On en trouve toujours certains d’un peu abîmés, avec des pages cornées ou la tranche marquée. Ce sont ceux-là qui m’attirent, d’ordinaire, parce que je me dis que personne d’autre n’en voudra. Je les achète parce qu’ils ont une petite histoire à me raconter. Une histoire dans l’histoire, ou en dehors, que plus personne ne veut écouter. C’est pour la même raison que je recolle les assiettes cassées. J’aime les histoires que d’autres laissent derrière eux, et je les conserve pour les moments où le silence se fait trop lourd.