Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.
(N. B. : D'où son empressement à créer la Banque de France dans le but d'affranchir l'État des banques privées, chose que messieurs Pompidou — ancien de la Banque Rothschild — , Balladur et Sarkozy ont anéanti en trois réformes successives de sorte que la Banque de France est désormais une coquille vide et que les banques privées sont des mains situées au-dessus de la main de l'État français. Merci les p'tits gars !)
L'homme est très-difficile à connaître ; pour ne pas se tromper, il faut ne le juger que sur les actions du moment, et seulement pour ce moment.
Il vous suffira de dire : j'étais à la bataille d'Austerlitz [2 décembre 1805], pour qu'on réponde : voilà un brave !
Si vous escomptez avoir du succès dans le monde, promettez tout, ne donnez rien.
Lettre de Napoléon Bonaparte à Joséphine
Je n’ai pas passé un jour sans t’aimer ; je n’ai pas passé une nuit sans te serrer dans mes bras ; je n’ai pas pris une tasse de thé sans maudire la gloire et l’ambition qui me tiennent éloigné de l’âme de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon cœur, occupe mon esprit, absorbe ma pensée. Si je m’éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c’est pour te revoir plus vite. Si, au milieu de la nuit, je me lève pour travailler, c’est que cela peut avancer de quelques jours l’arrivée de ma douce amie, et cependant, dans ta lettre du 23 au 26 ventôse, tu me traites de Vous !!
Vous toi-même ! Ah ! Mauvaise, comment as-tu pu écrire cette lettre ! Qu’elle est froide ! Et puis, du 23 au 26, restent quatre jours ; qu’as-tu fait, puisque tu n’as pas écrit à ton mari ?...Ah ! Mon amie, ce vous et ces quatre jours me font regretter mon antique indifférence. Malheur à qui en serait la cause ! Puisse-t-il, pour peine et pour supplice, éprouver ce que la conviction et l’évidence me feraient éprouver ! L’Enfer n’a pas de supplice ! Ni les Furies, de serpents ! Vous ! Vous ! Ah ! Que sera-ce dans quinze jours ?...
Mon âme est triste ; mon cœur est esclave, et mon imagination m’effraie…Tu m’aimes moins ; tu seras consolée. Un jour, tu ne m’aimeras plus ; dis-le-moi ; je saurai au moins mériter le malheur…Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance et âme de ma vie, que j’aime, que je crains, qui m’inspire des sentiments tendres qui m’appellent à la Nature, et des mouvements impétueux, aussi volcaniques que le tonnerre. Je ne te demande pas ni amour éternel, ni fidélité, mais seulement…vérité, franchise sans bornes. Le jour où tu dirais « je t’aime moins » sera le dernier de ma vie. Si mon cœur était assez vil pour aimer sans retour, je le hacherais avec les dents.
Joséphine, Joséphine ! Souviens-toi de ce que je t’ai dit quelquefois : la Nature m’a fait l’âme forte et décidée. Elle t’a bâtie de dentelle et de gaze. As-tu cessé de m’aimer ? Pardon, âme de ma vie, mon âme est tendue sur de vastes combinaisons. Mon cœur, entièrement occupé par toi, a des craintes qui me rendent malheureux… Je suis ennuyé de ne pas t’appeler par ton nom. J’attends que tu me l’écrives. Adieu ! Ah ! Si tu m’aimes moins, tu ne m’auras jamais aimé. Je serais alors bien à plaindre.
PS : La guerre, cette année, n’est plus reconnaissable. J’ai fait donner de la viande, du pain, du fourrage ; ma cavalerie armée marchera bientôt. Mes soldats me marquent une confiance qui ne s’exprime pas ; toi seule me chagrine ; toi seule, le plaisir et le tourment de ma vie. Un baiser à tes enfants dont tu ne parles pas ! Pardi ! Cela rallongerait ta lettre de moitié. Les visiteurs, à dix heures du matin, n’auraient pas le plaisir de te voir. Femme !!!
Albenga, le 18 germinal
Le peuple est le même partout. Quand on dore ses fers, il ne hait pas la servitude.
L'art le plus difficile n'est pas de choisir les hommes, mais de donner aux hommes qu'on a choisis toute la valeur qu'ils peuvent avoir.
La religion, c’est ce qui retient le pauvre de tuer le riche !
Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle.
L'histoire est un mensonge que personne ne conteste.