Nathalie Delay l'écrit dans son introduction: son intention n'est pas de proposer un nouveau commentaire d'un texte sacré mais de partager son expérience de pratiquante. C'est ce partage d'expériences, qui donne à ce livre son exceptionnelle saveur : le lecteur, engagé sur une voie spirituelle et pratiquant, même occasionnellement, la méditation se retrouve dans le vécu généreusement partagé par Nathalie Delay. "Ah bon, peut-il se dire, elle aussi a connu ça, l'omniprésence du mental, la puissance de l'ego, les émotions intenses, les doutes; ça me rassure et m'encourage à poursuivre mes pratiques."
Constamment, l'auteure nous rappelle qu'il s'agit seulement (!) de réapprendre à goûter la simplicité du Réel. Tout est dit.
Lire chaque jour quelques pages de ce livre est un beau cadeau à se faire à soi-même.
Nous ne sommes pas à l’origine de ce qui nous traverse. La Conscience, tel un artiste, déploie sa créativité infinie dans l’univers. Nous sommes tout simplement son pinceau, aussi ne laissons pas l’ego s’approprier le mérite de chaque trait. Ne le laissons pas distordre la justesse de ce qu’Elle exprime.
Les objets extérieurs ne sont pas fiables, parfois ils nous échappent ou disparaissent. Soudain nous sommes face à nous-même, sans échappatoire possible. C’est une opportunité extraordinaire que nous pouvons saisir pour reconnaître notre vraie nature. […]Aussi est-il important, quand la vie nous retire les êtres auxquels nous sommes les plus attachés, d’aller avec le mouvement de la vie, sans négocier. D’oser ressentir l’émotion brute de la perte. Sans résister à la totalité de l’expérience, d’ouvrir le champ de notre être pour offrir à cette émotion tout l’espace et l’attention dont elle a besoin. La transmutation commence, une douceur et une paix incroyables émergent du fond de notre être.
L’agitation découle de nos pensées et de nos constructions mentales qui nous entraînent dans un monde qui n’est pas en lien avec la réalité du moment. Ce décalage crée une sensation de malaise.
Dès que nous sommes rassemblés, c’est-à-dire tout entiers dans le moment, l’impression de problème disparaît, l’esprit s’apaise et nous retrouvons notre assise dans l’être.
Cet imaginaire que nous associons souvent à la spiritualité nous déshumanise et nous maintient dans une dualité subtile qui ne fait que renforcer notre arrogance.
Ne méprisons jamais notre humanité afin de découvrir la douce noblesse et la discrète grandeur qui siègent en son cœur.
Dès que nous affirmons quelque chose au sujet des autres, de nous-mêmes ou du monde, nous pouvons le questionner. La moindre opinion à laquelle nous nous accrochons atténue la clarté de notre esprit
La Vérité est informulable. Elle est ce qui reste quand plus aucune pensée n’arrive à subsister face à sa grandeur.