Elias ne dit rien jusqu’à ce qu’ils soient ressortis de la zone densément boisée qui entourait le Cercle de la meute et s’engagent sur une section déserte du sentier.
— Tu as déjà une cavalière ?
— Pas intéressé.
Dans un grondement, son loup retroussa les babines et découvrit des canines tranchantes comme des rasoirs… car c’était un mensonge. Il y avait bien une femme qui l’intéressait, et pas qu’un peu.
Elias marqua une courte pause.
— Est-ce que… euh… tu es de l’autre bord ?
Riaz s’arrêta et le dévisagea.
— D’où tu sors ça, Eli ?
Sans se démonter, Elias haussa les épaules.
— On dit que les femmes commencent à se demander pourquoi tu n’arrêtes pas de les rejeter alors que ça crève les yeux que tu as besoin de partager les privilèges du contact rapproché. Et ne me saute pas à la gorge, mais il paraît qu’elles ont aussi posé quelques questions ciblées à Lara.
— Génial.
Riaz agrippa les extrémités de son tee-shirt et les tordit.
— Ma queue fait une fixation sur une femme qui m’échauffe le sang (une fixation qui ne cessait de reléguer Lisette à l’arrière-plan), et la meute s’imagine que je suis gay ou impuissant.
Il hésitait entre rugir son exaspération ou casser quelque chose.
— Celle que tu veux, elle est de la tanière ? demanda Elias avec une curiosité assumée.
— Peu importe.