garder sur sa table de chevet et de relire certains passages quand le creux de la vague nous emporte.
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Quand j'ai commencé à lire le premier épisode des Folles enquêtes de Magritte et Georgette, j'étais loin de me douter de l'aventure que Nadine Monfils allait me faire vivre.

Avec Nom d'une pipe !, titre évoquant l'une des oeuvres majeures, du moins la plus connue, du peintre René Magritte, l'auteure belge nous fait vivre une enquête palpitante, à la recherche de celui ou celle qui a commis un double meurtre, celui de deux jeunes femmes Madeleine, puis peu de temps après, Rosa.

Tout débute lorsque le célèbre peintre René Magritte, chapeau boule et costume foncé, en allant retrouver ses copains, la fameuse bande des surréalistes, pour une partie d'échecs et quelques bières bien mousseuses, a une vision étrange : une jeune femme aux longs cheveux blonds, avec une robe à fleurs attendant le tram, debout à côté de son corps. Après en avoir causé à ses amis, pour le moins assez dubitatifs, il en parle à son épouse Georgette puis l'immortalise dans un tableau.

Quelques jours plus tard, un gros titre dans le journal lui apprend qu'une jeune femme a été retrouvée poignardée. Sous l'article, se trouve la photo de la femme qu'il avait dessinée avec sa robe à fleurs.

Il y voit comme un signe : « Cette affaire était comme le point de départ d'une nouvelle mission. En dehors de la peinture, il allait désormais mener des enquêtes ». Sa femme Georgette le secondera et saura parfaitement l'orienter dans ses recherches, aidé également par son pote Joseph, dit Jefke qui travaille à l'Amigo, le commissariat près de la Grand-Place de Bruxelles.

C'est une super idée que d'avoir fait mener cette enquête par deux personnes réelles, dont Magritte le célèbre peintre, dans une fiction !

C'est un thriller palpitant par l'intrigue dans laquelle sont faites de nombreuses références à l'oeuvre de l'artiste, mais c'est aussi tellement plus que cela.

C'est dans l'intimité du foyer Magritte que Nadine Monfils nous fait pénétrer, auprès de ce couple qui vit une belle histoire d'amour avec une complicité de chaque instant, partagée tout de même avec Jackie, surnommée Loulou que René sort chaque matin, « pour faire pipisse ». En nous racontant son enfance, sa rencontre avec Georgette, leur vie quotidienne, simple, elle nous le rend ainsi très proche, presque un ami, et nous donne accès à son univers pictural, ses manies, ses rituels, lui donnant la parole pour expliquer comment peuvent naître ses peintures. L'une, le Brasier est particulièrement bien analysée et de surplus, incorporée à l'enquête.

Si le portrait de René Magritte est remarquable, il est un autre Belge qui est largement évoqué dans cette enquête, et pour cause, il en est l'une des clefs, c'est le Grand Jacques, Jacques Brel !

L'un des grands moments du bouquin est justement la rencontre entre ces deux immenses talents, à la terrasse du Métropole, l'endroit le plus prestigieux de Bruxelles, même si, à la connaissance de l'écrivaine, cette rencontre n'a pas eu lieu, mais aurait pu ...

Et comment parler de Magritte, de Brel, de Bruxelles, sans faire référence à la Belgique et à tout ce qui en fait sa saveur, à savoir ses bières, ses chocolats, son parler et son art de vivre, la magie et le quotidien des lieux, Nadine Monfils l'a fait de manière très brillante.

De nombreuses anecdotes émaillent le roman. Est fait entre-autre allusion à l'église baroque Saint-Loup à Namur qui avait vu chuter Baudelaire. Il est même fait référence à L'auberge rouge de Peyrebeille, cette accueillante auberge ardéchoise dont la sanglante tenancière égorgeait ses hôtes pour les détrousser et ensuite les couper en morceaux avant de les faire disparaître dans le fourneau.

Comme vous l'aurez compris en me lisant, j'ai été happée dès les premières lignes par cette mystérieuse Madeleine qui ne tarde pas à être assassinée, départ d'un palpitant roman policier dont l'intrigue est dénouée, excusez du peu, par Magritte himself et sa femme Georgette.

Nom d'une pipe ! est un livre drôle, savoureux, instructif, original, pétillant où le suspense est maintenu de bout en bout, un livre surréaliste !

Je remercie avec chaleur, les éditions Robert Laffont (La bête noire) et Lecteurs.com qui, dans le cadre des Explorateurs du polar, m'a permis de vivre des moments intenses.


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13 à table ! 2016

Pourquoi je l’ai choisi:



L’année dernière j’avais joué le jeu de l’unité derrière cette bannière du cœur, des Restos du cœur. Il me semblait évident, voire important de promouvoir ce genre d’actions car nous ne pouvons rester insensible à cette association d’entraide aux plus démunis. L’année dernière c’était 3 repas distribués, cette année 4… 5 euros ce n’est pas tant que ça d’investissement quand on sait que certains sont si dépendants de cette aide.



Ce que j’ai ressenti:



Parlons chiffre donc et du 13 en particulier. A l’heure des infos qui tournent en boucle dans le foyer, 13, n’est ce pas un chiffre maudit????…C’est donc les larmes aux yeux, la boule au cœur que j’écris cette chronique mais il me parait indispensable de rester mobiliser et de ne pas se laisser envahir par la peur, de rester soudés dans nos plus belles actions qui nous caractérisent, de faire bloc ensemble.13, quelle petite déception de ne trouver que 12 auteurs, mais bon, cette douzaine a rempli haut la main mes attentes, et ce thème de Frères et Sœurs sonne bien avec une de nos plus belles valeurs françaises: la Fraternité.



C’est un thème si riche que je ne m’étonnes pas qu’il est su inspirer ces auteurs! Un sujet fort, empli d’amour et de répulsion, une infinité d’échanges qui nous met en lumière notre propre place au sein de la fratrie qui nous est propre. Un sacré remue ménage dans nos forts intérieurs!!!!Maintenant, à table!!!!!



Françoise Bourdin ouvre encore le bal de ce recueil de nouvelles, et nous offre une fraternité d’entraide. Chacun des deux frères comblent les manques de chacun, une belle preuve d’amour!



« Dans une fratrie, la solidarité n’était-elle pas de rigueur? »



Michel Bussi m’a totalement surprise, comme à son habitude, avec ses sœurs photographes.



Chattam m’a ravie jusqu’au vomissement avec son histoire de frères et sœurs.



Stephane de Groodt m’a laissée par contre très perplexe avec son histoire de frères Coen.



François d’Epenoux nous offre une photo de famille pathétique et plutôt triste.



« J’étais leur petit frère et tout allait pour le mieux dans la meilleure fratrie du monde. »



Karine Giebel dénonce un fait de société mondial immonde et je me joins à elles, mes sœurs de cœur, qui choisissent la Liberté. Un texte fort et triste mais un mal nécessaire pour sensibiliser les gens à cette horreur perpétrée dans trop de pays encore.



Douglas Kennedy montre que les affaires de famille ne sont jamais propres, et les confidences trop souvent dangereuses!



Alexandra Lapierre nous invite à découvrir une fratrie pas comme les autres sous couvert de secrets inavouables derrière les sourires de circonstances.



Agnès Ledig nous crée une famille Nouvelle, loin de celles traditionnelles…..



Nadine Monfils m’a surprise avec son personnage rêveur et à coté de la plaque!!!!Une histoire dérangeante!



« Et qui te dis que les gens qui réalisent leurs rêves sont plus heureux que ceux qui se les imaginent? La réalité déçoit toujours. L’imagination, jamais. »



J’ai adoré le monde coloré de Romain Puertolas.



On retrouve Bernard Weber en conclusion comme l’année dernière pour une histoire de jumellité hors du commun.



L’année dernière j’avais fait un top 3 (très spécial, lol) si je devais en refaire un cette année avec ce recueil, je mettrai Michel Bussi, Maxime Chattam et Bernard Weber, car ce sont les trois histoires qui m’ont le plus déstabilisée dans ce thème de la fratrie!!!!



En bref, un bon moment de lecture dans l’ensemble!!!!


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Le rêve d'un fou

Ferdinand Cheval n’a qu’un but dans sa vie, construire le rêve d’un fou. Le plus beau des palais où dans sa pierre se graveront les sourires des anges déchus.



Ce petit roman sous forme d’arabesque et de conte est un hymne aux rêves trop longtemps oubliés. Un plaidoyer où respire dans chaque ligne l’envie de vivre, d’aimer, de sourire, de donner.



Douze critiques pour cinquante neuf citations, car en effet, ce livre n’est que citations à souligner, ça saute à l’âme comme une bulle de savon multicolore. Le rêve et toujours lui, sous toutes ses formes, avec un acharnement littéraire que ce rêve dégouline de partout.



Je pensais que l’auteure belge n’était partisante que du voyage en absurdie (Les vacances d’un serial killer) mais non. Le rêve d’un fou n’est que poésie, une allégorie utopiste d’un monde rêvé aux mille étoiles où à trop vouloir me bombarder de jolies proses philosophiques, existentielles ou spirituelles, je n’ai pas attrapé la floche du bonheur. Un roman un peu trop bisounours pour moi où les rêves je les réserve aux petites filles qui croient aux contes de fée.
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Les vacances d’un serial killer

Au 36 eme degré, on peut passer un bon moment avec la famille Destrooper. On va déguster à la mer du Nord, humour noir ou jaune ou les deux à la fois. Boutades, actions déjantées, bienvenue auprès d’une smala psychopathe et timbrée.

Alphonse, le roi du boulet à la liégeoise (pour rappel, la sauce est à base de sirop de Liège, de bière belge, agrémentée de pruneaux et petits oignons); Josette la mère, fan de la Star Ac, Love Story et Georges Clooney bien sûr. Les enfants, Lourde et Steve. Sans oublier la mémé Cornemuse.



Si le début avait plutôt belle allure, j’ai apprécié les jeux de mots à profusion, l’image de la Belgique tournée en dérision, faut pas oublier que notre pays est totalement surréaliste avec ces trois communautés, langues,... Vous sortez vos poubelles sur le trottoir de droite, les éboueurs wallons s’en chargeront le lundi, préférez le trottoir de gauche, votre poubelle attendra le vendredi les éboueurs flamands. Nadine Monfils est belge mais vit a Montmatre, faut-il y voir une fuite assumée de notre plat pays avec un exercice littéraire facile et rentable en caricaturant ses compatriotes. Je me questionne...



J’ai lu, j’ai lu cette cascade d’actions de la famille Destrooper. Meurtre, kidnapping, dépeçage, sexe à tout va. C’est tordu, c’est parfois bien trouvé mais ça devient aussi très lourd. Une mémé nymphomane qui chante à tue-tête Annie Cordy, je ne suis pas fan. Nadine Monfils n’épargne pas son roman de vulgarités à tout bout de champs. Quant aux émotions, c’est tellement surréaliste que je n’ai été sensible à aucun personnage. Un Benoit Poelvoorde dans la peau de Mister Bean, avec des scènes porno de seconde zone.



Les vacances d’un serial killer, ça passe ou ça casse. On se bidonne ou on passe son chemin. L’important c’est la rose, le pompon, la cerise sur le gâteau, à chacun son humour, je vous souhaite des rires et des sourires.
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Le rêve d'un fou

En s’inspirant librement de la vie de Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du Facteur Cheval, Nadine Monfils, cette écrivaine et réalisatrice belge nous offre avec Le rêve d’un fou, un roman sensible et émouvant.

Cet homme est né en 1836 à Charmes sur l’Herbasse dans la Drôme des collines qu’il quittera pour exercer le métier de boulanger à Valence. Il se marie et le couple s’installe à Hauterives. Il postulera pour y être facteur.

Après quinze ans de vie commune, sa femme décède et il se remarie avec Claire-Philomène. De leur union naît Alice « ma fille chérie, la lumière de ma vie ».

La dot de sa seconde épouse lui permet d’acquérir un lopin de terre dans cette même commune d’Hauterives, sur lequel il bâtira son Palais.

Cet homme qui n’avait pas été épargné par le destin, ayant perdu tôt ses parents, sa première épouse, un fils, au lieu de ressasser ces terribles événements au cours de ses tournées de facteur, pédestres évidemment, tente d’oublier et pour distraire ses pensées, construis en rêve un palais féerique. Un incident ravive ses rêves le jour où son pied heurte une pierre et manque le faire tomber. La pierre a une forme si bizarre qu’il la ramasse et la met dans sa poche. Le lendemain et les jours suivants, il en cherche et en trouve d’autres, et les ramène dans son jardin.

Il va ainsi se lancer dans un pari insensé, celui de construire de ses propres mains son Palais Idéal. Il y consacrera trente ans de sa vie, repartant tous les soirs, après sa tournée avec sa brouette, récupérer les pierres choisies et s’attelant la nuit à la construction de son Palais.

Incompris par ses voisins et qualifié de fou, les encouragements des visiteurs étrangers l’aident à ne pas lâcher. La presse finira par s’intéresser à lui et des cartes postales seront réalisées. N’oublions pas que les cartes postales apparues en 1873 et les magazines ont été un support à l’inspiration du facteur Cheval.

Si Le rêve d’un fou est un roman et non une pure biographie, Nadine Monfils, en s’inspirant de faits réels et en donnant la parole à ce doux rêveur, ce passionné, ce génie bâtisseur, a su avec délicatesse faire entrer le lecteur dans ses pensées et ses sentiments, n’hésitant pas à insérer des phrases en italique, phrases du Facteur Cheval lui-même, certaines gravées d’ailleurs sur les pierres de son Palais. Cette histoire inventée basée sur la vie et l’œuvre du facteur Cheval est un véritable conte philosophique.

Véritable prouesse architecturale, ce Palais idéal, ce rêve de pierre a été pour le Facteur Cheval un radeau de sauvetage, l’art lui ayant apporté les clefs pour déverrouiller ses portes intérieures.

Il est un encouragement pour chacun de nous à la persévérance, à tout faire pour réaliser ses rêves, quitte à échouer. « la seule chose qu’on peut regretter à la fin de sa vie, et c’est la pire : c’est de ne pas avoir essayé ».

J’ai aimé bien sûr revivre sous la plume poétique et pleine d’émotion de Nadine Monfils, le rêve de cet homme simple mais ô combien passionné, inspiré et sensible. Mais, habitant tout près de cet incroyable Palais aux mensurations impressionnantes, référence mondiale de l’art brut, l’ayant visité à maintes reprises, ayant assisté à plusieurs concerts, la scène installée devant le Palais, la lecture du roman ne m’a, du coup, pas apportée autant que j’espérais, déçue aussi un peu par ce personnage inventé de Marthe, inspiré par Marthe Robin, une mystique catholique de la commune voisine d’Hauterives...

Si Nadine Monfils m’avait particulièrement séduite avec Les folles enquêtes de Magritte et Georgette, je dois dire que Le rêve d’un fou ne m’a pas autant convaincue.


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Le souffleur de nuages

Nadine Monfils a cette particularité de mettre des couleurs sur des personnages qui semblent au premier abord insignifiants : un chauffeur de taxi, une vieille institutrice, veuve et a la retraite.



Si l'histoire semble légère au premier abord, grâce à la plume de Nadine Monfils et a son humour. Au final, elle pose le doigt sur des gens solitaires, qui ont laissé passer leur chance, leur amour, leur vie....



Un petit roman qui montre qu'il n'est jamais trop tard et que les belles rencontres sont souvent le fruit du hasard.



J'aime beaucoup la façon d'écrire de l'auteure . C'est récréatif, parfois jouissif dans les dialogues . Et puis elle a cette façon de camper ses personnages qui est formidable.



Si son côté déjanté peut en rebuter certains, moi je suis conquise par cette auteure, quel que soit son registre.

Des lectures qui permettent de décompresser, et de voir parfois la vie en couleur.
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Maboul Kitchen

Mémé Cornemuse, c'est un peu comme Attila. Là où elle passe, l'herbe ne repousse pas. Son crédo, sa raison de vivre, c'est de foutre la pagaille, et elle ne s'en prive pas. De moralité – c'est bon pour les nazes − elle n'en a pas ; de conscience encore moins. Tout ce que désire la malheureuse, c'est de gagner un paquet de tunes pour se faire rafistoler la façade (qui en a vraiment besoin) puis de s'envoyer en l'air avec son idole, la star belge JCVD (Jean-Claude-Van-Dame le bien nommé) qui, tout le monde s'en doute, ne pourra pas résister à ses charmes irrésistibles. Pour y parvenir, mémé Cornemuse donne beaucoup d'elle-même, surtout de son corps. Elle élabore des plans machiavéliques tous plus foireux les uns que les autres. Et à chaque fois, son rafistolage et JCVD s'éloignent toujours un peu plus d'elle.

La vie est vraiment ingrate pour mémé Cornemuse.

Inutile de raconter l'histoire (Sachez simplement qu'une petite floppée de pétés du bulbe s'échappent d'un asile et s'en donnent à coeur joie) ! Nadine Monfils, c'est d'abord et surtout une question d'atmosphère. Les pince-sans-rire, les amateurs d'humour british sont priés de passer leur chemin. Parce que là, on est plutôt dans le lourd, le costaud, la franche rigolade ! Un livre qui me fait irrésistiblement penser aux cartoons de Tex Avery. Vous savez ! quand une nymphette mutine se trémousse du popotin devant un pauvre grand méchant loup et que ses yeux lui sortent des orbites, que sa langue tombe par terre ; quand il glisse sur une peau de banane, se prend une enclume sur la tête ou tombe dans une bouche d'égout, ou les trois à la fois… Moi, j'adore !

La seule chose que Mémé Cornemuse ne renie pas, c'est la Belgique, son beau pays. D'ailleurs, elle invite à la fête ses stars incontournables : JCVD et ses citations que ne renierait pas un extraterrestre, Anny Cordy et ses pouet-pouet-coin-coin, et le Grand Jacques aussi qui se demande ce qu'il est bien venu faire dans cette galère…

« J'veux qu'on rie, j'veux qu'on danse, j'veux qu'on s'amuse comme des fous, j'veux qu'on rie, j'veux qu'on danse, quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou… »



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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Une série qui décidément ne paie pas de mine mais qui me fait du bien.

Tout d'abord par l'atmosphère que l'auteure arrive à dégager, mais également par le côté léger.

Cette série est un véritable hymne à la Belgique, par l'histoire, par les personnages, par l'humour et le côté bon vivant. Ce que je trouve vraiment brillant c'est qu'on retrouve ces caractéristiques dans l'écriture.



Pour ce tome 3 c'est la visite d'une ville que j'aime beaucoup Bruges. Une ville tellement belle , pleine d'histoire.

De quoi y installer un polar a la sauce Magritte et faire plaisir a tous.



Ce que j'aime toujours ce sont les petites apartés qui sont absolument a lire , car soit on apprend, soit on se marre. Enfin dans tous les cas c'est super documentés.



Une fois encore je suis obligée d'assimiler ces petits romans qui se lisent bien, et qui détendent a des cuberdons.... sucrerie hyper addictive.



Je me régale à chaque lecture.
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Étonnante vision dont fut témoin René Magritte, celle d'une femme, cheveux blonds et robe fleurie, à côté de son fantôme. Si ses amis du bistrot se moquèrent gentiment de lui, le peintre en fut bouleversé, sans en comprendre la raison. Avec l'espoir de la recroiser, il emprunta le même tram qu'elle. En vain... Aussi, se mit-il à la peindre au grand désarroi de son épouse, Georgette, jusque là son unique modèle. Ce ne fut qu'un matin, plus tard, après avoir sorti le chien, que cette dernière l'interpela par la cuisine. Aussitôt, elle lui tendit le journal annonçant, en titre, le meurtre d'une jeune femme, poignardée. En dessous, une photo. La même femme qu'il avait peint avec sa robe fleurie. Y voyant un signe, Magritte contacta son ami, Joseph, qui travaillait à l'Amigo, le commissariat près de la Grand-Place, sous prétexte d'idées pour un roman qu'il voulait écrire. Aussi en apprenait-il plus sur la victime. Il s'agissait de Madeleine Dutilleul, elle avait été retrouvée avec un bouquet de lilas sous sa robe et une lettre d'amour dans son sac. Avec l'aide de Georgette, René décida de jouer les détectives...



« Nom d'une pipe ! », en référence, évidemment, au célèbre tableau de René Magritte, donne le titre à ses (premières) folles enquêtes de Magritte et Georgette. Le peintre délaisse quelque peu ses pinceaux pour, se découvrant l'âme d'un enquêteur parce que féru d'histoires de détectives, se lancer à corps perdu dans la résolution d'un terrible meurtre. Sa chère et tendre, à ses côtés et jamais avare de bons conseils, va l'aider dans ce sens. Porté par un duo atypique, pétillant et touchant, et des personnages secondaires hauts en couleurs, notamment Jacques Brel qui intervient, bien malgré lui, dans le dénouement de l'enquête ou encore Bruxelles, personnage à part entière, ce roman policier, un brin suranné, se révèle tout aussi jouissif, décalé qu'original. En effet, Nadine Monfils entremêle joliment et habilement les bons mots et les jolis mots et nous plonge dans une ambiance cosy tout à fait délectable. L'on appréciera aussi les vraies anecdotes et les nombreux tableaux cités de Magritte.

Un roman haut en couleurs !
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Quel régal!!



Cela fait un moment que j'apprécie particulièrement l'écriture de Nadine Monfils.

Mais ici avec ce couple, elle a encore réussi à me rendre encore plus "fan".



J'aime le côté déjanté de l'auteure et je suis agréablement surprise de voir que son scénario tient absolument la route... sans être trop dans le loufoque.



En tout cas ce roman est un véritable hommage a la Belgique. Rien n'y est laissé au hasard, ni ses grands hommes, ni ses villes, ni sa gastronomie (a tel point que les enfants ont eu droit aux tomates crevettes... a ma sauce car les crevettes grises sont chose rare ici), et les belgicismes un réel plaisir a lire

Je me suis retrouvée gamine avec ma grand mère dans le plat pays qui est en le mien... et ça ça n'a pas de prix.



Donc comme je disais ce roman a la saveur du cuberdon, souvenir d'enfance, et puis le régal d'un polar qui tient la route avec une écriture pleine d'humour et addictive. Sans compter sur les personnages qui sont très travaillés et sympathiques.

Il faut absolument lire les notes car soit elles sont instructives , soit elles sont pleine d'humour.

En tout cas l'auteure a fait des recherches et maîtrise son sujet a la perfection.

J'ai enchaîné directement avec le tome 2.



Je doute de mon objectivité , mais je pense que ce polar ne peut que plaire aux amateurs de policier "soft".



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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver Georgette et René.

Leurs aventures ne manquent pas de piquant.



Je suis grande fan de l'écriture et de l'humour déjanté de Nadine Monfils.

J'apprécie particulièrement cette série parce qu'elle se place en Belgique, avec l'esprit belge, l'humour belge, la convivialité belge...enfin tout ce que j'aime.

J'adore toutes les petites expressions, tous les belgicismes que l'auteur utilise.



Et puis c'est sans compter sur les hommage rendus à d'autres auteurs. Ici, Simenon a son heure de gloire au sein de ce polar..



Bref,je sais que je passe toujours un super moment quand je lis cette série.



Je m'interroge quand même sur l'auteure : j'aimerai savoir si elle se moquer des gens qui sont " chien chien a sa bobonne ( j'utilise ici la forme belge du mot bobonne), ou si elle l'est elle même 😁😁
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

La côte belge est absolument a visiter si l'occasion se présente. Il faut évidemment faire avec la météo, mais même sous des nuages gris et du vent cette côté belge a un charme fou.



Magritte et Georgette partent se reposer et inaugurer l'exposition des tableaux de René . Mais bien évidemment la mort n'est jamais loin d'eux et ils se doivent d'enquêter.



Une belle enquête, néanmoins moins prenante que la première. Il faut reconnaître que le hasard et la chance sont un peu trop utilisées pour démêler ce meurtre.



La plume de Nadine Monfils est toujours aussi plaisante, et je reste grande fan de son humour.



Le troisième tome m'attend mais cette fois je laisserai un peu d'espace.



J'apprécie ces polars légers et plein d'humour.
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Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma : Crim..



Samedi 23/03/2019 11h50, il fait un temps magnifique je suis dehors je grille une cigarette (personne n'est parfait) et j'attends avec impatience la factrice qui doit je l'espère m'apporter un colis. La voilà qui s'arrête et me tend l'objet de mon désir je la remercie et me rue chez moi pour découvrir le livre de Nadine Monfils....



Dimanche 24/03/2019 11h50 tous d'abord je veux remercier Babelio et Masse critique et les Editions French pulp pour l'envoi de Crimes dans les Marolles.



Un roman Noir, qui magnifie Bruxelles, un Bruxelles interlope, passionnant l'auteure connaît bien sa ville et elle nous donne envie d'aller arpenter les rues de Bruxelles.



L'histoire est bien sur passionnante et je l'ai lu d'une traite c'est rare.



On se meurt du politiquement correct et ça fait plaisir de lire une prose qui ne l'est pas et c'est réjouissant, Nadine Monfils se permet d'écrire ce qu'un homme n'oserait pas de peur d'être attaqué par certains pisse-froid de misogynie, de racisme et que sais-je encore...



Une écriture digne d'un Audiard ou d'un frédéric Dard.







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Les enquêtes du commissaire Léon, tome 2 : La n..

J'ai moins apprécié l'histoire de ce tome 2, sans doute parce qu'il est un un peu plus glauque.



Néanmoins l'écriture de Nadine Monfils est un régal. J'adore sa plume, son humour et son côté déjanté.



Les personnages sont incroyables, loufoques à souhait, Et puis tous les petits à côté : le chien, et sa nouvelle relation avec le chien du voisin c'est déjà tout un univers a l'intérieur du roman .



C'est le style de roman qui se lit bien, avec sa touche d'humour.



Il faut quand même que je sois honnête je préfère la série des Magritte a celle-ci, mais rien ne m'empêchera de suivre la suite des aventures de ce commissaire qui tricote.
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Le rêve d'un fou

Le Facteur Cheval a passé trente-trois ans à construire seul, sans formation, sans argent, et en parallèle de son emploi de postier, son extravagant et désormais célèbre Palais Idéal, qui impressionna Picasso et André Breton, fut classé en 1969, et continue à attirer des foules de visiteurs à Hauterives, dans la Drôme. Nadine Monfils s'est inspirée des faits connus pour imaginer librement ce qui a bien pu entretenir l'incroyable opiniâtreté de cet homme à réaliser, contre vents et marées, un rêve longtemps considéré comme une folie douce.





Le récit, très court, fait du Facteur Cheval le narrateur, lui empruntant quantité de ses propres déclarations et se glissant dans la tête de cet homme sans grande éducation issu d'un milieu modeste, meurtri par la mort de ses enfants, qui va courageusement exorciser sa souffrance par l'édification de ce qui deviendra une véritable oeuvre d'art. C'est toute une philosophie de vie, à la fois naïve et pleine de bon sens, emplie d'une profonde humanité, que nous fait partager ce portrait tendre et attachant, où affleurent constamment rêve et poésie.





Je suis globalement tombée sous le charme de ce texte agréable et cousu de jolies réflexions, sans toutefois réussir à me départir d'une légère réserve : sa tonalité très idéaliste, sa profusion de bons sentiments, et ses leçons de vie un peu trop appuyées m'ont empêchée de me laisser complètement emporter vers le coup de coeur.


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Les enquêtes du commissaire Léon, tome 3 : Il n..

Si l'intrigue est bien tordue, j'ai trouvé le commissaire un peu trop absent a mon gout.



Mais en dehors de ça, j'ai passé un bon moment. L'écriture de Nadine Monfils est truculente, très fleurie et accessoirement drôle.



Lire un Monfils c'est avoir un livre détente entre les mains, avec quelques piques bien disséminées.



Pas le meilleur de l'auteure, mais un roman qui vaut le détour.



Après j'avoue que j'ai pinailler pour me trouver un bouquin intéressant à lire... C'est en général compliqué de passer après un coup de coeur.

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Le souffleur de nuages

Lui, c'est un chauffeur de taxi parisien, exposé aux rencontres fugaces avec des clients plus ou moins courtois, plus ou moins bavards, et de plus en plus exigeants.

Elle, c'est une frêle femme aux cheveux argentés, qui fait appel à Franck pour la conduire jusqu'à Enghien. Tout en se posant quelques questions sur sa santé mentale (la vénérable aïeule est partie en laissant la porte de sa maison grande ouverte!), il accepte la course.



C'est le point de départ d'échanges qui leur permettront de faire connaissance et de comprendre ce qui pousse la vieille dame à ainsi tout laisser derrière elle pour tenter de retrouver les bribes d'un bonheur passé.



Nadine Monfils dresse avec tendresse le portrait de ces deux personnages, unis dans leur solitude et qui finiront par se soutenir pour atteindre un but commun. Et qui sait, les belles rencontres sont souvent le fruit du hasard.



C'est un roman agréable et facile à lire, au point de soupçonner qu'il était peut-être destiné à la jeunesse, ce qu'infirme l'âge des protagonistes.



Le bémol vient plutôt de la sensation de déjà vu : le chauffeur de taxi las de ces contacts éphémères et de plus en plus irrévérencieux, la mamie rebelle et un peu extravagante ne sont pas des nouveautés.



C'est une récréation apaisante entre deux romans plus puissants.

Merci à Netgalley et aux éditions Fleuve.


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Le rêve d'un fou

Il est des rêves fous qui donnent un sens à une vie...

Joseph Ferdinand Cheval, après bien des épreuves traversées au cours de sa vie (le décès de sa maman à 11 ans, celui de son papa quelques années plus tard, son premier fils à un an, sa première épouse), aurait pu sombrer. Dans le désespoir ou la tristesse... De son amour avec Claire-Philomène, sa seconde épouse, veuve et sans enfant, naîtra l'étoile de sa vie, Alice. Alors facteur à Hauterives, après s'être essayé au métier de boulanger et d'agriculteur, le quarantenaire parcourt pas moins de 30 kms par jour pour effectuer sa tournée. Une tournée qui l'emmène sur des terres arides et sèches, parsemées de petits cailloux. Et parce qu'un jour, il butera sur une pierre, une pierre très étrange qui ne ressemblait à aucune autre, lui viendra l'idée de construire un palais pour son Alice...



Le palais idéal, classé monument historique par André Malraux en 1969, attire toujours, aujourd'hui, autant de monde. Environ 165000 personnes par an s'y rendent pour admirer l'oeuvre de Joseph Ferdinand Cheval, communément appelé Facteur Cheval. Après l'adaptation cinématographique de Nils Tavernier en janvier 2019, avec un Jacques Gamblin plus émouvant que jamais, bien lui a pris à Nadine Monfils de rendre une nouvelle fois hommage à cet homme qui, durant 33 ans, aura consacré ses jours et ses nuits à son ouvrage, malgré les critiques. En s'inspirant librement de la vie de Ferdinand Cheval, l'auteure nous plonge dans son quotidien et tente de donner un sens à ce palais. Ce court roman, à la fois d'une infinie tristesse et d'une rare beauté, montre combien il est important de croire en ses rêves... même les plus fous. Empli de poésie, de tendresse et de silences, ce rêve d'un fou réchauffe les cœurs et les âmes...
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