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4.31/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Milan , le 02/07/1935
Mort(e) à : Rome , le 20/05/2019
Biographie :

Nanni Balestrini est né à Milan en 1935. Membre du groupe des poètes d’avant-garde I Novissimi, il est parmi les fondateurs, en 1963, du Gruppo 63. Il travaille dans l’édition – comme directeur littéraire chez l’éditeur milanais Feltrinelli de 1962 à 1972 – et aussi pour le cinéma et la télévision. Il a dirigé les mensuels culturels Quindici et Alfabeta. Plusieurs de ses romans ont été traduits en français : Tristan (Le Seuil, 1972), Les invisibles (P.O.L., 1992), L’Éditeur (P.O.L., 1995), La violence illustrée (Entremonde, 2011).

Source : Editions Entremonde
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Liliane Giraudon Polyphonie Penthésilée - éditions P.O.L - où Liliane Giraudon tente de dire de quoi et comment est composé son nouveau livre "Polyphonie Penthésilée" et où il est notamment question de poésie et de prose, de politique et de genre, de "Romances sans paroles" de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud, du corps des femmes et d'écriture, de Nanni Balestrini et de téléphone, d'amazones et de cancer du sein, d'Anni Albers et d'Afghanistan, du Poème et de dessins, de Jean-Jacques Viton et de Henri Deluy, à l'occasion de la parution aux éditions P.O.L de "Polyphonie Penthésilée", à Paris le 18 novembre 2021 "elles guerroient les amazones dans leurs petites armures peintes"

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Quand,après la lutte,les ouvriers restent divisés,inorganisés,c'est une défaite,même si quelque chose a été obtenu.Quand, au sortir de la lutte,les ouvriers sont plus unis et plus organisés, c'est une victoire,même si plusieurs revendications n'ont pas été satisfaites.
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À quoi ça peut foutre bien servir, un diplôme ? que je me suis dit. C’est pas que ça m’intéresse d’apprendre un travail. Ça me sert à gagner plus de fric, à avoir une vie plus confortable. Mais une vie plus confortable, ça veut dire pas se fatiguer, bien manger, baiser. Et alors, je me suis dit, ça je peux aussi bien le faire sans diplôme il suffit que je travaille le moins possible et que j’essaie de gagner de l’argent le plus vite possible.
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Je voyais bien que maintenant, c’était plus vrai que dans le Sud il fallait moins d’argent pour vivre, et que les choses coûtaient moins cher. Celles que tout le monde utilisait, télévision ou viande en conserve, coûtaient autant à Salerne qu’à Turin. L’essence coûtait pareil, les vespas coûtaient pareil, le train coûtait pareil.
Ici, au Sud, les articles devenus indispensables ne coûtaient plus moins cher. Jusqu’il y a cinq ou six ans, l’ail, les oignons, les poulets, les fruits, on réussissait à se les procurer direct. On allait dans un champ et on prenait des fruits, du basilic, des oignons. Mais à présent, tous les champs étaient enclos hermétiquement, il y avait des gardiens à l’intérieur. Il y avait des commerçants en fruits qui les vendaient, ces fruits. Et si on les volait, on finissait au violon. Et puis les gens avaient honte de montrer qu’ils étaient pauvres.
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J’ai découvert tout de suite une chose fondamentale : pour être bien habillé, pour bien manger, pour bien vivre, il faut du pognon.
Toutes ces nouveautés que je voyais en ville, coûtaient plus cher. Depuis le journal jusqu’aux chaussures en passant par la viande, tout coûtait plus cher. Ce n’était pas les fruits qu’on trouvait sur les arbres et que nous, au village, on allait cueillir le soir. Ni les poissons qu’on trouvait dans la rivière et que nous, on allait pêcher. Ni les vêtements que nous donnaient nos mères, qui les faisaient elles-mêmes ou qui venaient Dieu sait d’où. Des pantalons ou des chaussures qu’on enfilait sans même savoir de quelle couleur ils étaient, parce qu’on s’en foutait. Il y avait une grande différence entre l’éducation qu’on avait reçue jusqu’alors au village dans nos familles, dans notre milieu de paysans, et maintenant ce milieu citadin.
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Ces écoles professionnelles, elles ne servaient qu’à occuper les appariteurs, les proviseurs, les profs en chômage. À nous, elles ne nous servaient à rien, et pour y aller on dépensait du fric en livres, en cahiers, en déjeuners. Des dépenses qu’on ne pouvait pas supporter. Là, tout ce qui comptait, c’était de bien savoir parler de la batterie, du delco, de la dynamo, du démarreur. Si on savait bien en parler, si on savait par cœur ce qu’il y a dans le livre, on avait une bonne note. Tout le monde était convaincu que décidément cette foutue école ne servirait à rien.
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J’ai découvert que ce que m’avait dit mon père était vrai. Que travailler, c’est s’éreinter. S’éreinter, un point c’est tout. Et c’est comme ça qu’on m’a foutu dehors de l’Ideal Standard. Alors, j’ai pensé au débouché qui était proposé en masse à tous les Méridionaux. C’est-à-dire émigrer, monter à Milan. Partir moi aussi pour le Nord, là-haut, pour le pays où tous les gens s’en allaient en masse. Des trains bondés qui emmenaient des villages de l’intérieur tout entiers, des villages de l’Apennin.
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Aller au Nord pour le développement. Parce que ça leur servait, à ceux du Nord, notre sous-développement, pour leur développement à eux. Qui est-ce qui a fait le développement du Nord, tout le développement de l’Italie et de l’Europe ? C’est nous, les journaliers du Sud. Comme si c’était deux choses différentes, les ouvriers du Nord et les journaliers du Sud. Parlez-moi de sous-prolétariat. Parce que c’est nous, les ouvriers du Nord.
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Je n’est pas moi. Si je n’est pas moi, comment voulez vous que je puisse faire état de mes états ? De mes états d’âme, par exemple. Ça vous intéresse tant que ça que je fasse état d’états qui sont même pas les miens en vous faisant croire que ce sont les miens ?
Nathalie Quintanne, Introduction
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J’étudie et après, il faut que je reste ici, à avoir envie de tout. Je voulais vivre sans attendre. C’était l’âge où on commence à avoir une petite amie, et nous, tous les dimanches on organisait des bals.
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Je veux tout, tout ce à quoi j’ai droit. Rien de plus et rien de moins, parce qu’avec moi faut pas plaisanter.
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