AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Aunryz


Ce qui me consolait un peu, c’était une faculté singulière de voir plus loin que ces hommes et de pénétrer leur vie. Tous les secrets de cette époque si différente de la nôtre ne m’étaient pas connus, mais le peu que j’entrevoyais était bien fait pour exciter ma surprise.
Les vagues souvenirs que m’a laissés cette journée, je vais les fixer en vous les contant. Vous direz que c’est une fable libre : à vous de ne pas me croire. Ceux que l’odeur de la poudre n’a jamais grisés, ceux qui ont le mauvais goût de ne pas préférer les balivernes aux choses sérieuses peuvent tourner la page.
Donc, ils étaient six — ils auraient dû être sept, je dirai comment et pourquoi — à gravir la côte qui mène au bois de Darel.
Vous connaissez ce joli petit bois, vierge de défrichement, deux hectares de chênes qui verdissent sur la croupe des coteaux jetés comme un barrage entre Agen et Pont-du-Casse. Les hautes futaies et les taillis se partagent librement l’espace, sans toutefois lutter avec la vigne, cette coquette civilisée si laide avec ses provins symétriques, ses pampres mutilés, pincés, courbés, liés étroitement. Grâce malgré tout pour la mignonne, si cruellement éprouvée, si malade, presque agonisante ! Elle est si jolie en bouteilles !
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}