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3.38/5 (sur 8 notes)

Biographie :

Natacha Boussaa est un auteur français née à Paris. Après un DEA de Lettres Modernes à Paris 7 puis Paris 8, une Licence de Cinéma à Paris 7 et une formation d’Art Dramatique (entre autres au conservatoire du Xeme arrondissement de Paris), elle devient comédienne, principalement au théâtre, tout en écrivant romans, théâtre et poésie.
En 2005, elle interprète une call-girl dans le Lemming (film) de Dominik Moll.

Source : Wikipedia
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Interview de Natacha Boussaa (octobre 2010), autour de son roman "Il vous faudra nous tuer" paru en août 2010 aux éditions Denoël.


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le grand café Cluny a été racheté par une chaîne de pizzerias. Sans oublier la librairie des PUF : une telle institution dans le quartier que l'annonce de sa fermeture et de son remplacement par une boutique de vêtement pour jeunes types a d'abord fait l'effet d'une bonne blague, jusqu'à ce que chacun comprenne que l'époque n'était plus au canular. Seul le cinéma Champo, grâce à une pétition a miraculeusement échappé à la convoitise d'une grande marque de prêt_à_porter. Et les années ont tellement défiguré le boulevard Saint Michel que Gibert Joseph qui, jadis, faisait figure de géant malsain, apparaît maintenant comme un des rares lieux de résistance du quartier.
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Précarité,exploitation! si tu gueules c'est la répression!
Au milieu de cette jeunesse, toute en clameur et sueur, nous avançons. Depuis des semaines, la France ne se ressemble plus. Son vernis s'écaille de toutes parts. La machine bien huilée déraille. On ne peut plus prendre son train sans voir des jeunes braillards envahir les voies... Le monde n'est plus cette mécanique où bon gré mal gré tout fonctionne.Où rails et routes emmènent sans faillir leurs lots d'employés. Où les entreprises s'emplissent des laborieux et les écoles de la jeunesse, pour la forcer à vieillir...Et nous marchons avec la sensation de prendre la ville... Paris devient ce corps que nous prenons, pas même de force, puisqu'il s'ouvre de lui-même. Paris se donne à nous, qui d'habitude ne prenons rien, parce que nous sommes une génération qui n'ose pas prendre. Trop englués dans la peur, le sentiment illégitimité et d'impuissance, nous ne disposons de rien. Ni de ce qui nous environne. Ni de notre destin. Pas même de nous mêmes. Oui, nous ne nous appartenons même pas. Depuis l'enfance, nous sommes emportés dans une grande mécanique qui n'a pas besoin de nous, qui n'a besoin de personne, qui n'a besoin que de corps articulés.
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 Je regarde la tour Zamansky, fierté des années 70. Je détestais cette tour avant, jusqu'à ce que, constituant le nouveau secteur des travaux de désamiantage de Jussieu, elle soit vidée et provoque en moi un sursaut de nostalgie et de tendresse. Depuis deux ans, les travaux ont pris une telle ampleur que j'assiste avec incrédulité à la fermeture progressive de chaque bâtiment du campus. L'année prochaine, le département de lettres où j'étudie depuis six ans sera fermé, pour être désamianté à son tour. Et les choses ne seront jamais plus comme avant : après les travaux, ni le département de lettres, ni aucun département de sciences humaines ne reviendront plus sur le campus de Jussieu. Paris-VII sera déménagé dans l'ancienne Halle aux farines du nouveau quartier "Paris Rive gauche" et Jussieu se détournera alors à jamais de ce qu'elle a toujours été : une université alliant sciences et sciences humaines en plein centre de paris, d'inspiration gauchiste...

   Dans la rue, le vent frais me fouette le visage. Ce soir, je n'ai pas envie de voir un film. Pas non plus envie de lire. Je suis pourtant la première à courir au cinéma, à une exposition, au théâtre, à un concert. La première à chercher dans l'art, un ravissement esthétique, intellectuel. La première à croire qu'il s'agit du meilleur moyen pour remuer les consciences. mais parfois comme ce soir, peinture, cinéma, musique, littérature, oui même la littérature, me semblent une supercherie, un barbiturique aussi efficace que la pornographie, les médicaments, les jeux ou la télévision. Oui, parfois comme ce soir, je sens combien l'art me tempère, combien tout ce qui travaille contre la société travaille en même temps pour celle-ci. Il n'y a pas d'issue. même l'art n'est pas une issue. L'art n'est que du vent. Du vent qui souffle sur nos visages pour nous faire croire qu'il y a de l'air, lorsque nous avons tellement du mal à respirer...
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Nous avons appris qu'il vaut mieux n'être qu'un frein, un grain de sable un peu gênant, lorsque l'on ne peut être un héros. Car il est du devoir de tous ceux qui ne peuvent s'opposer à une marche des choses inique d'au moins tout faire, par des actes contrariants, pour en ralentir la progression.
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