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4.79/5 (sur 29 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Nathalie Dougal est rédactrice. La mèche de guerre des Mac Donald est son premier roman.

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un grand coup de corne retentit, presque impromptu alors que les brumes matinales n'étaient pas encore dissipées. Dans la grand-salle du château, Somerled considéra Ozun, Mikkel et Ragnhilda, attablés pour le petit-déjeuner, ouvrant de grands yeux hébétés.
- Cela vient de Baodan, articula le pilote. Je reconnais le code. Olaf Bitling vient d'entrer dans la mer des Hy-Brides !
- Et bien, lança Somerled à l'attention de Ragnhilda ! Ton père a une bonne intuition. Il vient de nous priver d'une promenade en amoureux, et nous promet pour la journée la plus longue attente qu'il nous soit donné d'endurer !
Il souriait comme si cette perspective l'enchantait.
- Tu es incroyable, s'exclama Ragnhilda ! On dirait que ça te fait plaisir.
Somerled se leva de table, mettant terme au repas.
- D'ici peu, ce sera un grand chambardement à Duntroon. Nous allons vivre un moment unique, alors qu'une promenade à Dunardri pourra se faire une prochaine fois !
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Pendant ce temps, à Ardtornish, les bûcherons abattaient des centaines d'arbustes selon la tradition gaelle. Avec un respect digne de leurs aïeux païens, ils effleuraient les écorces et formulaient des mots respectueux, avant d'empoigner leur hache. A leur expression, on devinait leur sentiment de gâchis. En Sudorey, le bois n'était pas une ressource qu'on gaspillait impunément. Cette préservation datait de la migration mythique des Tuatha Dé Danann vers l'Eireann. En ce temps, avaient été exploitées les premières tourbières, et au lieu de huttes, construits les premiers villages et forteresses de pierres.
Progressivement, les taillis du littoral disparaissaient et les futaies se faisaient clairsemées. Le paysage déjà brûlé par l'hiver prenait un aspect boueux et ravagé. En moins d'un instant, chaque tronc débité était transformé en pieux, les branches les plus droites réservées aux futurs traits d'archer.
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- Quand tu parles d'elle, on croirait que tu es tombé amoureux!
- Tombé?
L'ancien moine se mit à rire :
- Pourquoi tombé Finn! C'est tout le contraire! Doideag m'a élevé, exhaussé, rendu aérien…
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Un crépuscule humide tomba. Les hommes dégrafèrent le haut de leur plaid pour s'en couvrir les épaules. Riona apporta des assiettes de viandes froides. Elle avait été active toute la journée et semblait encore pleine de vitalité. Iain s'étonna de sa force et l'en remercia, mais il refusa la moindre nourriture. Riona considéra Eiblin qui s'était endormie contre lui et partit chercher une couverture.
Glencoe prononça :
- Tu ferais mieux de mettre ta femme au lit.
- Non, murmura Iain, si je la bouge, elle va se réveiller et elle ne voudra pas partir.
- Je n'aurais jamais cru qu'une gamine te mènerait un jour par le bout du nez, se durcit Glencoe !
Iain lui lança un regard noir.
- Tu n'arrêteras donc jamais ? Toujours à critiquer tout le monde, et à penser que tu as raison ! En attendant, si tu nous avais écoutés, on n'en serait pas là, à attendre que nos guerriers reviennent en chemise !
Glencoe se leva aussitôt.
- Je me demandais quand tu te mettrais à me le reprocher !
Sans un mot, Iain le regarda s'éloigner.

Alentour, la nuit flamboyait comme à Beltane. Sous les halos des torchères, les hommes commençaient à se détendre et à discuter. Iain eut une impression de veillée funèbre. Il se sentit abattu. (P 120-121)
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Le Grand-Hiver et le Ragnarök approchaient sans que les hommes n'en perçoivent encore l'ombre. L'âge d'or des vikings s'achevait.
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Deirdre sortit de sa cachette entièrement nue, blême, les cheveux en bataille et les joues couvertes de sang. Iain se précipita sur elle et la prit dans ses bras. Elle se répandit en sanglots. Elle avait vu la mort de Glencoe : on les avait réveillés pour les prévenir du départ des compagnies ; il venait à peine de sortir du lit ; Glencoe demandait à ce qu'on serve du vin aux officiers ; l'Anglais Lindsay était entré dans la chambre pendant qu'il s'habillait et lui avait tiré dans le dos.
Iain consola sa mère comme il put. Des femmes accoururent en apportant une robe. Iain voulut s'écarter d'elle, mais Deirdre refusa de le lâcher. Il la repoussa plus durement. Tandis qu'elle reculait, il découvrit ses poings rentrés et sanglants.
- Mais tu es blessée !
Deirdre montra ses doigts déchiquetés et rongés jusqu'à l'os. Elle eut un épouvantable gémissement :
- Les soldats qui sont arrivés après ! Il y en avait des centaines ! Ils m'ont attrapée ! Ils ont pris mes bagues avec leurs dents !
Iain avait vu des blessures mortelles et des corps éventrés, mais il ne se serait jamais attendu à de pareilles monstruosités. Il détourna le regard et eut envie de se ruer vers Ballachulish pour rattraper Glenlyon et ses soldats. Mais pour ce qu'il lui restait de clan, il devait continuer à se maîtriser. (P69-70)
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Le banquet avait été préparé sur le Pré-aux-Chiens d'Achnacon. On avait dépensé pour la journée cent litres de whisky, cinq cents litres de bière, deux cerfs, deux vaches, vingt-quatre saumons, soixante-six poules, quarante canards, six coqs et quatre cents livres de fromage.
Enchanté par l'abondance, le clan se saoulait, et leur rire s'élevait jusqu'aux aigles dans le ciel. L'après-midi battait son plein. Il y avait les cornemuses et les tambours qui s'emballaient, les enfants qui se poursuivaient, des jeunes hommes qui entraînaient les femmes dans des gigues effrénées. D'autres s'étaient éloignés pour montrer leur force sur des terrains où pleuvaient rocs, troncs et marteaux. Les plus âgés prolongeaient leur repas aux tables disposées en U, renversés sur leur siège, la bouche pleine de bière et de miel.
A la table d'honneur, on arborait un peu plus de sobriété. Malgré les distractions, les contrariétés des chefs avaient fini par fuser. On avait débuté par la haine des Campbell et par la seigneurie des îles enterrée à force de manigances. Etait survenue la sympathie pour le roi James et la malchance de sa première année de règne. S'en étaient suivis les complots des anglicans et la révolution sanglante qui avait contraint le roi à l'exil. Puis l'aversion pour son successeur William avait éclaté. On s'était indigné du trône des Stuart qu'il avait usurpé. On s'était écoeuré du mépris du Hollandais pour l'Ecosse. On avait remâché ses insultes envers les Highlanders. Enfin, on avait rappelé que les clans Campbell avaient naturellement prêté allégeance à ce roi. Toutefois, ils voyaient une revanche s'insinuer. Une guerre civile se préparait. (P 23-24)
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- On peut vraiment lui faire confiance? C'est bavard, une fille.
- Ne t'inquiète pas, sourit Somerled! Celle-là a toujours un faible pour moi.
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La nuit était dense, étouffant le halo des torches. L’humidité imprégnait les vêtements de laine, et le froid pénétrait les membres jusqu’aux os, par tous les pores de la peau. De toute part dans les ténèbres, surgissaient des visages pâles, exprimant panique ou effroi. Les regards avaient surpris le diable à l’ouvrage. Depuis, la garde pliait le camp. Les marins s’activaient dans le port naturel. Les capitaines s’agitaient, réarmant les navires. Peu importait la marée, il fallait quitter ce lieu maudit au plus vite. Sur un brancard, on transporta le cadavre d’un homme enveloppé dans un linceul. La couronne du Royaume des Îles était posée sur sa poitrine.
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La gorge de Iain se serra de honte. Près de la porte des communs, il aperçut Eiblin qui se serrait dans une couverture. Elle semblait bouleversée. Il repensa à ses soupçons sur Sandy et se désola qu'elle puisse avoir raison.
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