AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.34/5 (sur 204 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) : 1296
Mort(e) : 1370
Biographie :

Shi Nai'an est un écrivain chinois auteur du roman Au bord de l'eau.

De manière général, Shi Nai'an est présenté comme un auteur chinois qui aurait vécu au XIVe siècle. Il aurait rédigé, ou plutôt compilé, la version originelle du grand classique littéraire chinois «Au bord de l'eau».

Considéré comme originaire de Suzhou, dans la province du Jiangsu, il aurait été le professeur du grand écrivain Luo Guanzhong, auteur de l'un des trois autres grands romans chinois : «Le roman des Trois Royaumes».

Mais un grand mystère plane autour de Shi Nai'an, et selon certains historiens, il n'aurait jamais existé. Son nom n'aurait été qu'un pseudonyme de Luo Guanzhong lui-même, ne voulant pas prendre le risque d'associer son nom à une oeuvre prônant résolument la révolte sous la dynastie mongole des Yuan.

Les différentes hypothèses sur Shi Nai'an et le roman «Au bord de l'eau» :

-Shi Nai'an aurait été le premier compilateur du roman «Au bord de l'eau», association d'histoires de la tradition orale chinoise. Sa version compte 100 chapitres.

-Shi Nai'an était le professeur de Luo Guanzhong, et aurait réalisé les 72 premiers chapitres, Luo Guanzhong terminant l'oeuvre.

-Shi Nai'an n'aurait été que le pseudonyme de Luo Guanzhong pour éviter de s'attirer les foudres des autorités à l'époque de la dynastie Yuan.

-Shi Nai'an serait l'auteur du roman «Au bord de l'eau» mais aussi du «Roman des Trois Royaumes»
(hypothèse moins suivie)

+ Voir plus
Source : /www.icilachine.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Nai`an Shi   (3)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Affamé, on ne choisit pas sa pitance ;
Transi, on ne choisit pas ses habits ;
Affolé, on ne choisit pas sa route ;
Indigent, on ne choisit pas sa femme.
Commenter  J’apprécie          110
— Pour commencer, je suis entremetteuse. De plus, je peux servir d'intermédiaire dans les ventes. Je suis aussi sage-femme s'il le faut, et accoucheuse. Je sais enfin manigancer certaines intrigues amoureuses, et être maquerelle au besoin.
— Marraine, si tu es vraiment capable de faire aboutir mon affaire, tu auras de moi dix taels d'argent pour t'acheter un cercueil !
— Messire, continua la mère Wang, laissez-moi vous dire une chose ! Dès qu'il s'agit du "jeu des approches", on se heurte à des difficultés, et il faut remplir cinq conditions, pas une de moins, pour avoir sa chance. La première, c'est d'avoir la beauté, comme Pan An. La deuxième, c'est d'avoir un outil gros comme celui d'un âne. La troisième, c'est d'être aussi riche que Deng Tong. La quatrième, c'est d'être jeune et, avec cela, patient comme aiguille dans de la soie. La cinquième enfin, c'est d'avoir beaucoup de temps libre. Telles sont les cinq conditions requises — autrement dit : "Bel âne riche, jeune et libre !" Quand elles sont toutes satisfaites, on peut parvenir à ses fins.
Commenter  J’apprécie          70
Venez découvrir un grand classique de la littérature chinoise. Il s'agit d'un des quatre romans fleuves (plus de 2000 pages) avec le Jing Ping Mei, le rêve dans le pavillon rouge et la Pérégrination vers l'Ouest. Tous les chinois en ont lu une partie dans leur vie et ce livre a donné lieu à des centaines d'adaptation en film en chine.

L'histoire, inspirée de faits réels, raconte une révolte qui s'est produite pendant la dynastie Song (960-1279). En ces temps l'empire chinois souffrait de la corruption des grands mandarins. Certains "hommes de bien" sont entrés en rébellion contre le pouvoir en vue de ramener "la justice sous le ciel".

Dans le premier tome on fait la connaissance des 108 protagonistes principaux. On suit chaque personnage pendant deux ou trois chapitres, jusqu'à sa rencontre avec un autre héros et ainsi de suite jusqu'à ce tous les personnages soient réunis et mènent des aventures communes dans le deuxième tome. Il y a donc beaucoup d'histoires qui s'entrecroisent.

Ces récits étaient originellement colportés par des troubadours, sous des formes diverses. Au fil des siècles et des lieux les histoires se sont enjolivées et ont été reconstruites puis ont été couchée par écrit et fixée vers le 15ème siècle. Il y a ainsi des versions différentes de ce livre (40 chapitres en plus dans l'édition de la Pléiade).

Cela explique aussi la difficulté de lire ce livre qui regorge de vocabulaire du moyen-âge. Il nous manque le contexte historique et culturel pour bien comprendre les enjeux des intrigues. Heureusement le texte comporte beaucoup de notes afin de nous éclairer. Leur lecture est parfois fastidieuse et hache le récit mais on en apprend beaucoup sur la civilisation chinoise. De plus il faut souligner le remarquable travail de traduction de Jacques Dars qui a su rendre en français tout le sel de ce livre.

Car ce qui est remarquable dans ce livre d'aventure et de cape et d'épée c'est le style. On est emporté par la qualité de l'écriture. On sent que des générations de conteurs se sont succédé afin de rendre les histoires toujours plus captivantes. L'exotisme des personnages et des situations (pour un lecteur européen) est aussi très réjouissante. Les personnages ont des noms et des surnoms à coucher dehors: Wu Song, l'astre de sapience, Li Kui, le tourbillon noir, La vipère d'une toise... On découvre aussi la façon qu'ont les chinois de décrire le monde avec beaucoup de métaphores et de poésie.

Pour toutes ses raisons, je vous recommande chaudement la lecture de ce livre (en tout cas si vous êtes bon lecteur et intéressé par la Chine).
Commenter  J’apprécie          60
— Prisonnier Wu Song, quelles sont les maladies dont tu as souffert en route ?
— Moi ? Je n'ai eu aucune maladie ! J'ai bu du vin, mangé du riz, mangé de la viande et j'ai marché, tout simplement !
— Mais non ! insista le directeur. Cet individu a été malade pendant le trajet ! Je vois à son teint qu'il est à peine guéri !... Remettons provisoirement la bastonnade à plus tard !
Les gardes armés de triques qui entouraient Wu Song lui glissèrent aussitôt à voix basse :
— Dépêche-toi de dire que tu as été malade ! Tu vois bien que Son Excellence te tend la perche ! Fais-toi vite porter malade, et c'est tout !
— Mais je n'ai jamais été malade le moins du monde ! rétorqua Wu Song avec obstination. Bâtonnez-moi, et qu'on en finisse ! Je n'ai nulle envie d'avoir un crédit de coups de bâton ! C'est un avoir qui me gênerait comme un hameçon au ventre, et j'ai hâte d'en être quitte !
Commenter  J’apprécie          50
p.858/ Humblement conscients d'être autrefois venus de divers horizons, mais présentement réunis en cette grande salle ; nous retrouvant tous frères conformément à l'ordre des constellations, et regardant le Ciel et la Terre comme nos père et mère ; cent huit hommes nous sommes, sans deux faces semblables, mais tous férus d'honneur ; cent huit, sans deux coeurs identiques, mais tous purs et de gloire épris. Les joies, nous ne les voulons que partagées, mais les peines, partagées également ; et si nous n'avons pu naître le même jour, nous ne voulons que mourir tous ensemble ! Puisque nos noms sont inscrits dans les cieux, ne laissons sur la terre qu'honorable renom ; et puisque nos affinités d'un jour sont sincères, notre courage et notre bravoure seront toute la vie sans pareils.
Commenter  J’apprécie          50
— ...Enfin, brute noiraude, combien avez-vous capturé d'ennemis... je dis, d'ennemis vivants ?
— Vivants ? Diable, ce serait foutrement suant ! Quand j'en voyais un vivant, ma foi, je le coupais en deux !
— Eh bien, vous avez enfreint mes ordres, brute épaisse, et vous devriez normalement être décapité ! Cependant, vous vous êtes distingué en tuant Zhu le Dragon et Zhu le Léopard, et ce mérite compense en quelque sorte votre faute ! Mais sachez que, la prochaine fois que vous contreviendrez à mes ordres, vous n'aurez nulle grâce à attendre !
Le Tourbillon-noir conclut en riant :
— Même si ça n'ajoute rien à ma gloire, en tout cas, j'ai pris du bon temps en tuant tout ce monde !
Commenter  J’apprécie          50
Ceux-là qui se sont fait un nom, ils sont sans nombre ;
Ceux qui l'auraient voulu, également sans nombre...
Mais sans nombre aussi ceux qui firent choix de l'ombre !
Commenter  J’apprécie          60
Lecteur, sachez-le, de tous les hommes qui sont sur cette terre, ce sont les moines qui sont le plus tenaillés par la luxure !
Pourquoi ces propos ? Car enfin, profanes comme religieux sont tous sans exception nés de semence paternelle et de sang maternel ! Alors, pourquoi les moines devraient-ils être tiraillés plus que les autres par la lubricité ? Eh bien, on a déjà parlé plus haut de certaines conditions nécessaires — "bel âne riche, jeune et libre" — et les plus libres de tous, ce sont les moines ! Ayant trois repas par jour avec les bons mets et les offrandes apportés par les fidèles ; logés dans les chambres des grands temples et vastes sanctuaires ; libres de tous les soucis du monde, avec bons lits et chaudes couvertures dans leurs celles, rien qui les tracasse : ils peuvent penser à "cela" toute la sainte journée !
Commenter  J’apprécie          40
— Balivernes ! rétorqua Shi Jin. Je fais ici office de protecteur, et j'avais justement l'intention d'aller capturer la bande de brigands que vous êtes ! Aujourd'hui, vous me faites la surprise de passer par mon village, et vous imaginez qu'au lieu de vous attraper, je vais vous laisser tout bonnement traverser ? Si le magistrat de la sous-préfecture l'apprenait, c'est moi qui aurais des ennuis, à coup sûr !
— Comme on dit : "Entre les quatre mers, tous les hommes sont frères !" De grâce, laissez-moi un passage !
— À quoi riment ces sornettes ? Même si pour ma part je disais oui, j'en connais une qui dirait non ! Demande-le-lui donc ! Si tu as son accord, tu pourras passer.
— Messer, à qui m'adresserai-je ?
— À cette guisarme que j'ai à la main ! Demande, et vois si tu passeras !
Commenter  J’apprécie          41
— Allons, les enfants ! Vite à l'œuvre !... Arrachez-nous le cœur et le foie de ce gros bœuf, et servez-nous trois parts d'un bon bouillon aigre-doux, qui nous dégrisera !
Un petit drille apparut alors avec une grande marmite de cuivre pleine d'eau et la plaça devant Song Jiang. Un autre s'approcha, retroussa ses manches et empoigna un "coutelas à extraire les cœurs", dont la lame aiguë jetait un éclat sinistre. Le premier drille, puisant à deux mains dans la marmite d'eau, se mit à asperger Song Jiang, en arrosant soigneusement la région du cœur.
… En effet, le cœur humain baignant pour ainsi parler dans du sang chaud, une aspersion d'eau glacée dissipe cet excès de sang chaud ; cela permet d'arracher un cœur qui sera bien croustillant : c'est comme cela qu'il est le meilleur !
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nai`an Shi (243)Voir plus

Quiz Voir plus

Complétez ces titres de Marcel PROUST

Du côté de chez...

moi
Swann
vous

7 questions
237 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel ProustCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}