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3.93/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Russie
Biographie :

Nathalia Brodskaïa est, depuis 1961, Conservateur au Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.

Elle a publié des monographies sur Rousseau, Renoir, Derain, Vlaminck et Van Dongen ainsi que des livres sur les Fauves et Renoir.

Aujourd'hui, Nathalia Brodskaïa consacre ses recherches aux Peintres Français du début du XXème siècle et à l'Art Moderne Suisse.

Nathalia Brodskaïa a soutenu sa Thèse de Doctorat sur Félix Vallotton.

Source : slavika.com
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Bibliographie de Nathalia Brodskaia   (24)Voir plus

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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Le "très singulier" Vallotton. C'est ainsi que l'éditeur de "La Revue blanche", Thadée Natanson, désigne son ami d'enfance. Dans le milieu artistique parisien auquel l'un et l'autre appartenaient, il y avait nombre de personnalités très riches, mais même parmi elles, Vallotton constituait un cas à part. Les causes en étaient non pas tant son caractère, plein de ressorts inattendus, que dans la physionomie de son oeuvre. Amoureux de la peinture, Vallotton l'abandonna subitement au tout début de sa carrière pour devenir l'un des plus grands graveurs européens du tournant du siècle.
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Homme d'une culture raffinée, reçu dans le cénacle symboliste, il créa néanmoins des oeuvres accessibles à l'homme de la rue. En peinture, il mérita le titre de conservateur et de néo-classique alors même qu'il s'ingéniait à se tenir au niveau des courants les plus modernes de la conception la plus avancée de la couleur.
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À côté du magasin de son père, se trouvait la boutique d’un encadreur dont la vitrine devint le lieu des premières expositions de Monet. C’est là qu’exposait aussi un peintre local du nom d’Eugène Boudin. (...)
Boudin estimait que le talent de Monet était visible au premier coup d’œil, mais qu’il ne fallait pas en rester là. Il fallait encore apprendre à voir, à peindre et à dessiner. Boudin conseilla à Monet d’abandonner la caricature et d’opter pour le paysage : c’est que la mer et le ciel, les animaux, les gens et les arbres sont beaux justement dans l’état où les a créés la nature, c’est-à-dire entourés d’air et de lumière. Pour Boudin lui-même, en peinture, seul existait le paysage ; il éprouvait à son égard un tendre attachement et beaucoup de sollicitude. Il expliquait à son jeune collègue que les romantiques avaient fait leur temps et que maintenant il fallait travailler autrement.

Claude Monet
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Pour Claude Monet, le qualificatif d’ « impressionniste » est toujours resté un sujet de fierté. Il se choisit, en fait, un seul genre, celui du paysage, et atteignit un degré de perfection auquel aucun de ses contemporains ne put parvenir.

Claude Monet a toujours considéré la Normandie, qu’il aimait passionnément, comme sa patrie. Cependant, c’est à Paris, rue Laffitte, qu’il naquit le 14 novembre 1840 et fut baptisé Claude Oscar. En 1845, quand ce dernier avait cinq ans, son père ouvrit un petit magasin au Havre. L’austère littoral normand, ses falaises rongées par la mer, les voiles minuscules des bateaux sur la mer immense, les baies accueillantes de Dieppe, de Fécamp et d’Honfleur et, enfin, l’incessante activité du port du Havre, tout cela est resté, toute sa vie, pour Monet ce qu’il avait de plus cher et c’est là que l’on retrouve la source de ses paysages. Pourtant, le garçonnet avait commencé par dessiner des caricatures. Ce qui frappe dès l’abord dans ses caricatures, c’est la maturité et la maîtrise du dessin et de l’expérience, surprenantes chez un jeune homme de dix-huit ans. Il est vrai qu’à seize ans Monet suivait déjà les cours de dessin du professeur François-Charles Ochard, élève du célèbre David. Cependant, la caractérisation de ses modèles, la précision du dessin, l’habile simplification des traits distinctifs des personnages, tout cela témoigne de l’individualité brillante de l’artiste, de son talent, qui surpasse les modestes capacités d’un copiste. Il signait ses dessins du nom de Claude. À côté du magasin de son père, se trouvait la boutique d’un encadreur dont la vitrine devint le lieu des premières expositions de Monet. C’est là qu’exposait également un autre peintre local du nom d’Eugène Boudin.

Boudin estimait que le talent de Monet était visible au premier coup d’œil, mais qu’il ne fallait pas en rester là. Boudin conseilla à Monet d’abandonner la caricature et d’opter pour le paysage. Monet raconta plus tard qu’au début les exhortations de Boudin n’eurent aucun effet, il ne prêtait guère attention à ses paroles et trouvait toujours un prétexte pour refuser d’aller travailler avec lui en plein air. Pour l’avenir de Monet, Boudin fit l’essentiel. C’est en effet de Boudin que Monet hérita la conviction de l’importance du travail en plein air, conviction qu’il transmit plus tard à ses amis impressionnistes.
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En 1868, Manet peignit le Portrait d’Émile Zola, exprimant à sa façon sa gratitude pour son soutien. Au milieu de papiers éparpillés sur un bureau, on voit clairement la couverture de la brochure de Zola sur Manet et, dans ses mains, l’écrivain tient un livre ouvert – L’Histoire des peintres de Charles Blanc – qui se trouvait toujours dans l’atelier de Manet. Sur la reproduction ou la gravure de l’Olympia, le modèle semble avoir tourné les yeux vers le peintre, alors que dans le tableau elle regarde droit devant elle : encore une autre expression de la reconnaissance du peintre envers l’écrivain.

Edouard Manet
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Ils se choisirent le genre du paysage, qui n’a de lien qu’avec la nature : c’est par le paysage que presque tous commencèrent leur itinéraire artistique. Ce genre faisait appel non à l’imagination, mais à l’observation, et seulement à l’observation. De là provenait cette nouvelle vision que l’artiste avait de la nature, qui était la conséquence logique de toute son expérience picturale antérieure : il fallait peindre comme on voit et non comme on vous a appris ; enfin cela devenait une évidence ! Pour voir la nature, il était impossible de travailler entre les quatre murs de son atelier, et ils sortirent en plein air et s’installèrent avec leurs chevalets directement dans la forêt et dans les champs. L’observation attentive de la nature revêtit une force jusque-là insoupçonnée. Si le paysage naturel ne concordait pas avec la conception traditionnelle de la composition d’un tableau et du rendu de la perspective, cela signifiait qu’il fallait rejeter les règles académiques et obéir à la nature. Si l’ancienne technique picturale empêchait de rendre la vérité qu’ils avaient découverte dans la nature, alors il fallait modifier cette technique. Dans leurs œuvres apparut un nouveau genre de tableau, qui n’avait pas le fini traditionnel et rappelait souvent une étude rapide à la peinture à l’huile. Cependant, les impressionnistes n’avaient pas de nouvelle théorie esthétique qui pût remplacer l’ancienne. Leur seule, mais ferme conviction, c’était que pour parvenir à la vérité en art, on pouvait utiliser n’importe quel moyen.

L'exposition des impressionnistes
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L'apparition de Rousseau sur la scène artistique de l'époque postimpressionniste marqua le début de la découverte de nombreux autres peintres naïfs, originaires de différentes parties de l'Europe et d'Amérique.
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Ennemie de l'enseignement, de la déclaration, de la fausse sensibilité, de la description objective, la poésie symboliste cherche à vêtir l'Idée d'une forme sensible qui néanmoins, ne serait pas son but à elle-même, mais qui, tout en servant à exprimer l'Idée, demeurerait sujette. L'Idée, à son tour, ne doit point se laisser voir privée des somptueuses simarres des analogie extérieures ; car le caractère essentiel de l'art symboliste consiste à ne jamais aller jusqu'à la conception de l'Idée en soi.
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Impression, soleil levant, ainsi s’intitulait un des tableaux de Claude Monet présenté, en 1874, à la première exposition de la « Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs, graveurs, etc. » En prévision de cet événement, Monet était allé peindre au Havre, la ville de son enfance. Il sélectionna pour l’exposition les meilleurs de ses paysages havrais. Le journaliste Edmond Renoir, frère du peintre, s’occupait de la rédaction du catalogue. Il reprocha à Monet l’uniformité des titres de ses tableaux : le peintre n’avait rien inventé de plus intéressant que Vue du Havre. Parmi d’autres, il y avait un paysage peint le matin de bonne heure. Un brouillard bleuté y transforme en fantômes les contours des voiliers, des silhouettes noires de bateaux glissent sur l’eau et, au-dessus de l’horizon, se lève le disque orange et plat du soleil, qui trace sur la mer un premier sentier orange. Ce n’est même pas un tableau, mais plutôt, une étude rapide, une esquisse spontanée à la peinture à l’huile ; il n’y a qu’ainsi que l’on peut saisir cet instant si fugitif où la mer et le ciel se figent en attendant la lumière aveuglante du jour. Le titre, Vue du Havre, ne convenait manifestement pas à ce tableau : Le Havre en est totalement absent. « Écrivez Impression », dit Monet à Edmond Renoir, et ce fut là le début de l’histoire de l’impressionnisme.

Préface
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La jeune femme assise, aux immenses yeux noirs, est le peintre Berthe Morisot. Son destin, ses relations avec Édouard Manet et les portraits peints par lui, méritent une attention toute particulière (voir le chapitre sur Berthe Morisot). À droite, se tient la violoniste Fanny Claus, qui jouait souvent avec la femme de Manet, Suzanne. Elle épousa un ami de Manet, le peintre Pierre Prins, et resta toujours une amie de la famille. Le jeune homme debout était également peintre : il s’agit du paysagiste Antoine Guillemet, un ami des impressionnistes. Et pour le domestique, qui disparaît presque dans l’ombre du fond, posa Léon Leenhoff, celui-là même que l’artiste avait peint petit garçon en costume d’infant espagnol. En fait, Manet avait créé un genre de peinture nouveau pour son époque. Ce n’était pas l’ancienne peinture de mœurs traditionnelle, ni un tableau mondain de salon, ni un portrait collectif d’amis. La Musique aux Tuileries, Le Balcon et peut-être déjà Le Déjeuner sur l’herbe ont ouvert la voie à ces scènes spontanées de la vie de l’époque, que l’artiste connaissait bien et à laquelle ses amis et lui avaient tous participé. Ce genre fut continué par Auguste Renoir : Manet et lui ont laissé à leurs descendants un tableau vivant de la vie parisienne au XIXe siècle.

Edouard Manet
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